Étiquette : Inflammation

Le rôle de la citrulline dans le vieillissement et l’inflammation : une étude sur les souris

Cet article examine le rôle de l’acide aminé citrulline dans les changements liés à l’âge chez les souris, en parallèle avec des travaux antérieurs sur la taurine. Il est observé que les niveaux de citrulline dans le sang et les tissus diminuent avec l’âge, tout comme pour la taurine, et que la supplémentation orale à long terme en citrulline restaure des niveaux jeunes et améliore plusieurs mesures du métabolisme. Cela inclut une réduction de l’inflammation chronique liée à l’âge, médiée par des changements dans le comportement des macrophages, des cellules immunitaires innées. Bien que les essais cliniques sur la supplémentation en taurine chez les humains n’aient pas montré de résultats clairement positifs, la citrulline a été utilisée dans de nombreux essais cliniques avec des résultats bénéfiques modestes. L’inflammation étant un facteur contribuant à la progression de presque toutes les conditions liées à l’âge, il est raisonnable de penser que la citrulline pourrait réduire la contribution des macrophages à l’environnement inflammatoire des tissus âgés. L’étude démontre que la carence en citrulline est liée au vieillissement et identifie plusieurs effets anti-vieillissement, notamment la réduction de la sénescence cellulaire et la protection contre les dommages à l’ADN. La supplémentation en citrulline chez les souris âgées montre des avantages significatifs, allégeant les phénotypes associés à l’âge et augmentant la durée de vie en bonne santé. Les résultats soulignent le rôle critique de la carence en citrulline comme moteur du processus de vieillissement et mettent en lumière le potentiel thérapeutique de sa supplémentation pour contrer les maladies liées à l’âge. L’étude a également montré que la citrulline agit comme un antagoniste endogène à l’inflammation, et sa supplémentation peut restaurer les altérations métaboliques associées à l’âge. Ce mécanisme d’action pourrait impliquer la régulation de la voie de signalisation mTOR dans les macrophages, qui est un régulateur clé du métabolisme cellulaire et est lié à la prolifération, à la croissance et à la survie des cellules. En conclusion, la citrulline se révèle être un métabolite prometteur capable d’inhiber la signalisation mTOR, ce qui pourrait offrir de nouvelles avenues pour le traitement des maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/circulating-citrulline-declines-with-age-and-supplementation-is-anti-inflammatory-in-mice/

L’impact de l’inflammation sur la sarcopénie chez les hommes âgés

L’inflammation est un processus clé dans le déclin de la masse musculaire squelettique lié à l’âge, conduisant à la sarcopénie chez les personnes âgées. Cette condition est particulièrement fréquente chez les hommes de 70 ans et plus. Cependant, il reste incertain si les indices inflammatoires sont associés à la réduction de la masse musculaire squelettique dans cette population. Un étude a été menée sur 31 hommes âgés de 70 ans ou plus, sans maladies sévères ni démence, qui ont subi des mesures de la masse musculaire, des mesures physiques et des tests hématologiques au début de l’étude et après un suivi d’un an. Vingt-huit participants ont été suivis avec succès pendant un an. L’indice de masse musculaire squelettique appendiculaire (IMMSA) a diminué de 3,30 ± 2,41 % chez 14 participants, tandis qu’il a augmenté de 2,66 ± 1,61 % chez les 14 autres par rapport aux niveaux de base. Le rapport neutrophiles/lymphocytes (RNL) de base était de 2,14 ± 0,56 dans le groupe ayant diminué l’IMMSA et de 1,66 ± 0,62 dans le groupe ayant augmenté l’IMMSA. Une corrélation négative significative a été trouvée entre le RNL de base et le changement de l’IMMSA dans les analyses de régression linéaire. Le RNL est apparu comme un marqueur pronostique potentiel pour la réduction de l’IMMSA chez les hommes âgés. Néanmoins, d’autres études sont nécessaires pour évaluer son utilité clinique. Cette recherche souligne l’importance de surveiller les paramètres inflammatoires chez les personnes âgées afin d’anticiper les pertes musculaires et d’améliorer le pronostic de santé général. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/high-neutrophil-to-lymphocyte-ratio-as-a-predictor-of-muscle-loss/

