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Traitement ciblé du glaucome par édition génique : une avancée prometteuse

Le glaucome est une maladie oculaire progressive qui entraîne une cécité irréversible, principalement due à une pression intraoculaire élevée qui endommage la rétine. Le glaucome se caractérise par une accumulation excessive d’humeur aqueuse dans l’œil, mais les causes sous-jacentes de cette affection sont complexes et nécessitent une meilleure compréhension. Il existe plusieurs méthodes pour influencer les mécanismes liés à cette pression sans traiter les causes profondes, comme le vieillissement et la dysfonction associée. Dans une étude récente, des chercheurs ont développé une thérapie ciblée pour le glaucome en inhibant l’expression de deux gènes associés à la production d’humeur aqueuse : l’aquaporine 1 (AQP1) et l’anhydrase carbonique de type 2 (CA2), en utilisant des systèmes d’édition génétique Cas13. Les résultats montrent que l’inhibition de ces gènes réduit de manière significative la pression intraoculaire chez des souris sauvages et dans un modèle murin de glaucome induit par corticostéroïdes. Cette diminution de la pression est attribuée à une réduction de la production d’humeur aqueuse sans affecter le drainage. De plus, cette approche favorise la survie des cellules ganglionnaires de la rétine (RGC) par rapport aux groupes de contrôle non traités. Ainsi, l’édition génique basée sur CRISPR-Cas pourrait constituer un traitement efficace pour réduire la pression intraoculaire dans le cadre de la neuropathie optique glaucomateuse. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/gene-therapy-reduces-ocular-pressure-in-a-mouse-model-of-glaucoma/

Mécanismes de protection des cellules rétiniennes contre le vieillissement et le glaucome

Des chercheurs ont découvert un mécanisme de protection qui aide les cellules rétiniennes à résister aux stress, ce qui ralentit le développement de conditions telles que le glaucome et les déclins fonctionnels liés à l’âge. Bien que ce mécanisme puisse offrir une base pour la production de thérapies utiles, il est essentiel de se concentrer sur la réparation des dommages plutôt que sur le simple ralentissement des conséquences. La rétine, un tissu fondamental pour la transmission des signaux visuels au cerveau, est organisée par divers types cellulaires. Les dégénérescences de la rétine liée à l’âge sont associées à des maladies comme la dégénérescence maculaire et la dégénérescence des cellules ganglionnaires rétiniennes (CGR) dans le glaucome. Les changements structurels et physiologiques, tels que le rétrécissement des dendrites des CGR et la dégénérescence de l’épithélium pigmentaire rétinien, contribuent également à la perte de vision. Une étude antérieure a révélé que le lecteur m6A YTHDF2 régule négativement le développement des dendrites et les blessures des CGR. L’ablation conditionnelle de Ythdf2 protège la rétine du rétrécissement des dendrites et de la perte de vision chez les souris âgées. Les chercheurs ont identifié Hspa12a et Islr2 comme cibles potentielles du YTHDF2, révélant ainsi que ce lecteur m6A régule la dégénérescence rétinienne causée par le vieillissement. Ces résultats suggèrent un potentiel thérapeutique important pour développer de nouveaux traitements contre la perte de vision liée à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/ythdf2-downregulation-is-protective-in-the-aging-retinas-of-mice/

BrightFocus Foundation : Un soutien majeur à la recherche sur les maladies liées à l’âge

