Étiquette : Inflammation

Les Variantes du Gène APOE et leur Impact sur la Maladie d’Alzheimer : Mécanismes Inflammatoires et Protection Neurocognitive

Le gène APOE, connu pour ses variantes APOE-ε2, APOE-ε3 et APOE-ε4, joue un rôle crucial dans le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Des recherches récentes ont mis en lumière l’impact des microglies, des cellules immunitaires du cerveau, sur l’inflammation et le risque de neurodégénérescence. Les variants néfastes d’APOE, en particulier APOE-ε4, entraînent une inflammation accrue, tandis que les variants bénéfiques, comme APOE-ε2, semblent réduire cette inflammation. L’étude récente a révélé qu’un variant rare d’APOE inhibe la voie immunitaire innée cGAS-STING, qui déclenche des signaux inflammatoires en réponse à des dommages moléculaires. Bien que cette réaction soit utile dans la jeunesse, elle devient maladaptive avec l’âge, contribuant à l’inflammation chronique qui favorise la progression des maladies neurodégénératives, y compris la maladie d’Alzheimer.

La mutation APOE3-R136S, découverte à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, représente un cas intéressant car elle protège contre la pathologie tau et le déclin cognitif, même en présence d’accumulation d’amyloïde. Cette mutation rare est associée à une protéine de transport du cholestérol. Des études ont montré qu’une porteuse de cette mutation est restée cognitive saine dans sa soixantaine, malgré un taux élevé d’amyloïde, ce qui soulève des questions sur les mécanismes de protection de cette mutation.

Dans des études sur des modèles murins, les chercheurs ont inséré la mutation R136S dans le gène APOE et ont observé une protection contre les caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, y compris l’accumulation de tau et les dommages synaptiques. Ces effets protecteurs sont attribués à la suppression de la voie cGAS-STING, normalement activée en réponse à des menaces virales mais chroniquement activée dans la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont également découvert que la mutation R136S a un effet régulateur sur les microglies, réduisant leur état inflammatoire. En utilisant un inhibiteur de la voie cGAS-STING, ils ont observé des effets protecteurs similaires, suggérant que la suppression de cette voie joue un rôle central dans la protection conférée par la mutation R136S contre la pathologie tau. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/an-apoe-mutation-inhibits-cgas-sting-signaling-to-reduce-inflammation-in-the-aging-brain/

L’importance de la biologie féminine dans la recherche sur la longévité

Le texte met en lumière l’importance de considérer la biologie féminine dans la recherche sur la longévité, en soulignant que malgré une espérance de vie plus longue que celle des hommes, les femmes souffrent souvent d’un retard dans les diagnostics et de symptômes mal compris. Des entreprises comme Evvy, qui se concentre sur le microbiome vaginal et sa relation avec la santé systémique, tentent de combler cette lacune de données de genre. Grâce à des techniques de séquençage métagénomique avancées, Evvy génère des données spécifiques aux femmes, en intégrant des aspects tels que la ménopause et l’inflammation dans la conversation sur la longévité. Le texte critique également la tendance à ignorer la biologie féminine dans les études sur le vieillissement, avec des conséquences sur la santé des femmes. Le retard de diagnostic est présenté comme un problème qui entraîne un vieillissement accéléré dû à des dysfonctionnements chroniques non traités. Navarro, la cofondatrice d’Evvy, souligne que l’absence de données sur la santé des femmes empêche d’étendre la durée de vie et la qualité de vie de manière significative. Elle plaide pour une reconnaissance accrue des systèmes biologiques spécifiques aux femmes, tels que le microbiome vaginal, qui pourrait fournir des indicateurs précoces de vieillissement biologique. En outre, la réduction des financements pour les programmes de santé maternelle et reproductive est mise en avant comme une menace pour la recherche sur la longévité, car elle risque de supprimer des données cruciales. Le texte appelle à une révolution dans la recherche clinique qui intégrerait les spécificités féminines dès le départ, afin de mieux comprendre le vieillissement et d’améliorer la santé des femmes tout au long de leur vie. Navarro propose de redéfinir les biomarqueurs du vieillissement en tenant compte des rythmes biologiques féminins et plaide pour une approche intégrée de la recherche sur le vieillissement, qui prenne en compte l’interaction des systèmes microbiologiques, endocriniens et immunologiques. En conclusion, le texte insiste sur le fait que la recherche sur la longévité doit évoluer vers un modèle centré sur l’intégrité des systèmes plutôt que sur un modèle centré sur la maladie, en intégrant la biologie féminine au cœur de l’étude du vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/closing-the-gap-why-womens-health-data-is-a-longevity-issue/

