Étiquette : Essai clinique

L’inefficacité des traitements antiviraux contre l’Alzheimer en lien avec les infections herpétiques

Les preuves concernant l’infection virale persistante, notamment par les virus de l’herpès, comme cause significative de la maladie d’Alzheimer, sont mitigées et souvent contradictoires. Bien qu’il existe des mécanismes clairs par lesquels une infection persistante pourrait contribuer à la neurodégénérescence, seules certaines données épidémiologiques semblent appuyer le rôle d’une infection virale dans la maladie d’Alzheimer. Ce rôle pourrait être marginal, se développer lentement sur une longue période, ou ne concerner qu’un sous-ensemble de patients présentant la biochimie nécessaire pour qu’une infection persistante ait un impact majeur sur les maladies neurodégénératives. Cependant, une fois les essais cliniques montrant qu’un traitement antiviral n’apporte pas d’effet bénéfique, il est probable que les recherches futures soient réduites à un niveau d’effort minimal. Plusieurs études ont trouvé des liens entre les infections herpétiques et la maladie d’Alzheimer, notamment une étude post-mortem qui a révélé que l’ADN du HSV1 était souvent associé à des plaques amyloïdes dans le cerveau de personnes diagnostiquées avec Alzheimer. D’autres études ont montré que les personnes traitées pour des infections herpétiques avaient moins de chances d’être diagnostiquées avec Alzheimer par rapport aux personnes positives au HSV n’ayant pas reçu de traitement antiviral. Cela a suscité l’espoir que les traitements contre l’herpès pourraient ralentir la progression des symptômes d’Alzheimer chez les patients. Toutefois, le premier essai clinique destiné à tester cette hypothèse a révélé qu’un antiviral courant, le valacyclovir, n’influe pas sur l’évolution de la maladie chez les patients au début de la maladie d’Alzheimer. L’essai a inclus 120 adultes, âgés en moyenne de 71 ans, tous diagnostiqués avec une maladie d’Alzheimer précoce ou un léger trouble cognitif, avec des tests d’imagerie ou sanguins indiquant une pathologie d’Alzheimer. Tous les participants avaient des anticorps révélant des infections herpétiques passées (principalement HSV1, certains HSV2). Les participants ont été assignés au hasard à prendre des pilules quotidiennes contenant soit du valacyclovir, soit un placebo. Les chercheurs ont mesuré les fonctions mémorielles des patients et ont réalisé des imageries cérébrales pour rechercher des dépôts d’amyloïde et de tau associés à Alzheimer ainsi que d’autres changements structurels. Après 18 mois, les chercheurs ont constaté que les patients prenant le placebo avaient légèrement mieux performé lors des tests cognitifs que le groupe prenant du valacyclovir, mais aucune autre mesure n’était significativement différente. Les conclusions de l’essai indiquent que les antiviraux ciblant l’herpès ne sont pas efficaces pour traiter la maladie d’Alzheimer précoce et ne peuvent pas être recommandés pour traiter les patients présentant des preuves d’infections antérieures par HSV. Il reste à déterminer si un traitement antiviral à long terme après une infection herpétique peut prévenir la maladie d’Alzheimer, car aucune étude contrôlée prospective n’a été réalisée. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/antiviral-treatment-fails-to-slow-the-progression-of-early-stage-alzheimers-disease/

