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Rubedo : Une Révolution dans le Traitement des Cellules Sénescentes

L’interview avec le fondateur de Rubedo, une entreprise de découverte de médicaments sénolytiques, met en lumière les avancées de la société dans le domaine des médicaments ciblant les cellules sénescentes. Rubedo, co-fondateur de Turn Bio, est à la pointe de la recherche sur les médicaments qui ciblent spécifiquement les cellules sénescentes, qui sont des cellules âgées devenues dysfonctionnelles. La société a récemment annoncé son programme phare et son ciblage du GPX4, un modulateur capable de cibler les vulnérabilités des cellules sénescentes tout en épargnant les cellules saines. Cette recherche se distingue par son approche du ferroptose, un type de mort cellulaire différent de l’apoptose, et qui s’avère prometteur dans le traitement de diverses conditions. Bien que le GPX4 ait été principalement étudié dans le contexte de l’oncologie, Rubedo élargit son étude aux maladies cardiovasculaires, à l’inflammation et à la fibrose, avec une attention particulière sur les maladies pulmonaires. Leurs recherches préliminaires suggèrent que la modulation du GPX4 peut également avoir des effets bénéfiques sur la longévité, en augmentant la durée de vie des souris de 7 à 10 % tout en réduisant la formation de tumeurs. La flexibilité de leur approche thérapeutique permet de traiter progressivement les cellules sénescentes sans nécessiter une élimination instantanée, ce qui pourrait révolutionner le traitement des maladies liées à l’âge et offrir de nouvelles perspectives pour la médecine régénérative. Les prochaines étapes pour Rubedo incluent le ciblage systémique des maladies inflammatoires et métaboliques, tout en continuant d’explorer d’autres indications cliniques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/details-on-rubedos-lead-senolytic-program/

Impact du Vieillissement sur la Fonction des Glandes Salivaires et Potentiel Thérapeutique des Exosomes Dérivés de Cellules Souches

La dysfonction des glandes salivaires est un des nombreux problèmes liés au vieillissement, souvent ignoré, sauf par ceux qui en souffrent. Les glandes salivaires, structures complexes, sont affectées par les mécanismes du vieillissement, entraînant une production insuffisante de salive. Cela peut causer des difficultés pour manger chez les personnes âgées et nuire à l’équilibre du microbiome oral. Une étude récente a mis en lumière l’accumulation de cellules sénescentes, qui jouent un rôle clé dans les dysfonctionnements liés à l’âge, en sécrétant des signaux inflammatoires qui dégradent la structure et la fonction des tissus. La salive est essentielle à la santé bucco-dentaire, participant à la lubrification, au goût, à la mastication, à la déglutition et à la défense immunitaire initiale. Les recherches montrent que les personnes âgées souffrent d’une diminution de la sécrétion salivaire, ce qui entraîne des symptômes tels que la dysphagie, un risque accru de caries dentaires et une dysbiose du microbiote oral. L’accumulation de cellules sénescentes, en particulier celles positives pour p16Ink4a, est liée aux réponses inflammatoires et à une réduction de l’espérance de vie. En revanche, l’élimination de ces cellules peut améliorer la fonction des tissus et la santé. Les jonctions serrées, complexes d’adhésion cellulaire, régulent le transport des matériaux à travers le chemin paracellulaire et jouent un rôle crucial dans la sécrétion salivaire. Des études récentes ont montré que la dysfonction des jonctions serrées contribue aux anomalies de la sécrétion salivaire dans des maladies comme le diabète. Ce texte se concentre sur l’étude des mécanismes de dysfonctionnement submandibulaire liés à l’âge et évalue le potentiel thérapeutique des exosomes dérivés de cellules souches de pulpe dentaire (DPSC-exos). Les résultats révèlent que le taux de salive stimulé était significativement réduit chez les souris vieillissantes naturellement et celles induites par le D-galactose par rapport aux souris témoins. Une atrophie acinaire et une fibrose périductale ont été observées dans les glandes submandibulaires et parotides des souris vieillissantes, tandis que les glandes sublinguales n’ont montré aucune altération notable. L’injection d’exosomes DPSC dans les glandes submandibulaires des souris D-gal a amélioré le débit salivaire, réduit l’atrophie acinaire et diminué l’activité SA-β-gal. L’étude a mis en évidence que l’augmentation de la sénescence des glandes submandibulaires chez les souris vieillissantes peut entraîner une diminution de la sécrétion salivaire en perturbant l’expression et la distribution des molécules des jonctions serrées. De plus, l’injection d’exosomes DPSC améliore la dysfonction sécrétoire submandibulaire. Ces résultats pourraient ouvrir de nouvelles pistes pour des cibles thérapeutiques novatrices concernant les dysfonctions des glandes submandibulaires liées au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/senescent-cells-implicated-in-loss-of-salivary-secretion-in-aging/

