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Restauration de la masse osseuse par les vésicules extracellulaires dérivées de cellules progénitrices de bois de cerf chez les primates

Des chercheurs publiant dans le magazine Nature Aging ont découvert que les vésicules extracellulaires (EVs) dérivées des cellules progénitrices du blastème de bois de cerf (ABPCs) peuvent restaurer la masse osseuse chez les macaques rhésus. Les vésicules extracellulaires ne sont pas une nouveauté dans la recherche sur le rajeunissement, ayant montré des avantages pour le cœur et une efficacité contre la sénescence cellulaire. En raison de leur origine de cellules souches, elles ne présentent pas de problèmes de rejet immunitaire. Les bois de cerf sont l’unique organe à se régénérer complètement à l’âge adulte, ce qui en fait une source attrayante d’EVs pro-régénération. Une étude a montré que les ABPCs restent robustes même après 50 cycles cellulaires et que leurs EVs sont un potentiel traitement pour l’arthrite. Les chercheurs ont d’abord comparé les ABPCs à des cellules souches de moelle osseuse (BMSCs) provenant de rats âgés et fœtaux. Les ABPCs se sont multipliées beaucoup plus rapidement, avec un taux de croissance presque six fois supérieur à celui des cellules adultes et trois fois plus rapide que celui des cellules fœtales, tout en présentant des marqueurs de sénescence significativement plus bas. Ils produisent également beaucoup plus d’EVs, contribuant à leur efficacité. Les EVs dérivés d’ABPCs se sont révélés plus efficaces que ceux dérivés de BMSCs fœtaux, atténuant le vieillissement et favorisant la fonction cellulaire. Un mRNA crucial, Prkar2a, a été identifié comme responsable d’une grande partie de cet effet. Les chercheurs ont ensuite administré divers EVs à des souris âgées pendant quatre semaines, notant une amélioration substantielle de la résistance osseuse et de la densité minérale chez le groupe ABPC. De plus, ces EVs ont montré des bénéfices systémiques, tels qu’une meilleure équilibre et moins de fatigue, ainsi qu’une réduction des marqueurs inflammatoires. Les effets positifs se sont également manifestés sur les reins et le foie des souris traitées. Les chercheurs ont observé des améliorations des fonctions cérébrales, avec des souris montrant moins d’anxiété dans des tests comportementaux. Les macaques rhésus ont également bénéficié de ces EVs, avec une augmentation de leur mobilité et une amélioration de la fonction cellulaire. Bien que les chercheurs ne recommandent pas encore l’utilisation des EVs dérivées d’ABPCs pour les humains en raison de préoccupations potentielles concernant les tumeurs, ils considèrent que ces découvertes ouvrent la voie à des traitements futurs. Il pourrait être possible d’isoler les facteurs clés, comme Prkar2a, pour une administration directe. Source : https://www.lifespan.io/news/vesicles-from-antler-cells-restore-bone-in-monkeys/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=vesicles-from-antler-cells-restore-bone-in-monkeys

Effets de la Restriction Calorique sur le Vieillissement Ovarien et la Longévité Reproductive

La restriction calorique est reconnue pour ralentir le vieillissement chez les mammifères. Les améliorations à court terme du métabolisme sont relativement similaires parmi les espèces de mammifères, mais les mammifères à courte durée de vie montrent une extension de la durée de vie beaucoup plus importante en réponse à la restriction calorique par rapport aux mammifères à longue durée de vie comme les humains. La raison pour laquelle cela se produit reste à déterminer, mais il est possible que la réponse se trouve dans les détails encore incomplets de l’autophagie, qui évolue avec l’âge et varie entre les espèces. Des chercheurs ont démontré que les processus de maintenance cellulaire de l’autophagie sont essentiels pour que la restriction calorique entraîne un ralentissement du vieillissement, ce qui en fait un domaine de recherche prioritaire.

