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Investissements en longévité : Un enjeu économique majeur au Forum économique mondial de Davos

Le déjeuner des en , qui s’est tenu le 21 janvier au Hotel Seehof à Davos, a mis en lumière l’intérêt croissant pour la du et l’. Cet événement, organisé dans le cadre du , a réuni des scientifiques, des et des investisseurs de premier plan pour discuter des avancées dans le domaine de la longévité et de la science du rajeunissement. Les discussions ont porté sur l’extension de la en bonne , l’avancement de l’innovation et le soutien aux investissements dans ce secteur. Les cofondateurs de Longevity Investors et Maximon, Dr Tobias Reichmuth et Marc P Bernegger, ont présenté des mises à jour sur les activités d’investissement dans la recherche sur la longévité et ont souligné l’importance d’intégrer cette thématique dans les discussions économiques et de santé. Bernegger a exprimé sa fierté de porter le sujet de la longévité à Davos, affirmant que cet événement marque une étape importante pour rapprocher le monde académique, l’industrie et les investisseurs afin de favoriser des progrès transformateurs dans ce domaine. La présence de discussions sur la longévité au Forum économique mondial a révélé la reconnaissance croissante des changements démographiques et de leurs implications économiques. Le WEF a introduit les Principes de l’économie de la longévité, un cadre stratégique destiné à aider les nations et les entreprises à s’adapter et à tirer parti de l’augmentation de l’espérance de vie. Avec plus de 2,1 milliards de personnes âgées de plus de 60 ans attendues d’ici 2050, les implications économiques et sanitaires sont considérables. L’économie de la longévité présente des opportunités d’investissement dans divers secteurs, y compris la santé, les pratiques de travail et les systèmes financiers. Les principes soulignent la nécessité d’une résilience financière à travers les étapes de la vie, garantissant une stabilité en vieillissant. La nécessité de maintenir la durée de vie en bonne santé parallèlement à la durée de vie est également cruciale pour atténuer les risques liés à un vieillissement prolongé sans amélioration des résultats sanitaires. Plus de 35 organisations publiques et privées soutiennent ce cadre, signalant un changement mondial vers l’intégration des considérations sur la longévité dans les politiques et la planification économique. Les discussions à Davos renforcent cette priorité, soulignant que la science de la longévité n’est pas seulement une question de santé, mais une préoccupation économique et politique fondamentale. À mesure que les investissements dans ce domaine augmentent, il devient possible de redéfinir les structures sociétales, les politiques de travail et les stratégies de santé pour accueillir une population vivant plus longtemps. L’événement a attiré plus de 60 investisseurs et leaders d’opinion, témoignant de l’expansion rapide du secteur et de la reconnaissance croissante des implications économiques et sociales de la longévité. Les thèmes abordés comprenaient la santé cognitive, la médecine personnalisée, la transformation numérique, le rôle de la science décentralisée dans l’accélération des découvertes en matière de longévité, et l’impact de l’intelligence spirituelle sur le bien-être personnel. Des intervenants notables, tels que Deepak Chopra et David Luu, ont partagé leurs perspectives sur ces sujets. Reichmuth a souligné l’engagement élevé des participants, témoignant de l’importance croissante de la longévité à Davos. Le déjeuner a également servi de plateforme pour annoncer la prochaine Conférence des investisseurs en longévité, prévue du 22 au 25 septembre 2025 à Gstaad, en Suisse, qui rassemblera des investisseurs et des leaders d’opinion pour explorer les tendances et les opportunités d’investissement dans la recherche sur la longévité et le rajeunissement. Source : https://longevity.technology/news/longevity-and-healthspan-take-center-stage-at-davos-gathering/

Révolution dans le traitement du cancer : Des chercheurs inversent l’état des cellules cancéreuses

Une cellule fonctionne comme une machine d’état ; contrôler son expression génétique et, par conséquent, la production de protéines entraîne un contrôle sur son comportement et son activité. Avec une connaissance suffisant et la capacité de modifier spécifiquement l’expression des gènes, il n’existe en théorie pas d’état cellulaire irréversible, sauf dans le cas où des dommages au noyau de l’ADN empêcheraient l’expression des protéines appropriées. Ainsi, bien que le renversement de la sénescence cellulaire soit une avancée, il est particulièrement intéressant de noter que certaines cellules cancéreuses peuvent être ramenées à un état presque normal. Cela pose la question de savoir si cette approche est sûre et utile dans le traitement du cancer ou si elle risquerait de laisser une importante population de cellules avec des dommages mutationnels, les rendant susceptibles de redevenir cancéreuses.

Des chercheurs ont développé une technologie révolutionnaire capable de traiter le cancer du côlon en convertissant les cellules cancéreuses dans un état ressemblant à celui des cellules normales du côlon, sans provoquer leur destruction et donc sans effets secondaires. L’équipe de recherche s’est concentrée sur l’observation que durant le processus d’oncogenèse, les cellules normales régressent dans leur trajectoire de différenciation. En s’appuyant sur cette observation, ils ont créé un jumeau numérique du réseau de gènes associé à cette trajectoire de différenciation des cellules normales.

