Étiquette : fonction immunitaire

Défis et Avancées dans le Traitement du Vieillissement : Le Concours XPRIZE Healthspan

L’un des défis majeurs dans le développement d’une industrie médicale axée sur le traitement du vieillissement réside dans le fait que la structure réglementaire actuelle et la culture d’investissement découragent toute tentative de quantifier les effets sur la durée de vie. Bien que les ‘horloges de vieillissement’ soient intrigantes, elles ne sont pas encore fiables, et personne n’est prêt à financer les études longues nécessaires pour évaluer les effets d’une thérapie sur la santé à long terme de la manière traditionnelle, en attendant et en observant. Le vieillissement n’est pas encore considéré comme une condition médicale traitable par les régulateurs, ce qui pousse les développeurs, sous la pression des investisseurs, à optimiser leurs approches thérapeutiques pour des conditions spécifiques liées à l’âge, car cela représente le chemin le plus rapide vers le marché.

Le concours XPRIZE Healthspan vise à encourager des efforts supplémentaires pour évaluer les effets sur la longévité et la santé, mais les mêmes problèmes subsistent. Les organisateurs du prix ont demandé aux concurrents d’évaluer des tests fonctionnels avant et après concernant la fonction immunitaire, la capacité cognitive, la masse musculaire et la force. Cependant, il est difficile de tirer des conclusions significatives de certaines interventions, comme l’élimination mécanique de plaques d’athérosclérose, qui peuvent améliorer la circulation sanguine mais ne représentent pas nécessairement une avancée dans la compréhension du vieillissement.

Actuellement, de nombreuses équipes participent au concours, ce qui témoigne de l’enthousiasme et de l’activité dirigée vers une voie susceptible d’accroître le profil de l’industrie et de la communauté de recherche axée sur le vieillissement. Les prix de recherche sont un moyen éprouvé de générer davantage de soutien pour un domaine. Cependant, il est crucial que les tests choisis pour réussir dans la compétition soient validés contre la durée de vie et la santé de manière traditionnelle, car il existe actuellement trop peu de certitude dans les mesures à court terme du vieillissement.

La compétition XPRIZE Healthspan, qui s’étend sur sept ans et propose un prix de 101 millions de dollars, a dévoilé sa première cohorte de cent demi-finalistes provenant de 58 pays, chargés de développer des thérapies visant à prolonger les années de bonne santé. Le prix fixe un objectif clair : restaurer la fonction musculaire, cognitive et immunitaire d’au moins dix ans chez des adultes âgés de 50 à 80 ans, dans un délai d’un an. Cet objectif ambitieux reflète l’évolution de la science de la longévité, qui se concentre davantage sur la capacité physiologique et la qualité de vie que sur l’immortalité.

Parmi les plus de 600 inscrits, le panel de juges d’XPRIZE a sélectionné une gamme remarquablement diversifiée d’interventions. Des entreprises comme BioAge Labs se concentrent sur l’inflammation et le dysfonctionnement métabolique, tandis que Longeveron Inc teste une thérapie par cellules souches mésenchymateuses pour la fragilité liée à l’âge. D’autres équipes adoptent des stratégies de gérontologie multimodales ou de précision, et certaines se tournent vers la thérapie génique et la biologie des systèmes guidée par l’IA. Les demi-finalistes du concours XPRIZE Healthspan ont montré une promesse exceptionnelle dans le développement de thérapies visant à restaurer la force musculaire, les capacités cognitives et la fonction immunitaire chez les personnes de 50 à 80 ans. Ces équipes ne font pas seulement avancer la science, mais construisent également un avenir en matière de santé et d’opportunités pour tous. Il est encore possible de participer à la compétition avec de nouvelles idées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/100-teams-in-the-xprize-healthspan-competition/

Lutte contre le vieillissement : Avancées et défis dans l’industrie de la longévité

Fight Aging! est une publication qui se consacre à la lutte contre les maladies liées à l’âge, en mettant l’accent sur l’importance de la médecine moderne pour contrôler les mécanismes du vieillissement. Le bulletin hebdomadaire atteint des milliers d’abonnés intéressés par les avancées dans le domaine de la longévité. Le fondateur, Reason, offre également des services de conseil stratégique pour les investisseurs et entrepreneurs dans l’industrie de la longévité. Le contenu du bulletin aborde divers sujets de recherche, allant des corrélations entre la durée de vie maximale des espèces, la taille du cerveau et la fonction immunitaire, à l’impact des infections virales sur le vieillissement. Les études montrent que les différences génétiques entre les espèces jouent un rôle crucial dans la détermination de la longévité, avec des recherches récentes suggérant que la taille des familles de gènes liées à la fonction immunitaire est plus significative que la taille corporelle elle-même. D’autres articles explorent également l’influence des infections virales sur les maladies neurodégénératives, les défis de financement pour des entreprises comme UNITY Biotechnology, et l’efficacité des thérapies par cellules souches et vésicules extracellulaires contre le vieillissement. La publication souligne également que même une faible activité physique peut ralentir le vieillissement du cerveau et que les premiers signes de vieillissement articulaire peuvent apparaître dès la trentaine, surtout chez les individus en surpoids. Malgré les avancées dans les biotechnologies de longévité, il est constaté que le chemin vers une plus grande longévité humaine est plus long que prévu, les traitements actuels étant souvent peu efficaces. La recherche continue de se concentrer sur des approches prometteuses, telles que la modulation de l’acétylation des protéines, l’inhibition de certaines enzymes, et la transplantation de microbiote fécal, pour améliorer la santé des personnes âgées et potentiellement inverser certains effets du vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/fight-aging-newsletter-may-19th-2025/

Reverser la sénescence cellulaire : Une étude sur les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick en termes de réplication ou en réponse à des dommages ou à un stress. Dans des conditions normales, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui est un changement irréversible. Cependant, quelques approches ont montré qu’il est possible de renverser cet état sénescent. La question qui se pose est de savoir si cela vaut la peine. Par exemple, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN à leur entrée dans cet état. Certaines cellules sénescentes le sont pour de bonnes raisons, comme des dommages à l’ADN potentiellement cancérigènes. Permettre à ces cellules de se répliquer à nouveau pourrait poser des problèmes. Malgré cela, certains chercheurs ont exploré le renversement de la sénescence, et une étude récente a montré des résultats prometteurs : les souris impliquées dans l’étude ont vécu plus longtemps, ont montré une amélioration de leur fonction et n’ont pas présenté d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela soulève l’hypothèse que la majorité des cellules sénescentes présentes chez un animal âgé ne le sont pas pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN sont inoffensifs ou peuvent être réparés à la sortie de l’état sénescent. De plus, des thérapies comme la thérapie génique par télomérase pourraient augmenter le risque de cancer en permettant l’activité de cellules problématiques, mais les améliorations de la fonction immunitaire pourraient compenser ce risque. Les cellules sénescentes secrètent également le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise la sénescence secondaire et perturbe les fonctions tissulaires normales. Cibler ces cellules sénescentes est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes (senolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (sénomorphiques). Bien que ces stratégies aient montré des bénéfices thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, elles présentent également certaines limites. Par exemple, la stratégie senolytique peut éliminer efficacement les cellules sénescentes lorsque leur nombre est faible, mais leur prévalence dans les tissus augmente avec l’âge, ce qui peut entraîner des dommages tissulaires importants. La suppression du SASP, bien qu’elle ait des effets rajeunissants, peut également entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Dans cette étude, les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) ont montré la capacité de renverser la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Dans des souris âgées, le traitement par hESC-Exos a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, qui cible spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que l’exosomal miR-302b a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/