Le rôle protecteur du p53 dans la sénescence cellulaire et la prévention du cancer

Les chercheurs publiant dans *Nature Communications* ont découvert que le p53, un biomarqueur et inducteur de la sénescence, supprime à la fois l’inflammation et les dommages à l’ADN dans les cellules sénescentes. La sénescence cellulaire est l’un des principaux mécanismes par lesquels le corps combat le cancer. Le p53, connu comme un suppresseur de tumeur, réduit la sécrétion de facteurs associés à la sénescence (SASP) qui peuvent endommager les tissus environnants. Les chercheurs ont identifié une voie biochimique reliant les mitochondries au noyau comme partiellement responsable de l’activation du SASP. Dans leurs expériences, ils ont observé que la surexpression de 53BP1, un suppresseur de dommages à l’ADN, entraînait une réduction du SASP. En revanche, la mutation de 53BP1 augmentait la libération de chromatine dans le noyau, aggravant les effets du SASP. De plus, le p53 joue un rôle clé dans la réparation de l’ADN, et les niveaux de γH2AX, un marqueur de dommages à l’ADN, étaient réduits lorsque le p53 était activé. Les chercheurs ont ensuite réalisé des expériences in vivo sur des souris, découvrant que le traitement avec HDM201, un inhibiteur de MDM2, augmentait les niveaux de p53 et de p21, particulièrement chez les souris femelles. Bien que ce traitement n’ait pas éliminé les cellules sénescentes, il a inversé de nombreux changements d’expression génique liés à l’âge, suggérant que le p53 pourrait être un candidat pour des traitements visant à promouvoir un vieillissement plus sain. Cette recherche met en lumière l’importance de p53 et p21 non seulement comme cibles potentielles à supprimer, mais aussi comme éléments bénéfiques pour contrôler les effets négatifs des cellules sénescentes. Source : https://www.lifespan.io/news/a-core-senescence-biomarker-fights-inflammation/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-core-senescence-biomarker-fights-inflammation

Rôle des macrophages et des cellules souches dans la guérison des plaies

Les macrophages, éléments clés du système immunitaire inné, présentent différentes polarités, notamment les macrophages M1 et M2. Les macrophages M1 sont pro-inflammatoires et attaquent les pathogènes, tandis que les macrophages M2 ont un rôle anti-inflammatoire et sont essentiels pour l’entretien des tissus. Bien qu’ils ne soient pas strictement indispensables à la guérison des blessures, leur présence dans l’état M2 accélère ce processus. Ce texte met en avant que la dysfonction de la transition des macrophages de l’état M0 non polarisé vers l’état M2 entraîne des désordres dans le microenvironnement immunitaire des plaies et l’inflammation chronique, ce qui entrave la guérison. Réguler cette polarisation est donc une stratégie efficace pour améliorer la guérison des plaies. De plus, il est mentionné que les cellules souches mésenchymateuses (CSM) peuvent jouer un rôle crucial dans ce processus en livrant des facteurs régulateurs via des vésicules extracellulaires paracrines. Des études antérieures ont établi un lien entre les corps apoptotiques et la régression de l’inflammation ainsi que la polarisation des macrophages, bien que les mécanismes spécifiques de régulation restent encore à élucider. Dans cette étude, les chercheurs ont conçu un échafaudage en polycaprolactone (PCL) chargé de corps apoptotiques dérivés de CSM. Ils ont évalué le phénotype des macrophages et l’inflammation des plaies cutanées à la fois in vivo et in vitro, et analysé l’efficacité de cet échafaudage pour promouvoir la guérison des plaies. Les données suggèrent que l’échafaudage en PCL régule l’expression du gène CCL-1 en ciblant la livraison de mmu-miR-21a-5p par des corps apoptotiques CSM en libération soutenue, ce qui incite les macrophages M0 à se polariser en macrophages M2, régulant ainsi l’inflammation et l’angiogenèse, et favorisant la guérison des plaies. Cette étude propose une stratégie thérapeutique prometteuse et une base expérimentale pour traiter diverses maladies associées à des déséquilibres dans les réponses immunitaires pro-inflammatoires et anti-inflammatoires. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/altered-macrophage-behavior-can-accelerate-wound-healing/

