Étiquette : longévité

Les thérapies par cellules souches et leur impact potentiel sur le vieillissement

Les thérapies par cellules souches ont connu une expansion notable au cours des 30 dernières années et sont désormais largement utilisées dans le domaine médical. Récemment, l’utilisation des vésicules extracellulaires en substitution aux cellules souches a émergé, particulièrement dans l’industrie du tourisme médical. Bien que ces traitements aient montré des effets sur le vieillissement et la longévité dans des études animales, il n’existe pas de certitude quant à leurs effets chez l’homme, et les recherches à ce sujet sont limitées par le coût élevé des essais cliniques. Actuellement, il n’existe pas de mesure fiable et acceptée de l’âge biologique pouvant être appliquée aux patients avant et après le traitement, bien que des outils comme les horloges biologiques existent, leurs résultats n’ont pas encore été calibrés par rapport aux résultats réels concernant la longévité. L’hypothèse raisonnable est que la réduction de l’inflammation chronique et l’encouragement du maintien des tissus par ces thérapies pourraient ralentir la progression du vieillissement, mais l’ampleur de ce ralentissement reste inconnue. Un point de vue pessimiste sur la biotechnologie de rajeunissement suggère que l’histoire récente de la médecine par cellules souches pourrait prédire les 30 prochaines années d’efforts pour traiter le vieillissement, où des thérapies utiles se répandront lentement sans mesures concrètes de leur efficacité. Un article en libre accès discute de ces thérapies sous l’angle du traitement du vieillissement, soulignant la sécurité et les effets bénéfiques de la suppression de l’inflammation, mais notant l’absence de données sur la traduction des résultats observés chez les animaux vers l’homme. Les cellules souches mésenchymateuses (CSM), qui sont capables de se différencier en divers types cellulaires et se trouvent dans presque tous les organes, montrent des effets bénéfiques lors de leur administration systémique, notamment pour les maladies liées à l’âge. Des études indiquent que l’administration de CSM ou de vésicules extracellulaires dérivées de CSM pourrait modifier les profils omiques des organes chez les rongeurs âgés pour les rapprocher de ceux des jeunes. L’administration de vésicules apparaît même plus bénéfique que celle des CSM. De plus, une sous-population spécifique des CSM, les cellules Muse, pourrait avoir des effets particulièrement pertinents sur la longévité. Néanmoins, aucune analyse complète de l’impact des CSM et de leurs vésicules sur la longévité et l’âge biologique n’a été réalisée. Ainsi, l’article se concentre sur les effets de l’administration de CSM ou de vésicules sur la durée de vie des animaux normaux ou progeroïdes, en discutant de leurs mécanismes potentiels ainsi que de leur impact sur l’âge biologique et les signatures omiques liées au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/stem-cell-and-extracellular-vesicle-therapies-as-treatments-for-aging/

De la guerre à l’innovation : L’Ukraine à l’avant-garde de la longévité

Dans cet article, Petro Trush évoque la transformation de la biotechnologie en temps de guerre en une innovation pour la longévité en temps de paix, mettant en lumière la situation en Ukraine au cours des quatre dernières années de conflit. Malgré les défis causés par les attaques russes, les habitants de Dnipro ont montré une résilience remarquable, s’adaptant à un quotidien marqué par les alertes aériennes et les coupures de courant. Au cœur de cette dynamique, on trouve Dariia Dantseva, biotechnologiste et fondatrice de YANELAB, qui a développé un protocole innovant utilisant des cellules souches dérivées du tissu adipeux pour traiter les blessures de guerre. Ce protocole, à la fois abordable et efficace, a été conçu pour répondre aux besoins urgents des victimes de la guerre tout en explorant des applications dans d’autres domaines. Dantseva et son équipe s’engagent également dans des projets visant à promouvoir un vieillissement sain, en se concentrant sur les cellules souches adipeuses sénescentes et leur potentiel thérapeutique. L’article aborde également les avantages d’investir dans des projets de recherche et développement en Ukraine, soulignant l’infrastructure de santé existante et la possibilité d’accéder à une population diversifiée pour les essais cliniques. En 2025, un partenariat entre le Royaume-Uni et l’Ukraine a été signé pour renforcer la coopération scientifique, incluant des échanges technologiques. Le groupe Longevity Ukraine participe à des compétitions internationales, comme le XPRIZE Healthspan, pour promouvoir des solutions innovantes dans le domaine de la longévité. En dépit des défis, l’équipe maintient sa mission de combattre le vieillissement, convaincue que l’humanité mérite de vivre plus longtemps et en meilleure santé. L’article se termine par un appel à l’engagement communautaire et à l’investissement dans l’Ukraine, soulignant les opportunités qu’offre le pays malgré ses luttes actuelles. Source : https://longevity.technology/news/from-war-wounds-to-longevity/