La BrightFocus Foundation, une organisation à but non lucratif, a récemment annoncé une nouvelle ronde de financement de près de 13 millions de dollars pour soutenir la recherche scientifique précoce sur les maladies liées à l’âge, notamment la maladie d’Alzheimer, la dégénérescence maculaire et le glaucome. Depuis sa création en 1973, la fondation a investi plus de 300 millions de dollars dans des études qui se concentrent sur la réduction des risques, la détection précoce et les traitements potentiels pour ces affections qui affectent la santé mentale et visuelle. Les fonds de cette année incluent 7,3 millions de dollars pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer, 3,8 millions de dollars pour la recherche sur la dégénérescence maculaire et 1,8 million de dollars pour les recherches sur le glaucome. Ces financements bénéficieront à des chercheurs aux États-Unis et dans neuf autres pays. La fondation a déjà soutenu des travaux ayant conduit à des avancées significatives, telles que le premier test sanguin commercialisé pour détecter la maladie d’Alzheimer à un stade précoce et l’inversion de la perte de vision liée à l’âge due au glaucome chez des souris grâce à la thérapie génique. Alors que le nombre de cas de la maladie d’Alzheimer devrait tripler d’ici 2050, les chercheurs financés examinent divers processus physiologiques et moléculaires pour mieux comprendre le développement de la maladie, avec l’objectif ultime de développer des traitements efficaces ou un remède. Concernant la dégénérescence maculaire, qui est la principale cause de perte de vision chez les personnes âgées aux États-Unis, les scientifiques financés travaillent sur des stratégies telles que la régénération des cellules rétiniennes endommagées et l’examen du rôle des facteurs environnementaux et des antécédents de vie dans le développement de la maladie. En ce qui concerne le glaucome, qui touche environ 4 millions d’adultes aux États-Unis, BrightFocus a financé des projets explorant de nouvelles modalités de traitement, des technologies de détection précoce améliorées et des stratégies de protection pour les cellules ganglionnaires rétiniennes, essentielles au maintien de la fonction visuelle. La PDG de BrightFocus, Stacy Pagos Haller, a déclaré que les subventions de cette année représentent certaines des idées les plus audacieuses et novatrices en matière de recherche sur la santé visuelle et cérébrale. Avec les récentes coupes majeures dans le financement fédéral de la recherche, des fondations privées comme BrightFocus sont plus essentielles que jamais pour soutenir la recherche prometteuse, encourager les jeunes scientifiques et accélérer les découvertes. La fondation invite également les chercheurs avec des idées novatrices à postuler pour de futurs cycles de subventions. Source : https://longevity.technology/news/brightfocus-foundation-awards-millions-to-scientists-working-on-age-related-diseases/

Life Biosciences se prépare pour les premiers essais cliniques de reprogrammation épigénétique partielle

En 2020, une étude marquante publiée dans la revue Nature a démontré que le traitement par reprogrammation épigénétique partielle avait restauré la vision chez des souris aveugles. Depuis, l’attente s’est intensifiée pour un essai clinique visant à tester cette technologie chez l’homme. Aujourd’hui, presque cinq ans plus tard, Life Biosciences, cofondée par le Dr David Sinclair, se prépare à lancer le premier candidat de reprogrammation épigénétique partielle dans le cadre d’essais cliniques. La société a récemment nommé le Dr Michael Ringel, ancien responsable de la recherche et du développement chez Boston Consulting Group, au poste de directeur des opérations. Ringel exprime son enthousiasme à l’idée de participer à l’exécution opérationnelle de Life Bio à un moment critique pour la société. Selon lui, des preuves accumulées sur le potentiel à long terme de la reprogrammation épigénétique sont désormais disponibles, et il est temps de rendre cela concret avec des thérapies pour traiter les maladies liées à l’âge. Life Bio prévoit de commencer des essais cliniques avec sa thérapie ER-100, qui utilise trois facteurs de transcription pour induire la reprogrammation épigénétique partielle, ciblant deux indications ophtalmologiques : le glaucome, une maladie touchant des millions de personnes dans le monde, et la neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NAION), un trouble rare entraînant une perte de vision soudaine. Ringel souligne que, bien que le glaucome ait de bons traitements, beaucoup échouent avec le temps, créant un besoin pour des thérapies de seconde ligne. De plus, il y a une préoccupation croissante quant à la NAION, qui n’a actuellement aucun traitement. Les études précliniques sur des primates non humains ont montré de bons résultats, ce qui donne confiance à Life Bio quant à sa capacité à traiter ces conditions chez l’homme. Cependant, ces essais cliniques en phase 1 seront différents des essais typiques, car ils se dérouleront chez des patients plutôt que chez des personnes en bonne santé, permettant ainsi de recueillir des données anecdotiques sur l’efficacité tout en se concentrant sur la sécurité. Life Bio a également mis en place des protocoles pour surveiller les effets indésirables potentiels liés à la reprogrammation épigénétique partielle. Avec un système entièrement inductible pour sa thérapie ER-100, la société prévoit d’utiliser un traitement à court terme pour minimiser l’exposition. Life Bio ne se limite pas à l’ophtalmologie et explore également d’autres indications, s’appuyant sur des technologies de livraison prometteuses comme les nanoparticules lipidiques. La société reste optimiste quant à ses perspectives futures et à l’impact potentiel de ses thérapies sur diverses maladies. Source : https://longevity.technology/news/life-bio-ready-for-worlds-first-partial-epigenetic-reprogramming-trials/