Impact du facteur d’induction par hypoxie sur le vieillissement pulmonaire et la sénescence cellulaire

Cet article de revue examine les connaissances actuelles sur la signalisation du facteur d’induction par hypoxie (HIF) dans le vieillissement des tissus pulmonaires, avec un accent particulier sur le fardeau de la sénescence cellulaire comme mesure de la dysfonction liée à l’âge. Selon les chercheurs, l’expression chronique du HIF avec l’âge favorise la sénescence cellulaire. Comprendre pourquoi l’expression du HIF devient dysrégulée avec l’âge est l’une des nombreuses questions difficiles à résoudre. Il faut un grand effort pour retracer la chaîne de cause à effet qui mène à une altération donnée de l’expression génique, et dans presque tous les cas, la connexion longue et sinueuse à un mécanisme causal fondamental du vieillissement n’a pas été définitivement établie.

Le facteur d’induction par hypoxie (HIF) est un médiateur transcriptionnel clé des réponses cellulaires à un faible taux d’oxygène, régulant la physiologie et la pathogénie des poumons. Il est un régulateur central de l’adaptation hypoxique dans les tissus pulmonaires et joue un double rôle dans le maintien de l’homéostasie et la promotion de processus pathologiques. À faibles niveaux, l’activation induite par l’hypoxie du HIF est hormétique, déclenchant des réponses cellulaires adaptatives qui améliorent la résistance au stress et la longévité. Cependant, une activation excessive ou prolongée du HIF fausse cette réponse adaptative, favorisant la fibrose, l’inflammation et la progression des maladies.

Au cours du vieillissement normal, le HIF maintient l’homéostasie de l’oxygène, régule l’activité mitochondriale et soutient les réponses adaptatives au stress dans les tissus pulmonaires. Avec l’âge, l’efficacité de la signalisation HIF diminue, entraînant une tolérance au stress réduite et des mécanismes de réparation altérés dans les cellules pulmonaires. La dysrégulation chronique du HIF dans les poumons vieillissants a été liée à une augmentation du stress oxydatif, à l’induction de la sénescence et à la signalisation pro-inflammatoire. Dans les poumons, le HIF est également essentiel pour l’homéostasie de l’oxygène et l’adaptation aux environnements hypoxiques. Au-delà de son rôle dans la détection de l’oxygène, le HIF module le métabolisme cellulaire, l’inflammation et les voies de sénescence, influençant directement le vieillissement pulmonaire.

Des études récentes indiquent que le HIF et la sénescence cellulaire interagissent à plusieurs niveaux, où le HIF peut à la fois induire et supprimer la sénescence, selon les conditions cellulaires. Alors qu’une activation transitoire du HIF soutient la réparation des tissus et la résistance au stress, une dysrégulation chronique aggrave les pathologies pulmonaires. Des preuves émergentes suggèrent que cibler les voies HIF et de sénescence pourrait offrir de nouvelles stratégies thérapeutiques pour atténuer les maladies pulmonaires liées à l’âge. Cet article de revue explore les interactions complexes entre ces mécanismes, mettant en lumière la manière dont leur jeu d’influence affecte le vieillissement pulmonaire et la progression des maladies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/dysregulated-hypoxia-inducible-factor-signaling-in-the-aging-lung/

L’impact d’ACSS2 sur le phénotype sécrétoire associé à la sénescence et le vieillissement