XPRIZE Healthspan : Rethinking Aging for a Better Future

Le XPRIZE Healthspan, une initiative de la XPRIZE Foundation, a récemment dévoilé les 40 équipes semi-finalistes d’un concours de 101 millions de dollars, visant à catalyser des interventions évolutives pour restaurer la fonction musculaire, cognitive et immunitaire chez les adultes de 50 à 80 ans. L’objectif est de combler l’écart entre l’espérance de vie et la santé fonctionnelle, en incitant à développer des thérapies non seulement efficaces mais également accessibles et rapidement déployables. Peter Diamandis, fondateur et président exécutif de XPRIZE, souligne que cette compétition ne concerne pas simplement l’extension de la longévité, mais plutôt la restauration de la vitalité. L’accent est mis sur les résultats concrets, tels que la clarté d’esprit, la mobilité et la résilience immunitaire, plutôt que sur des biomarqueurs abstraits. Cette approche remet en question les modèles médicaux traditionnels, axés sur les maladies individuelles, et vise à promouvoir des solutions qui sont non seulement efficaces dans les laboratoires, mais aussi à grande échelle, dans le monde entier. Diamandis fait également valoir que l’âge est une condition universelle affectant toute la population mondiale, ce qui ouvre la voie à une accessibilité à grande échelle. Il cite l’exemple des vaccins à ARNm développés pendant la pandémie de COVID-19 comme un modèle de réussite pour le développement de traitements abordables. En outre, il met en avant l’importance de capital privé et d’une agilité réglementaire pour accélérer l’innovation, car les cadres réglementaires traditionnels ne pourront pas suivre le rythme des avancées en biotechnologie et en intelligence artificielle. Diamandis insiste sur la nécessité d’un changement culturel concernant le vieillissement, appelant à un « état d’esprit de longévité » qui inclut des habitudes de vie saines et une vision optimiste de l’avenir de l’âge. Le XPRIZE Healthspan pose une question essentielle : non seulement combien de temps nous pouvons vivre, mais aussi comment nous pouvons vivre mieux. Selon Diamandis, l’avenir du vieillissement sera façonné par des innovateurs plutôt que par des acteurs établis. Source : https://longevity.technology/news/healthspan-is-the-goal-function-is-the-measure/

Wegovy : Un traitement prometteur pour la santé cardiovasculaire avant même la perte de poids significative

