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Les horloges épigénétiques et leur relation limitée avec la santé métabolique après perte de poids

Dans une étude publiée dans Aging Cell, des chercheurs ont révélé que les horloges épigénétiques ne sont pas significativement liées à la plupart des mesures de santé métabolique après des interventions de perte de poids. Les horloges épigénétiques, qui mesurent l’âge biologique à travers les niveaux de méthylation de l’ADN, sont souvent considérées comme des standards d’or dans les biomarqueurs du vieillissement. Ces chercheurs ont examiné comment les modifications de l’expression génique mesurées par ces horloges influencent d’autres aspects du vieillissement, laissant certains détails encore flous. Ils ont constaté que le vieillissement accéléré, tel que mesuré par ces horloges, est associé aux maladies cardiométaboliques. Une étude antérieure, le MACRO, a utilisé des données de participants obèses pour évaluer l’effet des régimes alimentaires. Les participants ont été répartis en groupes suivant un régime pauvre en glucides ou pauvre en matières grasses. Les résultats montrent que, bien que le groupe pauvre en glucides ait perdu plus de poids, les horloges épigénétiques indiquaient un vieillissement épigénétique accru après 12 mois, contrairement à d’autres mesures qui ont montré des effets bénéfiques sur les problèmes métaboliques. Les chercheurs ont noté qu’aucun des bénéfices de la perte de poids n’était médié par des modifications épigénétiques mesurées par ces horloges. Cela suggère qu’il existe un décalage entre les avantages métaboliques observés et les mesures des horloges épigénétiques. Ils ont mis en garde contre l’utilisation de ces horloges comme endpoints de substitution dans les interventions liées au métabolisme, conseillant plutôt de s’appuyer sur des marqueurs physiologiques plus établis. En conclusion, bien que les horloges épigénétiques puissent fournir des informations sur le vieillissement, leur pertinence en tant qu’indicateurs de santé métabolique peut être limitée, et des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre leur rôle et leur utilité dans le contexte des interventions de perte de poids. Source : https://www.lifespan.io/news/epigenetic-clocks-do-not-perfectly-capture-metabolic-health/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=epigenetic-clocks-do-not-perfectly-capture-metabolic-health

Impact de l’exercice intense sur l’âge biologique des joueurs de soccer professionnels

Une nouvelle étude a révélé que les joueurs de soccer professionnels connaissent une baisse de leur âge biologique après un match, mesurée par des biomarqueurs évalués à l’aide d’horloges de méthylation de pointe. Les horloges épigénétiques, qui sont devenues très populaires dans le domaine de la longévité, sont utilisées pour prédire l’âge chronologique, la mortalité et/ou les maladies, en se basant sur des aspects de la méthylation de l’ADN qui suivent de près les états associés au vieillissement. Bien que le développement de ces horloges représente une avancée majeure, elles présentent des inconvénients, notamment leur sensibilité à des facteurs externes tels que le stress et l’exercice physique. La recherche a été menée sur 20 joueurs de la Bundesliga allemande, et les résultats ont montré une diminution transitoire de l’âge biologique immédiatement après un match, tandis que le personnel de soutien n’a pas présenté de telles variations. Des changements immunologiques intéressants ont été observés, notamment une diminution de 50 % d’une protéine associée à l’inflammation et une augmentation de 684 % d’une cytokine. Dr. Steve Horvath, l’un des co-auteurs de l’étude, a expliqué que les horloges de méthylation sont dynamiques et que le moment de la mesure est crucial. Malgré les effets transitoires après une activité intense, ces horloges restent des indicateurs valables de l’âge biologique et de la mortalité. Les chercheurs doivent standardiser les moments de mesure et éviter de prélever des échantillons immédiatement après un exercice vigoureux. En résumé, bien que l’exercice intense puisse temporairement influencer les estimations d’âge épigénétique, les horloges restent des outils pertinents pour la stratification des risques et comme points de terminaison potentiels dans les recherches cliniques. Source : https://www.lifespan.io/news/transient-epigenetic-rejuvenation-recorded-in-athletes/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=transient-epigenetic-rejuvenation-recorded-in-athletes

