Étiquette : douleur lombaire

Rôle du PDGF dans la Sénescence Cellulaire et la Dégénération des Disques Intervertébraux

La recherche sur les cellules sénescentes a mis en lumière leur rôle néfaste dans la signalisation inflammatoire, pouvant perturber la structure et la fonction des tissus sur le long terme. La présence persistante de ces cellules est associée à de nombreuses conditions inflammatoires, notamment la dégénération des disques intervertébraux (DIV). Dans des modèles cellulaires, il a été démontré que le facteur de croissance dérivé des plaquettes (PDGF) recombiné peut réduire les marqueurs de la sénescence cellulaire. Cependant, il reste à déterminer si cela se fait par destruction des cellules sénescentes, reprogrammation de celles-ci ou prévention de leur formation. La douleur lombaire (LBP), première cause d’années vécues avec un handicap, est une condition répandue dont l’étiologie est multifactorielle, la dégénération des DIV étant un contributeur majeur. Les DIV sont constitués de trois compartiments : le noyau pulpeux gélatineux, l’annulus fibrosus fibreux et la plaque cartilagineuse. La sénescence cellulaire, provoquée par des stress intrinsèques et extrinsèques, est un mécanisme fondamental des maladies chroniques liées à l’âge. Les cellules sénescentes se caractérisent par un arrêt de croissance irréversible et acquièrent un phénotype sécréteur de sénescence (SASP), sécrétant des cytokines pro-inflammatoires, des chimiokines et des protéases nuisibles aux tissus. Il a été établi que le nombre de cellules sénescentes augmente avec le vieillissement et la dégénération des DIV. Des études antérieures ont montré que le PDGF atténuait la dégénération des DIV en ayant des effets anti-apoptotiques, anti-inflammatoires et pro-anaboliques, mais son impact sur la sénescence des cellules des DIV était encore flou. Le PDGF, principal constituant du plasma riche en plaquettes (PRP), est largement utilisé dans des contextes cliniques pour la régénération et la réparation des tissus. Dans cette étude, des cellules humaines du NP et de l’AF provenant de DIV âgés et dégénérés ont été traitées avec du PDGF-AB/BB pendant cinq jours, et les changements de profil transcriptomique ont été examinés par séquençage d’ARNm. Le traitement par PDGF-AB/BB a entraîné une régulation à la baisse des clusters de gènes liés à la neurogenèse et à la réponse au stimulus mécanique dans les cellules de l’AF, tandis que les gènes régulés à la baisse dans les cellules du NP étaient principalement associés aux voies métaboliques. Dans les deux types de cellules, le traitement par PDGF-AB et BB a augmenté l’expression des gènes impliqués dans la régulation du cycle cellulaire, la différenciation des cellules mésenchymateuses et la réponse à des niveaux réduits d’oxygène, tout en diminuant l’expression des gènes liés au SASP, notamment le stress oxydatif, les espèces réactives de l’oxygène (ROS) et la dysfonction mitochondriale. Le traitement par PDGF-AB/BB a atténué la progression de la sénescence en augmentant la population cellulaire en phase S, en réduisant l’activité de SA-β-Gal et en diminuant l’expression des régulateurs de la sénescence tels que P21, P16, IL6 et NF-κB. Nos résultats révèlent un nouveau rôle anti-sénescence du PDGF dans les DIV, le positionnant comme un candidat prometteur pour retarder la dégénération des DIV induite par le vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/a-form-of-pdgf-suppresses-cellular-senescence-in-intervertebral-disc-degeneration/

Impact des cellules sénescentes sur la dégénérescence des disques intervertébraux et potentiel thérapeutique des médicaments sénolytiques