Roche lance un essai clinique pour prévenir Alzheimer chez les patients à risque

La conférence internationale de l’Association Alzheimer (AAIC) a récemment été le théâtre d’annonces marquantes de la part de Roche, un acteur majeur dans le domaine pharmaceutique, concernant le développement de traitements pour la maladie d’Alzheimer. Roche a annoncé son intention de lancer un essai clinique de phase 3 pour son médicament expérimental, le trontinemab, ciblant spécifiquement les individus considérés comme ‘à risque’ de développer la maladie d’Alzheimer. Ces individus ne présentent pas encore de déclin cognitif visible, se trouvant donc dans une phase préclinique de la maladie. L’importance de cette approche repose sur le fait que les dommages neuronaux irréversibles liés à la maladie d’Alzheimer peuvent précéder de nombreuses années la perte de mémoire perceptible. Par conséquent, une intervention précoce pourrait non seulement retarder, mais également prévenir la progression vers les stades cliniques de la démence. Roche avait déjà prévu des études de phase 3 pour le trontinemab chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer symptomatique précoce, mais le nouvel essai vise principalement à évaluer l’efficacité du trontinemab pour retarder ou empêcher la progression des signes précliniques vers des stades symptomatiques. Cette stratégie représente un changement significatif, passant d’un traitement des patients symptomatiques à une approche préventive aux premiers stades de la maladie. Dr Levi Garraway, directeur médical de Roche, a souligné que la maladie d’Alzheimer constitue l’un des plus grands défis de la santé publique actuelle, et que son traitement nécessite une détection précoce ainsi que des thérapies efficaces. Le trontinemab est conçu pour cibler un facteur clé de la biologie de la maladie d’Alzheimer dans le cerveau. En combinant de nouvelles voies de traitement avec des diagnostics avancés, Roche espère permettre une intervention plus précoce et potentiellement plus efficace. Le trontinemab est un anticorps monoclonal expérimental développé avec la technologie ‘Brainshuttle’ de Roche. Il possède un format bispécifique, ce qui lui permet de se lier à des plaques d’amyloïde-bêta agrégées, une caractéristique marquante de la maladie d’Alzheimer, tout en traversant efficacement la barrière hémato-encéphalique en ciblant les récepteurs de transferrine (TfR1) sur les cellules endothéliales cérébrales. Selon Roche, le design du médicament permet d’atteindre des concentrations d’anticorps beaucoup plus élevées dans le cerveau par rapport aux anticorps monoclonaux conventionnels, ce qui pourrait faciliter l’élimination rapide des plaques amyloïdes à des doses plus faibles et avec moins d’effets secondaires. Roche a également rapporté des résultats prometteurs de son essai clinique en cours de phase 1b/2a sur le trontinemab, montrant que le médicament peut réduire rapidement et de manière significative les plaques amyloïdes. Dans les cohortes à dose élevée, 91 % des participants sont devenus négatifs à l’imagerie par tomographie par émission de positons (PET) pour l’amyloïde après 28 semaines de traitement. Le profil de sécurité du médicament semble également favorable, avec un gonflement cérébral grave observé chez moins de 5 % des patients traités, tous les cas étant décrits comme légers. Si les promesses du trontinemab se concrétisent dans le nouvel essai, cela pourrait déclencher un changement de paradigme dans les soins liés à la maladie d’Alzheimer, en passant d’une intervention réactive à une intervention proactive, offrant potentiellement la perspective de retarder ou de prévenir l’apparition d’un déficit cognitif. Source : https://longevity.technology/news/roche-trial-seeks-to-prevent-alzheimers-in-at-risk-patients/

Essai clinique de MRT-8102 : un traitement innovant contre l’inflammation chronique

