Étiquette : Maladies liées à l’âge

Le rôle du microbiome intestinal dans le vieillissement et les maladies liées à l’âge

Au cours des deux dernières décennies, l’implication du microbiome intestinal dans la santé humaine a suscité un intérêt particulier, mais sa contribution aux maladies liées à l’âge reste floue. Des recherches ont révélé que la composition du microbiome intestinal change avec l’âge, et que ces changements sont souvent associés à des résultats moins favorables en matière de vieillissement. Des études animales ont montré que modifier la composition du microbiome intestinal pour qu’elle soit plus jeune peut offrir des bénéfices pour la santé, suggérant que ces changements contribuent au vieillissement. Cependant, les données similaires chez l’homme sont encore rares. L’utilisation de la randomisation mendélienne permet d’exploiter les différences génétiques au sein d’une population d’étude pour inférer si une corrélation donnée indique une causalité. Bien que les résultats ne soient pas concluants, ils renforcent l’idée d’une telle causalité. Dans cette étude, les chercheurs ont exploré une vaste base de données sur la composition du microbiome intestinal, la génétique et les résultats de santé pour identifier des cas spécifiques où un aspect du microbiome intestinal, comme une augmentation du nombre d’une espèce microbienne donnée ou une production modifiée d’un métabolite spécifique, pourrait être une cause contributive à un aspect du vieillissement dégénératif. Une enquête approfondie par randomisation mendélienne à deux échantillons a été réalisée, testant 55 130 relations causales potentielles entre 37 traits représentant la composition et la fonction du microbiome intestinal et les phénotypes associés à l’âge, y compris 1 472 protéines plasmatiques circulantes inflammatoires et cardiométaboliques du UK Biobank Pharma Proteomic Project. Au total, 91 relations causales sont restées significatives après correction pour tests multiples et analyses de sensibilité, notamment deux en lien avec le risque de développer une dégénérescence maculaire liée à l’âge et 89 avec des protéines plasmatiques. Le lien entre la dégradation des nucléotides puriques et l’apolipoprotéine M a été répliqué en utilisant des données indépendantes d’études d’association à l’échelle du génome. Par ailleurs, en tenant compte de la fonction biologique déjà rapportée de Faecalibacterium prausnitzii, des preuves de la régulation de six protéines par son utilisation en tant qu’antigène mucosal-A ont été trouvées. Ces résultats soutiennent le rôle du microbiome intestinal comme modulateur des circuits inflammatoires et cardiométaboliques, qui pourraient contribuer à l’apparition de maladies liées à l’âge, bien que de futures études soient nécessaires pour explorer les mécanismes biologiques sous-jacents. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/in-search-of-specific-links-between-the-gut-microbiome-and-aging/

Défis et Perspectives de l’Industrie Pharmaceutique : Vers une Révolution dans le Traitement du Vieillissement

L’industrie pharmaceutique fait face à de nombreux défis, notamment l’augmentation des coûts, des restrictions croissantes et une diminution de la capacité à développer de nouveaux médicaments, souvent exacerbés par la capture réglementaire. Malgré les efforts des groupes de pression et des défenseurs des patients pour réduire les coûts et accélérer l’approbation des thérapies, les dépenses de développement de médicaments ont plus que doublé au cours des dernières décennies. L’article se concentre sur la perspective des investisseurs et des entrepreneurs, suggérant que la solution à la stagnation actuelle de l’industrie réside dans le développement de médicaments ciblant le vieillissement, qui pourraient avoir une valeur beaucoup plus élevée que les médicaments spécifiques aux maladies. L’auteur critique l’approche actuelle, qui se concentre souvent sur la génétique, arguant que les mécanismes de vieillissement sont universels et que cette fixation limite les bénéfices potentiels. L’exemple des maladies cardiovasculaires montre que les médicaments qui abaissent le LDL n’offrent qu’une réduction limitée du risque de mortalité, et ne traitent pas les plaques athéroscléreuses déjà présentes. Les données suggèrent que, bien que l’industrie reste rentable dans l’ensemble, le rendement des investissements en R&D est en déclin constant. En effet, le nombre de nouveaux médicaments approuvés par milliard de dollars dépensé en R&D a diminué de moitié tous les neuf ans depuis 1950. Les approches traditionnelles de développement de médicaments échouent à résoudre les problèmes de maladies liées à l’âge, alors que le vieillissement représente un marché potentiel de mille milliards de dollars. Malgré des investissements massifs, l’industrie peine à traiter efficacement les maladies liées à l’âge. Les heuristiques actuelles du développement de médicaments ne semblent pas s’appliquer ici, car les cibles génétiques ne mènent pas à des solutions efficaces pour les dommages tardifs. De plus, les approches alternatives à la découverte de cibles sont compliquées par la compréhension des relations de cause à effet dans le vieillissement. Les exemples de la dégénérescence maculaire liée à l’âge et de la maladie d’Alzheimer montrent que les traitements qui éliminent des cibles apparentes ne produisent pas nécessairement des améliorations cliniques. L’industrie pourrait avoir besoin d’un changement de paradigme pour avancer, en rendant les essais et la fabrication moins coûteux, en adaptant les réglementations et en se concentrant sur des nouvelles modalités thérapeutiques qui débloquent de nouvelles biologies. En l’absence de tels changements, la construction d’une biotech d’une valeur de mille milliards de dollars pourrait rester un défi insurmontable. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/treating-aging-as-the-cure-for-the-pharmaceutical-industrys-financial-woes/