Le lien inextricable entre le vieillissement et le cancer

Le cancer est indéniablement une maladie liée à l’âge, avec le système immunitaire devenant moins apte à prévenir la progression des cellules précancéreuses en cellules cancéreuses. Le fardeau des dommages mutationnels est plus élevé avec l’âge, augmentant ainsi les probabilités d’une combinaison de mutations cancéreuses. Les cellules sénescentes persistantes sécrètent des facteurs pro-croissance et pro-inflammatoires, rendant les tissus plus propices à la croissance des cellules cancéreuses. L’âge n’affecte pas seulement les probabilités de cancer, mais induit également des modifications dans le comportement et la progression des cellules cancéreuses, qui peuvent être tout aussi significatives que les changements observés dans les cellules et fonctions tissulaires normales. Dans cet éditorial d’accès libre, les chercheurs examinent l’intersection entre les mécanismes du vieillissement et la progression du cancer. Les personnes très âgées diffèrent des cohortes plus jeunes, présentant un déclin avancé de la fonction immunitaire et une accumulation de cellules sénescentes qui modifient l’environnement tissulaire. Les immunothérapies, en voie de devenir la forme dominante de traitement du cancer, nécessitent une attention particulière quant à leur interaction avec le cancer et le vieillissement du système immunitaire. Au fur et à mesure que les traitements standard deviennent de plus en plus des immunothérapies, l’intérêt pour les détails de cette interaction va croître. À mesure que les patients vieillissent, plusieurs facteurs évoluent, influençant la progression du cancer et les réponses aux thérapies, y compris les changements dans le système immunitaire, les expositions environnementales, la fragilité, et divers niveaux de résilience physique et psychosociale. L’hématologie, notamment les leucémies et lymphomes, offre des opportunités pour comprendre la résistance thérapeutique. Le déclin du système immunitaire au cours de la vie, avec une réduction des cellules T naïves et une expansion des cellules T mémoires, influence l’efficacité des immunothérapies. Bien que les thérapies par cellules CAR-T aient montré du succès chez les enfants, leur efficacité chez les personnes âgées peut être réduite. Les opportunités immunothérapeutiques incluent des approches pour limiter l’accumulation de cellules sénescentes et épuisées, ainsi que pour adapter les immunothérapies aux changements liés à l’âge. En outre, l’accumulation de comorbidités cliniques et subcliniques avec l’âge peut modifier les réponses aux traitements et influencer la progression de la maladie. Reconnaître et traiter ces comorbidités est essentiel pour élaborer des plans de traitement efficaces et personnalisés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-biology-of-cancer-progression-changes-with-age/

Amélioration de l’élimination des cellules sénescentes par les cellules tueuses naturelles via l’inhibition de SMARCA4

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge en raison de l’incapacité croissante du système immunitaire à éliminer ces cellules de manière efficace. Bien que les chercheurs n’aient pas encore découvert tous les détails de ce déclin, certaines découvertes semblent similaires aux mécanismes par lesquels les cellules cancéreuses se protègent du système immunitaire via des modifications de leurs caractéristiques de surface. Cela ouvre la voie à des méthodes visant à restaurer une partie des compétences perdues du système immunitaire chez les personnes âgées, afin d’améliorer leur capacité à détruire les cellules sénescentes. L’accent est mis ici sur les cellules tueuses naturelles, qui jouent un rôle essentiel dans l’élimination des cellules sénescentes et font l’objet de plusieurs programmes de recherche. En parallèle, l’induction de la sénescence par des agents chimiothérapeutiques contribue à l’arrestation des cellules cancéreuses et active les réponses de surveillance immunitaire, influençant ainsi les résultats des thérapies. Dans cette étude, les chercheurs ont exploré des moyens d’améliorer l’élimination des cellules sénescentes par les cellules tueuses naturelles. Un écran échelonné a été utilisé pour identifier des siRNAs capables de potentialiser la sécrétion de cytokines immunomodulatrices, suivis de tests pour vérifier leur capacité à améliorer la destruction des cellules sénescentes par les cellules tueuses naturelles. Les résultats ont révélé que l’inhibition génétique ou pharmacologique de SMARCA4 favorisait l’élimination des cellules sénescentes par les cellules NK. SMARCA4, dont l’expression augmente lors de la sénescence, inhibe la dépression des éléments répétitifs, induisant le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) par l’activation des voies cGAS/STING et MAVS/MDA5. De plus, un PROTAC ciblant SMARCA4 a synergisé avec le cisplatine pour accroître l’infiltration de cellules T CD8 et de cellules NK matures, activées, dans un modèle immunocompétent de cancer de l’ovaire. Ces résultats suggèrent que les inhibiteurs de SMARCA4 améliorent la surveillance des cellules sénescentes par les cellules NK et pourraient représenter des interventions sénothérapeutiques prometteuses pour le cancer de l’ovaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/further-investigating-the-biochemistry-of-natural-killer-cell-surveillance-of-senescent-cells/