Impact de la signalisation cGAS-STING sur le vieillissement et l’inflammation cutanée

Le texte aborde le phénomène de fuite de fragments d’ADN, provenant soit du noyau, soit des mitochondries, dans le cytosol des cellules, qui est un indicateur de stress cellulaire, de dysfonctionnement et de dommages. Cette fuite d’ADN est reconnue par le système immunitaire inné, qui déclenche des signaux inflammatoires pour alerter l’organisme. Bien que cette réaction soit une défense contre des infections bactériennes et virales, elle peut également réagir à l’ADN mal localisé des cellules elles-mêmes. Cela joue un rôle crucial dans la conversion des dommages moléculaires et du stress en un appel à l’aide pour le système immunitaire à un endroit spécifique. La voie de détection de l’ADN cytosolique impliquant cGAS et STING est un des nombreux mécanismes immunitaires innés qui détectent les dommages moléculaires. cGAS agit comme un capteur d’ADN dans le cytosol, et son interaction avec STING entraîne des changements dans l’état cellulaire et la signalisation inflammatoire. Les chercheurs s’intéressent de plus en plus à cette voie cGAS-STING comme cible pour atténuer la suractivation maladaptive du système immunitaire dans les tissus vieillissants et les maladies inflammatoires. Cependant, cette interaction est également essentielle pour l’activation bénéfique du système immunitaire, ce qui complique les efforts visant à supprimer agressivement ces systèmes régulateurs impliqués dans l’inflammation chronique liée à l’âge. Des approches plus efficaces sont nécessaires pour éliminer les dommages liés à l’âge qui causent l’activation de STING. Le texte évoque aussi le phénomène du photo-vieillissement, qui est induit par l’exposition excessive de la peau aux radiations UV. Cette exposition accélère le processus de vieillissement et entraîne un état de photo-vieillissement, avec des altérations pathologiques similaires à celles observées lors du vieillissement chronologique. Les radiations UV, notamment UVA et UVB, déclenchent la sénescence cellulaire et un état inflammatoire chronique dans la peau, favorisant le stress oxydatif et la fuite d’ADN double brin (dsDNA) des noyaux et mitochondries dans le cytoplasme des kératinocytes et fibroblastes. L’ADN cytosolique est reconnu comme un signal de danger spécifique qui stimule les capteurs d’ADN cytoplasmique. L’activation de la signalisation cGAS-STING est un mécanisme de défense majeur contre les blessures tissulaires. Des preuves abondent que l’exposition aux UV stimule la signalisation cGAS-STING, favorisant la sénescence cellulaire et remodelant le réseau immunitaire local et systémique. Cette signalisation active les voies de signalisation IRF3 et NF-κB, entraînant des réponses pro-inflammatoires et immunosuppressives. De plus, la signalisation cGAS-STING stimule les réponses inflammatoires par l’activation des inflammasomes NLRP3. Les fibroblastes sénescents sécrètent des cytokines, chimiokines et facteurs de stimulation des colonies, induisant la différenciation myéloïde et le recrutement des cellules immunitaires dans la peau enflammée. Le photo-vieillissement est associé à un état immunosuppresseur dans la peau, dû à une expansion des cellules immunosuppressives, telles que les cellules T régulatrices. La signalisation cGAS-STING induite par les UV stimule également l’expression de PD-L1, un ligand pour un récepteur de point de contrôle immunitaire inhibiteur, entraînant l’épuisement des cellules immunitaires effectrices. Il est clairement établi que la signalisation cGAS-STING peut également accélérer le vieillissement chronologique en remodelant le réseau immunitaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/inflammatory-cgas-sting-signaling-as-a-component-of-photoaging-of-skin/