Monte Rosa Therapeutics, une société biopharmaceutique basée à Boston, a lancé un essai clinique de phase 1 pour évaluer MRT-8102, un dégradateur de colle moléculaire (Molecular Glue Degrader, MGD) conçu pour cibler la protéine NEK7, qui joue un rôle clé dans les conditions inflammatoires liées à l’inflammasome NLRP3. Cette thérapie expérimentale est développée comme un traitement oral visant à traiter diverses maladies associées à l’inflammation chronique. Les MGDs sont des petites molécules qui favorisent la dégradation de protéines cibles spécifiques dans les cellules, les reliant au système naturel d’élimination des protéines de la cellule, contrairement aux inhibiteurs conventionnels qui bloquent simplement l’activité de la protéine cible. MRT-8102 vise à dégrader NEK7, une protéine essentielle à l’activation de l’inflammasome NLRP3 et des cytokines pro-inflammatoires IL-1β et IL-6. La dérégulation de cette voie est liée à une large gamme de conditions, y compris les maladies cardiovasculaires, l’arthrose et des troubles neurologiques tels que la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer. NEK7 agit comme une protéine d’échafaudage qui interagit physiquement avec NLRP3, facilitant l’assemblage et l’activation de l’inflammasome. Sans NEK7, l’inflammasome NLRP3 ne peut pas se former ou s’activer efficacement, empêchant ainsi la signalisation en aval et la libération de cytokines pro-inflammatoires. Selon Monte Rosa, ses études précliniques ont démontré que MRT-8102 dégradait de manière sélective et durable NEK7, entraînant une suppression presque complète de la production d’IL-1β après stimulation des cellules immunitaires dans un modèle de primate non humain. L’entreprise affirme également que son médicament présente une marge de sécurité significative, dépassant 200 fois la dose thérapeutique humaine projetée lors des études de toxicologie. En plus d’évaluer la sécurité, la tolérabilité et la pharmacocinétique, l’essai de phase 1 étudiera des marqueurs pharmacodynamiques tels que les niveaux de protéine NEK7 et les réponses à l’activation de l’inflammasome. Une cohorte supplémentaire recrutera des individus présentant un risque cardiovasculaire élevé en raison de l’obésité et de niveaux accrus de protéine C-réactive (CRP). Ce groupe permettra d’évaluer les premiers effets biologiques sur une population avec inflammation systémique, en examinant les changements dans les niveaux de CRP et d’autres marqueurs inflammatoires pouvant signaler une activité thérapeutique précoce. Le PDG de Monte Rosa, Dr Markus Warmuth, a déclaré : « MRT-8102 est le seul MGD en phase clinique qui cible sélectivement NEK7, une protéine centrale à l’activation de l’inflammasome NLRP3 et à la dérégulation en aval d’IL-1β et d’IL-6 qui sous-tendent de nombreuses maladies inflammatoires. Nous croyons que MRT-8102 pourrait offrir une approche différenciée pour traiter ces maladies en raison de la puissance, de la sélectivité et de la pharmacodynamique durable observées dans nos études précliniques. » Les premiers résultats de l’essai en cours sont attendus dans la première moitié de 2026. Source : https://longevity.technology/news/protein-degrader-trial-targets-chronic-inflammation/

Essai clinique du PST-611 : une avancée prometteuse pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l’âge

PulseSight Therapeutics, une biotech française spécialisée en ophtalmologie, a lancé le premier essai clinique chez l’homme de son candidat thérapeutique, le PST-611, pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l’âge sèche (DMA) et sa forme avancée, l’atrophie géographique (AG). Ce traitement vise à répondre à un besoin médical non satisfait, car la DMA est la principale cause de perte de vision centrale chez les personnes âgées, se développant progressivement et menant à une perte de vision irréversible. Le PST-611 est une thérapie génique non virale qui cible la dérégulation du fer, un facteur clé de la dégénérescence rétinienne, en régulant les niveaux de fer dans l’œil grâce à la transferrine humaine. Un excès de fer peut devenir toxique, entraînant une inflammation et la mort cellulaire. En rétablissant l’équilibre du fer, PST-611 vise à réduire les dommages rétiniens et à préserver la vision. La plateforme de livraison électro-transfection de PulseSight introduit l’ADN thérapeutique dans le muscle ciliaire, permettant une production continue de protéines thérapeutiques. L’essai de Phase 1 en cours à Paris et à Grenoble recrute entre six et douze patients pour déterminer la sécurité et le dosage maximal toléré du PST-611, ouvrant la voie à une étude de Phase 2 pour évaluer l’efficacité du traitement. La PDG Judith Greciet et la fondatrice scientifique Francine Behar-Cohen soulignent le potentiel du PST-611 pour améliorer la qualité de vie des patients atteints de DMA et AG, en offrant une alternative moins invasive aux injections intraoculaires fréquentes, avec un intervalle potentiel de traitement de quatre à six mois. Les résultats de l’étude sont attendus pour début 2026. Source : https://longevity.technology/news/pulsesight-launches-first-in-human-trial-of-amd-gene-therapy/

Résultats prometteurs d’un traitement quotidien pour la maladie de Parkinson par Ventyx Biosciences

