Étiquette : collaboration internationale

L’équipe Prometheus Cell en Chine : Révolutionner le vieillissement avec des interventions régénératives

Cet article traite de l’équipe Prometheus Cell, la seule représentante de la Chine dans la compétition XPRIZE Healthspan, qui vise à développer des interventions régénératives permettant d’étendre la durée de vie en bonne santé jusqu’à 150 ans. Sous la direction de Dr Yi Eve Sun, professeur à l’UCLA et directeur du Centre de recherche translationnelle sur les cellules souches à l’hôpital Tongji de Shanghai, l’équipe explore les cellules Prometheus, qui sont des cellules reprogrammées à partir de fibroblastes cutanés. Ces cellules sont conçues pour moduler les réponses immunitaires et favoriser la réparation des tissus. Dr Sun souligne l’importance de l’approche multidisciplinaire pour s’attaquer au vieillissement, en intégrant des éléments de sénolytiques, d’épigénétique, de métabolisme et d’immunologie. Le projet est soutenu par un investissement national croissant dans la biomédecine, un intérêt croissant pour la santé préventive et une volonté de collaboration internationale. Les résultats d’une étude clinique prévue avec des volontaires âgés de 50 à 80 ans sont attendus dans un avenir proche, et les premières données suggèrent des bénéfices systémiques, notamment des télomères plus longs dans les cellules immunitaires. Dr Sun encourage également les individus à prendre des mesures précoces pour surveiller leur vieillissement et maintenir des habitudes saines. Le projet témoigne de l’internationalisation de la recherche sur la longévité en Chine et de son potentiel à devenir un acteur majeur dans le domaine des thérapies anti-vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/prometheus-cells-and-the-race-to-rethink-aging-in-china/

Appel de la Leopoldina : Intégration de la géroscience dans le système de santé national

La National Academy of Sciences Leopoldina en Allemagne a publié un document de politique détaillé qui appelle à un changement fondamental dans la recherche et la pratique médicale, en reconnaissant le vieillissement non seulement comme un contexte de maladies, mais comme le facteur central modifiable qui conduit à la plupart des maladies chroniques. Le texte présente le vieillissement comme un impératif scientifique et sociétal, suggérant que les systèmes de santé doivent être redessinés autour de la biologie du vieillissement, avec la médecine géronologique jouant un rôle prépondérant dans la gestion des multimorbidités croissantes chez les personnes âgées. Ce document, intitulé « Health-Extending Medicine in an Aging Society – Prospects for Medical Research and Practice », rassemble les avis de treize chercheurs et cliniciens de premier plan et recommande une série de réformes, telles que la création de biobanques nationales, la validation de biomarqueurs du vieillissement, et un effort coordonné pour traduire la recherche sur les mécanismes du vieillissement en interventions sûres et évolutives. Ces propositions répondent à un défi imminent, car d’ici 2035, un adulte sur trois en Allemagne aura plus de 65 ans, et plus de la moitié de cette population souffrira déjà de plusieurs conditions chroniques. Le rapport souligne l’urgence de traiter le vieillissement comme un domaine de recherche essentiel et non comme un sujet marginal. Cela signale un changement de paradigme, où la médecine géronologique, la prévention des maladies liés à l’âge en ciblant le vieillissement lui-même, est mise au centre des préoccupations politiques d’une grande économie. Les auteurs affirment que traiter le vieillissement est la seule réponse viable à la crise socio-économique imminente de la multimorbidité, apportant une autorité scientifique à ce qui était souvent considéré comme spéculatif. Ils plaident en faveur d’essais cliniques, d’intégration de biomarqueurs et d’infrastructures nationales sur une échelle comparable à celle mobilisée durant la pandémie, mais cette fois-ci pour la prévention des maladies chroniques à travers la géroscience. Ils appellent également à soutenir la réutilisation de médicaments déjà approuvés, à réformer les cadres réglementaires et à former les cliniciens à la médecine géronologique. Le document met en avant la nécessité de réallouer les priorités médicales de la simple traitement des maladies vers la maintenance de la santé et la résilience biologique. Il souligne également le potentiel des outils pharmacologiques existants et appelle à une infrastructure de données longitudinales robuste pour intégrer ces outils dans la pratique clinique. En conclusion, la publication de ce rapport positionne l’Allemagne comme un leader potentiel dans la recherche sur le vieillissement, avec des propositions concrètes visant à transformer la médecine et à encourager une culture de soins préventifs et basés sur la résilience. Source : https://longevity.technology/news/germany-calls-for-medicine-to-treat-aging-not-just-disease/