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Les récepteurs liés aux œstrogènes comme cibles clés pour la régulation de l’énergie musculaire

Dans le domaine de la science de la longévité, l’un des défis majeurs est de maintenir la fonction musculaire squelettique avec l’âge. La dysfonction mitochondriale est à l’origine de la sarcopénie, des syndromes métaboliques et de la fatigue liée à l’âge. Des chercheurs de l’Institut Salk ont révélé que deux récepteurs nucléaires – ERRα et ERRγ, liés aux œstrogènes – jouent un rôle central dans la régulation de la production d’énergie mitochondriale dans les muscles. Ces découvertes, publiées dans PNAS, suggèrent que les ERR pourraient devenir des cibles essentielles pour des thérapies visant à préserver la fonction musculaire et à contrer le déclin métabolique. La dysfonction mitochondriale est un des principaux signes du vieillissement, sous-tendant une gamme de conditions dégénératives, musculaires et métaboliques. La nouvelle étude identifie ERRα et ERRγ comme des régulateurs maîtres de l’énergie mitochondriale, tant au repos qu’après un exercice, les positionnant comme des cibles de valeur pour une intervention pharmacologique. L’activation de ces récepteurs pourrait reproduire les bienfaits mitochondriaux associés à l’activité physique, offrant ainsi une voie moléculaire vers des mimétiques d’exercice, ce qui est particulièrement prometteur pour les personnes incapables de faire de l’exercice en raison de la fragilité, de blessures ou de maladies chroniques. Les chercheurs ont utilisé des modèles murins spécifiques pour démontrer que la suppression d’ERRα et d’ERRγ entraîne des défauts mitochondriaux profonds, et que même de faibles niveaux d’ERRγ peuvent préserver certaines fonctions mitochondriales. L’étude a également exploré l’interaction entre les ERR et PGC1α, un coactivateur connu pour stimuler la biogenèse mitochondriale. Les résultats suggèrent un potentiel pour des thérapies combinées, en associant les activateurs d’ERR avec d’autres agents pour améliorer les fonctions mitochondriales. Bien que des défis subsistent dans la traduction de ces découvertes en thérapies cliniques, de nouveaux composés montrent des propriétés pharmacologiques prometteuses, surmontant certaines des limites des générations précédentes. Au-delà des muscles, ERRγ est également exprimé dans des tissus énergétiques élevés comme le cerveau, où la dysfonction mitochondriale joue un rôle clé dans les maladies neurodégénératives. Les chercheurs notent qu’il existe des preuves croissantes de communication entre les muscles et le cerveau, ce qui ouvre la voie à un potentiel thérapeutique plus large pour l’activation des ERR. En fin de compte, les récepteurs liés aux œstrogènes semblent être des clés prometteuses pour traiter la faiblesse musculaire et la fatigue dans diverses maladies impliquant une dysfonction métabolique, et leur modulation pourrait restaurer force, énergie et indépendance, qui sont des éléments fondamentaux pour une vie plus longue et en meilleure santé. Source : https://longevity.technology/news/estrogen-related-receptors-emerge-as-key-to-muscle-energy/