Étiquette : étude in vivo

Rajeunissement des cellules sénescentes par ultrasons basse fréquence : une avancée prometteuse dans la biologie cellulaire

La manipulation de l’état cellulaire pour obtenir des résultats positifs à l’aide de champs électromagnétiques ou de stimuli physiques tels que la pression est un domaine encore peu étudié de la biologie cellulaire, présentant un potentiel pour la production de thérapies novatrices, mais avec peu de progrès concret à cet égard. Un des défis majeurs réside dans la multitude de manières d’appliquer ces champs ou stimuli, et il semble clair qu’une grande partie des choix effectués dans cet espace vaste ne produira pas les résultats escomptés. De plus, la réplication des expériences est compliquée car les chercheurs ne décrivent souvent pas de manière adéquate le protocole utilisé, des changements même minimes dans la configuration de l’expérience pouvant entraîner des différences significatives dans les résultats. Un article en libre accès présente des preuves de l’application de la pression pulsée sur les cellules via de l’ultrason basse fréquence capable de renverser la sénescence cellulaire. Bien que la sénescence soit normalement une transition irréversible, des manipulations récentes ont montré qu’il était possible d’atteindre cet objectif. L’ultrason basse fréquence affecterait la signalisation mTOR et stimulerait l’autophagie. Contrairement à des approches pharmacologiques comme l’utilisation de la rapamycine qui ne renversent pas la sénescence, mais diminuent le nombre de cellules sénescentes, l’approche par ultrasons a été testée en culture cellulaire, avec des résultats montrant que les cellules sénescentes avaient perdu leurs caractéristiques de sénescence. Des tests sur des souris ont montré un gain de longévité significatif dans celles traitées par ultrasons tout au long de leur vie, comparable à l’utilisation de médicaments sénolytiques pour éliminer les cellules sénescentes. La recherche a démontré que les cellules sénescentes, définies par de nombreux marqueurs, peuvent être rajeunies mécaniquement par des ultrasons basse fréquence sans nécessiter de manipulations biochimiques. Les ondes de pression ultrasoniques restaurent un comportement normal indépendamment de la manière dont la sénescence a été induite. Il n’y a pas d’apoptose observée, et les vidéos montrent une augmentation dramatique de la motilité cellulaire et mitochondriale après traitement par ultrasons. Les caractéristiques de cellules sénescentes, telles que l’augmentation de l’activité de β-galactosidase et l’expression de p16 et p21, ainsi que d’autres indicateurs, sont inversées par le traitement par ultrasons. Étonnamment, le traitement par ultrasons de cellules normales provoque la sécrétion de facteurs de croissance stimulant partiellement un comportement normal dans les cellules sénescentes. Cela soulève la question de la définition d’une cellule sénescente, puisque les cellules rendues sénescentes par des composés toxiques ou des réplications répétées montrent une croissance significative après traitement par ultrasons. De plus, il n’y a pas d’apoptose après traitement, et plus de quinze caractéristiques de sénescence sont réversées, suggérant que le traitement par ultrasons rajeunit réellement les cellules sénescentes. Cette approche ouvre de nouvelles possibilités dans le domaine de la recherche sur le vieillissement, notamment la possibilité de rajeunir des cellules âgées in vivo pour inhiber les troubles liés à l’âge, ce qui semble être confirmé par les résultats des études sur les souris. Dans une étude sur 46 souris traitées pendant plus de 300 jours, certaines ont atteint trois ans, avec un taux de survie de 50 % à 1000 jours et trois souris survivant jusqu’à trois ans, sans tumeurs ni cause de décès évidente. La sécurité du traitement par ultrasons a été démontrée, les souris ayant maintenu un poids normal sans dommages apparents liés au traitement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/evidence-for-low-frequency-ultrasound-to-reverse-cellular-senescence/