En ce qui concerne le vieillissement ovarien, celui-ci entraîne une diminution de la fertilité et de la fonction endocrine. Chez les souris, la restriction calorique permet de maintenir la fonction ovarienne. Une étude a été menée pour déterminer si la restriction calorique avait également un effet bénéfique sur la longévité reproductive chez les primates non humains (NHP). Des ovaires ont été prélevés chez des macaques rhésus jeunes (10-13 ans) et âgés (19-26 ans) suivant un régime de restriction calorique modérée ou un régime témoin pendant trois ans. Pour évaluer l’effet de la restriction calorique sur le nombre de follicules, ceux-ci ont été analysés dans des sections histologiques des animaux à travers les groupes expérimentaux : Jeune Témoin, Jeune CR, Vieux Témoin, Vieux CR (n = 4-8/groupe).

Dans les animaux témoins, une diminution dépendante de l’âge du nombre de follicules a été observée à tous les stades de follicules. Bien qu’aucun effet du régime sur le nombre total de follicules n’ait été constaté, la distribution des follicules dans le groupe Vieux CR ressemblait davantage à celle des jeunes animaux. Un sous-groupe d’animaux Vieux CR qui avaient encore des cycles, bien que de manière irrégulière, possédait plus de follicules primordiaux que les témoins. L’évaluation des matrices de collagène et d’acide hyaluronique a révélé que la restriction calorique atténuait les changements liés à l’âge dans le microenvironnement ovarien. En somme, la restriction calorique pourrait améliorer certains aspects de la longévité reproductive chez les NHP, mais le moment de cette intervention durant la durée de vie reproductive semble être critique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/calorie-restriction-improves-measures-of-ovarian-aging-in-non-human-primates/

Impact de la restriction calorique sur la santé ovarienne des macaques rhésus

Dans l’étude publiée dans la revue Aging, des chercheurs ont découvert que trois années de restriction calorique chez des macaques rhésus, qui commencent à entrer en ménopause, ralentissent le vieillissement ovarien. Les ovaires sont l’un des premiers organes touchés par le vieillissement chez l’homme, avec une diminution des follicules bien avant que la mortalité liée à l’âge ne devienne courante. La perte d’oestrogènes qui en résulte a des conséquences sur de nombreux autres organes. Bien que l’étude sur la santé ovarienne chez les souris soit limitée en raison des différences dans le cycle œstral, les macaques rhésus, qui partagent 93 % de notre génome et ont un cycle menstruel similaire, sont des modèles plus pertinents. Les chercheurs ont testé les effets d’une restriction calorique de 30 % sur des macaques femelles, en comparant un groupe jeune (7-10 ans) à un groupe plus âgé (16-23 ans). Les résultats montrent que les animaux plus âgés avaient moins de follicules et que la ménopause réduisait visiblement la taille des ovaires. Chez les macaques en période de ménopause irrégulière, ceux soumis à une restriction calorique avaient une plus grande densité de follicules qu’un groupe témoin, indiquant une augmentation de l’activité ovarienne. Cependant, les macaques ménopausés n’ont montré aucun bénéfice en termes de densité folliculaire. Les ovaires des macaques sous restriction calorique ne présentaient pas de fibrose liée à l’âge, contrairement à ceux du groupe contrôle. Bien que cette étude soit relativement petite et que les résultats soient basés sur des analyses informatiques, elle suggère que la restriction calorique pourrait retarder la fibrose ovarienne liée à l’âge. Les chercheurs soulignent que le moment de la restriction calorique est crucial; les effets significatifs ont été observés chez les singes dont les ovaires commençaient à décliner. La restriction calorique n’a pas restauré la fonction ovarienne chez les macaques complètement ménopausés et n’a pas eu d’effets notables sur les plus jeunes. Cela pourrait être applicable aux femmes, suggérant que des interventions similaires devraient être administrées à un moment précis de leur vie pour être efficaces. Source : https://www.lifespan.io/news/caloric-restriction-slows-ovarian-aging-in-monkeys/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=caloric-restriction-slows-ovarian-aging-in-monkeys