Étiquette : effets secondaires

Développement du Lorundrostat : Une avancée majeure dans le traitement de l’hypertension résistante

Les médicaments à petites molécules présentent une variabilité métabolique humaine qui entraîne des effets souvent modestes et des réponses très variées parmi les patients. Certains bénéficient peu des traitements, d’autres rencontrent des effets secondaires limitant leur utilisation, et il existe toujours la possibilité de développer de nouveaux médicaments adaptés à ces patients. Les investisseurs, quant à eux, préfèrent minimiser les risques et privilégient les investissements dans le développement de médicaments pour des marchés éprouvés et des mécanismes d’action bien établis. Ainsi, chaque fois qu’il existe un marché significatif pour des médicaments à petites molécules visant un résultat spécifique, comme le contrôle de la pression artérielle, le développement de nouveaux médicaments se poursuit, ce qui soulève la question de savoir si cela est bénéfique ou non. Une grande partie des investissements et des activités de l’industrie pharmaceutique est consacrée à la production de médicaments « me too » et à des améliorations incrémentielles. Les résultats de l’essai Launch-HTN montrent que le lorundrostat, un inhibiteur de la synthèse de l’aldostérone, est un traitement sûr et efficace pour les personnes souffrant d’hypertension incontrôlée ou résistante, montrant des réductions de la pression artérielle dans une population de patients large et diverse. Cet essai représente la plus grande étude de phase trois sur un inhibiteur de la synthèse de l’aldostérone pour le traitement de l’hypertension. Les résultats de cet essai sont une étape majeure vers la mise à disposition du premier traitement ciblé pour l’hypertension incontrôlée ou résistante, ce qui pourrait bénéficier à des millions de personnes touchées par cette condition. En dépit des traitements disponibles, plus de 40 % des adultes souffrant d’hypertension dans le monde n’atteignent pas leur objectif de pression artérielle, ce qui souligne le besoin urgent d’explorer de nouvelles thérapies. Le cheminement de l’aldostérone joue un rôle crucial dans la régulation de la pression artérielle, et les complications qui en découlent incluent des problèmes cardiaques et rénaux. Environ 30 % des personnes hypertendues présentent une dysrégulation de l’aldostérone, signifiant que le mécanisme naturel de contrôle de l’aldostérone est perturbé. Le lorundrostat a été conçu pour réduire les niveaux d’aldostérone en inhibant l’enzyme CYP11B2, responsable de sa production. L’essai Launch-HTN a été un essai contrôlé randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo de phase 3, qui a recruté des participants adultes éligibles n’ayant pas atteint leur objectif de pression artérielle malgré la prise de deux à cinq médicaments antihypertenseurs. Le lorundrostat administré à une dose de 50 mg par jour a démontré des réductions cliniquement significatives et soutenues de la pression artérielle systolique, avec une réduction de 16,9 mmHg à la semaine 6 (ajustée de -9,1 mmHg par rapport au placebo) et de 19 mmHg à la semaine 12 (ajustée de -11,7 mmHg par rapport au placebo). Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/an-example-of-continued-efforts-to-expand-the-portfolio-of-antihypertensive-drugs/

Les résultats prometteurs de l’étude PEARL sur le rapamycine et la longévité

Dans l’étude publiée par le Dr. Sajid Zalzala et son équipe dans le journal Aging, les résultats de l’évaluation participative du vieillissement avec le rapamycine pour la longévité (PEARL) sont présentés. Ce projet de recherche a été financé par crowdfunding via Lifespan.io et a permis de lever 182 838 dollars, dépassant largement l’objectif initial de 75 000 dollars. Le rapamycine, un macrolide connu pour ses propriétés anticancéreuses et immunosuppressives, cible le mTOR, une voie clé dans le processus de vieillissement. Bien que des recherches antérieures aient montré des effets prometteurs du rapamycine sur la longévité chez les animaux, peu d’études ont examiné ses effets sur l’espérance de vie humaine. PEARL a ainsi été conçu comme le premier essai clinique contrôlé et randomisé à long terme sur le rapamycine chez les humains. Au cours de l’essai de 48 semaines, 114 participants âgés d’environ 60 ans ont été répartis en trois groupes recevant du rapamycine à des doses de 5 mg, 10 mg et un placebo. Les résultats ont montré que les doses de rapamycine étaient généralement sûres, bien que certains effets secondaires aient été rapportés, notamment des problèmes rénaux chez certains hommes et des dysbioses intestinales. Les femmes ont bénéficié de l’expérience, notamment avec des augmentations significatives de la masse musculaire maigre et une diminution de la douleur. Cependant, peu d’améliorations ont été observées dans d’autres domaines tels que la fonction physique ou les interactions sociales. Une analyse épigénétique a été réalisée, mais n’a pas montré d’effets significatifs. Les chercheurs suggèrent que des études futures pourraient examiner des doses plus élevées ou des composés ciblant spécifiquement le mTORC1 pour évaluer plus précisément les effets du rapamycine sur la longévité humaine. Malgré ses limites, l’étude PEARL représente une avancée importante dans la recherche sur le vieillissement et souligne le potentiel du rapamycine dans la préservation de la santé et de la longévité, particulièrement chez les femmes. Les conclusions de cette étude offrent un éclairage nouveau sur l’utilisation potentielle du rapamycine dans la lutte contre les maladies liées à l’âge. Source : https://www.lifespan.io/news/results-of-a-crowdfunded-one-year-human-rapamycin-trial/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=results-of-a-crowdfunded-one-year-human-rapamycin-trial