Les effets du sulfure d’hydrogène sur le métabolisme cellulaire et le vieillissement

Les chercheurs ont exploré les effets bénéfiques du sulfure d’hydrogène (H2S) sur le métabolisme cellulaire dans le contexte du vieillissement. Une présence accrue de H2S semble améliorer modérément la fonction mitochondriale et l’autophagie, réduisant ainsi le stress oxydatif et l’inflammation associés au vieillissement. Ce processus se fait par une modification post-traductionnelle des protéines importantes via la S-sulfhydration, modifiant ainsi leur fonction. Cependant, l’ampleur des effets n’est pas aussi importante qu’on pourrait le souhaiter, et la biochimie sous-jacente peut se chevaucher en partie avec les réponses à l’exercice et à la restriction calorique. La S-sulfhydration induite par le sulfure d’hydrogène et les polysulfures est essentielle pour modifier spécifiquement les résidus de cystéine dans les protéines. Les maladies dégénératives sont souvent caractérisées par un stress oxydatif et un phénomène d’inflammaging, conduisant à une dysfonction organique progressive. Des preuves émergentes soulignent le rôle crucial de la S-sulfhydration dans la modulation de la biosynthèse mitochondriale, du métabolisme énergétique et de l’homéostasie cellulaire pendant le vieillissement. Néanmoins, les voies complexes et les régulateurs moléculaires qui relient la S-sulfhydration aux pathologies dégénératives restent insuffisamment élucidés. La diminution de l’H2S endogène avec l’âge entraîne un déclin de la modification de S-sulfhydration des résidus de cystéine, favorisant l’accumulation d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) et provoquant des dommages à l’ADN. De plus, la réduction de la S-sulfhydration intracellulaire des protéines est corrélée à un phénotype sécrétoire lié à l’âge, caractérisé par une sécrétion accrue de facteurs inflammatoires et de chimiokines, ainsi qu’une altération de la voie autophagique-lysosomale. Cela mène à une inflammation chronique systémique et contribue à l’inflammaging. De nombreuses études ont souligné le rôle potentiel de la S-sulfhydration des protéines dans le traitement des troubles inflammatoires liés à l’âge et au stress. Dans des modèles de maladies tels que l’arthrite et l’ischémie-reperfusion myocardique, la supplémentation avec des donneurs exogènes de H2S peut efficacement contrer la sénescence cellulaire en favorisant l’entrée nucléaire de KEAP1/NRF2, réduisant la stabilité membranaire du récepteur RAGE, inhibant la S-sulfhydration de la sous-unité p65 de NF-κB et diminuant le stress oxydatif ainsi que la libération de facteurs inflammatoires. Cependant, il existe une pénurie d’interventions thérapeutiques efficaces ciblant les voies liées à l’âge. Cette revue propose un aperçu complet de la compréhension actuelle de la S-sulfhydration et de son rôle dans la lutte contre le stress oxydatif-inflammatoire et le vieillissement cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/s-sulfhydration-as-an-anti-inflammatory-mechanism/

Rôle de l’α-synuclein et des cellules T dans la détection précoce de la maladie de Parkinson