Une étude de Phase 2a menée par Ventyx Biosciences sur son inhibiteur NLRP3, VTX3232, a montré des résultats prometteurs chez des patients atteints de la maladie de Parkinson à un stade précoce. Bien que l’objectif principal de l’étude était d’évaluer la sécurité et la tolérabilité du médicament, des données positives ont également été recueillies concernant sa pharmacocinétique, pharmacodynamique et ses effets cliniques. Cette étude ouverte, de petite échelle, a inclus dix patients recevant une dose quotidienne de 40 mg de VTX3232 pendant 28 jours. Les résultats montrent que le médicament atteint des concentrations soutenues dans le plasma et le liquide céphalorachidien (LCR), dépassant le niveau requis pour inhiber de manière significative des cytokines pro-inflammatoires clés. Dr Mark Forman, médecin-chef de Ventyx, a exprimé sa satisfaction quant aux résultats, notant que le médicament maintenait des niveaux de plasma et de LCR supérieurs à l’IC90 pour l’IL-1b pendant 24 heures. Les changements des biomarqueurs dans le LCR et le plasma ont également été observés, indiquant une inhibition puissante de NLRP3. L’étude a démontré une réduction marquée des biomarqueurs d’activation de NLRP3, tant dans le plasma que dans le LCR, et une suppression cohérente des marqueurs inflammatoires en aval de l’inflammasome. David Russell, investigateur principal de l’étude de l’Université de Yale, a confirmé que cette étude bien conduite a montré des preuves claires de l’engagement de la cible. Sur le plan clinique, les patients ayant reçu VTX3232 ont présenté des améliorations significatives des symptômes de la maladie de Parkinson, ce qui suggère que l’inhibition de la voie NLRP3 pourrait avoir des bénéfices symptomatiques, bien que des études contrôlées supplémentaires soient nécessaires. Forts de ces résultats, Ventyx prévoit de lancer un essai de Phase 2 plus large et contrôlé par placebo pour évaluer davantage VTX3232 dans la maladie de Parkinson, tout en considérant une application potentielle dans d’autres conditions neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Ces avancées devraient ravir Sanofi, qui détient un droit de première négociation sur VTX3232 suite à un investissement stratégique de 27 millions de dollars. Source : https://longevity.technology/news/ventyx-touts-positive-results-in-parkinsons-trial/

Essai clinique de HRX-215 : un espoir pour la régénération hépatique chez les patients à risque

HepaRegeniX, une entreprise biotechnologique allemande, a lancé un essai clinique de son médicament de régénération hépatique, HRX-215, destiné aux patients subissant une résection partielle du foie en raison de métastases hépatiques issues d’un cancer colorectal. Cette étude, qui est un essai randomisé, en double aveugle de Phase 1b/2a, inclut 85 patients aux États-Unis et évalue le médicament dans trois groupes de patients selon l’étendue de la résection hépatique nécessaire. L’objectif principal de l’essai est de déterminer si le médicament peut améliorer la régénération du foie, ce qui pourrait élargir l’éligibilité chirurgicale et réduire les complications post-opératoires. HRX-215 est un petit composé administré par voie orale qui inhibe sélectivement la kinase activée par les mitogènes 4 (MKK4), un régulateur clé de la régénération hépatique. Ce médicament a été développé en collaboration avec l’équipe du professeur Lars Zender à l’Hôpital universitaire de Tübingen, qui a démontré le rôle de MKK4 dans le contrôle de l’activité régénérative des hépatocytes. En inhibant MKK4, HRX-215 vise à réactiver les mécanismes naturels de régénération du foie, permettant une récupération plus robuste des hépatocytes dans les foies sains et malades. L’action du médicament pourrait être particulièrement bénéfique pour les patients dont le tissu hépatique restant pourrait être insuffisant pour supporter une récupération après la chirurgie, car l’insuffisance hépatique post-opératoire est un risque majeur qui peut disqualifier les patients de procédures potentiellement curatives. Selon HepaRegeniX, des études précliniques ont montré que HRX-215 accélère la régénération hépatique et stabilise les hépatocytes, améliorant la survie et la fonction hépatique après des résections à haut risque dans des modèles animaux, tout en inversant les dommages fibrosiques et stéatosiques dans des foies malades sans induire une croissance cellulaire incontrôlée. Au-delà de son application dans la chirurgie des métastases hépatiques, on pense que le composé pourrait avoir des implications plus larges, comme le soutien des patients subissant une transplantation hépatique de donneur vivant et ceux souffrant d’hépatite alcoolique. Son potentiel à améliorer la viabilité des greffons pourrait également élargir le pool de donneurs éligibles, abordant ainsi un goulot d’étranglement de longue date dans la transplantation. Les résultats initiaux de l’essai actuel sont attendus dans la seconde moitié de 2025. Source : https://longevity.technology/news/heparegenix-commences-liver-regeneration-drug-trial/