Cette semaine, Novo Nordisk, une entreprise pharmaceutique danoise, a annoncé de nouvelles données mettant en avant les bénéfices cardiovasculaires précoces du médicament Wegovy lors du Congrès Européen de l’Obésité. Une analyse secondaire de l’essai clinique de Phase 3 SELECT a révélé que Wegovy réduisait de 37 % le risque d’événements cardiovasculaires majeurs tels que la mort cardiovasculaire et les infarctus non fatals dans les trois premiers mois de traitement. Après six mois, le risque de décès dû à une maladie cardiovasculaire était réduit de moitié, et la probabilité d’hospitalisation ou de soins d’urgence pour insuffisance cardiaque ou décès cardiovasculaire était diminuée de 59 %. Ces effets protecteurs précoces ont été observés avant que les patients n’atteignent une perte de poids significative, ce qui suggère que les bénéfices cardiovasculaires de Wegovy ne sont pas uniquement liés à son impact sur le poids corporel, mais pourraient également impliquer des effets directs sur la physiologie cardiovasculaire. Dr Jason Brett, responsable médical chez Novo Nordisk, a qualifié ces résultats de remarquables. L’essai SELECT, qui a inclus plus de 17 000 adultes de 45 ans et plus souffrant de surpoids ou d’obésité avec une maladie cardiovasculaire établie, avait déjà montré que Wegovy réduisait le risque d’événements cardiovasculaires indésirables de 20 % sur 40 mois. Dr Jorge Plutzky, directeur de la cardiologie préventive à l’hôpital Brigham and Women’s, a souligné que cette analyse secondaire a montré une réduction précoce des événements cardiaques avec le semaglutide 2,4 mg avant ce qui est généralement considéré comme une perte de poids significative. Depuis que des traitements pour la perte de poids comme Wegovy et Ozempic ont été suggérés comme des ‘médicaments de longévité’, les preuves soutenant l’impact positif sur la santé du semaglutide et d’autres agonistes du récepteur GLP-1 continuent de s’accumuler. Au-delà de la protection cardiovasculaire, de plus en plus de preuves suggèrent que le semaglutide et des agonistes similaires peuvent offrir des bénéfices contre les maladies liées à l’âge. Des recherches récentes indiquent que le semaglutide pourrait ralentir le vieillissement biologique, mesuré par des biomarqueurs épigénétiques, en stabilisant le rythme du vieillissement et en réduisant l’inflammation, tandis que les agonistes GLP-1 montrent également des promesses pour améliorer la fonction cognitive, réduire le risque de maladie hépatique métabolique et même potentiellement freiner des comportements malsains tels que l’addiction à l’alcool. Source : https://longevity.technology/news/evidence-mounts-for-age-related-protective-effects-of-weight-loss-drugs/

Forum 2060 sur la Longévité : L’Investissement du Futur

Le Forum de Longévité 2060, qui se tiendra à Aix-en-Provence, France, les 30 et 31 août 2025, marque la première édition d’un événement novateur visant à positionner la longévité comme la plus grande opportunité d’investissement de notre époque. Situé dans une région réputée pour sa beauté, sa richesse culturelle et son attrait pour la longévité, ce forum de haut niveau aspire à devenir le ‘Forum Économique Mondial’ de la longévité. Au cours de ces deux jours, une communauté soigneusement sélectionnée de scientifiques de renommée mondiale, d’entrepreneurs visionnaires et d’investisseurs influents se réunira pour discuter et façonner l’avenir de la santé humaine et de la durée de vie. Les participants auront l’occasion de s’immerger dans les dernières avancées en matière de médecine régénérative, de thérapies géniques et cellulaires, ainsi que de reprogrammation cellulaire. L’événement comportera également des sessions de pitch pour des startups du secteur biotechnologique, axées sur l’extension de la vie, qui chercheront à lever des fonds auprès d’investisseurs mondiaux. Parmi les intervenants prestigieux figurent Sebastian Brunemeier, CEO d’ImmuneAGE, Brian Kennedy, directeur du Centre pour la Longévité Saine à l’Université Nationale de Singapour, et Liz Parrish, CEO de Bioviva. En plus d’un contenu à la pointe de l’innovation, le forum offre une opportunité rare de combiner exploration intellectuelle et loisirs méditerranéens, incluant des dégustations de vin, des retraites spa et des dîners sur les toits avec des leaders façonnant l’avenir de la santé. L’événement se présente comme un moment clé pour ceux qui croient que la prochaine grande opportunité de plusieurs billions de dollars réside dans la longévité, encourageant les participants à rejoindre Aix-en-Provence, où science, capital et qualité de vie se rencontrent. Les personnes intéressées peuvent en apprendre davantage et demander leur invitation via le site web du forum. Source : https://www.lifespan.io/news/2060-longevity-forum-future-health-meets-smartest-capital/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=2060-longevity-forum-future-health-meets-smartest-capital