La protéine α-synuclein joue un rôle central dans la maladie de Parkinson, en se mal repliant et en se propageant d’un neurone à l’autre dans le système nerveux, provoquant ainsi la pathologie associée à cette maladie. Des études montrent que chez les patients atteints de Parkinson, les cellules T présentent une réactivité accrue envers l’α-synuclein, ce qui pourrait contribuer à l’inflammation et à la progression de la maladie. Fait intéressant, cette réactivité est mesurable avant même l’apparition des symptômes évidents de la maladie, ce qui soulève la possibilité d’un test sanguin permettant de détecter la maladie de Parkinson à ses stades les plus précoces. Les chercheurs ont également longtemps soupçonné un rôle du système immunitaire dans la progression de la maladie de Parkinson, notamment en raison de la fréquence accrue des cellules gliales activées et des cellules T infiltrantes dans la substantia nigra. Des données antérieures indiquent que les donneurs atteints de Parkinson présentent des réponses T cellulaires accrues envers PINK1 et l’α-synuclein, qui sont deux protéines associées aux corps de Lewy. La réactivité des cellules T envers l’α-synuclein est particulièrement marquée à l’approche de l’apparition de la maladie, suggérant que les cellules T autoreactives pourraient jouer un rôle dans la pathogenèse de la maladie de Parkinson. Cependant, on ignore si cette autoreactivité des cellules T est présente durant la phase prodromale de la maladie. Dans cette étude, les chercheurs ont examiné les réponses des cellules T envers PINK1 et l’α-synuclein chez des donneurs à haut risque de développer la maladie de Parkinson (maladie prodromale), en les comparant à des donneurs atteints de Parkinson et à des témoins sains. Ils ont constaté que la réactivité des cellules T envers ces deux autoantigènes était détectable chez les donneurs prodromaux à des niveaux comparables à ceux observés chez les individus diagnostiqués cliniquement. En accord avec l’incidence accrue de la maladie de Parkinson chez les hommes, les chercheurs ont également observé que les hommes atteints de Parkinson avaient une réactivité T cellulaire élevée par rapport aux témoins sains, tandis que chez les donneurs prodromaux, les hommes et les femmes présentaient tous deux des réponses T cellulaires élevées. Ces tendances divergentes dans la réactivité soulignent la nécessité d’études supplémentaires sur l’impact du sexe biologique sur la neuroinflammation et la progression de la maladie de Parkinson. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/t-cell-reactivity-as-an-early-marker-of-parkinsons-disease/

La semaglutide réduit le risque de démence chez les patients diabétiques de type 2

Une étude récente a révélé que l’utilisation de la semaglutide, un médicament connu pour son efficacité dans le traitement du diabète de type 2, pourrait également réduire le risque de développer une démence chez les patients atteints de cette maladie. L’étude, qui a examiné les dossiers de santé de près de 1,7 million de personnes, a démontré qu’il y avait une diminution significative du risque de démence chez les patients prenant de la semaglutide par rapport à ceux utilisant d’autres médicaments antidiabétiques tels que l’insuline, les sulfonylurées et la metformine. Les résultats étaient particulièrement marqués chez les adultes âgés et les femmes. Réalisée par une équipe de chercheurs de l’Université Case Western Reserve dans l’Ohio et publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease, cette analyse a utilisé une base de données de santé électronique couvrant plus de 350 hôpitaux et 4 000 cliniques aux États-Unis. En adoptant une méthodologie qui imite la structure d’un essai contrôlé randomisé, l’équipe visait à surmonter certaines des limites des analyses rétrospectives. Les auteurs concluent que ces résultats fournissent des preuves soutenant les effets protecteurs de la semaglutide sur la démence chez les patients diabétiques de type 2, tout en soulignant la nécessité d’autres études pour établir des relations causales. Cette recherche ouvre la voie à des perspectives intéressantes dans le domaine de la protection gérontologique, suggérant que les agonistes des récepteurs GLP-1 pourraient avoir des effets bénéfiques au-delà de leur utilisation métabolique. En effet, la semaglutide pourrait influencer la santé cardiovasculaire, l’inflammation neurogène et même des mécanismes de vieillissement cellulaire. La charge mondiale de la démence et des maladies cardiaques étant en constante augmentation, un traitement capable de cibler ces deux problématiques pourrait avoir un impact significatif sur la santé publique. Cependant, les attentes doivent être tempérées par la rigueur scientifique, et des études mécanistiques ainsi que des essais cliniques dédiés seront nécessaires pour clarifier ces effets. L’étude a également mis en avant le fait que les adultes de plus de 75 ans et les femmes pourraient bénéficier davantage de la semaglutide, avec une réduction du risque de démence atteignant environ 49 % chez les patients âgés prenant ce médicament par rapport à ceux utilisant de l’insuline à action prolongée. Les auteurs insistent sur l’importance d’explorer l’utilisation de la semaglutide pour la prévention de la démence, surtout en l’absence de traitements efficaces actuellement disponibles pour cette maladie. Bien que la semaglutide ait été initialement développée pour le contrôle glycémique, elle est maintenant reconnue pour son efficacité dans la gestion du poids, ce qui a attiré l’attention du domaine de la longévité. Les chercheurs soulignent que davantage d’études sont nécessaires pour évaluer les effets de la semaglutide chez les patients non diabétiques et pour déterminer si elle peut prévenir ou retarder l’apparition de la démence. Les données réelles fournissent des aperçus précieux, mais ne permettent pas d’établir des causalités, surtout lorsque les mécanismes sous-jacents ne sont pas encore entièrement compris. L’espoir est que des études futures confirment le potentiel de la semaglutide à bénéficier à la fois aux patients diabétiques et aux individus à risque de démence, en démontrant que les thérapies conçues pour le pancréas vieillissant peuvent également avoir des effets positifs sur le cerveau vieillissant. Source : https://longevity.technology/news/semaglutide-linked-to-reduced-dementia-risk-in-1-7-million-patients/