Les défis de l’immunité et du vieillissement : vers une meilleure santé à travers des thérapies ciblées

Le système immunitaire joue un rôle crucial dans le vieillissement et les maladies qui y sont liées. Les dysfonctionnements immunitaires, notamment l’immunosénescence et l’inflammaging, sont des phénomènes interconnectés qui contribuent à la dégénérescence des tissus et à l’augmentation de la morbidité chez les personnes âgées. L’immunosénescence se traduit par une réduction de la capacité du système immunitaire à se défendre contre les infections, une diminution de la diversité des cellules T et une réponse affaiblie aux vaccinations. D’autre part, l’inflammaging est caractérisé par une inflammation chronique à bas grade, résultant de cellules sénescentes et de modifications du microbiome intestinal. Ces deux processus exacerbent la dégradation des tissus et la dysfonction systémique, aggravant ainsi les maladies liées à l’âge. Pour contrer ces effets, des thérapies émergentes ciblant l’immunosénescence et l’inflammaging montrent un potentiel prometteur. Des interventions telles que la régénération du thymus, la modulation des cellules souches hématopoïétiques et les thérapies sénolytiques peuvent aider à restaurer l’équilibre immunitaire et à réduire l’inflammation. Par ailleurs, des technologies visant à inhiber l’IL-11 et à activer les récepteurs de type Toll (TLR) ont prouvé leur efficacité pour diminuer l’inflammation chronique et renforcer la résilience immunitaire. Cependant, il est essentiel de comprendre la complexité du vieillissement immunitaire afin de développer des interventions thérapeutiques efficaces. Bien que l’inflammation soit souvent perçue comme nuisible, elle joue un rôle clé dans la défense immunitaire et la réparation des tissus. Le défi consiste à maintenir un équilibre entre les effets protecteurs de l’inflammation et ses impacts chroniques et maladaptatifs. En s’attaquant à la fois au déclin immunitaire et à l’inflammation chronique, ces stratégies pourraient transformer la gestion du vieillissement et des maladies associées, offrant la possibilité d’une extension de la durée de vie et d’une amélioration significative de la qualité de vie des générations futures. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/the-goal-of-reversing-immune-aging/

Lutte contre le vieillissement : Vers une médecine moderne pour éradiquer les maladies liées à l’âge