Lien entre l’acétylation des protéines et la longévité des mammifères

Les protéines peuvent subir un large éventail de modifications post-traductionnelles, généralement par l’ajout d’une ou plusieurs molécules. Ces modifications changent les interactions de la protéine et son rôle dans la biochimie cellulaire, ce qui fait de la modification post-traductionnelle un aspect essentiel du fonctionnement de la machinerie protéique dans la cellule. L’acétylation est l’une de ces modifications, consistant en l’ajout d’un groupe acétyle. Dans cette étude, les chercheurs évaluent l’acétylome, c’est-à-dire les quantités de toutes les protéines acétylées dans les tissus, à la recherche de corrélations avec la longévité des espèces. Malgré des études approfondies aux niveaux génomique, transcriptomique et métabolomique, les mécanismes sous-jacents régulant la longévité ne sont pas encore complètement compris. On suggère que l’acétylation protéique post-traductionnelle régule des aspects de la longévité. L’analyse des données d’acétylome et de protéome à travers 107 espèces de mammifères identifie 482 et 695 résidus de lysine acétylés significativement associés à la longévité chez les souris et les humains, respectivement. Ces sites comprennent des lysines acétylées chez les mammifères à courte durée de vie, remplacées par des imitateurs d’acétylation permanente ou de désacétylation, comme la glutamine ou l’arginine, chez les mammifères à longue durée de vie. À l’inverse, les résidus de glutamine ou d’arginine chez les mammifères à courte durée de vie sont remplacés par des lysines acétylées de manière réversible chez les mammifères à longue durée de vie. Les analyses de voie mettent en évidence l’implication de la traduction mitochondriale, du cycle cellulaire, de l’oxydation des acides gras, de la transsulfuration, de la réparation de l’ADN, et d’autres voies dans la longévité. Un essai de validation montre que le remplacement de la lysine 386 par de l’arginine dans la cystathionine bêta synthase de la souris, pour obtenir la séquence humaine, augmente l’activité pro-longevité de cette enzyme. De même, remplacer la lysine acétylée 714 de l’ubiquitine spécifique peptidase 10 humaine par de l’arginine, comme chez les mammifères à courte durée de vie, réduit sa fonction anti-néoplasique. Dans l’ensemble, ce travail propose un lien entre la conservation de l’acétylation des protéines et la longévité des mammifères. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/protein-acetylation-is-important-in-mammalian-species-longevity/

Rapport annuel 2024 sur l’investissement dans la longévité : Une dynamique de marché en évolution et des investissements en forte croissance

Le rapport annuel sur l’investissement dans la longévité de 2024 révèle une dynamique de marché en évolution, avec un investissement total atteignant 8,49 milliards de dollars à travers 325 transactions, soit plus du double par rapport à 2023. Contrairement à l’année précédente marquée par une contraction économique et un certain degré de prudence, les investisseurs ont montré une préférence pour des stratégies axées sur des technologies de plateforme et des développements cliniques à un stade avancé. Ce changement de cap est détaillé dans le rapport publié par Longevity.Technology, qui examine l’activité dans 25 domaines distincts de la longévité, allant des sénothérapeutiques à la reprogrammation partielle, tout en intégrant une analyse des marchés publics et privés, des tendances géographiques et des flux de capitaux. Bien qu’un optimisme prudent soit de mise, les données indiquent une transition vers une maturité opérationnelle du secteur. Le rapport souligne que les plateformes de découverte de la longévité ont attiré plus de 2,6 milliards de dollars d’investissement, indiquant une reconnaissance croissante que les avancées significatives en gérontologie dépendront non seulement de découvertes individuelles, mais aussi de l’infrastructure qui les soutient. L’année 2024 a été marquée par un regain de confiance des investisseurs et une approche de marché plus sélective et mature. Des entreprises telles que BioAge et Jupiter ont émergé sur le marché public, soulevant des questions sur ce qui constitue une introduction en bourse viable dans le secteur de la longévité. En parallèle, des approches non pharmaceutiques continuent d’attirer des capitaux, illustrant une bifurcation croissante entre les stratégies de longévité axées sur les consommateurs et celles focalisées sur les thérapies cliniques. Malgré l’augmentation des investissements, il reste un défi majeur de combler l’écart entre les flux de capitaux et la traduction clinique. Les États-Unis dominent le secteur, représentant 84% des transactions, tandis que l’Europe et l’Asie, bien que présentent des innovations, restent en position secondaire. Le rapport conclut que le secteur de la longévité, bien que toujours en phase de maturation, construit progressivement les fondations nécessaires pour une échelle future, avec des questions de normalisation, de remboursement et de clarté réglementaire qui façonneront le parcours à venir. Source : https://longevity.technology/news/longevity-investment-more-than-doubles-as-sector-shifts-focus/