Une mutation rare confère une protection contre la maladie d’Alzheimer

Les scientifiques ont récemment découvert qu’une mutation rare protège contre la maladie d’Alzheimer en atténuant une voie inflammatoire centrale. Cette découverte a été confirmée à l’aide d’une petite molécule. Pendant près de 40 ans, des chercheurs ont étudié une vaste famille d’environ 6 000 personnes à Medellín, en Colombie, dont de nombreux membres portent la mutation génétique PSEN1 E280A (Paisa), qui entraîne généralement un développement précoce de la maladie d’Alzheimer. Ces porteurs présentent souvent des signes de troubles cognitifs dans la quarantaine, développent une démence dans la cinquantaine et décèdent dans la soixantaine. Cependant, Aliria Rosa Piedrahita de Villegas, une femme de cette famille, a défié ces attentes ; malgré le port de la mutation Paisa, elle est restée cognitivement saine jusqu’à ses 70 ans et est morte d’un cancer à 77 ans. Ses scanners cérébraux post-mortem ont révélé la présence de plaques amyloïdes, mais peu d’enchevêtrements neurofibrillaires de protéine tau, surtout dans les régions cérébrales liées à la mémoire. En plus de la mutation nuisible Paisa, Aliria avait deux copies d’une mutation rare dans le gène APOE3, connue sous le nom de mutation R136S ou mutation Christchurch. Des études ont montré que cette mutation avait des effets protecteurs contre la maladie d’Alzheimer, notamment en réduisant l’accumulation de tau et en préservant les niveaux de synapses. Les chercheurs ont utilisé le modèle CRISPR/Cas9 pour remplacer le gène APOE des souris par le gène humain APOE3 normal ou le gène APOE3 avec la mutation Christchurch. Les souris portant la mutation ont montré une diminution significative de l’accumulation de tau dans l’hippocampe et une protection contre la perte de synapses. De plus, cette mutation a empêché la perte de myéline, essentielle à la fonction neuronale, et a préservé les ondes cérébrales thêta et gamma, cruciales pour le traitement de l’information. Les chercheurs ont également mené des expériences in vitro sur des microglies, les cellules immunitaires du cerveau, montrant que celles portant la mutation R136S étaient plus efficaces dans l’élimination du tau. Une découverte centrale était que la mutation R136S supprimait la voie de signalisation cGAS-STING-interféron dans les microglies, qui est un régulateur central de l’inflammation, souvent activée par la pathologie tau et qui contribue à la progression de la maladie d’Alzheimer. En traitant des souris tauopathiques avec un inhibiteur de cGAS, les chercheurs ont observé des bénéfices similaires à ceux de la mutation, réduisant la propagation de tau et protégeant contre la perte synaptique. Bien que la mutation Christchurch ne puisse pas être introduite chez les humains, cibler la même voie qu’elle module pourrait offrir une nouvelle stratégie thérapeutique pour la maladie d’Alzheimer et d’autres conditions neurodégénératives. Source : https://www.lifespan.io/news/targeting-an-inflammatory-pathway-fights-alzheimers/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=targeting-an-inflammatory-pathway-fights-alzheimers