Depuis près de 15 ans, la recherche sur les cellules sénescentes a évolué de manière significative. La première démonstration convaincante de rajeunissement par l’élimination de ces cellules dans des tissus de souris âgées a ouvert la voie à une communauté dynamique d’équipes académiques et d’entreprises biopharmaceutiques. Ces groupes explorent la biochimie de la sénescence cellulaire pour trouver des moyens de détruire sélectivement ces cellules, de modifier leur comportement pour réduire leur contribution à l’inflammation systémique et à la dysfonction tissulaire, et même d’inverser la transition normalement irréversible vers l’état sénescent. Les découvertes potentielles de ces recherches pourraient conduire à des thérapies capables de ralentir ou d’inverser certains aspects du vieillissement. Les cellules sénescentes sont associées à un phénomène appelé ‘phénotype sécrétoire associé à la sénescence’ (SASP), qui produit des signaux pro-croissance et pro-inflammatoires. Bien que l’élimination du SASP puisse sembler bénéfique, il est important de noter que ce dernier joue également un rôle positif à court terme, comme dans la guérison des plaies et la suppression des cellules potentiellement cancéreuses. La destruction périodique des cellules sénescentes ne nuit pas aux comportements bénéfiques à court terme, alors qu’un traitement chronique pour supprimer le SASP pourrait avoir des effets néfastes. Malgré cela, l’intérêt pour la réduction ou l’élimination du signalement SASP croît parmi les chercheurs. L’étude récente sur ACSS2, une enzyme impliquée dans la biosynthèse des purines, montre qu’elle régule le SASP. L’inhibition pharmacologique ou la suppression de l’ACSS2 chez des souris a révélé une atténuation du SASP, ainsi qu’une abolition des fonctions pro-tumorigènes et de surveillance immunitaire des cellules sénescentes. ACSS2 interagit directement avec PAICS, un enzyme essentiel pour la biosynthèse des purines, et son acétylation favorise la dégradation médiée par l’autophagie de PAICS, limitant ainsi le métabolisme des purines et réduisant les pools de dNTP nécessaires à la réparation de l’ADN. Cela entraîne une accumulation de fragments de chromatine cytoplasmique et une augmentation du SASP. En résumé, ce travail relie la génération locale d’acétyl-CoA médiée par ACSS2 au métabolisme des purines, identifiant ACSS2 comme une cible potentielle pour prévenir les maladies associées à la sénescence. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/continued-progress-towards-understanding-the-regulators-of-the-senescence-associated-secretory-phenotype/

Lutte contre le vieillissement : Actualités et recherches sur la longévité

Fight Aging! est une publication qui traite des actualités et des commentaires concernant l’objectif d’éradiquer toutes les maladies liées à l’âge en maîtrisant les mécanismes du vieillissement grâce à la médecine moderne. Le bulletin hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés intéressés par ce sujet. Le fondateur de Fight Aging!, Reason, propose également des services de conseil stratégique pour les investisseurs et entrepreneurs intéressés par l’industrie de la longévité. Ce document présente plusieurs articles portant sur divers sujets liés à la santé et au vieillissement, chacun apportant des perspectives nouvelles sur des problèmes médicaux complexes. L’un des articles discute de la dépression tardive chez les personnes âgées et de son lien potentiel avec les maladies cérébrovasculaires, indiquant que la maladie cérébrale vasculaire (CSVD) pourrait contribuer à la dépression tardive, les deux conditions pouvant partager une pathologie sous-jacente. Un autre article met en lumière l’importance de l’AP2A1 dans l’inflammation des cellules sénescentes, soulignant que la taille des cellules sénescentes est nécessaire pour leur signalisation inflammatoire. D’autres études examinées incluent l’impact de l’exercice et du comportement sédentaire sur les horloges biologiques du vieillissement, les résultats d’un essai de traitement par dasatinib et quercétine pour les patients atteints de déficience cognitive légère, et les défis liés à l’application des thérapies CAR-T aux cancers solides. La recherche sur l’impact du stress thermique sur le vieillissement épigénétique, ainsi que les contributions des astrocytes vieillissants à l’inflammation cérébrale, sont également abordées. Les articles explorent également la question du sous-diagnostic de la maladie d’Alzheimer précoce et l’importance de la détection précoce pour le traitement, ainsi que des approches pour réduire l’infiltration des cellules T dans les plaques athéroscléreuses. Finalement, la recherche sur la restauration de la couche glycocalyx de la barrière hémato-encéphalique âgée et l’identification d’isoformes spécifiques de la protéine tau comme responsables des dommages neuronaux sont discutées. Globalement, ces articles soulignent les avancées et les défis dans la compréhension des mécanismes de vieillissement et des maladies associées, tout en mettant en avant la nécessité d’une recherche continue et d’approches innovantes pour améliorer la santé des personnes âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/fight-aging-newsletter-march-10th-2025/