Fight Aging! est une publication qui se concentre sur l’éradication des maladies liées à l’âge grâce à la maîtrise des mécanismes du vieillissement par la médecine moderne. Le bulletin d’information hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés. En plus des nouvelles, Fight Aging! propose des services de conseil stratégique pour les investisseurs et entrepreneurs dans l’industrie de la longévité. Les articles abordent divers sujets liés à la longévité et à la santé des personnes âgées, tels que la restriction calorique et ses effets sur le vieillissement cérébral, ainsi que des thérapies pour des maladies comme l’amyloïdose transthyretin. Les défis auxquels l’industrie biotechnologique fait face, notamment la dilution des investissements pour les premiers investisseurs par des financements ultérieurs, sont également discutés. Des études récentes examinent les interactions entre le microbiome oral et intestinal en rapport avec les maladies liées à l’âge, l’importance de l’activité physique sur la mortalité, et l’influence de l’inflammation dans la maladie d’Alzheimer. En outre, des recherches suggèrent que des vaccinations, comme celle contre le zona, peuvent réduire le risque d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies cardiaques. Les résultats de recherches sur l’impact de l’âge biologique sur la fonction cognitive et les maladies cardiovasculaires mettent en lumière les mécanismes sous-jacents au vieillissement et leur relation avec la santé des individus âgés. La publication vise à éduquer et à promouvoir des stratégies innovantes pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées, en mettant l’accent sur la prévention des maladies et l’amélioration de la longévité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/fight-aging-newsletter-september-8th-2025/

Avancées dans le traitement de l’amyloïdose à transthyretin

La protéine de transport transthyretin (TTR) est l’une des rares protéines du corps capable de mal se replier ou de se modifier, entraînant la formation de dépôts solides d’agrégats de protéines. Ces agrégats, ainsi que leur biochimie environnante, sont toxiques et contribuent à la dysfonction et aux maladies liées à l’âge. L’amyloïdose à transthyretin (ATTR) peut être presque universelle chez les personnes âgées, mais seule une petite fraction développe cette forme d’amyloïdose à un niveau exagéré permettant son identification et son diagnostic. Pour la plupart des individus, l’amyloïdose reste non diagnostiquée tout en contribuant à des problèmes de santé comme la mortalité cardiovasculaire. Bien qu’il existe des thérapies pour traiter l’ATTR, les régulateurs et l’industrie la considèrent comme une maladie rare, se concentrant uniquement sur les cas les plus graves, qu’ils soient causés par des mutations ou non. Cela conduit à des prix très élevés pour ces thérapies, rendant difficile l’expansion de la détection des formes moins sévères d’amyloïdose et l’application plus large des meilleurs traitements existants. Le transthyretin est une protéine plasmatique tétramérique principalement synthétisée par les hépatocytes dans le foie, jouant un rôle clé dans le transport de la thyroxine (T4) et de la protéine de liaison du rétinol. Plus de 220 mutations dans le gène TTR ont été identifiées, beaucoup associées à des formes héréditaires d’amyloïdose. L’amyloïdose à TTR se produit lorsque le tétramère TTR se dissocie en monomères, qui se replient mal et s’agrègent en fibrilles amyloïdes insolubles. Ces oligomères s’accumulent finalement dans des tissus comme les nerfs périphériques, le myocarde, le tractus gastro-intestinal, les reins et les yeux, perturbant l’architecture et la fonction des tissus. Bien que l’amyloïdose à TTR ait été considérée comme rare, elle est reconnue comme plus répandue, surtout grâce à l’amélioration des méthodes de diagnostic. L’amyloïdose à TTR de type sauvage (ATTRwt) affecte principalement les hommes âgés. Des études montrent que plus de 25 % des hommes de plus de 80 ans présentent des dépôts cardiaques d’ATTR, souvent non reconnus. Les études d’imagerie prospective indiquent qu’environ 13 % des patients présentant une insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection préservée (HFpEF) et 12 % de ceux subissant un remplacement de valve aortique par cathéter ont une ATTR cardiaque. Ces résultats mettent en lumière l’ampleur du sous-diagnostic chez les populations âgées présentant des symptômes cardiaques. Récemment, des avancées significatives ont été réalisées dans le traitement de l’ATTR, transformant les perspectives cliniques pour les individus affectés. L’introduction de stabilisateurs de TTR, de thérapies de silençage génique et d’approches émergentes, y compris des anticorps monoclonaux et des techniques d’édition du génome basées sur CRISPR, a permis une approche de gestion de la maladie plus complète. Ces avancées thérapeutiques, combinées à des innovations dans les techniques de diagnostic non invasives, ont considérablement amélioré le potentiel de détection précoce, essentiel pour optimiser les résultats des traitements. Malgré ces développements remarquables, plusieurs défis demeurent. Un manque majeur est l’absence d’essais cliniques comparant l’efficacité et la sécurité des différentes classes thérapeutiques. De plus, bien que de multiples modalités de traitement soient disponibles ou en développement avancé, l’optimisation de leur séquençage ou des traitements combinés reste incertaine. Un autre enjeu est le coût élevé et l’accessibilité variable des nouvelles thérapies. Il est urgent de recueillir des données sur l’efficacité et les bénéfices cliniques à long terme et de développer des stratégies pour garantir un accès équitable aux soins de santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/reviewing-the-landscape-of-therapies-for-transthyretin-amyloidosis/