Vers une extension radicale de la vie : défis et perspectives

Cet article discute des progrès réalisés dans le domaine de l’extension de la durée de vie humaine en bonne santé, soulignant que ces avancées sont plus lentes que prévu. Bien que de nombreuses approches aient été explorées, la plupart d’entre elles ne dépassent guère les effets bénéfiques de l’exercice physique. Les traitements actuels, tels que les médicaments mimétiques de la restriction calorique, ne permettent pas d’ajouter des décennies à la vie ou de renverser le processus de vieillissement. Il est donc nécessaire de se concentrer sur des thérapies capables de réparer de manière significative les tissus âgés et d’adresser les causes connues du vieillissement pour restaurer un métabolisme et une maintenance tissulaire juvéniles.

La montée de la biotechnologie de la longévité représente une quête moderne visant à percer les secrets d’une vie prolongée. Des milliards de dollars ont été investis dans des startups, des laboratoires de recherche, et des promesses ambitieuses de renverser le vieillissement. Bien que des progrès aient été réalisés, notamment la constatation que la vie humaine, et en particulier celle des animaux de laboratoire, peut être prolongée de manière impressionnante, aucune intervention de pointe n’a surpassé des traitements tels que la rapamycine ou la restriction calorique dans des modèles animaux.

Le domaine de la longévité véhicule un message contradictoire : d’une part, il prétend que nous sommes proches de développer un médicament contre le vieillissement ; d’autre part, il admet que nous manquons toujours d’une compréhension commune de ce qu’est réellement le vieillissement. Comparés à des pionniers de l’aviation expérimentant avec des ailes et des moteurs, nous semblons avancer par tâtonnements en matière de longévité. Les médicaments imitant les effets de la restriction calorique, tels que la rapamycine et la métformine, représentent nos premiers avions rudimentaires : prometteurs, mais encore peu raffinés.

L’ambition de vaincre véritablement le vieillissement ne se limite pas à la construction d’avions de meilleure qualité ; il s’agit de comprendre que, peu importe le niveau de perfectionnement, aucun avion ne peut atteindre la lune. Pour y parvenir, l’humanité a eu besoin de fusées, qui reposent sur des principes entièrement différents. De même, pour arrêter le vieillissement, il sera nécessaire de dépasser les améliorations incrémentales et d’acquérir une maîtrise approfondie des mécanismes fondamentaux qui régissent le processus de vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/the-road-to-greater-human-longevity-is-longer-than-desired/

XPRIZE Healthspan : Une compétition mondiale pour prolonger la vie en bonne santé

