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Impact à Long Terme de l’Infection par le Virus de la Grippe et le Rôle des Sénolytiques dans la Guérison Pulmonaire

Dans une étude publiée dans la revue Aging Cell, des chercheurs ont examiné les conséquences à long terme de l’infection par le virus de la grippe chez des souris et ont exploré l’utilisation de sénolytiques pour atténuer ces effets. Ils ont constaté que des maladies pulmonaires virales, telles que la grippe, peuvent provoquer des dommages durables au poumon, augmentant le risque de maladies comme la fibrose pulmonaire idiopathique (IPF), l’emphysème et la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). L’infection par le virus de la grippe a été associée à la sénescence cellulaire, où certaines cellules des poumons deviennent non fonctionnelles et sécrètent des signaux chimiques nuisibles. Dans l’étude, des souris exposées à une dose sublétale d’H1N1 ont développé des lésions pulmonaires, et des biomarqueurs de sénescence ont été observés peu après l’infection. Bien que les lésions aient partiellement guéri au fil du temps, des signes d’emphysème et de fibrose persistaient, indiquant le développement d’une maladie pulmonaire chronique. Les chercheurs ont ensuite testé l’élimination des cellules sénescentes et ont constaté que cela favorisait une meilleure guérison des tissus pulmonaires. L’utilisation d’un composé sénolytique, le navitoclax, a également montré des résultats prometteurs, bien que son effet sur l’emphysème et la fibrose ait été limité. Ces résultats suggèrent que des traitements ciblant la sénescence cellulaire pourraient offrir une nouvelle voie pour traiter les effets à long terme des infections virales sur les poumons, potentiellement améliorant la qualité de vie des personnes souffrant de maladies pulmonaires chroniques. Source : https://www.lifespan.io/news/senolytics-may-treat-some-long-term-viral-lung-damage/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=senolytics-may-treat-some-long-term-viral-lung-damage

Impact de la saisonnalité sur la mortalité et l’espérance de vie en Europe

Dans l’hémisphère nord, la mortalité augmente durant l’hiver, principalement en raison de la grippe, qui se manifeste surtout pendant cette saison. Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux infections et à leurs conséquences. Le froid crée également des conditions supplémentaires qui stressent le corps âgé, rendant la résistance aux tensions plus difficile comparativement aux jeunes. Ce phénomène de vulnérabilité accrue au stress dans la vieillesse est lié à la notion de fragilité. Des chercheurs ont examiné la saisonnalité de la mortalité humaine, cherchant à quantifier l’ampleur de cet effet. Bien que les fluctuations saisonnières de la mortalité influencent l’espérance de vie à la naissance (e0), les données concernant l’impact de la mortalité saisonnière sur la longévité sont limitées et souvent centrées sur des événements spécifiques comme les vagues de chaleur ou les épidémies de grippe. Cette étude a exploré l’influence de la saisonnalité sur les niveaux d’espérance de vie et les tendances temporelles dans 20 pays européens entre 2000 et 2019, en utilisant des données harmonisées de mortalité hebdomadaire provenant de la Human Mortality Database. Les contributions saisonnières à l’espérance de vie à la naissance et à 65 ans ont été estimées par une approche d’excès de mortalité et une analyse de décomposition. L’analyse des séries chronologiques a permis d’évaluer l’impact sur les tendances de mortalité à long terme. Les résultats montrent que la mortalité saisonnière a un impact substantiel mais stable sur l’espérance de vie entre 2000 et 2019, avec une réduction annuelle moyenne de 1,14 an pour les hommes et de 0,80 an pour les femmes. La mortalité chez les personnes âgées (65 ans et plus) représente le principal facteur de cette réduction, environ 70% à 90% de la diminution de l’espérance de vie étant attribuable à cette tranche d’âge. La mortalité excédentaire en hiver a eu l’impact le plus fort sur l’espérance de vie annuelle, notamment au Portugal et en Bulgarie, où la perte d’espérance de vie atteint environ 0,8 an. L’étude a mis en évidence des variations significatives entre les pays quant aux contributions de la mortalité saisonnière, avec des effets particulièrement prononcés durant les mois d’hiver et chez les personnes âgées. Ces résultats soulignent l’importance d’interventions de santé publique ciblées et opportunes pour atténuer la mortalité saisonnière excédentaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-seasonality-of-mortality-in-later-life/