L’importance du récepteur Ectodysplasin A2 dans l’inflammation liée à l’âge

Les chercheurs ont fait des progrès dans la cartographie de la relation entre l’expression du récepteur Ectodysplasin A2 (EDA2R) et l’inflammation liée à l’âge. Ils ont démontré que l’expression de l’EDA2R augmente de manière significative avec l’âge et est corrélée à l’inflammation dans plusieurs types de tissus chez les souris ainsi que dans des biopsies musculaires d’une étude humaine. Lorsqu’ils surexpriment l’EDA2R dans des cellules en culture, ces cellules deviennent plus inflammatoires. La prochaine étape est d’établir un moyen de réduire l’expression de l’EDA2R ou d’inhiber son activité et d’évaluer chez des souris âgées dans quelle mesure cette approche thérapeutique peut réduire l’inflammation et améliorer la fonction. Aucun petit molécule n’est actuellement connue pour cibler les interactions de l’EDA2R de manière utile, donc le chemin le plus rapide vers les données sur les souris est probablement l’interférence par ARN pour réduire l’expression de l’EDA2R. EDA2R est un membre de la superfamille des récepteurs du facteur de nécrose tumorale (TNFR) qui se lie sélectivement à l’Ectodysplasin-A2 (EDA-A2), une protéine codée par un isoforme d’épissage alternatif du gène EDA. Le récepteur EDA2R a été reconnu comme cible du TP53, et le signalement EDA2R/EDA-A2 a été observé pour médiatiser l’activation des voies JNK et NF-kB, et pour promouvoir l’apoptose et la mort cellulaire. De plus, l’expression de l’ARN messager de l’EDA2R a été rapportée comme étant élevée dans les poumons des personnes âgées, et plusieurs études ont indiqué que des polymorphismes dans le locus du gène EDA2R sont liés à la calvitie androgénétique associée à l’âge. Malgré ces observations, le rôle plus large de l’EDA2R dans le vieillissement reste mal compris. Ici, nous mettons en œuvre une approche bioinformatique révélant que l’augmentation associée à l’âge de l’EDA2R est une altération importante indépendante des tissus se produisant chez les humains et d’autres espèces, et est particulièrement prononcée dans les modèles de vieillissement accéléré. Nous montrons que le renforcement de l’axe de signalisation de l’EDA2R dans les précurseurs myogéniques et les myotubes différenciés suffit à déclencher des réponses parainflammatoires puissantes, reflétant des aspects de la sarcopénie induite par le vieillissement. De manière intrigante, l’obésité, la résistance à l’insuline et les comorbidités liées à l’âge, telles que le diabète de type 2, entraînent des niveaux accrus du ligand EDA-A2. Nos découvertes suggèrent que cibler le récepteur de surface Ectodysplasin-A2 représente une stratégie pharmacologique prometteuse pour atténuer le développement de phénotypes associés au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/eda2r-is-upregulated-with-aging-and-promotes-inflammatory-signaling/

Traitement innovant de la dégénérescence maculaire humide : transplantation de cellules souches

