Étiquette : géroprotection

Impact de l’Exercice et de la Condition Physique sur le Vieillissement Épigénétique

La recherche sur les relations entre l’exercice, la condition physique et le vieillissement épigénétique (ou toute autre évaluation de l’âge biologique à l’aide des horloges de vieillissement) reste incomplète. Actuellement, il existe trop peu d’études et de données pour que les chercheurs puissent décrire avec confiance l’impact des différents niveaux d’exercice et de condition physique sur ces horloges de vieillissement, par rapport à des résultats bien établis comme le risque de maladies liées à l’âge et la mortalité. L’horloge épigénétique est un modèle prédictif basé sur les motifs de méthylation de l’ADN, qui fournit une estimation plus précise de l’âge biologique que l’âge chronologique. L’activité physique émerge comme un facteur de style de vie modifiable pouvant influencer cette horloge épigénétique et potentiellement servir d’intervention géroprotectrice pour prolonger la durée de vie en bonne santé, voire la durée de vie elle-même. Cependant, certaines études ont discuté de ces effets sans clairement distinguer entre activité physique, condition physique et exercice, qui sont des termes étroitement liés. Ces termes fondamentaux sont souvent utilisés de manière interchangeable dans la population générale, mais ils ont des implications physiologiques et épidémiologiques distinctes, en particulier dans la recherche sur le vieillissement. Par exemple, une activité physique légère, comme la marche décontractée, contribue à la dépense énergétique et au maintien de la santé générale, mais peut ne pas fournir un stimulus suffisant pour induire les adaptations moléculaires et cellulaires généralement associées aux effets géroprotecteurs. En revanche, les programmes d’exercice structurés, en particulier ceux incorporant une intensité modérée à vigoureuse, sont plus susceptibles de provoquer des réponses systémiques telles que l’amélioration de la fonction mitochondriale, l’augmentation de la sensibilité à l’insuline et la modulation des marqueurs épigénétiques. De plus, la condition physique, en particulier la condition cardiorespiratoire et la force musculaire, a montré qu’elle est un bon prédicteur de la morbidité et de la mortalité chez les personnes âgées. Il est important de noter que bien que l’activité physique et l’exercice soient des comportements, la condition physique représente un résultat intégré influencé par la génétique, l’état d’entraînement et la santé globale. Dans les études humaines, un groupe a montré que l’entraînement physique aide à conserver un profil de méthylome et d’expression génique plus jeune dans les muscles squelettiques. Dans une autre étude, des femmes sédentaires d’âge moyen et plus âgées ont suivi un entraînement combiné (aérobique et musculation) pendant huit semaines. Le groupe ayant un âge épigénétique plus élevé avant l’intervention a montré une diminution significative de l’âge épigénétique après l’intervention. Ces résultats suggèrent que l’entraînement physique structuré peut efficacement inverser ou rajeunir les horloges épigénétiques basées sur le sang et les muscles squelettiques. Peu d’études ont examiné la relation entre la condition physique obtenue par l’exercice et le vieillissement épigénétique. Par exemple, les chercheurs ont développé DNAmFitAge, qui intègre des mesures de condition physique dans les données de méthylation de l’ADN, et ont trouvé que les culturistes avaient un DNAmFitAge significativement plus bas par rapport à des témoins appariés par âge. Ces résultats suggèrent que le maintien d’un niveau élevé de condition physique retarde le vieillissement épigénétique ; cependant, ces études n’ont pas établi de relation causale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/too-little-research-into-relationships-between-exercise-fitness-and-epigenetic-aging/

Effets Synergiques du Rapamycine et Tramétinib sur l’Extension de la Durée de Vie des Souris

Cette étude récente examine l’effet synergique de la combinaison du rapamycine et du tramétinib sur l’extension de la durée de vie des souris. Le rapamycine, utilisé initialement comme immunosuppresseur, est reconnu comme un puissant géroprotecteur qui a démontré une augmentation de l’espérance de vie médiane chez les souris dans des essais cliniques. Son mécanisme d’action repose sur l’inhibition de la voie mTOR, impliquée dans la régulation de la détection des nutriments, ce qui permet de rediriger les ressources du corps vers des processus de maintenance comme l’autophagie. L’étude rapporte que le tramétinib, un médicament anticancéreux, a également prolongé la durée de vie des souris, bien qu’à un degré moindre. Les résultats montrent que la combinaison des deux médicaments a produit des effets remarquables, augmentant la durée de vie médiane de 35% chez les femelles et de 27% chez les mâles, ainsi qu’augmentant la durée de vie maximale. De plus, le traitement combiné a amélioré divers résultats fonctionnels, y compris la santé cardiaque et la réduction de l’inflammation. Il a également été observé que la combinaison réduisait la prévalence des tumeurs dans le foie et la rate, suggérant que l’extension de la durée de vie pourrait être en partie attribuée à une réduction de la charge cancéreuse. Cependant, malgré ces avantages, de nombreux animaux traités sont restés sensibles au cancer. L’étude conclut que le tramétinib, en combinaison avec le rapamycine, pourrait être un candidat prometteur pour des essais cliniques en tant que géroprotecteur, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour comprendre pleinement leur potentiel chez l’humain. Source : https://www.lifespan.io/news/a-drug-combo-increases-lifespan-in-mice-by-over-30/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-drug-combo-increases-lifespan-in-mice-by-over-30