Interventions Scientifiques pour Prolonger la Durée de Vie en Bonne Santé

Arthur Clément, spécialiste de la longévité et membre de la Healthy Longevity Medicine Society, aborde les interventions basées sur des preuves pour prolonger la durée de vie en bonne santé. Bien que l’espérance de vie moyenne augmente, l’espérance de vie en bonne santé ne suit pas le même rythme, entraînant des périodes prolongées de morbidité et un fardeau social et économique accru. Clément souligne l’importance d’habiliter les patients et les praticiens avec des solutions concrètes pour améliorer la santé. Il identifie des périodes critiques dans la trajectoire du vieillissement, notamment dès l’âge de 30 ans, où des habitudes saines peuvent avoir un impact significatif. Les horloges épigénétiques, qui mesurent l’âge biologique, sont présentées comme un outil prometteur pour évaluer et suivre le vieillissement. Clément discute de diverses interventions diététiques et pharmacologiques, notamment des régimes alimentaires riches en plantes, des suppléments comme la vitamine D et des combinaisons de médicaments comme la métformine et l’hormone de croissance. Il souligne également l’importance de l’exercice physique et de la gestion du stress. Malgré les promesses des horloges épigénétiques, plusieurs défis subsistent, notamment la standardisation et l’accessibilité de ces outils. Clément envisage un avenir où chacun pourra suivre sa trajectoire de santé, tirer parti des avancées scientifiques pour prolonger son espérance de vie en bonne santé. Il appelle à des efforts pour rendre ces outils disponibles à un plus grand nombre de patients et pour établir des lignes directrices claires pour les interventions personnalisées. Source : https://longevity.technology/news/how-to-slow-down-the-ticking-clock/

Vers une Médecine de la Longévité : Innovations et Défis

Le site Fight Aging! se consacre à la publication de nouvelles et de commentaires sur les avancées concernant l’élimination des maladies liées à l’âge, en visant à maîtriser les mécanismes du vieillissement grâce à la médecine moderne. Sa newsletter hebdomadaire est diffusée à des milliers d’abonnés intéressés. Le fondateur, Reason, propose également des services de conseil stratégique aux investisseurs et entrepreneurs dans l’industrie de la longévité. Les publications incluent des études sur des sujets variés tels que la transplantation de cellules souches neurales, les recherches précliniques sur le vieillissement, le rôle des microglies sénescentes dans la destruction des synapses, ainsi que l’impact de la psilocybine en tant que médicament potentiel contre le vieillissement. La recherche sur les cellules souches neurales montre qu’elles peuvent favoriser la remyélinisation dans des modèles murins de démyélinisation, ce qui pourrait offrir des perspectives pour traiter des maladies comme la sclérose en plaques. Cependant, les études précliniques sur les interventions anti-vieillissement souffrent d’un manque de standardisation et d’une qualité variable, ce qui complique les comparaisons et l’établissement de conclusions robustes. D’autres sujets abordés incluent les effets de la psilocybine sur la longévité, le rôle de la rapamycine dans la santé des personnes âgées, et l’importance d’un microbiome intestinal équilibré pour atténuer le vieillissement. La recherche met également en lumière des marqueurs biologiques comme les horloges épigénétiques GrimAge, qui prédisent la mortalité, ainsi que l’impact de choix de mode de vie sur la santé cérébrale. En examinant les mécanismes de la sénescence cellulaire, les chercheurs cherchent des thérapies pour restaurer la fonction tissulaire et améliorer la qualité de vie des personnes âgées. Enfin, la recherche sur les protéines mal repliées dans le cerveau vieillissant révèle leur implication dans le déclin cognitif, suggérant de nouvelles voies pour des cibles thérapeutiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/fight-aging-newsletter-july-20th-2025/

L’impact de l’activité physique sur les horloges épigénétiques et le vieillissement biologique

