Étiquette : chimiothérapie

Immorta Bio : Vers un traitement du vieillissement accéléré induit par la chimiothérapie

Immorta Bio, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans la longévité, a récemment annoncé des résultats préliminaires prometteurs démontrant le potentiel de sa technologie d’exosomes personnalisés pour contrer le vieillissement accéléré induit par la chimiothérapie. L’entreprise a déposé une demande de brevet pour cette approche innovante qui utilise des exosomes dérivés des patients afin de régénérer les tissus endommagés et d’atténuer les effets du vieillissement cellulaire causés par les traitements de chimiothérapie. Le PDG d’Immorta, le Dr Boris Reznik, a expliqué que l’accent mis sur le vieillissement associé à la chimiothérapie est motivé par le besoin d’identifier rapidement le potentiel thérapeutique de leurs produits. En se concentrant sur ce type de vieillissement, Immorta espère entrer rapidement dans les essais cliniques et obtenir des données sur l’efficacité anti-vieillissement de son produit. Des résultats positifs dans ce domaine pourraient ouvrir la voie à des traitements pour d’autres causes de vieillissement. La méthode d’Immorta consiste à utiliser les propres cellules du patient pour créer des exosomes régénératifs, appelés ‘cellules régénératives personnelles immortalisées’. Contrairement aux thérapies par exosomes qui dépendent de donneurs jeunes, cette approche extrait le sang du patient et convertit les cellules en ‘cellules régénératives immortalisées’ qui sont ensuite cultivées en laboratoire. Ces cellules sont différenciées en cellules souches mésenchymateuses avec un âge biologique défini, permettant de récolter des exosomes qui agissent comme des nanoparticules régénératives personnalisées. Le Dr Thomas Ichim, directeur scientifique d’Immorta, a souligné le potentiel des exosomes en thérapie, notant qu’ils transfèrent de nombreuses activités régénératives des cellules souches sans les limitations liées à l’administration cellulaire. En plus de son objectif de contrer le vieillissement induit par la chimiothérapie, Immorta a précédemment indiqué que sa technologie pourrait également aider à traiter le cancer en ciblant les cellules sénescentes entourant les tumeurs, un processus qui contribue à la croissance tumorale et à la résistance aux thérapies. La technologie d’exosomes récemment annoncée élargit cette approche en offrant un moyen de traiter les effets du vieillissement liés au traitement du cancer tout en présentant des perspectives prometteuses pour d’autres conditions liées à l’âge. Avec des essais cliniques prévus pour 2025, le pipeline d’Immorta montre deux programmes thérapeutiques principaux qui avancent vers la clinique : l’un cible l’insuffisance hépatique en utilisant des cellules réparatrices PMSC-II et des cellules progénitrices hépatiques PPCH-01, qui ont démontré une efficacité préclinique, et l’autre se concentre sur le cancer du poumon, où la plateforme SenoVax de la société a montré un potentiel dans des modèles précliniques en inactivant immunologiquement les cellules sénescentes favorisant les tumeurs. Source : https://longevity.technology/news/immorta-targets-chemo-associated-accelerated-aging-with-exosomes/

Amélioration de l’élimination des cellules sénescentes par les cellules tueuses naturelles via l’inhibition de SMARCA4

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge en raison de l’incapacité croissante du système immunitaire à éliminer ces cellules de manière efficace. Bien que les chercheurs n’aient pas encore découvert tous les détails de ce déclin, certaines découvertes semblent similaires aux mécanismes par lesquels les cellules cancéreuses se protègent du système immunitaire via des modifications de leurs caractéristiques de surface. Cela ouvre la voie à des méthodes visant à restaurer une partie des compétences perdues du système immunitaire chez les personnes âgées, afin d’améliorer leur capacité à détruire les cellules sénescentes. L’accent est mis ici sur les cellules tueuses naturelles, qui jouent un rôle essentiel dans l’élimination des cellules sénescentes et font l’objet de plusieurs programmes de recherche. En parallèle, l’induction de la sénescence par des agents chimiothérapeutiques contribue à l’arrestation des cellules cancéreuses et active les réponses de surveillance immunitaire, influençant ainsi les résultats des thérapies. Dans cette étude, les chercheurs ont exploré des moyens d’améliorer l’élimination des cellules sénescentes par les cellules tueuses naturelles. Un écran échelonné a été utilisé pour identifier des siRNAs capables de potentialiser la sécrétion de cytokines immunomodulatrices, suivis de tests pour vérifier leur capacité à améliorer la destruction des cellules sénescentes par les cellules tueuses naturelles. Les résultats ont révélé que l’inhibition génétique ou pharmacologique de SMARCA4 favorisait l’élimination des cellules sénescentes par les cellules NK. SMARCA4, dont l’expression augmente lors de la sénescence, inhibe la dépression des éléments répétitifs, induisant le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) par l’activation des voies cGAS/STING et MAVS/MDA5. De plus, un PROTAC ciblant SMARCA4 a synergisé avec le cisplatine pour accroître l’infiltration de cellules T CD8 et de cellules NK matures, activées, dans un modèle immunocompétent de cancer de l’ovaire. Ces résultats suggèrent que les inhibiteurs de SMARCA4 améliorent la surveillance des cellules sénescentes par les cellules NK et pourraient représenter des interventions sénothérapeutiques prometteuses pour le cancer de l’ovaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/further-investigating-the-biochemistry-of-natural-killer-cell-surveillance-of-senescent-cells/