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Impact de la restriction en méthionine sur l’obésité et le métabolisme : Études et perspectives

La restriction calorique est une pratique qui a montré des bénéfices significatifs pour la santé et l’extension de la vie dans certaines espèces à durée de vie courte. Un des mécanismes à l’origine de ces bénéfices est la détection des niveaux spécifiques d’acides aminés, notamment la méthionine. Des études ont démontré que des régimes faibles en méthionine peuvent reproduire certains effets bénéfiques de la restriction calorique sans nécessité de réduire l’apport calorique, au moins chez les rongeurs. De plus, il existe des mimétiques de restriction calorique, qui sont des molécules provoquant des réponses biochimiques similaires à celles de la restriction calorique. Des chercheurs discutent d’un de ces mimétiques de restriction en méthionine, tout en notant que la recherche actuelle est souvent orientée vers le traitement de l’obésité, en dépit des avantages potentiels pour les individus de poids normal, car l’obésité est devenue la principale préoccupation de l’industrie pharmaceutique.

La restriction des acides aminés soufrés (SAAR), qui consiste à réduire la concentration diététique des acides aminés soufrés méthionine et cystéine, a montré des effets anti-obésité marqués chez les rongeurs. Cependant, des difficultés de formulation rendent la traduction de ce régime pour la consommation humaine difficile. Des études antérieures suggèrent que le rôle mécaniste d’un faible niveau de glutathion (GSH), un antioxydant, pourrait être impliqué dans les effets anti-obésité induits par la SAAR. Dans cette optique, les chercheurs ont examiné si la réduction pharmacologique de GSH peut reproduire le phénotype maigre chez des souris obèses nourries avec un régime riche en acides aminés soufrés.

Dans l’étude, des souris C57BL6/NTac mâles obèses ont été nourries avec des régimes riches en graisses contenant différents niveaux de méthionine. Le régime SAAR a entraîné une diminution du GSH hépatique tout en augmentant certains marqueurs moléculaires, ce qui a conduit à une fréquence réduite des gouttelettes lipidiques hépatiques et à une diminution de la masse corporelle grasse. En revanche, l’administration de NAC, un précurseur du GSH, a inversé ces changements. Les souris recevant du DL-buthionine-(S,R)-sulfoximine (BSO), un inhibiteur de la biosynthèse du GSH, ont montré des changements similaires, bien qu’avec un effet de taille plus petit et une prédilection pour les modifications dans les reins plutôt que dans le foie. Les données de métabolomique indiquent que BSO et le régime SAAR induisent des changements comparables dans les reins. Les mesures de la concentration plasmatique d’aspartate et d’alanine transaminases n’ont montré aucune altération, ce qui suggère que l’administration continue de BSO est sans danger à long terme. Les résultats montrent que BSO reproduit les effets anti-obésité induits par SAAR et que le GSH joue un rôle mécaniste. Des études dose-réponse avec BSO chez les animaux, ainsi que des études pilotes chez les humains, sont fortement recommandées pour lutter contre l’obésité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/investigating-a-methionine-restriction-mimetic-compound/

L’impact des érythrocytes sur la longévité : étude des signatures métaboliques chez les individus âgés de plus de 90 ans

Les érythrocytes, ou globules rouges, jouent un rôle crucial dans le transport de l’oxygène dans le corps, mais ils sont rarement au centre des recherches sur le vieillissement. La majorité des études se concentrent sur le système hématopoïétique et les globules blancs, en se penchant sur les effets du vieillissement sur le système immunitaire. Cependant, une étude récente a analysé la biochimie des érythrocytes chez des personnes âgées de plus de 90 ans, considérées comme des individus de longévité. Ces derniers ont montré un métabolisme des érythrocytes semblable à celui des jeunes, ce qui pourrait être lié à une meilleure fonction corporelle. L’étude a révélé que ces individus possédaient des signatures métaboliques jeunes, distinctes de celles des personnes âgées, grâce à une reprogrammation métabolique. Des analyses ont mis en évidence de nouveaux métabolites liés à la longévité, tels que l’adénosine, le sphingosine-1-phosphate et le glutathion. Les chercheurs ont également découvert que des niveaux accrus de bisphosphoglycérate mutase (BPGM) et des niveaux réduits de MFSD2B dans les érythrocytes des individus de longévité favorisent la libération d’oxygène et améliorent le métabolisme du glucose. En conséquence, ces individus présentent moins de métabolites liés à l’hypoxie systémique et davantage de métabolites antioxydants et anti-inflammatoires, ce qui contribue à de meilleurs résultats cliniques, notamment une diminution des paramètres d’inflammation et une amélioration de la fonction hépatique et rénale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/long-lived-individuals-exhibit-a-more-youthful-red-blood-cell-biochemistry/