Étiquette : indice de masse corporelle

L’impact de l’activité physique sur la santé et la longévité

L’activité physique a un impact significatif sur la santé à long terme, comme le montre de nombreuses études à grande échelle sur l’homme et des recherches sur des animaux. Ces études démontrent un lien entre l’exercice et la longévité, et l’épidémiologie des populations de chasseurs-cueilleurs, qui pratiquent beaucoup plus d’activités physiques que la majorité des humains modernes, révèle une incidence bien moindre de maladies liées à l’âge. Un article récent rapporte qu’une vaste population humaine présente la relation attendue entre l’activité physique et la mortalité. Ce lien est encore confirmé par les données du Chinese Longitudinal Healthy Longevity Survey (CLHLS), qui a inclus des participants âgés de 60 ans et plus. Un indice de mode de vie sain (HLI) a été élaboré sur la base de cinq facteurs modifiables : l’indice de masse corporelle (IMC), le statut tabagique, la consommation d’alcool, l’activité physique et l’alimentation. La multimorbidité, définie comme la présence de deux ou plusieurs conditions chroniques, a été examinée à l’aide du modèle de régression de Cox pour évaluer les associations entre un mode de vie sain, la multimorbidité et la mortalité toutes causes confondues, avec des analyses stratifiées par âge, sexe et lieu de résidence (urbain ou rural). Au total, 21 418 participants ont été inclus dans l’étude, avec 15 113 décès enregistrés sur une période médiane de suivi de 3,44 ans. Le taux de mortalité ajusté selon l’âge et le sexe était de 149,19 pour 1 000 années-personnes. Parmi les facteurs de mode de vie, l’activité physique a montré la plus forte association avec une mortalité réduite (ratio de risque, RR=0,68). Les participants ayant un mode de vie sain avaient un risque de mortalité toutes causes confondues significativement plus faible par rapport à ceux ayant un mode de vie malsain (RR=0,65). Notamment, l’effet protecteur était plus marqué chez ceux présentant une multimorbidité (RR=0,58) que chez ceux n’en ayant pas (RR=0,65). Ces résultats soulignent l’importance de l’activité physique et d’un mode de vie sain pour réduire le risque de mortalité, en particulier chez les personnes âgées et celles souffrant de plusieurs maladies chroniques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/physical-activity-as-the-lifestyle-choice-with-the-largest-effect-on-late-life-mortality/

Signes précoces de vieillissement : dommages au cartilage observés dès la trentaine

Les signes précoces mesurables du vieillissement sont intéressants car ils peuvent servir de plateforme plus accessible pour le développement de thérapies, en raison d’un plus grand nombre de patients souvent plus robustes physiquement. Des chercheurs ont montré que les dommages liés à l’usure du cartilage peuvent être observés dès la trentaine, en particulier chez les personnes en surpoids. Bien que les dommages au cartilage constituent un défi pour la communauté médicale, divers efforts sont en cours pour développer et évaluer des thérapies régénératives pour traiter ce problème. Le fait que des personnes plus jeunes puissent être candidates à ces thérapies augmente les incitations pour les développeurs. Des changements structurels légers visibles dans les IRM des genoux sont déjà courants chez les adultes dans la trentaine, même chez ceux qui ne présentent pas de douleur au genou ou d’autres symptômes. Une étude a révélé des signes de dommages articulaires chez plus de la moitié des participants âgés de 33 ans. Un indice de masse corporelle élevé est apparu comme le facteur le plus commun associé à ces changements. Les participants faisaient partie de la cohorte de naissance de la Finlande du Nord 1986, avec 297 individus ayant subi des imageries du genou. Chaque participant a reçu un examen de santé complet, a fourni des échantillons de sang et a subi une IRM du genou, avec un âge moyen de 33,7 ans. Les résultats les plus courants étaient des défauts mineurs du cartilage articulaire, en particulier entre la rotule et le fémur, observés chez plus de la moitié des personnes imagées. Des défauts du cartilage ont également été trouvés dans l’articulation entre le tibia et le fémur chez environ un quart des participants. De plus, de petites excroissances osseuses, ou ostéophytes, ont été détectées chez plus de la moitié du groupe, bien que celles-ci soient généralement petites. Les chercheurs ont identifié un indice de masse corporelle plus élevé comme le facteur le plus clairement lié aux résultats de l’IRM. Bien que la plupart des participants étaient asymptomatiques, les résultats suggèrent que des changements structurels dans les articulations peuvent survenir avant que des symptômes clairs ne se développent. Les chercheurs soulignent la nécessité d’études longitudinales pour déterminer quels facteurs prédisent la progression de ces changements plus tard dans la vie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/joint-aging-starts-early-particularly-in-overweight-individuals/