Évaluation de l’Essai PEARL sur le Rapamycine et son Impact sur le Vieillissement

L’essai PEARL, financé par Lifespan.io, a été conçu pour évaluer l’impact du rapamycine, un médicament connu pour ses propriétés potentielles dans le domaine du vieillissement. Ce projet a été lancé en raison du besoin croissant d’études plus larges et de traitements peu coûteux capables d’influencer le vieillissement. Les résultats préliminaires de l’étude, publiés récemment, ont mis en lumière des questions importantes concernant la posologie et la biodisponibilité du rapamycine. En effet, le rapamycine composé utilisé dans l’essai s’est révélé moins biodisponible que les options commerciales, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur les résultats et sur ceux qui envisagent d’utiliser ce traitement. Alors que peu d’essais cliniques ont jusqu’à présent évalué les effets de ce médicament chez des individus généralement en bonne santé, il est crucial de noter que la plupart de ces études antérieures souffraient de limitations telles que des tailles d’échantillon réduites et un suivi à court terme. Les études les plus solides ont montré des améliorations dans le déclin immunitaire lié à l’âge chez les personnes âgées en bonne santé. L’essai PEARL représente l’un des plus grands efforts pour évaluer la sécurité à long terme d’un faible dosage de rapamycine (5 mg et 10 mg une fois par semaine pendant 48 semaines) dans un groupe vieillissant normal, et il fournit un soutien préliminaire à l’idée que le rapamycine à faible dose pourrait être utile pour contrer le déclin lié à l’âge en améliorant des mesures de santé. Au cours de l’essai, une pause a été nécessaire pour examiner la biodisponibilité du rapamycine composé, et il a été révélé que sa concentration dans le sang était approximativement un tiers de celle des formulations commerciales après 24 heures. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la sécurité relative de l’utilisation de rapamycine à faible dose sur 48 semaines et d’observer l’émergence de modèles clairs d’effets secondaires préoccupants. Globalement, les rapports d’événements indésirables étaient relativement constants à travers tous les groupes, bien que les utilisateurs de rapamycine aient présenté plus de symptômes gastro-intestinaux que les utilisateurs de placebo. Cependant, aucun autre modèle clair d’effets secondaires n’a émergé. Des améliorations significatives ont été observées dans la masse de tissu maigre et dans les symptômes de douleur auto-évalués chez les femmes prenant 10 mg de rapamycine composé. Des améliorations modestes dans d’autres mesures de bien-être auto-évalué ont également été notées pour certains groupes des deux sexes. Ces résultats sont en accord avec les bénéfices suggérés de l’utilisation du rapamycine à faible dose dans la communauté de la longévité, fournissant un certain soutien cliniquement validé pour les effets réputés de ce médicament. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/results-from-the-pearl-trial-of-rapamycin/

L’impact potentiel de la thérapie sénolytique dasatinib et quercétine sur la cognition des personnes âgées

La thérapie sénolytique combinant le médicament chimiothérapeutique dasatinib et l’extrait de plante quercétine a été la première à être évaluée pour éliminer les cellules sénescentes des tissus âgés chez les souris et les humains. Les résultats de cette thérapie montrent un degré de nettoyage des cellules sénescentes comparable aux meilleures thérapies sénolytiques existantes. Bien que le dasatinib ait des effets secondaires désagréables lorsqu’il est utilisé comme chimiothérapeutique sur des périodes prolongées, son utilisation à court terme comme traitement sénolytique semble présenter un profil d’effets secondaires favorable, selon les essais cliniques publiés. Néanmoins, le défi réside dans le manque d’incitations financières pour réaliser des essais cliniques approfondis, car ce sont des composés peu coûteux sans protection par brevet. En conséquence, les traitements potentiellement bénéfiques, comme le dasatinib et la quercétine, peinent à atteindre une utilisation généralisée et une validation suffisante. Cela a conduit à des efforts de financement philanthropique pour soutenir ces recherches, mais le manque de ressources reste un obstacle majeur. L’étude pilote mentionnée évalue la faisabilité et la sécurité de l’administration de dasatinib et de quercétine chez des adultes âgés à risque de maladie d’Alzheimer. Les résultats indiquent qu’aucun événement indésirable grave n’a été lié à l’intervention, et une légère amélioration des scores du MoCA a été observée, bien que non significative. De plus, une diminution du TNF-α a été corrélée à une augmentation des scores, suggérant que ce traitement pourrait améliorer la cognition en modulant le phénotype sécrétoire associé à la sénescence. Cependant, l’étude doit être interprétée avec prudence en raison de l’absence de groupe témoin approprié, et les données sont préliminaires. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/results-from-a-small-trial-of-dasatinib-and-quercetin-in-patients-with-mild-cognitive-impairment/