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La fonction glymphatique et son impact sur les troubles cognitifs légers et la maladie d’Alzheimer

Il y a environ une décennie, des chercheurs ont développé une méthode utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour mesurer le passage des fluides à travers les canaux reliant le cerveau au corps. L’IRM permet d’évaluer la diffusion des molécules d’eau dans de nombreux petits volumes de tissu scannés. Un flux apparent dans les canaux du système glymphatique, qui draine le liquide céphalorachidien du cerveau, peut être mesuré grâce à cette technique. Cette capacité à mesurer le flux de liquide glymphatique est cruciale, car le drainage du liquide céphalorachidien élimine les déchets métaboliques du cerveau. Ce processus de drainage se produit par différents canaux, mais le taux de flux diminue avec l’âge, ce qui pourrait entraîner une accumulation de déchets dans le cerveau et contribuer à l’inflammation et à la neurodégénérescence. Des études récentes ont lié une réduction du flux glymphatique à la progression de la maladie d’Alzheimer. Dans une étude ouverte, les chercheurs ont examiné la relation entre le flux glymphatique et l’apparition précoce des troubles cognitifs légers menant à l’Alzheimer. Ils ont trouvé que le drainage altéré du liquide céphalorachidien était associé à une perte de fonction cognitive et à une progression vers la maladie. Des signes prometteurs indiquent que la perte de flux glymphatique pourrait être due à une dysfonction des vaisseaux lymphatiques, qui ne se contractent pas efficacement pour maintenir un flux pulsatile. Des classes de médicaments pourraient restaurer cette capacité chez les vaisseaux glymphatiques âgés. De plus, des recherches sur la manipulation du comportement des vaisseaux sanguins pourraient offrir des options supplémentaires pour restaurer le drainage du liquide céphalorachidien. Le système glymphatique et le système lymphatique méningé jouent un rôle crucial dans l’élimination des déchets métaboliques du liquide céphalorachidien. Leur dysfonction, notamment en ce qui concerne l’accumulation d’amyloïde-β et de tau, pourrait contribuer à la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont récemment développé une méthode pour mesurer la diffusivité le long de l’espace périvasculaire, permettant une évaluation non invasive et efficace de la fonction glymphatique. Cette approche quantifie la diffusion de l’eau dans l’espace périvasculaire le long des veines médullaires profondes et a été corrélée avec le drainage glymphatique. Des études récentes ont montré que l’indice ALPS, qui évalue la fonction glymphatique, est associé au déclin cognitif et aux troubles neurologiques, et pourrait servir de biomarqueur pour les maladies neurodégénératives. Cependant, aucune étude n’a été réalisée sur l’association de l’indice ALPS avec les troubles cognitifs légers et leur progression vers la maladie d’Alzheimer. Dans une étude incluant 519 adultes, les chercheurs ont mesuré la fonction glymphatique par l’indice ALPS au départ, puis ont suivi les participants pendant une durée médiane de 3,6 ans. Les résultats ont montré que les participants avec un indice ALPS plus élevé avaient un risque réduit de développer des troubles cognitifs légers et que cet indice retardait la progression vers la maladie d’Alzheimer d’environ 3,5 ans. En conclusion, un indice ALPS élevé diminue le risque de troubles cognitifs légers et retarde la progression vers la maladie d’Alzheimer, ce qui a des implications importantes pour la compréhension et le traitement de ces maladies neurodégénératives. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/reduced-glymphatic-flow-of-cerebrospinal-fluid-correlates-with-risk-of-cognitive-impairment/