Insilico Medicine : Rentosertib montre des bénéfices cliniques dans le traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique

Insilico Medicine, une entreprise de développement de médicaments basée sur l’intelligence artificielle, a publié les résultats de son essai clinique de phase 2a sur la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) dans la revue Nature Medicine. Cet essai a examiné l’efficacité de Rentosertib, un nouvel inhibiteur de TNIK conçu entièrement grâce à une plateforme d’IA générative. Rentosertib vise à traiter la FPI, une maladie pulmonaire chronique et progressive, en ciblant TNIK, un régulateur clé des voies de signalisation fibrotique. Les résultats de l’étude montrent des améliorations dépendantes de la dose de la capacité pulmonaire et de la qualité de vie des patients après trois mois de traitement. Insilico prévoit maintenant d’engager des discussions avec les organismes de réglementation pour planifier des études à plus grande échelle sur Rentosertib auprès de populations de patients plus larges. Le PDG d’Insilico, Dr Alex Zhavoronkov, a souligné que ces résultats indiquent non seulement un profil de sécurité et de tolérabilité gérable pour Rentosertib, mais aussi le potentiel transformateur de l’IA dans la découverte et le développement de médicaments. Insilico a récemment sécurisé 110 millions de dollars de financement de série E, portant sa valorisation à plus d’un milliard de dollars pour la première fois. L’entreprise affirme que son modèle de découverte de médicaments guidé par l’IA réduit considérablement les délais de développement, avec des candidats médicaments progressant typiquement du concept à la nomination préclinique en 13 mois. Entre 2021 et 2024, Insilico a avancé 22 candidats précliniques en seulement 12 à 18 mois par projet, avec un pipeline d’environ 30 candidats médicaments, dont 10 ont reçu l’approbation de la FDA pour initier des essais humains, y compris Rentosertib. L’essai clinique GENESIS-IPF, une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo, a été réalisé dans 22 sites en Chine. Un total de 71 patients atteints de FPI ont été recrutés et ont reçu soit un placebo, soit l’un des trois régimes posologiques de Rentosertib : 30 mg une fois par jour, 30 mg deux fois par jour ou 60 mg une fois par jour, sur une période de 12 semaines. Le principal critère d’évaluation portait sur la sécurité et la tolérabilité, tandis que les résultats secondaires évaluaient l’efficacité à travers des mesures de la capacité vitale forcée, la mesure standard de la fonction pulmonaire dans la FPI. L’étude a montré que Rentosertib était bien toléré dans tous les groupes de dosage, avec des événements indésirables liés au traitement comparables entre les groupes. La plupart des effets secondaires étaient légers à modérés, et les événements indésirables graves étaient rares et se sont résolus après l’arrêt du traitement. Le groupe recevant la dose quotidienne de 60 mg a connu le plus grand bénéfice clinique, affichant une augmentation moyenne de la capacité vitale forcée de 98,4 mL, contre une diminution moyenne de 20,3 mL dans le groupe placebo, indiquant une tendance d’amélioration de la fonction pulmonaire dépendante de la dose. En plus des résultats cliniques, des analyses de biomarqueurs exploratoires ont été menées pour valider le mécanisme d’action du médicament et ses effets biologiques. Des échantillons de protéines sériques ont été analysés tout au long de l’essai, révélant qu’un traitement à forte dose de Rentosertib entraînait des réductions des marqueurs fibrosiques et une augmentation de la cytokine anti-inflammatoire IL-10. Le Dr Zuojun Xu, investigateur principal de l’essai et professeur au Peking Union Medical College, a déclaré que la FPI reste une maladie très difficile avec des besoins cliniques non satisfaits. Cette étude démontre que Rentosertib a le potentiel d’apporter des bénéfices cliniques significatifs aux patients atteints de FPI, ce qui est véritablement enthousiasmant. Cependant, la taille de l’échantillon dans chaque groupe de patients était relativement limitée, et ces résultats devront être validés dans des études de cohortes plus importantes. Source : https://longevity.technology/news/insilicos-ipf-drug-demonstrated-clinically-meaningful-benefits-in-trial/