La forme humide de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) se caractérise par des dommages et des dysfonctionnements entraînant une croissance maladaptive de vaisseaux sanguins fuyants dans la rétine, ce qui détruit ses cellules, sa structure et sa fonction. Des chercheurs ont rapporté les résultats d’un essai clinique précoce d’une approche en deux volets pour traiter ce problème, combinant une intervention chirurgicale pour retirer les vaisseaux sanguins anormaux et la transplantation de cellules rétiniennes dérivées de cellules souches afin de remplacer le tissu endommagé. Bien que l’efficacité de cette méthode doive encore être déterminée de manière rigoureuse, les résultats initiaux sont encourageants, du moins pour les patients chez qui la chirurgie a réussi à éliminer les vaisseaux sanguins indésirables. Dans les premiers stades de la DMLA humide, il est possible de traiter les patients avec des médicaments pour réduire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, mais ce traitement est inefficace lorsque la formation de vaisseaux sanguins est déjà avancée. Une nouvelle option de traitement pour ces patients pourrait consister en une intervention chirurgicale pour retirer les vaisseaux sanguins anormaux suivie de la transplantation de cellules rétiniennes dérivées de cellules souches. Dans leur étude clinique, impliquant 10 patients atteints de DMLA humide, les chercheurs ont d’abord développé une méthode pour retirer en toute sécurité les vaisseaux sanguins nouvellement formés, suivie de la transplantation de cellules rétiniennes dérivées de cellules souches afin de remplacer les cellules rétiniennes endommagées ou perdues. La structure rétinienne s’est améliorée chez les patients où les patchs de vaisseaux sanguins ont été complètement retirés lors de la chirurgie, ce qui suggère que les cellules transplantées ont survécu et ont réparé la rétine endommagée. De plus, l’acuité visuelle est restée stable ou s’est améliorée chez ces patients pendant le suivi de 12 mois, avec des effets secondaires limités. En revanche, les patients chez qui les patchs de vaisseaux sanguins n’ont pu être que partiellement retirés ont souffert de saignements persistants et d’inflammation dans l’œil, et la régénération de la rétine a été incomplète, sans amélioration de la vision. Les chercheurs ont conclu que l’élimination complète et sécurisée des patchs de vaisseaux sanguins prévient l’inflammation et crée un environnement favorable à la survie et à l’intégration des transplantations. Des études de suivi avec de plus grands groupes de patients sont nécessaires pour confirmer l’efficacité clinique et le profil de sécurité favorable de ce type de traitement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/cell-therapy-plus-surgery-as-a-treatment-for-wet-macular-degeneration/

Impact du vieillissement et des maladies neurodégénératives sur la barrière hémato-encéphalique et l’immunité cérébrale

La barrière hémato-encéphalique (BHE) est une structure spécialisée qui entoure les vaisseaux sanguins dans le cerveau et qui contrôle strictement les molécules pouvant y pénétrer. Elle joue un rôle essentiel en séparant le métabolisme du cerveau de celui du reste du corps. Avec l’âge, cette barrière peut devenir dysfonctionnelle, permettant à des cellules et molécules indésirables de s’infiltrer dans le cerveau, ce qui contribue à l’inflammation chronique du tissu cérébral. Des chercheurs se sont penchés sur la structure d’une couche fine spécifique de la BHE, notant qu’elle devient déséquilibrée avec l’âge, et ont trouvé un moyen d’améliorer sa fonction par le biais de la thérapie génique. La BHE est composée d’une couche de glycocalyx endothélial riche en glucides, composée principalement de protéoglycans, glycoprotéines et glycolipides, qui forment la première interface entre le sang et la vascularisation cérébrale. Cependant, peu de choses sont connues sur sa composition et son rôle dans le soutien de la fonction de la BHE dans des états d’homéostasie et de maladie. Les recherches ont révélé que le glycocalyx endothélial cérébral est fortement déséquilibré chez les personnes âgées et en cas de maladies neurodégénératives. Des perturbations importantes ont été identifiées dans une classe de protéines glycosylées O peu explorées, connues sous le nom de glycoprotéines à domaine mucine. Ces anomalies dans les glycoprotéines mucine-domaines associées à l’âge et aux maladies entraînent une dysrégulation de la fonction de la BHE et, dans les cas graves, des hémorragies cérébrales chez les souris. Les chercheurs ont également montré qu’il était possible d’améliorer la fonction de la BHE et de réduire l’inflammation neurogène et les déficits cognitifs chez les souris âgées en restaurant les mucines de type O dans l’endothélium cérébral à l’aide de virus adéno-associés sur-exprimant deux enzymes biosynthétiques de mucines de type O, C1GALT1 et B3GNT3. Ces résultats fournissent une cartographie détaillée de la composition et de la structure de la couche glycocalyx endothéliale cérébrale vieillissante et révèlent les conséquences importantes de la dysrégulation du glycocalyx associée à l’âge et aux maladies sur l’intégrité de la BHE et la santé cérébrale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/restoration-of-the-glycocalyx-layer-of-the-aged-blood-brain-barrier-improves-function/