L’Exposome : Influence des Facteurs Environnementaux sur le Vieillissement et la Santé

L’exposome est un concept qui englobe l’ensemble des facteurs environnementaux auxquels un individu est exposé tout au long de sa vie, et qui influencent les processus biologiques ainsi que la santé globale de la personne. Parmi les aspects bien étudiés de l’exposome figurent la pollution de l’air par les particules, l’exposition aux métaux lourds ainsi qu’une vaste gamme de choix alimentaires et de modes de vie. Ce document de revue propose un aperçu général des réflexions actuelles sur le rôle des composants de l’exposome dans l’apparition et la progression des conditions liées à l’âge. Les composantes de l’exposome incluent notamment les agents polluants de l’air et de l’eau, les choix alimentaires, ainsi que les risques professionnels. Ces facteurs environnementaux, s’ils sont prolongés, peuvent entraîner un vieillissement cellulaire accéléré, une perturbation du métabolisme ou une augmentation des maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète ou le cancer. Les toxines environnementales et les facteurs de mode de vie sont également associés au développement ultérieur de maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer et Parkinson. Cette revue décrit comment l’exposome influence le vieillissement, en mettant l’accent sur les mécanismes sous-jacents, et propose des stratégies potentielles pour contrer les effets néfastes de l’exposome sur la santé. Tout d’abord, elle fournit une structure de base concernant l’exposition environnementale et son impact sur le vieillissement. Ensuite, elle examine le rôle du stress oxydatif, de l’inflammation et des modifications épigénétiques. Par la suite, elle aborde les avancées dans la recherche sur l’exposome et son lien avec les maladies neurodégénératives. Enfin, elle propose des directions futures et des stratégies préventives visant à réduire le risque lié à l’exposome et à favoriser un vieillissement sain. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/reviewing-the-contribution-of-the-exposome-to-age-related-disease/

Infinity Bio : Une avancée majeure dans le profilage des anticorps pour comprendre l’immunité et le vieillissement

Infinity Bio, une biotechnologie américaine fondée en 2023 et basée à Baltimore, a récemment clôturé un tour de financement de série A de 8 millions de dollars pour élargir sa plateforme d’intelligence du système immunitaire. La société développe une technologie de profilage d’anticorps de haute qualité et évolutive, visant à améliorer la compréhension de l’inflammation, de l’immunité et des mécanismes des maladies, y compris celles liées à l’âge. La technologie propriétaire de l’entreprise, appelée MIPSA (Molecular Indexing of Proteins by Self Assembly), permet une analyse approfondie du ‘réactome’ des anticorps, c’est-à-dire l’éventail complet des anticorps présents dans le système immunitaire d’un individu. Développée au sein de l’Université Johns Hopkins, MIPSA intègre des principes de génomique, de protéomique et de bioinformatique pour fournir des aperçus à haute résolution sur les réponses immunitaires. Grâce à cette technologie, les chercheurs peuvent examiner comment les anticorps interagissent avec des milliers de cibles antigéniques simultanément, le tout dans un seul essai. Cela soutient des applications variées, y compris la découverte de biomarqueurs, le développement thérapeutique, la conception de vaccins et l’optimisation des anticorps monoclonaux, avec un potentiel significatif dans les applications biotechnologiques liées à la longévité. Ben Larman, le fondateur scientifique d’Infinity Bio et professeur associé de pathologie à Johns Hopkins, souligne qu’il est de plus en plus reconnu que des processus inflammatoires anormaux contribuent au vieillissement accéléré des organes et à la réduction de la durée de vie en bonne santé. Pour mieux comprendre la nature de ces réponses immunitaires, il est essentiel d’identifier leurs cibles moléculaires, telles que les infections chroniques, les irritants environnementaux, les composants du microbiome et les réactions auto-immunes. Infinity Bio affirme que sa technologie fournit la clarté nécessaire en testant les anticorps contre de vastes panneaux de cibles d’anticorps pour établir le réactome d’anticorps de chaque individu. Larman s’attend à ce que des avancées majeures dans le domaine se produisent à mesure que l’adoption et l’intérêt pour le réactome d’anticorps augmentent parmi les immunologistes, les épidémiologistes et les entreprises biopharmaceutiques. Avec le financement récemment obtenu, Infinity Bio prévoit d’élargir ses opérations commerciales et de faire évoluer sa technologie pour répondre à la demande croissante des institutions académiques, des agences gouvernementales et du secteur biopharmaceutique. Leur installation de 9 000 pieds carrés est déjà capable de traiter des milliers d’échantillons par semaine, soutenant à la fois la recherche et le développement clinique. Parallèlement à ce financement, Infinity Bio a renforcé sa position sur le marché en acquérant les actifs de la société de profilage immunitaire Serimmune. Cette acquisition devrait alimenter le lancement de nouveaux services dans la seconde moitié de 2025. Le tour de financement a été mené par Illumina Ventures, le bras d’investissement du géant de la génomique Illumina, qui a récemment démontré son engagement envers le multi-omics. Dr Malek Faham d’Illumina Ventures a salué la capacité scientifique d’Infinity Bio à fournir des aperçus sur le système immunitaire grâce à sa plateforme de profilage du réactome d’anticorps. Ce financement vise à accélérer l’innovation de la plateforme, à stimuler la croissance commerciale et à favoriser le développement de nouvelles offres de services. Source : https://longevity.technology/news/infinity-bio-lands-funding-to-harness-the-reactome-against-disease/