Développement du Lorundrostat : Une avancée majeure dans le traitement de l’hypertension résistante

Les médicaments à petites molécules présentent une variabilité métabolique humaine qui entraîne des effets souvent modestes et des réponses très variées parmi les patients. Certains bénéficient peu des traitements, d’autres rencontrent des effets secondaires limitant leur utilisation, et il existe toujours la possibilité de développer de nouveaux médicaments adaptés à ces patients. Les investisseurs, quant à eux, préfèrent minimiser les risques et privilégient les investissements dans le développement de médicaments pour des marchés éprouvés et des mécanismes d’action bien établis. Ainsi, chaque fois qu’il existe un marché significatif pour des médicaments à petites molécules visant un résultat spécifique, comme le contrôle de la pression artérielle, le développement de nouveaux médicaments se poursuit, ce qui soulève la question de savoir si cela est bénéfique ou non. Une grande partie des investissements et des activités de l’industrie pharmaceutique est consacrée à la production de médicaments « me too » et à des améliorations incrémentielles. Les résultats de l’essai Launch-HTN montrent que le lorundrostat, un inhibiteur de la synthèse de l’aldostérone, est un traitement sûr et efficace pour les personnes souffrant d’hypertension incontrôlée ou résistante, montrant des réductions de la pression artérielle dans une population de patients large et diverse. Cet essai représente la plus grande étude de phase trois sur un inhibiteur de la synthèse de l’aldostérone pour le traitement de l’hypertension. Les résultats de cet essai sont une étape majeure vers la mise à disposition du premier traitement ciblé pour l’hypertension incontrôlée ou résistante, ce qui pourrait bénéficier à des millions de personnes touchées par cette condition. En dépit des traitements disponibles, plus de 40 % des adultes souffrant d’hypertension dans le monde n’atteignent pas leur objectif de pression artérielle, ce qui souligne le besoin urgent d’explorer de nouvelles thérapies. Le cheminement de l’aldostérone joue un rôle crucial dans la régulation de la pression artérielle, et les complications qui en découlent incluent des problèmes cardiaques et rénaux. Environ 30 % des personnes hypertendues présentent une dysrégulation de l’aldostérone, signifiant que le mécanisme naturel de contrôle de l’aldostérone est perturbé. Le lorundrostat a été conçu pour réduire les niveaux d’aldostérone en inhibant l’enzyme CYP11B2, responsable de sa production. L’essai Launch-HTN a été un essai contrôlé randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo de phase 3, qui a recruté des participants adultes éligibles n’ayant pas atteint leur objectif de pression artérielle malgré la prise de deux à cinq médicaments antihypertenseurs. Le lorundrostat administré à une dose de 50 mg par jour a démontré des réductions cliniquement significatives et soutenues de la pression artérielle systolique, avec une réduction de 16,9 mmHg à la semaine 6 (ajustée de -9,1 mmHg par rapport au placebo) et de 19 mmHg à la semaine 12 (ajustée de -11,7 mmHg par rapport au placebo). Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/an-example-of-continued-efforts-to-expand-the-portfolio-of-antihypertensive-drugs/

BioAge Labs avance vers le développement clinique de BGE-102, un inhibiteur de NLRP3 prometteur pour le traitement de l’obésité