Les horloges épigénétiques, qui mesurent l’âge biologique à travers des biomarqueurs épigénétiques, ont évolué au fil des ans et se sont diversifiées. Contrairement aux premières horloges qui ne prenaient pas en compte la condition physique, les modèles récents montrent une sensibilité accrue à des facteurs tels que l’activité physique. Cependant, malgré ces améliorations, il existe encore des limitations dans leur capacité à évaluer l’impact des interventions sur le vieillissement, car chaque horloge nécessite une calibration spécifique pour chaque intervention, ce qui complique l’évaluation rapide des thérapies de rajeunissement potentielles. Les principales mesures d’âge biologique incluent HorvathAge, HannumAge, SkinBloodAge, LinAge, WeidnerAge, VidalBraloAge, ZhangAge et PhenoAge. La recherche sur le vieillissement s’oriente de plus en plus vers la compréhension des mécanismes biologiques sous-jacents et l’influence des facteurs de mode de vie, comme l’activité physique, sur ces mécanismes. Des études récentes ont mis en lumière des corrélations significatives entre l’activité physique et le vieillissement épigénétique, notamment avec GrimAge. Une étude a examiné la relation entre les niveaux d’activité physique et les horloges épigénétiques prédits par la méthylation de l’ADN dans un échantillon de population américaine (n = 948, âge moyen de 62 ans, 49 % de femmes). Les résultats ont montré que des niveaux plus élevés d’activité physique étaient associés à des âges biologiques plus jeunes, avec des effets les plus marqués observés pour SkinBloodAge et LinAge. Les analyses par sous-groupes ont révélé que ces associations étaient plus prononcées chez les blancs non hispaniques, les individus ayant un IMC de 25 à 30 et les anciens fumeurs, ce qui suggère que l’impact de l’activité physique varie selon les groupes. Ces résultats soulignent l’importance de l’activité physique pour ralentir le vieillissement biologique et réduire les risques pour la santé liés à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/the-response-of-epigenetic-clocks-to-physical-activity/

L’Entropie de la Méthylation de l’ADN comme Biomarqueur du Vieillissement

L’entropie est un concept complexe qui a été adopté par différentes disciplines scientifiques, chacune lui attribuant des significations subtiles. Dans le contexte de la biologie, l’entropie est utilisée pour mesurer le degré de désordre ou de randomisation d’une distribution, ce qui affecte notre capacité à prédire l’état d’un système. Ici, l’accent est mis sur l’état de méthylation de l’ADN, en particulier aux sites CpG, qui sont cruciaux pour l’expression des gènes. La méthylation de l’ADN, qui peut être soit présente (méthylée) soit absente (non méthylée), joue un rôle déterminant dans la régulation de l’expression des gènes et est un facteur clé dans les horloges épigénétiques qui évaluent l’âge biologique et chronologique. En effet, le statut de méthylation de certains sites CpG est caractéristique des dommages et dysfonctionnements liés au vieillissement. Les horloges épigénétiques actuelles prennent en compte la moyenne des états de méthylation à travers un échantillon de cellules, mais les chercheurs ont proposé une nouvelle méthode qui examine l’entropie de la distribution des états de méthylation sur plusieurs génomes. Leur étude suggère qu’en plus de déplacer certains sites CpG vers un état particulier, le vieillissement entraîne également une augmentation du bruit dans la méthylation de l’ADN, ce qui indique une randomisation croissante. Dans leur recherche, les scientifiques ont collecté des échantillons de salive chez 100 individus âgés de 7,2 à 84 ans, en utilisant le séquençage bisulfite ciblé pour établir des profils de méthylation d’ADN. Ils ont analysé environ 3000 régions couvrant des sites CpG associés à l’âge. L’étude a calculé la moyenne de méthylation de chaque site CpG ainsi que l’entropie de méthylation pour évaluer l’état de désordre des loci. Les résultats ont montré que l’entropie de méthylation est un indicateur potentiellement plus utile de l’âge biologique que les niveaux de méthylation individuels, car elle fournit des estimations d’âge chronologique plus précises. En conclusion, le profil de méthylation d’un organisme, mesuré par son entropie, pourrait offrir de nouvelles perspectives sur le vieillissement et la biologie du vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/entropy-of-dna-methylation-states-as-the-basis-for-an-epigenetic-clock/

Précision des tests d’âge biologique : l’importance des échantillons sanguins face aux échantillons oraux