Vers une Médecine de la Longévité : Lutte contre les Maladies Liées à l’Âge

Fight Aging! est une publication qui se concentre sur les nouvelles et les commentaires liés à l’objectif d’éliminer toutes les maladies liées à l’âge, en cherchant à maîtriser les mécanismes du vieillissement grâce à la médecine moderne. Leur newsletter hebdomadaire est envoyée à des milliers d’abonnés intéressés par ces sujets. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire sur leur site web, et celles qui souhaitent se désinscrire peuvent le faire par e-mail. La société propose également des services de conseil stratégique dans l’industrie de la longévité, dirigée par Reason, le fondateur de Fight Aging! et de Repair Biotechnologies. Cette industrie est complexe et en pleine évolution, et Reason aide les investisseurs et les entrepreneurs à naviguer dans ce domaine. Le contenu publié par Fight Aging! aborde divers sujets de recherche sur le vieillissement et les maladies qui y sont liées. Parmi les articles récents, on trouve des études sur le rôle de la protéine UCP4A dans l’extension de la vie des mouches, l’effet du cabozantinib sur l’ostéoporose, et les impacts de la ménopause sur le vieillissement. L’accent est mis sur des mécanismes biologiques, tels que l’inflammation liée à l’âge, ainsi que sur des traitements potentiels utilisant des médicaments existants pour cibler les cellules sénescentes, qui jouent un rôle dans le développement de maladies liées à l’âge. Les recherches sur la sirtuine mitochondriale et son influence sur le vieillissement sont également examinées, tout comme l’importance des myokines et exerkines dans le maintien de la santé musculaire. D’autres sujets incluent la relation entre le syndrome métabolique et le risque accru de la maladie de Parkinson, ainsi que l’impact de l’expression de la progerine sur les maladies rénales chroniques. Les articles montrent comment la recherche actuelle offre des pistes pour des traitements innovants et des stratégies de prévention visant à améliorer la longévité et la qualité de vie des personnes âgées. Dans l’ensemble, Fight Aging! est une ressource précieuse pour ceux qui s’intéressent à l’éradication des maladies liées à l’âge et à la recherche sur le vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/fight-aging-newsletter-september-1st-2025/

L’inflammaging : Comprendre l’inflammation chronique liée à l’âge et ses variations entre populations

L’inflammaging est un phénomène lié à l’âge, caractérisé par une tendance du système immunitaire à entrer dans un état d’inflammation chronique sans provocations externes, comme les blessures ou les infections. Les recherches ont mis en évidence divers mécanismes contribuant à ce phénomène, notamment l’accumulation de cellules sénescentes qui produisent des signaux pro-inflammatoires, l’excès de tissu adipeux viscéral favorisant la création de cellules sénescentes et la dysfonction mitochondriale qui entraîne l’évasion de fragments d’ADN mitochondrial dans le cytosol cellulaire, déclenchant des mécanismes de détection de l’ADN étranger. Cette inflammation chronique non résolue perturbe la structure et la fonction des tissus, contribuant ainsi aux maladies liées à l’âge et à la mortalité. Au cours de la dernière décennie, des études ont montré que certaines populations de chasseurs-cueilleurs présentent des niveaux d’inflammation et de dysfonction liés à l’âge beaucoup plus faibles que dans les populations des régions riches. Par exemple, les Tsimane, un groupe de chasseurs-cueilleurs de l’Amazonie bolivienne, montrent un ralentissement de la neurodégénérescence et une incidence plus basse de maladies cardiovasculaires. Ces populations sont plus actives physiquement et ont un régime alimentaire différent. Des recherches récentes ont examiné l’inflammaging chez les Tsimane en utilisant des échantillons de cytokines sanguines, montrant une association positive entre l’âge et l’IL-6, tandis que d’autres marqueurs pro-inflammatoires n’augmentaient pas de manière significative. En comparaison, les Moseten, une population voisine ayant intégré davantage de modernité, ont présenté des associations positives entre l’âge et plusieurs marqueurs inflammatoires, suggérant que l’inflammaging est exacerbé par des changements de mode de vie. Ces résultats mettent en évidence la variation de ce processus lié à l’âge entre les populations et soulignent l’impact négatif de certains aspects de la modernité, tels que les régimes alimentaires transformés et la diminution de l’activité physique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/more-on-the-lower-age-related-inflammation-in-hunter-gatherer-populations/

