Étiquette : fertilité

Effets de la Restriction Calorique sur le Vieillissement Ovarien et la Longévité Reproductive

La restriction calorique est reconnue pour ralentir le vieillissement chez les mammifères. Les améliorations à court terme du métabolisme sont relativement similaires parmi les espèces de mammifères, mais les mammifères à courte durée de vie montrent une extension de la durée de vie beaucoup plus importante en réponse à la restriction calorique par rapport aux mammifères à longue durée de vie comme les humains. La raison pour laquelle cela se produit reste à déterminer, mais il est possible que la réponse se trouve dans les détails encore incomplets de l’autophagie, qui évolue avec l’âge et varie entre les espèces. Des chercheurs ont démontré que les processus de maintenance cellulaire de l’autophagie sont essentiels pour que la restriction calorique entraîne un ralentissement du vieillissement, ce qui en fait un domaine de recherche prioritaire.

En ce qui concerne le vieillissement ovarien, celui-ci entraîne une diminution de la fertilité et de la fonction endocrine. Chez les souris, la restriction calorique permet de maintenir la fonction ovarienne. Une étude a été menée pour déterminer si la restriction calorique avait également un effet bénéfique sur la longévité reproductive chez les primates non humains (NHP). Des ovaires ont été prélevés chez des macaques rhésus jeunes (10-13 ans) et âgés (19-26 ans) suivant un régime de restriction calorique modérée ou un régime témoin pendant trois ans. Pour évaluer l’effet de la restriction calorique sur le nombre de follicules, ceux-ci ont été analysés dans des sections histologiques des animaux à travers les groupes expérimentaux : Jeune Témoin, Jeune CR, Vieux Témoin, Vieux CR (n = 4-8/groupe).

Dans les animaux témoins, une diminution dépendante de l’âge du nombre de follicules a été observée à tous les stades de follicules. Bien qu’aucun effet du régime sur le nombre total de follicules n’ait été constaté, la distribution des follicules dans le groupe Vieux CR ressemblait davantage à celle des jeunes animaux. Un sous-groupe d’animaux Vieux CR qui avaient encore des cycles, bien que de manière irrégulière, possédait plus de follicules primordiaux que les témoins. L’évaluation des matrices de collagène et d’acide hyaluronique a révélé que la restriction calorique atténuait les changements liés à l’âge dans le microenvironnement ovarien. En somme, la restriction calorique pourrait améliorer certains aspects de la longévité reproductive chez les NHP, mais le moment de cette intervention durant la durée de vie reproductive semble être critique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/calorie-restriction-improves-measures-of-ovarian-aging-in-non-human-primates/

Le Vieillissement Ovarien et la Sénescence Cellulaire : Vers des Thérapies Innovantes

L’ovaire, en tant qu’organe essentiel du système reproducteur féminin, est l’un des premiers à subir des dysfonctionnements liés au vieillissement. L’étude du vieillissement ovarien peut fournir des informations précieuses sur le vieillissement en général, ce qui intéresse particulièrement les chercheurs. La dysfonction ovarienne pourrait également représenter un point d’intervention plus accessible pour le développement de thérapies de rajeunissement visant à traiter les causes fondamentales du vieillissement, car les patientes concernées sont souvent en meilleure santé générale avec moins de comorbidités.

Bien que les causes du vieillissement soient largement documentées, il reste difficile de déterminer leur importance relative par rapport aux résultats liés à l’âge. Les interactions complexes entre les causes fondamentales du vieillissement et les conditions liées à l’âge demeurent mal comprises. La meilleure façon de déterminer l’importance d’une cause particulière est de développer et de tester des thérapies de rajeunissement qui ciblent spécifiquement cette cause. Par exemple, cela impliquerait de cibler les cellules sénescentes et d’évaluer leurs effets sur la fonction ovarienne.