La compétition mondiale pour améliorer la longévité et la qualité de vie des personnes âgées a franchi une nouvelle étape avec le lancement de l’XPRIZE Healthspan, une initiative de sept ans dotée d’un budget de 101 millions de dollars. Annoncée à la fin de 2023, cette compétition a sélectionné 100 équipes provenant de 58 pays, toutes chargées de développer des thérapies visant à prolonger la période de vie en bonne santé. À cette occasion, les 40 meilleures équipes et 8 équipes travaillant sur le prix bonus FSHD (Dystrophie musculo-squelettique facio-scapulo-humérale) ont reçu chacune 250 000 dollars pour les aider à entrer dans des essais cliniques préliminaires. L’objectif de ce prix est clair : restaurer les fonctions musculaires, cognitives et immunitaires d’au moins dix ans chez les adultes âgés de 50 à 80 ans dans un délai de 12 mois. Cela reflète un changement d’approche dans la science de la longévité, qui se concentre moins sur l’immortalité et plus sur la capacité physiologique et la qualité de vie. Parmi les équipes sélectionnées, on retrouve BioAge Labs, qui se concentre sur l’inflammation et les dysfonctionnements métaboliques, et Longeveron Inc, qui teste une thérapie par cellules souches mésenchymateuses pour la fragilité liée à l’âge. D’autres équipes comme NUS Academy for Healthy Longevity et Cyclarity Therapeutics explorent des stratégies de gérontologie précises, tandis que des entreprises comme Rejuvenate Bio et R42 Group se tournent vers la thérapie génique et les systèmes de biologie guidés par l’IA. Le fondateur d’XPRIZE, Peter Diamandis, a déclaré que ce prix pourrait déclencher une révolution mondiale de la santé, avec ces équipes en première ligne. Les juges évaluent les soumissions sur leur capacité à apporter des améliorations mesurables dans la fonction humaine, et non simplement sur des promesses théoriques. Selon l’Organisation mondiale de la santé, un écart de 12 ans sépare l’espérance de vie de l’espérance de vie en bonne santé aux États-Unis. L’XPRIZE Healthspan, co-parrainé par la Hevolution Foundation, vise à réduire cet écart en s’attaquant aux causes profondes du déclin lié à l’âge. Les équipes semi-finalistes explorent une variété de stratégies pour prolonger la santé, allant des biologiques aux appareils, en passant par des médicaments et des interventions de style de vie. En 2026, les résultats des essais cliniques seront évalués, et dix finalistes recevront un prix supplémentaire de 10 millions de dollars, avant que le grand gagnant ne soit désigné en 2030, avec une récompense pouvant atteindre 81 millions de dollars. Le CEO de la Hevolution Foundation, Dr. Mehmood Khan, a exprimé son enthousiasme pour les progrès réalisés à ce stade crucial. L’annonce des semi-finalistes d’XPRIZE Healthspan marque un moment clé dans la maturation du secteur de la longévité, en identifiant des solutions crédibles et testables qui pourraient réellement prolonger la durée de vie en bonne santé. La diversité croissante du domaine est mise en avant, avec des interventions allant des peptides mitochondriaux aux thérapies sénolytiques. Dr. Jamie Justice, directrice exécutive d’XPRIZE Healthspan, souligne l’importance de la variété des stratégies soumises, certaines équipes adoptant des approches multi-modales plus pratiques, alors que d’autres se concentrent sur des modulations en amont. La phase clinique à venir sera définie par des logistiques et des partenariats, les équipes devant naviguer dans les environnements réglementaires, sécuriser des sites d’essai et recruter des participants rapidement. Le défi de vieillir en bonne santé est vaste et universel, mais les solutions pourraient émerger de lieux inattendus, et la question centrale sera de déterminer ce qui fonctionne à grande échelle dans un délai raisonnable. Source : https://longevity.technology/news/xprize-healthspan-names-top-100-teams-advancing-healthy-aging/

Étude des différences génétiques et de la longévité chez les mammifères

La biologie comparative du vieillissement se concentre sur les différences génétiques qui pourraient expliquer la longévité des espèces. Les recherches menées jusqu’à présent ont révélé que les variations génétiques sont souvent associées à des mécanismes liés au vieillissement, tels que la réparation de l’ADN, la suppression des tumeurs, la capacité régénérative et les mécanismes antioxydants. Cependant, une étude récente a élargi cette recherche pour examiner les différences génétiques entre les espèces de mammifères et a trouvé que ces différences sont plus étroitement liées à la fonction du système immunitaire et à la taille du cerveau par rapport à la taille corporelle seule. Cela remet en question l’idée que la taille corporelle et le métabolisme sont les principaux déterminants de la longévité. Les animaux plus grands ont tendance à vivre plus longtemps, mais des exceptions comme les rats taupes nus et certaines chauves-souris montrent que d’autres mécanismes jouent un rôle crucial. Le système immunitaire, en particulier, pourrait être un facteur déterminant, bien que sa complexité nécessite encore des recherches approfondies. L’étude souligne également que le potentiel de longévité maximale (MLSP) varie considérablement parmi les mammifères, allant de moins d’un an chez certaines espèces de musaraignes à plus de deux cents ans chez les baleines boréales. Contrairement à l’espérance de vie moyenne, qui est influencée par des facteurs externes, le MLSP est considéré comme une limite inhérente à la longévité d’une espèce. Des études comparatives ont établi des liens entre les variations de MLSP et les profils d’expression génique, en mettant en évidence des gènes associés à la réparation de l’ADN, à la réponse immunitaire et à d’autres processus biologiques importants. Une approche de génomique comparative a été utilisée pour identifier ces signatures génomiques, révélant des expansions de familles de gènes en lien avec le MLSP et la taille relative du cerveau. Ces résultats suggèrent que la duplication de gènes liés au système immunitaire pourrait être associée à l’évolution de la longévité chez les mammifères. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/correlations-between-maximum-species-life-span-brain-size-and-immune-function/