Life Biosciences : Révolution dans la reprogrammation épigénétique pour la santé du foie et des neurones

Aujourd’hui, lors de la conférence Aging Research and Drug Discovery (ARDD) à Copenhague, la société de biotechnologie Life Biosciences a présenté de nouvelles données soutenant sa stratégie d’utilisation du reprogrammation épigénétique partielle pour traiter diverses maladies liées à l’âge. Life Bio a révélé des données précliniques provenant de deux programmes : ER-100 pour les neuropathies optiques et ER-300 pour les maladies du foie, tous deux basés sur une plateforme conçue pour réinitialiser le paysage épigénétique des cellules âgées ou endommagées grâce à une combinaison de trois facteurs de Yamanaka. En démontrant ses avancées dans la stéatohépatite associée à un dysfonctionnement métabolique (MASH) ainsi que dans les voies de réparation neuronale, Life Bio entend prouver que son approche pourrait être applicable à un large éventail de conditions liées à l’âge, renforçant l’idée que la reprogrammation épigénétique partielle est une approche thérapeutique pouvant être adaptée à plusieurs systèmes organiques.

La société est reconnue pour son travail en ophtalmologie et prévoit de commencer les premiers essais cliniques humains d’une thérapie de reprogrammation épigénétique partielle pour le glaucome et la NAION l’année prochaine. Cependant, l’annonce d’avancées dans un domaine très différent, celui du foie, représente un développement passionnant. Le Dr Sharon Rosenzweig-Lipson, directrice scientifique de Life Bio, a partagé des informations sur les données de MASH. Dans un modèle murin de MASH, ER-300 a montré des améliorations de plusieurs marqueurs de santé hépatique, suggérant que la thérapie pourrait aborder les caractéristiques biochimiques et structurelles d’une maladie touchant environ cinq pour cent de la population et augmentant le risque de cirrhose et de cancer du foie.

Le traitement des souris avec ER-300 a réduit les niveaux d’enzymes hépatiques clés, y compris l’alanine aminotransférase et l’aspartate aminotransférase, ainsi que le cholestérol total et les acides biliaires. Rosenzweig-Lipson a noté qu’il ne s’agissait pas d’un seul marqueur qui avait changé, mais d’un ensemble de marqueurs, ce qui a particulièrement attiré son attention. L’approche de Life Bio a permis des améliorations notables dans plusieurs dimensions sans affecter le poids corporel, ce qui est différent des traitements qui améliorent la santé du foie indirectement en réduisant le poids. Malgré les données convaincantes sur MASH, il est encore trop tôt pour dire si Life Bio a établi la maladie du foie comme son deuxième programme clinique, mais la confiance dans cette indication a considérablement augmenté. En outre, Life Bio a également présenté des données supplémentaires sur ER-100 dans des modèles de neuropathie optique, démontrant que son activité de reprogrammation peut être bien contrôlée et qu’elle restaure les motifs de méthylation associés aux voies de régénération neuronale dans un modèle de primate de NAION. La société prévoit de soumettre un dossier à la FDA avant la fin de l’année et espère être en clinique au premier trimestre de 2026. Source : https://longevity.technology/news/life-bio-epigenetic-rejuvenation-transcends-organs/

L’impact de l’agrégation protéique sur le vieillissement cérébral : Étude sur HAPLN2