Le vieillissement ovarien est caractérisé par une diminution progressive de la fonction ovarienne avec l’âge, comprenant une réduction du nombre de follicules, une qualité diminuée des ovocytes, des modifications du cycle menstruel, une baisse de fertilité et, en fin de compte, la ménopause. La baisse des niveaux d’oestrogène due au vieillissement ovarien peut entraîner divers symptômes cliniques, tels que des symptômes vasomoteurs, l’ostéoporose, des symptômes urogénitaux, des dysfonctionnements neuropsychiatriques et des maladies cardiovasculaires. Cela correspond à l’idée que le vieillissement ovarien peut agir comme un indicateur de l’état général de vieillissement du corps féminin. En général, la fonction ovarienne commence à décliner vers 35 ans, s’aggrave progressivement après 37 ans et cesse vers 50 ans. De plus, de plus en plus de femmes choisissent de retarder leur maternité, influencées par des facteurs sociaux, ce qui pose un défi majeur en médecine reproductive, car aucune modalité de traitement n’a prouvé son efficacité pour retarder le vieillissement ovarien.

La sénescence cellulaire, qui est un arrêt irréversible du cycle cellulaire causé par divers stress, joue un rôle clé dans ce processus de vieillissement. Elle se manifeste par l’accumulation de produits de glycation avancés, le stress oxydatif, la dysfonction mitochondriale, les dommages à l’ADN, le raccourcissement des télomères et l’inflammation chronique. Cette sénescence est présente tout au long de la vie des organismes multicellulaires, de leur développement à leur mort, et elle existe à la fois dans les organes normaux et sénescents. Dans des conditions physiologiques, elle favorise la différenciation et le développement des organes, mais avec le temps, elle contribue au vieillissement des organes en réduisant le nombre de cellules et leur qualité, en diminuant le niveau métabolique, en accumulant des déchets métaboliques et en produisant des espèces réactives de l’oxygène, ce qui endommage l’organe et affaiblit sa fonction physiologique.

Cette revue examine comment la sénescence cellulaire peut contribuer au vieillissement ovarien et à l’échec reproductif. Nous discutons également des facteurs qui causent la sénescence cellulaire ovarienne, y compris l’accumulation de produits de glycation avancés, le stress oxydatif, la dysfonction mitochondriale, les dommages à l’ADN, le raccourcissement des télomères et l’exposition à la chimiothérapie. De plus, nous explorons la sénescence dans six types cellulaires distincts, tels que les ovocytes, les cellules de granulosa, les cellules thécales ovariennes, les cellules immunitaires, l’épithélium de surface ovarien et les cellules endothéliales ovariennes, ainsi que leur contribution à l’accélération du vieillissement ovarien. Enfin, nous décrivons des stratégies thérapeutiques potentielles pour le traitement du vieillissement ovarien et proposons de nouvelles approches pour favoriser la longévité ovarienne. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/reviewing-what-is-known-of-the-the-role-of-cellular-senescence-in-ovarian-aging/

Une étude révèle un modèle stochastique pour prédire le moment de la ménopause

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université Rice présente un cadre théorique innovant qui prédit quantitativement le moment de la ménopause. Ce travail se concentre sur les transitions stochastiques des follicules ovariens à travers différentes étapes de développement, offrant ainsi des perspectives précieuses sur le vieillissement ovarien et la fertilité. Les résultats, publiés dans le Biophysical Journal, ont des implications potentielles pour la planification de la fertilité, les décisions de soins de santé concernant les thérapies hormonales et notre compréhension des risques pour la santé liés à l’âge associés au vieillissement ovarien. Cette recherche souligne l’importance d’analyser la ménopause comme un processus séquentiel impliquant des transitions aléatoires des follicules, permettant ainsi de mieux appréhender la variabilité individuelle et les tendances au sein des populations concernant le moment de la ménopause. La recherche a été dirigée par le professeur Anatoly Kolomeisky et a révélé une relation universelle entre trois facteurs clés : la réserve folliculaire initiale, le taux de déplétion ovarienne et le seuil déclencheur de la ménopause. Ces découvertes suggèrent que des processus biochimiques sous-jacents régulent le moment de la ménopause, malgré les variations individuelles. En outre, une compréhension plus précise du moment de la ménopause pourrait améliorer la planification de la fertilité et informer les décisions de soins de santé. Les résultats ouvrent également la voie à des recherches futures sur les processus biochimiques régulant les transitions folliculaires et leur synchronisation, ce qui pourrait mener à des interventions visant à moduler le moment de la ménopause et à atténuer les risques pour la santé liés à l’âge. L’application de l’analyse stochastique à l’âge ovarien offre une compréhension plus nuancée du moment de la ménopause et pourrait potentiellement prolonger la longévité reproductive des femmes et améliorer leur qualité de vie après la période reproductive. Source : https://longevity.technology/news/new-model-predicts-menopause-timing-via-ovarian-aging-analysis/