Un nombre croissant de travaux suggère que l’accumulation de cellules sénescentes contribue à la dégénérescence fonctionnelle et structurelle des disques intervertébraux (DIV) dans la colonne vertébrale. Ce phénomène est particulièrement préoccupant, car il est à l’origine de douleurs et de pertes fonctionnelles. La capacité de restaurer ces fonctions perdues est très limitée, mais l’élimination des cellules sénescentes par des médicaments sénolytiques a montré des résultats prometteurs dans des études animales concernant les troubles dégénératifs du disque. Dans cette étude, les chercheurs ont appliqué une approche sénolytique novatrice qui a produit des résultats bénéfiques chez des souris. La douleur lombaire (DL) est souvent liée à la dégénérescence des DIV et constitue la principale cause mondiale d’années vécues avec un handicap. Les coûts personnels liés à la diminution de la qualité de vie ainsi que les coûts économiques pour les systèmes de santé sont énormes. Les cellules sénescentes (CS) s’accumulent dans les disques intervertébraux dégénérants, et l’on propose qu’elles contribuent directement à la progression de la maladie et à la douleur lombaire. Les facteurs du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) sécrétés par les CS créent un environnement pro-inflammatoire qui accélère la dégradation de la matrice extracellulaire (MEC) et aggrave la dégénérescence des DIV. Les médicaments sénolytiques comme l’o-vanilline et le RG-7112 permettent d’éliminer les cellules sénescentes humaines des DIV et de réduire la libération de facteurs SASP. Le RG-7112 agit comme un inhibiteur du complexe p53/MDM2, tandis que l’o-vanilline est une substance sénolytique naturelle qui a démontré son efficacité pour réduire la charge de sénescence et la libération de facteurs SASP, tout en améliorant l’homéostasie des DIV humains, suggérant ainsi qu’ils pourraient potentiellement réduire la douleur. Dans cette étude, des souris sparc-/- (un modèle animal de DL) ont été traitées par voie orale avec de l’o-vanilline et du RG-7112 en monothérapie ou en combinaison. Le traitement a permis de réduire la douleur lombaire et la libération de facteurs SASP, tout en éliminant les CS des DIV et de la moelle épinière. De plus, il a diminué les scores de dégénérescence des DIV, amélioré la qualité osseuse vertébrale et réduit l’expression des marqueurs de douleur dans la moelle épinière. Nos données suggèrent que le RG-7112 et l’o-vanilline pourraient représenter des médicaments modifiant la maladie pour la douleur lombaire et d’autres troubles douloureux liés à la sénescence cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/senolytics-as-a-therapy-for-disc-degeneration-leading-to-back-pain/

Efficacité des médicaments sénolytiques dans le traitement de la douleur lombaire et de la dégénérescence discale

Cette étude explore l’efficacité d’une combinaison de médicaments sénolytiques, RG-7112 et o-vanilline, pour traiter la douleur lombaire et la dégénérescence discale chez des souris présentant une douleur lombaire précoce. Les chercheurs ont constaté une réduction significative des douleurs dorsales, une diminution de la sénescence et de la dégénérescence discale, ainsi qu’une amélioration de la qualité osseuse vertébrale. La douleur lombaire est un problème mondial majeur, responsable d’une grande partie des incapacités, affectant la qualité de vie et engendrant des coûts économiques élevés. La dégénérescence discale intervertébrale (IVD) est souvent associée à l’accumulation de cellules sénescentes produisant des facteurs pro-inflammatoires, aggravant ainsi la situation. Les médicaments sénolytiques ont été utilisés pour cibler ces cellules sénescentes, dans le but de réduire la douleur et d’améliorer la santé des disques. Dans le modèle murin, les chercheurs ont utilisé des souris dépourvues du gène sparc, qui développent des douleurs lombaires et une accumulation de cellules sénescentes, similaire à celle observée chez les humains. Après huit semaines de traitement, les souris traitées ont montré une amélioration notable de la douleur et de la qualité de vie, avec des résultats significatifs lors de l’utilisation combinée des médicaments. Les traitements ont également permis de réduire les niveaux de cellules sénescentes et d’améliorer la santé osseuse et discale. De plus, les marqueurs de la douleur dans le système nerveux central ont été réduits, suggérant que les médicaments pourraient atténuer la douleur en modifiant la neuroplasticité liée à la douleur. Bien que les résultats soient prometteurs, des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’efficacité chez les humains et optimiser les dosages afin de minimiser les effets secondaires. L’o-vanilline, en particulier, présente un bon profil de sécurité, tandis que RG-7112 nécessite une attention particulière en raison de ses effets indésirables potentiels à des doses plus élevées. Source : https://www.lifespan.io/news/senolytics-decrease-low-back-pain-in-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=senolytics-decrease-low-back-pain-in-mice