BioAge Labs, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans le domaine de la longévité, a annoncé avoir terminé des études précliniques pour son inhibiteur de NLRP3, le BGE-102, qui se dirige vers le développement clinique. Ce composé, qui se prend par voie orale, est conçu pour traiter l’obésité. BioAge prévoit de soumettre une demande d’IND (Investigational New Drug) à la mi-2025 et de débuter un essai clinique de Phase 1 peu après, incluant des doses individuelles croissantes ainsi que des doses multiples. Les premiers résultats sont attendus d’ici la fin de l’année. Un essai de preuve de concept en patients obèses pourrait être lancé au second semestre de 2026, sous réserve de résultats positifs lors de la première phase clinique. Après l’arrêt d’un essai clinique de Phase 2 pour son programme initial sur l’azelaprag pour des raisons de sécurité, BioAge a réorienté ses efforts vers d’autres avenues prometteuses, notamment l’inhibition de NLRP3. Le NLRP3 inflammasome est un facteur clé des inflammations chroniques liées au vieillissement et au stress cellulaire, un élément central dans de nombreuses maladies liées à l’âge, y compris l’obésité. Grâce à une analyse interne de cohortes humaines liées au vieillissement, BioAge a identifié une activité réduite de NLRP3 comme étant corrélée à une longévité accrue. Dans le cas de l’obésité, l’activation de NLRP3 perturbe la régulation de l’appétit, exacerbant ainsi l’inflammation systémique, un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires. Dans des modèles précliniques, BGE-102 a démontré une capacité à induire une perte de poids significative et dose-dépendante, comparable à celle de l’agoniste des récepteurs GLP-1, le semaglutide. L’effet du traitement, principalement dû à une réduction de l’apport alimentaire, a été maintenu sur une période de 28 jours et accompagné d’améliorations de la sensibilité à l’insuline. En combinaison avec le semaglutide, BGE-102 a montré des bénéfices additionnels, entraînant une réduction de poids de plus de 20%. Ces résultats suggèrent que BGE-102 pourrait servir à la fois comme thérapie autonome et comme agent complémentaire aux traitements existants basés sur les GLP-1. Selon Dr Kristen Fortney, co-fondatrice et PDG de BioAge, en inhibant l’inflammasome NLRP3, BGE-102 cible un cheminement central liant métabolisme, inflammation et vieillissement. Sa puissance potentielle, sa capacité à pénétrer le cerveau et sa pharmacocinétique suggèrent qu’une posologie quotidienne pourrait positionner BGE-102 comme une thérapie orale pratique pour l’obésité, que ce soit seule ou avec des agonistes des récepteurs GLP-1, et pourrait débloquer d’autres opportunités dans les maladies dues à l’inflammation médiée par NLRP3. Source : https://longevity.technology/news/bioage-plots-clinical-trial-of-nlrp3-inhibitor-this-year/