À travers une analyse de simulation, l’équipe a identifié de manière systématique des commutateurs moléculaires maîtres qui induisent la différenciation des cellules normales. Trois gènes, HDAC2, FOXA2, et MYB, ont été découverts comme des facteurs de contrôle clés induisant la différenciation des cellules normales du côlon. Lorsque ces trois gènes sont inhibés, les cellules cancéreuses retournent à un état proche de la normale, ce résultat étant confirmé par des expériences moléculaires et cellulaires ainsi que par des études sur des animaux. Cette recherche démontre que le renversement des cellules cancéreuses peut être systématiquement réalisé en analysant et en utilisant le jumeau numérique du réseau de gènes des cellules cancéreuses, plutôt que de se fier à des découvertes fortuites. Ces résultats promettent des thérapies anticancéreuses réversibles qui pourraient être appliquées à divers types de cancer.

En conclusion, cette approche ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses pour le traitement du cancer.
Source:https://www.fightaging.org/archives/2025/01/reprogramming-colon-cancer-cells-into-normal-cells/

Rôles des microglies dans la neurodégénérescence

### Traduction et résumé des recherches sur les microglies et leur rôle dans la neurodégénérescence

Les microglies sont des cellules immunitaires innées résidentes du cerveau, jouant un rôle similaire à celui des macrophages dans le reste du corps. Leur fonction principale est d’éliminer les débris, d’aider à la régénération, de détruire les pathogènes et les cellules problématiques, tout en maintenant et en modifiant les réseaux de connexions neuronales. Dans un cerveau vieillissant, on observe une augmentation des microglies inflammatoires, signe d’un signalement inflammatoire constant qui se généralise avec l’âge. Cette réaction mal adaptée est due à l’accumulation de dommages moléculaires, tels que des agrégats de protéines, de l’ADN mitochondrial mal localisé et la présence de cellules sénescentes.

Ces microglies inflammatoires jouent un rôle crucial dans le développement et la progression des maladies neurodégénératives. Des études animales indiquent que la suppression des microglies, permettant le renouvellement d’une population saine à partir de cellules progénitrices, peut améliorer les conditions liées à ces maladies. Cependant, la question demeure de savoir comment ces microglies perturbatrices provoquent la neurodégénérescence. Récemment, des recherches ont identifié un sous-ensemble de microglies nocives, caractérisé par une activation d’une voie de stress appelée réponse au stress intégrée (ISR). Ce phénomène stimule les microglies à sécréter des lipides toxiques qui endommagent les neurones environnants.

Une étude récente a mis en évidence cette dynamique en montrant que l’activation de l’ISR entraîne la production de lipides nocifs. Ces lipides nuisent aux neurones et aux oligodendrocytes, deux types cellulaires clés pour le fonctionnement cérébral, particulièrement touchés dans la maladie d’Alzheimer. En bloquant cette réponse au stress ou la synthèse des lipides, les symptômes de la maladie d’Alzheimer ont pu être inversés dans des modèles précliniques.

Dans un article de recherche, les scientifiques signalent que les microglies, principales cellules immunitaires cérébrales, sont fortement impliquées dans la pathogenèse de la maladie d’Alzheimer. Ils insistent sur le fait que les mécanismes par lesquels ces cellules peuvent entraîner la neurodégénérescence ne sont pas encore entièrement compris. En identifiant un cheminement de signalisation de stress, ils découvrent que l’activation de l’ISR chez les microglies conduit à des résultats neurodégénératifs. L’activation autonome de l’ISR chez ces cellules est suffisante pour induire des caractéristiques précoces de microglies « sombres », un terme se référant à une forme de microglies liée à des pertes synaptiques pathologiques.

Dans des modèles de maladie d’Alzheimer, l’activation de l’ISR des microglies amplifie les pathologies neurodégénératives et la perte synaptique, tandis que son inhibition permet de les atténuer. Les résultats montrent que cette activation favorise la sécrétion de lipides toxiques, altérant ainsi l’homéostasie et la survie des neurones in vitro. L’inhibition pharmacologique de l’ISR ou de la synthèse des lipides a conduit à une réduction de la perte synaptique dans des modèles de la maladie d’Alzheimer. Ces découvertes soulignent que l’activation de l’ISR des microglies représente un phénotype neurodégénératif, soutenu en partie par la sécrétion de lipides toxiques.

### Conclusion
Ces recherches ouvrent des perspectives thérapeutiques prometteuses, suggérant que cibler l’activation de la réponse intégrée au stress et la synthèse de lipides pourrait constituer une stratégie efficace pour traiter les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Source:https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-integrated-stress-response-marks-dysfunctional-microglia-in-alzheimers-disease/