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L’impact de la niclosamide sur le vieillissement et l’autophagie : Une nouvelle approche thérapeutique

Ces dernières années, l’inhibition de la signalisation de mTOR a suscité un intérêt considérable en tant que mécanisme pour réguler l’autophagie, une stratégie mimétique de restriction calorique pour le développement de médicaments. Bien qu’il existe plusieurs molécules petites, sûres et peu coûteuses qui atteignent cet objectif, la rapamycine étant la plus étudiée, l’intérêt pour ce mécanisme incitera les chercheurs à explorer l’ensemble du portefeuille de médicaments approuvés et de bibliothèques de candidats médicaments à la recherche de nouvelles options. Même si deux molécules ciblent ostensiblement le même mécanisme, il y aura toujours des différences en matière de spécificité tissulaire, d’effets secondaires et de rentabilité. Un exemple de ce type de recherche est l’étude de la niclosamide, un médicament figurant sur la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé depuis les années 1960 et utilisé pour traiter les infections par les ténias. Le mécanisme d’action de la niclosamide implique le découplage de la phosphorylation oxydative dans les mitochondries, ce qui perturbe la capacité de survie du ténia. La niclosamide a également montré des effets sur diverses voies de transduction du signal, telles que les voies Wnt/β-caténine, mTOR, STAT3, NFκB, et Notch. Des études récentes ont exploré le potentiel de la niclosamide en tant qu’agent thérapeutique contre le cancer, les infections bactériennes ou virales, et les maladies métaboliques. Des recherches ont montré que la niclosamide favorise l’autophagie dans les cellules de carcinome pulmonaire à petites cellules et dans des modèles murins, en induisant la mort des cellules tumorales par l’activation de l’autophagie et de l’apoptose via la voie AMPK/AKT/mTOR. De plus, elle améliore l’homéostasie de l’insuline et du glucose en activant l’autophagie dans des cellules de maladies métaboliques et des modèles murins. Malgré ces résultats prometteurs, aucune étude ne s’est concentrée sur ses effets sur le vieillissement. Ainsi, cette étude vise à évaluer les effets de la niclosamide sur des modèles de vieillissement naturel. Les résultats montrent que la niclosamide favorise un vieillissement sain chez C. elegans et des souris, augmentant la fonction physique et la fonction mitochondriale dans les muscles squelettiques, qui diminuent avec l’âge. La niclosamide inhibe l’expression des gènes liés à l’atrophie musculaire en supprimant le mTORC1 hyperactivé et en améliorant le flux autophagique, améliorant ainsi le déclin lié à l’âge. Ces résultats démontrent une nouvelle fonction de la niclosamide dans la contribution à un vieillissement sain, en particulier pour la santé musculaire squelettique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/niclosamide-as-an-mtor-inhibitor/

iSN40 : Une nouvelle approche prometteuse pour traiter l’ostéoporose

La santé des os repose sur un processus continu de remodelage, orchestré par deux types de cellules : les ostéoclastes, qui décomposent la matrice extracellulaire osseuse, et les ostéoblastes, qui la reconstruisent. Chez les jeunes, ces deux activités sont équilibrées, mais avec l’âge, un déséquilibre se crée, favorisant les ostéoclastes, ce qui entraîne une diminution progressive de la densité osseuse et peut conduire à des conditions telles que l’ostéoporose, augmentant le risque de fractures potentiellement mortelles. Les thérapies compensatoires visant à réduire l’activité des ostéoclastes ou à stimuler celle des ostéoblastes pourraient théoriquement être bénéfiques, mais leur mise en pratique pose des défis. Dans cette recherche, les scientifiques examinent une nouvelle approche potentielle destinée à traiter l’ostéoporose. Ils se sont intéressés à un oligodésoxyribonucléotide CpG, appelé iSN40, qui a été identifié comme promoteur de la minéralisation et de la différenciation des ostéoblastes, indépendamment du récepteur TLR9. Étant donné que les oligodésoxyribonucléotides CpG sont souvent reconnus par TLR9 et inhibent la formation des ostéoclastes, cette étude a cherché à valider l’effet anti-ostéoclastogène d’iSN40 et sa dépendance à TLR9. Les expériences ont été réalisées sur une lignée cellulaire murine de monocytes/macrophages, RAW264.7, traitée avec le ligand activateur du récepteur du facteur nucléaire kappa B (RANKL) pour induire la différenciation des ostéoclastes. Les résultats ont montré qu’iSN40 inhibait complètement la différenciation induite par RANKL en supprimant les gènes pro-ostéoclastiques et en induisant des gènes anti-ostéoclastiques. L’inhibition de TLR9 ou une mutation dans le motif CpG d’iSN40 ont annulé cet effet. Les résultats démontrent qu’iSN40 est internalisé par les cellules et reconnu par TLR9 via son motif CpG, modulant ainsi l’expression génique dépendante de RANKL et inhibant la formation des ostéoclastes. De plus, iSN40 a prouvé son efficacité en inhibant la formation des ostéoclastes dans un modèle de co-culture avec des ostéoblastes murins, indiquant son potentiel en tant que médicament pour traiter l’ostéoporose, en raison de ses effets pro-ostéogéniques et anti-ostéoclastogènes.