Étiquette : Cellules T régulatrices

Coya Therapeutics : Une thérapie combinée pour lutter contre l’inflammation chronique et les maladies neurodégénératives

Un nouvel article publié dans le Journal of NeuroImmune Pharmacology and Therapeutics met en lumière le potentiel du dernier traitement combiné de Coya Therapeutics, visant à moduler la réponse immunitaire dans les conditions inflammatoires et neurologiques. Coya développe des biologiques combinés qui ciblent les maladies inflammatoires chroniques et neurodégénératives, caractérisées par une dysfonction des cellules T régulatrices (Treg) et une inflammation persistante. Les Treg jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’équilibre immunitaire et la prévention de l’inflammation excessive. Dans les maladies neurodégénératives, souvent marquées par une activation immunitaire persistante, les Treg montrent fréquemment des dysfonctionnements, entraînant une inflammation chronique et du stress oxydatif. L’étude réalisée au Houston Methodist Research Institute a évalué les effets synergiques de COYA 303, une thérapie biologique à deux composants. Cette thérapie combine une faible dose d’interleukine-2 (également connue sous le nom de COYA 301) avec un agoniste des récepteurs GLP-1. Le traitement investigué vise à améliorer la fonction des Treg et à supprimer l’inflammation chronique en ciblant simultanément deux voies immunitaires clés. L’IL-2 à faible dose se lie préférentiellement au récepteur IL-2 alpha, qui est fortement exprimé sur les Treg, renforçant ainsi leurs capacités suppressives. Les agonistes des récepteurs GLP-1, déjà utilisés cliniquement pour des troubles métaboliques, interagissent également avec le système immunitaire et influencent les populations de cellules immunitaires myéloïdes et régulatrices. L’étude a démontré que l’utilisation combinée des médicaments dans COYA 303 augmentait significativement la fonction suppressive des Treg au-delà de ce qui a été observé avec chaque agent pris séparément. Dans un système in vitro utilisant des cellules immunitaires de donneurs humains en bonne santé, l’IL-2 à faible dose a augmenté la suppression des myéloïdes pro-inflammatoires de 15 %, tandis que l’agoniste GLP-1 a réalisé une augmentation de 20 %. En revanche, COYA 303 a conduit à une augmentation de 42 % de la fonction suppressive, une amélioration statistiquement significative indiquant une synergie potentielle entre les deux composants. Dr Arun Swaminathan, CEO de Coya, a déclaré que COYA 303 pourrait offrir une approche différenciée et synergique pour traiter plusieurs conditions, y compris des maladies neurodégénatives comme la maladie d’Alzheimer, où les agonistes GLP-1 ont récemment montré des promesses. De plus, l’étude a montré que COYA 303 améliorait également la survie des Treg en modulant les voies apoptotiques. L’étude a trouvé que COYA 303 réduisait l’expression des marqueurs pro-apoptiques tout en augmentant l’expression des gènes liés à la survie. Les Treg traitées avec la combinaison présentaient des marqueurs élevés associés à la capacité suppressive et à la stabilité. En plus de ses effets sur les Treg, COYA 303 a démontré sa capacité à réguler à la baisse les médiateurs inflammatoires dans les cellules myéloïdes. La thérapie combinée a supprimé les transcrits d’IL-6 et de TNF tout en promouvant l’expression d’ARG1, un marqueur associé à l’activité myéloïde anti-inflammatoire. Ces effets étaient associés à une production réduite d’IL-6 et à une diminution de la prolifération des cellules T répondeuses, suggérant un impact immunorégulateur plus large. Dr Fred Grossman, CMO de Coya, a exprimé sa conviction que les résultats encourageants de cette étude soutiennent leur approche combinée multi-ciblée en tant qu’option de traitement potentiellement viable pour des conditions graves et menaçantes pour la vie, caractérisées par une inflammation chronique et une dysfonction des Treg, pour lesquelles les traitements actuellement disponibles offrent des bénéfices limités. Source : https://longevity.technology/news/combination-therapy-demonstrates-synergistic-anti-inflammatory-effects/

Régénération du Thymus : Mécanismes et Perspectives Thérapeutiques

Le thymus est un organe interne essentiel, même s’il est relativement petit. Il joue un rôle crucial dans la maturation des thymocytes, qui sont générés dans la moelle osseuse et migrent vers le thymus pour se transformer en cellules T du système immunitaire adaptatif. Avec l’âge, le thymus subit une involution, ce qui signifie qu’il perd progressivement son tissu actif, remplacé par de la graisse. Ce phénomène entraîne une diminution de la production de cellules T, ce qui contribue à l’immunosénescence, une condition où le système immunitaire devient moins efficace. À partir de 50 ans, la plupart des individus ont peu de tissu thymique actif, ce qui aggrave le déclin de la fonction immunitaire. Des groupes de recherche explorent actuellement les mécanismes liés à l’atrophie du thymus et cherchent des moyens de régénérer cet organe après une blessure. L’objectif est de trouver des traitements peu coûteux pour relancer la croissance du thymus atrophié, afin de revitaliser certains aspects du système immunitaire vieillissant. Cependant, il existe des obstacles liés à l’administration des traitements et aux effets secondaires potentiels. Bien que des méthodes aient été démontrées pour induire la régénération du thymus, telles que la restriction calorique et le traitement à long terme par hormone de croissance, ces options ne sont pas encore largement applicables. La recherche actuelle se concentre sur les mécanismes de régénération thymique suite à des blessures, mais il n’est pas encore clair si ces découvertes pourront être appliquées à l’entretien normal des tissus. Une étude récente a révélé que les cellules T régulatrices circulantes jouent un rôle clé dans la régénération du thymus. Ces cellules migrent entre le thymus et la périphérie et contribuent à la régénération après une lésion. Des analyses spécifiques ont montré que la population de cellules T régulatrices accumulées dans le thymus après une blessure aiguë est essentielle pour la réparation thymique. De plus, l’analyses transcriptomique à cellule unique a mis en évidence des variations dans l’expression de la cytokine amphiréguline, qui est impliquée dans la fonction régénératrice des cellules T régulatrices. En définitive, ces résultats pourraient mener à des approches thérapeutiques visant à améliorer la fonction thymique, particulièrement chez les personnes âgées et les patients cancéreux. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/amphiregulin-secreted-by-regulatory-t-cells-promotes-thymus-regeneration/