Étiquette : coût des soins

Plaidoyer pour une Mort à 100 Ans : Une Réflexion Éthique sur la Vie et la Mort

Un article publié dans la revue Bioethics présente un argument surprenant en faveur de la mort à 100 ans plutôt que de vivre aussi longtemps que possible. Bien que le ‘deathisme’ soit relativement rare, certaines personnes croient que les durées de vie humaines devraient être limitées. La plupart des préoccupations concernant l’extension de la vie portent sur la faisabilité, le coût et la crainte que des individus puissants en profitent pour rester au pouvoir. Ces préoccupations sont souvent liées à des questions concrètes sur le coût et l’accessibilité des soins médicaux. Les préférences révélées, un concept économique, montrent que même ceux qui disent vouloir mourir avant de vieillir optent souvent pour des traitements intensifs face à des maladies liées à l’âge. Les personnes qui choisissent de mourir à un âge avancé ne choisissent pas entre une vie saine et la mort, mais plutôt entre une mort immédiate et une souffrance prolongée. Il est probable qu’elles préféreraient des technologies de rajeunissement leur permettant de retrouver leur jeunesse. L’article propose une perspective distincte sur la mortalité, s’opposant à l’ouvrage d’Ingemar Patrick Linden, qui plaide pour la vie éternelle. Au lieu de cela, il est suggéré que vivre jusqu’à 100 ans et mourir pourrait être plus bénéfique dans un monde où l’âge et ses afflictions sont guéris. Ce point de vue repose sur l’idée d’un ‘amour de soi’ lié aux relations humaines, où la vie est perçue comme une série d’obligations envers autrui, et la mort comme une libération d’une existence de labeur. L’article soulève également des questions éthiques sur la nécessité d’un mécanisme d’application pour une telle philosophie, notamment comment forcer les gens à mourir à 100 ans s’ils ont accès à des technologies de prolongement de la vie. La discussion sur l’éthique des choix de vie et de mort est cruciale, car des idées telles que celles-ci, si elles sont prises au sérieux par les décideurs, pourraient influencer le financement de projets de recherche vitaux, retardant des avancées cruciales dans le domaine de la santé et de l’extension de la vie. L’importance de l’activisme pro-longevité est soulignée, car bien que les gens désirent vivre, ils peuvent ne pas être conscients des possibilités de traiter les processus de vieillissement. La sensibilisation et le soutien à la recherche dans ce domaine sont essentiels pour permettre aux individus de choisir la vie sur la mort. Source : https://www.lifespan.io/news/some-bioethicists-promote-lifespan-limitation/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=some-bioethicists-promote-lifespan-limitation

Avancées dans le traitement de l’amyloïdose à transthyretin

La protéine de transport transthyretin (TTR) est l’une des rares protéines du corps capable de mal se replier ou de se modifier, entraînant la formation de dépôts solides d’agrégats de protéines. Ces agrégats, ainsi que leur biochimie environnante, sont toxiques et contribuent à la dysfonction et aux maladies liées à l’âge. L’amyloïdose à transthyretin (ATTR) peut être presque universelle chez les personnes âgées, mais seule une petite fraction développe cette forme d’amyloïdose à un niveau exagéré permettant son identification et son diagnostic. Pour la plupart des individus, l’amyloïdose reste non diagnostiquée tout en contribuant à des problèmes de santé comme la mortalité cardiovasculaire. Bien qu’il existe des thérapies pour traiter l’ATTR, les régulateurs et l’industrie la considèrent comme une maladie rare, se concentrant uniquement sur les cas les plus graves, qu’ils soient causés par des mutations ou non. Cela conduit à des prix très élevés pour ces thérapies, rendant difficile l’expansion de la détection des formes moins sévères d’amyloïdose et l’application plus large des meilleurs traitements existants. Le transthyretin est une protéine plasmatique tétramérique principalement synthétisée par les hépatocytes dans le foie, jouant un rôle clé dans le transport de la thyroxine (T4) et de la protéine de liaison du rétinol. Plus de 220 mutations dans le gène TTR ont été identifiées, beaucoup associées à des formes héréditaires d’amyloïdose. L’amyloïdose à TTR se produit lorsque le tétramère TTR se dissocie en monomères, qui se replient mal et s’agrègent en fibrilles amyloïdes insolubles. Ces oligomères s’accumulent finalement dans des tissus comme les nerfs périphériques, le myocarde, le tractus gastro-intestinal, les reins et les yeux, perturbant l’architecture et la fonction des tissus. Bien que l’amyloïdose à TTR ait été considérée comme rare, elle est reconnue comme plus répandue, surtout grâce à l’amélioration des méthodes de diagnostic. L’amyloïdose à TTR de type sauvage (ATTRwt) affecte principalement les hommes âgés. Des études montrent que plus de 25 % des hommes de plus de 80 ans présentent des dépôts cardiaques d’ATTR, souvent non reconnus. Les études d’imagerie prospective indiquent qu’environ 13 % des patients présentant une insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection préservée (HFpEF) et 12 % de ceux subissant un remplacement de valve aortique par cathéter ont une ATTR cardiaque. Ces résultats mettent en lumière l’ampleur du sous-diagnostic chez les populations âgées présentant des symptômes cardiaques. Récemment, des avancées significatives ont été réalisées dans le traitement de l’ATTR, transformant les perspectives cliniques pour les individus affectés. L’introduction de stabilisateurs de TTR, de thérapies de silençage génique et d’approches émergentes, y compris des anticorps monoclonaux et des techniques d’édition du génome basées sur CRISPR, a permis une approche de gestion de la maladie plus complète. Ces avancées thérapeutiques, combinées à des innovations dans les techniques de diagnostic non invasives, ont considérablement amélioré le potentiel de détection précoce, essentiel pour optimiser les résultats des traitements. Malgré ces développements remarquables, plusieurs défis demeurent. Un manque majeur est l’absence d’essais cliniques comparant l’efficacité et la sécurité des différentes classes thérapeutiques. De plus, bien que de multiples modalités de traitement soient disponibles ou en développement avancé, l’optimisation de leur séquençage ou des traitements combinés reste incertaine. Un autre enjeu est le coût élevé et l’accessibilité variable des nouvelles thérapies. Il est urgent de recueillir des données sur l’efficacité et les bénéfices cliniques à long terme et de développer des stratégies pour garantir un accès équitable aux soins de santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/reviewing-the-landscape-of-therapies-for-transthyretin-amyloidosis/