Inversion de la sénescence cellulaire : Vers une prolongation de la vie en bonne santé

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick ou en réponse à des dommages ou du stress. Dans des conditions normales, une cellule sénescente cesse de se diviser, ce qui représente un changement irréversible. Bien que quelques méthodes aient été démontrées pour inverser cet état sénescent, la question de savoir si cela est bénéfique reste ouverte. En effet, certaines cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN, et il a été suggéré que certaines d’entre elles le deviennent pour de bonnes raisons, notamment en raison de dommages potentiellement cancéreux. Permettre à ces cellules de se multiplier à nouveau pourrait donc poser des problèmes. Cependant, des recherches récentes ont exploré l’inversion de la sénescence. Une étude a révélé que chez des souris, l’inversion de la sénescence pourrait être bénéfique : ces souris vivaient plus longtemps, avaient une amélioration de leur fonction et ne présentaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes chez les animaux âgés ne sont pas sénescentes pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN pourraient être inoffensifs ou réparables. Une approche pourrait consister à théoriser que l’augmentation du risque de cancer due à l’activation de cellules problématiques est compensée par les améliorations de la fonction immunitaire. Les cellules sénescentes sécrètent le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise une seconde sénescence et perturbe les fonctions normales des tissus. Cibler les cellules sénescentes est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes se divisent en deux catégories principales : l’élimination des cellules sénescentes (sénolytiques) et la suppression du signalement pathologique du SASP (sénomorphiques). Ces stratégies ont montré des avantages thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, y compris l’extension de la durée de vie, l’atténuation de l’inflammation et l’amélioration de la cognition. Cependant, elles présentent également certaines limites. Par exemple, la stratégie sénolytique peut être efficace pour éliminer les cellules sénescentes lorsqu’elles sont rares, mais leur prévalence augmente avec l’âge, ce qui peut entraîner des dommages considérables aux tissus et compromettre la fonction normale des organes. Bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut également entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour relever ces défis. Dans cette étude, nous avons démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) inversaient la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Dans des souris âgées, le traitement par hESC-Exos a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoigne la durée de vie prolongée, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié le miR-302b enrichi dans les hESC-Exos, qui ciblait spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel d’inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Inversion de la Sénescence Cellulaire : Vers un Rajeunissement Prometteur

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick pour la réplication ou en réponse à des dommages ou du stress. Normalement, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient été démontrées pour inverser cet état sénescent, la question se pose de savoir si c’est une bonne idée. En effet, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN, ce qui peut être problématique, notamment pour les cellules potentiellement cancéreuses. Certains chercheurs ont cependant exploré la possibilité d’inverser la sénescence. Une étude récente montre que des souris traitées pour inverser la sénescence vivent plus longtemps, présentent une meilleure fonction et ne montrent pas d’augmentation de l’incidence du cancer, ce qui remet en question l’idée que la sénescence est toujours bénéfique. Les cellules sénescentes présentes chez un animal âgé pourraient ne pas être sénescentes pour des raisons valables, et leurs dommages à l’ADN pourraient être réparables. De plus, le traitement par des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) a montré un potentiel de réversibilité de la sénescence chez des souris vieillissantes, ce qui a conduit à un rajeunissement par la restauration de la capacité proliférative des cellules sénescentes. L’enrichissement en miR-302b dans les hESC-Exos semble cibler des inhibiteurs du cycle cellulaire, et son traitement a permis de renverser l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats montrent que le miR-302b exosomal a le potentiel d’inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Renversement de la sénescence cellulaire : une nouvelle approche pour le rajeunissement et la santé