Amélioration de la fertilité chez les rates âgées grâce à la thérapie génique OSKM

Une étude récente a examiné l’impact de la thérapie génique utilisant les facteurs OSKM (Oct4, Sox2, Klf4, c-Myc) sur la fertilité des rates. Les résultats montrent que cette thérapie pourrait améliorer la fertilité des rates âgées, leur permettant d’avoir des cycles réguliers même à un âge avancé. Les chercheurs ont utilisé un vecteur viral pour introduire ces facteurs dans l’hypothalamus des rates, une région du cerveau cruciale pour la reproduction. L’étude a révélé que les rates traitées avec les facteurs Yamanaka avaient des cycles de chaleur réguliers jusqu’à 10 mois, contrairement aux rates de contrôle qui devenaient irrégulières à partir de 9 mois. De plus, lors d’une période de reproduction, le taux de grossesse des rates âgées traitées était de 25 %, bien que cela reste inférieur à celui des rates jeunes (83 %). Les résultats suggèrent que malgré des cycles réguliers, d’autres facteurs influencent la fertilité, ce qui indique que la thérapie génique OSKM pourrait représenter une avancée significative pour la prolongation de la fertilité. Cependant, les implications pour les humains nécessitent des études supplémentaires, car les effets et les risques de cette thérapie sur l’homme ne sont pas encore connus. En somme, l’étude offre des perspectives encourageantes sur l’utilisation des facteurs Yamanaka pour le rajeunissement reproductif, tout en soulignant que davantage de recherches sont nécessaires pour optimiser ces approches. Source : https://www.lifespan.io/news/how-the-yamanaka-factors-affect-female-reproduction-in-rats/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-the-yamanaka-factors-affect-female-reproduction-in-rats

Impact de la thérapie génique sur le vieillissement ovarien chez les rates

Des chercheurs ont montré que l’exposition à long terme aux facteurs de reprogrammation dans l’hypothalamus des rats ralentit le vieillissement ovarien. Cette découverte s’ajoute à une série d’études existantes démontrant que la reprogrammation cellulaire peut être réalisée en toute sécurité dans le système nerveux central. Bien que des efforts considérables aient été consacrés à ce projet par Altos Labs et d’autres organisations, le transfert des formes de reprogrammation vers la médecine humaine semble encore être un processus long et difficile. Dans cette étude, des thérapies géniques intrahypothalamiques ont été utilisées chez des rates femelles de milieu d’âge (MA) pour prolonger leur fertilité. La thérapie génique a été réalisée avec les gènes OSKM (Oct4, Sox2, Klf4, c-Myc), et un vecteur d’adénovirus contenant également le gène de la protéine fluorescente verte (GFP) a été utilisé. Au total, 12 rates traitées ont reçu une injection intrahypothalamique du vecteur OSKM, tandis que d’autres rates ont reçu un vecteur de contrôle. À 9,3 mois, les rates traitées ont été mises en reproduction avec de jeunes mâles, montrant un taux de grossesse de 25%, par rapport à 83% pour les jeunes rates intactes et 8,3% pour les rates MA de contrôle. Les poids des petits à sevrage étaient significativement plus élevés chez les rates OSKM par rapport aux contrôles. À l’âge d’estropause (10 mois), les rates traitées montraient encore des cycles œstraux réguliers, démontrant ainsi que la thérapie génique à long terme dans l’hypothalamus peut prolonger la fonctionnalité d’un système aussi complexe que l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. Ce résultat est significatif car il souligne le potentiel des thérapies géniques pour influencer le vieillissement et la fertilité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/cellular-reprogramming-in-the-hypothalamus-slows-ovarian-aging-in-rats/