Le rôle du TIMP2 dans la dysfonction microgliale liée à l’âge

Dans le domaine du vieillissement du cerveau, les chercheurs se penchent de plus en plus sur le dysfonctionnement inflammatoire du système immunitaire du système nerveux central, en particulier sur les cellules immunitaires innées, connues sous le nom de microglies, qui sont analogues aux macrophages dans le reste du corps. Les conditions neurodégénératives se caractérisent par une inflammation excessive et non résolue dans le tissu cérébral, perturbant la structure et la fonction des tissus, ce qui altère le comportement cellulaire de manière préjudiciable. Comme le souligne l’article, la recherche sur l’origine de cette inflammation et le dysfonctionnement des microglies progresse progressivement, en examinant chaque gène individuellement pour identifier les mécanismes régulateurs importants et les points d’intervention.

Il existe peu de compréhension sur la manière dont le vieillissement constitue le facteur de risque le plus fort pour plusieurs maladies neurodégénératives. Des types de cellules neuronales spécifiques, comme les microglies, subissent des changements maladaptatifs liés à l’âge, notamment une inflammation accrue, un nettoyage des débris compromis, et une sénescence cellulaire, mais les médiateurs spécifiques qui régulent ces processus demeurent flous. Le cerveau âgé est rajeuni par des facteurs plasmatiques associés à la jeunesse, tels que l’inhibiteur tissulaire des métalloprotéinases 2 (TIMP2), qui agit sur la matrice extracellulaire pour réguler la plasticité synaptique. Étant donné les rôles émergents des microglies dans ces processus, nous avons examiné l’impact de TIMP2 sur la fonction microgliale.

Nous montrons que la délétion de TIMP2 aggrave les phénotypes microgliaux associés au vieillissement, y compris les changements transcriptomiques dans l’activation cellulaire, l’augmentation de la microgliose, et des niveaux accrus de protéines de stress et inflammatoires mesurés dans l’espace extracellulaire cérébral par microdialyse in vivo. La suppression de pools cellulaires spécifiques de TIMP2 in vivo a augmenté l’activation microgliale et altéré la phagocytose de la myéline. Le traitement de souris âgées avec TIMP2 a inversé plusieurs phénotypes observés dans nos modèles de délétion, entraînant une diminution de l’activation microgliale, une réduction des proportions de microglies pro-inflammatoires, et une amélioration de la phagocytose des substrats physiologiques. Nos résultats identifient TIMP2 comme un modulateur clé de la dysfonction microgliale associée à l’âge. Exploiter son activité pourrait atténuer les effets néfastes des agressions liées à l’âge sur la fonction microgliale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/timp2-and-microglial-function-in-the-context-of-aging/