Un petit nombre de protéines dans le corps et le cerveau sont connues pour devenir mal repliées ou altérées de manière à provoquer la formation d’agrégats protéiques étendus et nuisibles. Les conditions neurodégénératives, en particulier, sont fortement liées aux agrégats de protéines spécifiques, tels que l’amyloïde-β, la tau et l’α-synucléine. Les chercheurs continuent de découvrir de nouvelles protéines capables de produire des agrégats qui contribuent de manière significative aux formes de maladies liées à l’âge. Par exemple, l’agrégation de TDP-43 est une découverte relativement récente qui provoque une forme prédominante de démence. En outre, des recherches montrent que de nombreuses autres protéines, potentiellement des centaines, peuvent produire des agrégats en raison de dysfonctionnements dans les mécanismes de contrôle de la qualité des protéines. Il est donc probable que notre connaissance actuelle soit incomplète concernant les protéines et les agrégats importants dans les maladies liées à l’âge.

L’agrégation des protéines est un marqueur des maladies neurodégénératives et est également observée dans les cerveaux des individus âgés sans ces conditions, ce qui suggère que le vieillissement favorise l’accumulation des agrégats protéiques. Cependant, la compréhension globale des agrégats protéiques dépendants de l’âge impliqués dans le vieillissement cérébral reste floue. Dans cette étude, les chercheurs ont étudié les protéines qui deviennent sarkosyl-insolubles avec l’âge et ont identifié la protéine de liaison à l’hyaluronane et aux protéoglycanes 2 (HAPLN2), une protéine liant l’acide hyaluronique de la matrice extracellulaire aux nœuds de Ranvier, comme une protéine agrégante dépendante de l’âge dans les cerveaux de souris.

Des niveaux élevés d’acide hyaluronique et une fonction microgliale altérée ont réduit l’élimination de HAPLN2, entraînant son accumulation. Les oligomères de HAPLN2 ont induit des réponses inflammatoires microgliales à la fois in vitro et in vivo. En outre, l’agrégation de HAPLN2 associée à l’âge a également été observée dans le cervelet humain. Ces résultats suggèrent que l’agrégation de HAPLN2 résulte du déclin lié à l’âge de l’homéostasie cérébrale et peut aggraver l’environnement cérébral en activant les microglies. Cette étude fournit de nouvelles perspectives sur les mécanismes sous-jacents au vieillissement du cervelet et met en lumière le rôle de HAPLN2 dans les changements associés à l’âge dans le cerveau. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/hapln2-forms-aggregates-to-provoke-microglial-inflammation-in-the-aging-brain/

Lutte contre le vieillissement : Nouvelles Perspectives et Recherches sur la Longévité

Fight Aging! est une plateforme qui publie des nouvelles et des commentaires sur la lutte contre les maladies liées à l’âge, en cherchant à contrôler les mécanismes de vieillissement grâce à la médecine moderne. Le bulletin d’information hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés. Le fondateur de Fight Aging!, Reason, propose également des services de conseil stratégique aux investisseurs et entrepreneurs intéressés par l’industrie de la longévité. Le contenu de la plateforme couvre une variété de sujets allant de l’amélioration de la fonction mitochondriale dans les tissus âgés à des études sur le microbiome intestinal et son influence sur la santé à long terme. Plusieurs articles explorent des recherches récentes sur divers aspects du vieillissement, tels que la plasticité neurotique du cerveau vieillissant, les effets de l’exercice sur le vieillissement épigénétique, et la contribution du tissu adipeux à la production de cellules T associées à l’âge. La recherche sur l’impact du microbiome intestinal sur la santé cardiaque et l’échec cardiaque est également un thème central, révélant comment des changements dans la composition du microbiome peuvent influencer la progression de l’échec cardiaque. D’autres travaux examinent des thérapies potentielles contre le vieillissement, notamment l’utilisation de l’oxytocine comme traitement anti-vieillissement, et les mécanismes impliqués dans le vieillissement cardiovasculaire. En somme, Fight Aging! est une ressource essentielle pour ceux qui cherchent à comprendre et à participer à la recherche sur la longévité et le vieillissement, fournissant des informations précieuses sur les nouvelles découvertes scientifiques et les approches thérapeutiques en développement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/fight-aging-newsletter-august-25th-2025/