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Elamipretide : Une avancée dans l’amélioration de la fonction musculaire chez les souris âgées

Elamipretide, anciennement connu sous le nom de SS-31, est une molécule antioxydante ciblant les mitochondries, qui améliore la fonction mitochondriale. Bien que son mécanisme d’action ne soit pas entièrement compris, des recherches ont montré qu’il améliore la fonction musculaire chez des souris âgées, un résultat attendu, mais ne modifie pas l’âge épigénétique, ce qui est surprenant. Les horloges épigénétiques, qui évaluent l’âge biologique en se basant sur des modifications épigénétiques de l’ADN, ont des limites, mais la fonction mitochondriale est cruciale dans le processus de vieillissement. La diminution de la fonction musculaire cardiaque et squelettique liée au vieillissement est fortement associée à diverses comorbidités. Elamipretide a démontré une efficacité thérapeutique dans l’amélioration des conditions associées à la dysfonction mitochondriale dans des modèles cliniques et précliniques. Dans une étude, l’impact d’un traitement de 8 semaines avec Elamipretide a été examiné sur la prévalence de la fragilité, ainsi que sur la fonction des muscles squelettiques et cardiaques chez les souris C57BL/6J. Les résultats ont montré que l’état de santé, mesuré par l’indice de fragilité, la fonction diastolique et la force musculaire squelettique, diminue avec l’âge, la force musculaire changeant de manière dépendante du sexe. Le traitement par Elamipretide a atténué l’accumulation de la fragilité et a partiellement inversé ces déclins, comme en témoigne l’augmentation du stress cardiaque et de la résistance à la fatigue musculaire. Cependant, aucune modification statistiquement significative de l’expression génique ou des profils de méthylation de l’ADN n’a été détectée, indiquant peu de réorganisation moléculaire ou de réduction de l’âge biologique dans la plupart des groupes traités. L’analyse des voies métaboliques a révélé que le traitement par Elamipretide favorisait des changements pro-longevité dans l’expression génique, incluant l’upregulation des gènes impliqués dans le métabolisme des acides gras, la traduction mitochondriale et la phosphorylation oxydative, ainsi que la downregulation de l’inflammation. En somme, ces résultats indiquent que le traitement par Elamipretide est efficace pour atténuer les signes de sarcopénie et de dysfonction cardiaque dans un modèle de souris vieillissant, mais que ces améliorations fonctionnelles se produisent indépendamment des changements détectables dans l’âge épigénétique et transcriptomique. Ainsi, certains changements liés à l’âge dans la fonction peuvent être découplés des modifications de l’âge biologique moléculaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/elamipretide-ss-31-improves-muscle-function-but-doesnt-affect-epigenetic-age/

Les effets de l’elamipretide sur la santé mitochondriale et la fragilité chez les souris

Dans un article publié dans Aging Cell, le Dr. Vadim Gladyshev et son équipe de chercheurs ont examiné les effets bénéfiques de l’elamipretide sur les voies mitochondriales et la réversibilité de la fragilité chez les souris. Elamipretide est un peptide antioxydant ciblant les mitochondries, qui a fait l’objet de nombreuses études depuis 2004, notamment pour ses effets contre les espèces réactives de l’oxygène (ROS) et son potentiel dans le traitement de maladies comme le syndrome de Barth. Bien que des résultats prometteurs aient été observés dans le traitement des défaillances cardiaques, l’elamipretide n’a pas été largement étudié par rapport aux biomarqueurs du vieillissement. Les chercheurs ont voulu explorer si ce médicament pourrait également améliorer certains indicateurs du vieillissement chez les humains. Dans une expérience, des souris de 5 mois et de 24 mois ont reçu de l’elamipretide pendant 8 semaines, et les résultats ont montré une diminution de l’indice de fragilité chez les souris âgées, ainsi qu’une amélioration de la fonction cardiaque et de la fatigue, surtout chez les femelles. Les voies moléculaires affectées étaient principalement liées à l’organisation mitochondriale, à la production d’ATP et au traitement de l’oxygène. Cependant, malgré ces bénéfices, l’elamipretide n’a pas eu d’impact sur l’élargissement du cœur lié à l’âge ni sur la masse musculaire du gastrocnémien. De plus, aucune différence significative n’a été observée dans l’expression des gènes liés au vieillissement, et les horloges biologiques n’ont pas montré que les souris traitées devenaient biologiquement plus jeunes. Bien que l’elamipretide ait démontré des avantages dans le cadre des mitochondries et de la fonction physique, il n’a pas eu d’effets notables sur les prédicteurs de longévité moléculaire. Cette étude met en lumière la distinction entre les bénéfices fonctionnels et les métriques des biomarqueurs, suggérant que l’elamipretide pourrait ne pas influencer le vieillissement épigénétique, mais pourrait apporter des améliorations significatives pour la santé mitochondriale. Des études cliniques futures détermineront son efficacité contre la fragilité chez les humains. Source : https://www.lifespan.io/news/elamipretide-a-potential-new-drug-reduces-frailty-in-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=elamipretide-a-potential-new-drug-reduces-frailty-in-mice