L’estimation de l’âge biologique, qui évalue le fonctionnement du corps par rapport à l’âge chronologique, a gagné en popularité comme méthode d’évaluation de la santé et de la longévité. Cependant, une étude récente menée par des chercheurs de l’Université d’État de Pennsylvanie met en lumière la dépendance de l’exactitude de ces tests vis-à-vis du type d’échantillon de tissu utilisé. Les résultats, publiés dans la revue Aging Cell, montrent que les échantillons de sang fournissent des résultats fiables, tandis que les estimations d’âge biologique dérivées de tissus buccaux, comme la salive ou les écouvillons de joue, peuvent être significativement gonflées. L’étude a examiné cinq types d’échantillons de tissus provenant de 284 individus âgés de 9 à 70 ans, concluant que les tissus oraux produisent des estimations d’âge biologique bien plus élevées que les échantillons sanguins dans six des sept horloges épigénétiques testées. Les résultats soulèvent des préoccupations quant à la précision des tests commerciaux d’âge biologique qui reposent souvent sur des échantillons de salive. Les chercheurs préviennent que la plupart des horloges populaires ont été développées à partir d’échantillons sanguins, ce qui remet en question la fiabilité des résultats basés sur des échantillons buccaux. À l’avenir, bien que les estimations de l’âge biologique puissent devenir un outil précieux pour la prise de décision médicale, la recherche doit continuer pour s’assurer que les méthodes de test sont scientifiquement valides. En conclusion, un échantillon de sang reste la norme d’or pour obtenir des estimations précises de l’âge biologique, tout en offrant des perspectives pour des applications futures, tant dans le domaine médical que dans la science judiciaire. Source : https://longevity.technology/news/blood-samples-may-be-necessary-for-accurate-biological-age-testing/

Rethink Aging: Insights from Dr João Pedro de Magalhães on Longevity Research

Le Dr João Pedro de Magalhães est un expert de premier plan en biogérontologie et en génomique comparative, s’attachant à explorer les déterminants biologiques de la longévité et de la santé. Son travail a largement contribué à la distinction entre les mécanismes moteurs et passagers du vieillissement, une distinction essentielle pour le développement d’interventions efficaces en matière de longévité. Lors du Global Healthspan Summit (GHS2025), il a participé à un panel sur la biologie comparative, un domaine qui utilise les connaissances des espèces à longue durée de vie pour identifier les mécanismes pouvant être exploités pour prolonger la durée de vie humaine en bonne santé. Le panel a exploré comment l’étude des espèces diverses peut révéler des mécanismes de vieillissement conservés, remettre en question les hypothèses existantes issues des organismes modèles traditionnels et améliorer la recherche translationnelle. Dr de Magalhães a souligné l’importance d’identifier les cibles exploitables et de raffiner les équivalences d’âge humain-animal, tout en mettant en avant l’évolution de la longévité et l’utilisation de la génomique évolutive pour comprendre pourquoi les humains vivent aussi longtemps. Il a plaidé pour des investissements accrus dans la recherche fondamentale sur le vieillissement, en mettant l’accent sur la nécessité de distinguer les facteurs de vieillissement causatifs de ceux d’incidence. En 2024, il a également publié un article sur les horloges épigénétiques et le vieillissement programmatique, concluant que les processus de vieillissement proviennent en partie de mécanismes programmatiques débutant tôt dans la vie. De plus, son laboratoire utilise l’apprentissage automatique pour prédire les composés prolongeant la durée de vie chez les souris, ayant déjà identifié plusieurs composés prometteurs. Il a évoqué les résultats positifs de la rilménidine, un médicament antihypertenseur, qui semble prolonger la durée de vie des vers et pourrait être bénéfique pour les mammifères. Le panel a également discuté de l’intégration de la biologie computationnelle et de la génomique, soulignant leur importance croissante dans les découvertes sur l’extension de la durée de vie en bonne santé. Le Dr de Magalhães a confirmé que, compte tenu de la complexité de la biologie humaine et du vieillissement, les approches computationnelles et l’intelligence artificielle joueront un rôle crucial dans l’identification des meilleures cibles pour intervenir dans le vieillissement et préserver la santé. Source : https://longevity.technology/news/aging-biology-and-the-search-for-longevitys-true-drivers/