Effets bénéfiques du plasma jeune et des immunoglobulines dans un essai clinique

Un essai clinique contrôlé par placebo, dont les résultats ont été publiés dans Aging Cell, a déterminé que le plasma dérivé de donneurs plus jeunes présente des effets bénéfiques lorsqu’il est combiné avec des immunoglobulines, selon plusieurs horloges épigénétiques et biomarqueurs – omiques. L’échange thérapeutique de plasma (TPE), la pratique consistant à administrer du plasma jeune à une personne jeune, a été étudié pendant plus d’un siècle. En plus de nombreuses études sur des souris ayant donné des résultats positifs, il a été constaté que cela est efficace contre certaines conditions médicales chez les humains, y compris les conséquences à long terme du COVID-19. Les chercheurs ont utilisé une large variété d’horloges, 36 au total, pour déterminer les effets du TPE sur les personnes âgées. Parmi ces horloges, on trouve la GrimAge, ainsi que les horloges de Hannum et Horvath, en plus d’inventions plus récentes comme DamAge et des horloges qui évaluent des systèmes corporels particuliers. Les participants ont été divisés en quatre groupes : un recevant du plasma une fois par semaine pendant six mois, un autre recevant du TPE deux fois par semaine pendant trois mois, un groupe recevant du TPE avec immunoglobuline (IVIG) deux fois par semaine pendant trois mois, et un groupe placebo recevant des traitements fictifs. L’âge moyen de chaque groupe était dans la soixantaine. Au total, 44 personnes ont terminé cette étude. Comme prévu, il y avait des différences significatives au départ entre les horloges biologiques, et elles n’étaient pas toutes d’accord entre elles. Par exemple, le groupe témoin, avant le début de l’expérience, a signalé un vieillissement décéléré sur l’horloge de Horvath et un vieillissement très décéléré sur une horloge métabolique, mais ils étaient relativement plus âgés selon l’horloge de mortalité GrimAge. Ce travail a utilisé différents points temporels pour les différents groupes. Le point temporel 1 représentait la ligne de base pour tous les groupes, mais pour les groupes bihebdomadaires, le point temporel 2 était à un mois et le point temporel 3 à deux mois. Pour le groupe recevant du plasma une fois par semaine, le point temporel 2 était à trois mois et le point temporel 3 à cinq mois. En raison du nombre relativement faible de participants et du grand nombre d’horloges, la signification des différences entre la ligne de base et les autres points temporels au sein de n’importe quel groupe, selon n’importe quelle horloge individuelle, n’a pas survécu au processus de correction statistique. Cependant, il y avait des différences significatives entre les groupes même après ce processus de correction. La combinaison de TPE avec IVIG semblait produire des effets beaucoup plus forts au point temporel 2 qu’au point temporel 3, en particulier dans les horloges qui évaluent des organes et systèmes particuliers. L’accélération de l’âge, selon la plupart des horloges de cette catégorie, est devenue beaucoup plus mauvaise dans le groupe témoin. Les chercheurs ont également combiné leurs horloges en une seule métrique d’accélération de l’âge, ce qui a donné des résultats statistiquement significatifs au point temporel 2. Le groupe TPE + IVIG a connu une réduction moyenne de l’âge biologique de 2,61 ans, tandis que ce chiffre était de 1,32 pour le groupe TPE mensuel. Malheureusement, cet avantage ne s’est pas poursuivi jusqu’au point temporel 3 ; les chercheurs suggèrent que cela est dû à des mécanismes compensatoires potentiels qui atténuent les effets anti-vieillissants après plusieurs séances. Un examen multi-omique plus large a révélé que le groupe TPE+IVIG a reçu des bénéfices significatifs, en particulier dans le système immunitaire. Les proportions de lymphocytes T, ainsi que les cellules tueuses naturelles (NK) et les monocytes de ce groupe sont devenues plus semblables à celles des personnes plus jeunes. Les résultats protéomiques ont révélé des corrélations similaires, avec plus de changements protéomiques dans le groupe TPE+IVIG s’alignant sur le rajeunissement biologique que dans les autres groupes. Ces changements protéomiques étaient également liés à d’autres caractéristiques du vieillissement, telles que la perte de protéostase, la sénescence et l’inflammaging. Étonnamment, il semblait y avoir une corrélation entre la réponse à ce traitement et la santé globale, mesurée par les monocytes et les plaquettes. Les personnes en moins bonne santé étaient des répondeurs plus forts ; les personnes en bonne santé n’ont pas reçu de tel bénéfice. Cette étude avait quelques limitations. Tout d’abord, les différences d’horloge entre les groupes à la ligne de base ont quelque peu obscurci les résultats, un problème exacerbé par le nombre relativement faible de participants. Deuxièmement, il n’y avait pas de groupe uniquement IVIG, ce qui aurait fourni plus de preuves pour ou contre la synergie de la combinaison de TPE et IVIG. En l’état, ces résultats suggèrent que l’IVIG est potentiellement plus puissant que le TPE pour réduire l’âge biologique selon plusieurs métriques établies. Source : https://www.lifespan.io/news/how-young-plasma-affects-aging-in-older-people/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-young-plasma-affects-aging-in-older-people