Les cellules sénescentes accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par le biais de leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick ou en réponse à des dommages ou du stress. Normalement, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient montré la possibilité de renverser cet aspect de l’état sénescent, la question reste de savoir si cela est judicieux. Par exemple, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN lorsqu’elles entrent dans cet état. Certaines de ces cellules le deviennent pour de bonnes raisons, notamment en raison de dommages à l’ADN potentiellement cancéreux. La réactivation de leur capacité de réplication pourrait entraîner des complications. Cependant, des recherches récentes ont exploré la possibilité de renverser la sénescence. Une étude récente a démontré que les souris traitées pour inverser la sénescence vivent plus longtemps, montrent une amélioration de leurs fonctions et ne présentent pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que beaucoup de cellules sénescentes dans un animal âgé ne le sont pas pour de bonnes raisons et que leurs dommages à l’ADN seraient inoffensifs ou réparables. Le traitement par le gène de la télomérase pourrait augmenter le risque de cancer, mais les bénéfices en matière de fonction immunitaire pourraient compenser ce risque. En outre, les cellules sénescentes (SnCs) sécrètent un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise la sénescence secondaire et perturbe les fonctions tissulaires normales. Cibler les SnCs est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les SnCs se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des SnCs (senolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (senomorphiques). Ces stratégies offrent des bénéfices thérapeutiques, mais présentent des limitations. Par exemple, la stratégie senolytique peut entraîner des dommages tissulaires importants et compromettre la fonction organique normale en raison de l’augmentation de la prévalence des SnCs avec l’âge. De plus, bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut entraver la surveillance immunitaire des agents pathogènes et des cellules cancéreuses. Par conséquent, le développement de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les SnCs est crucial. Dans cette étude, il a été démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) renversent la sénescence en restaurant la capacité proliférative des SnCs in vitro. Le traitement par hESC-Exos chez des souris âgées a remodelé le paysage prolifératif des SnCs, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, comme ciblant spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des SnCs in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Rajeunissement Cellulaire : Vers la Réversion des Effets de la Sénescence

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente en atteignant la limite de Hayflick sur la réplication ou en réponse à des dommages ou du stress. Dans des conditions normales, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Cependant, certaines approches ont démontré la possibilité de renverser cet aspect de l’état sénescent, soulevant la question de la pertinence de cette inversion. Les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN à leur entrée dans cet état, et certaines le deviennent pour de bonnes raisons, comme en cas de dommages potentiellement cancéreux. La possibilité de leur permettre de se répliquer à nouveau pourrait engendrer des complications. Malgré cela, des chercheurs ont exploré la réversion de la sénescence. Une étude récente a montré que la réversion de la sénescence pouvait être bénéfique : les souris impliquées dans l’étude ont vécu plus longtemps, présenté une amélioration de leur fonction et n’ont pas montré d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la plupart des cellules sénescentes dans un animal âgé ne sont pas sénescentes pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN peuvent être réparés à la sortie de l’état sénescent. Il semble que, comme pour la thérapie génique par télomérase, le risque accru de cancer dû à l’activation de cellules problématiques soit compensé par les améliorations de la fonction immunitaire. Les cellules sénescentes secrètent un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), favorisant la sénescence secondaire et perturbant les fonctions tissulaires normales. Par conséquent, cibler ces cellules est devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes (senolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (senomorphiques). Ces stratégies ont montré des bénéfices thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies associées, y compris l’extension de la durée de vie, l’atténuation de l’inflammation et l’amélioration de la cognition. Cependant, elles présentent également certaines limites. Bien que la stratégie senolytique puisse efficacement éliminer les cellules sénescentes lorsqu’elles sont rares, leur prévalence augmente avec l’âge, ce qui peut endommager les tissus et compromettre la fonction normale des organes. De plus, bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour surmonter ces défis. Dans cette étude, nous avons démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) ont inversé la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Dans des souris âgées, le traitement par hESC-Exos a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, conduisant à un rajeunissement, comme en témoigne l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, qui cible spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire Cdkn1a et Ccng2. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que miR-302b exosomal a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Les cellules sénescentes : Défis et Perspectives dans le Développement de Thérapies Ciblées

Les cellules sénescentes sont des cellules qui, bien que bénéfiques à court terme pour des processus physiologiques tels que la régénération des tissus, s’accumulent avec l’âge, entraînant des troubles fonctionnels et une inflammation chronique. Ces cellules expriment des marqueurs liés à l’âge, produisent des cytokines pro-inflammatoires et sont associées à des phénotypes tels que le SASP (Senescence-Associated Secretory Phenotype). Bien que des traitements pharmacologiques comme les sénolytiques et les sénomorphiques aient montré des résultats prometteurs, ils manquent de spécificité et peuvent avoir des effets secondaires. Parallèlement, le développement de vaccins ciblant les cellules sénescentes est envisagé, mais il se heurte à des défis majeurs, notamment la difficulté à identifier des antigènes spécifiques aux cellules sénescentes sans nuire aux cellules saines, et la tolérance immunologique aux antigènes associés à la sénescence. La recherche continue dans ce domaine espère surmonter ces obstacles pour améliorer la santé des personnes âgées et réduire les maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/considering-the-development-of-senolytic-vaccines/

Les limites des thérapies sénolytiques dans la résistance aux infections virales chez les souris âgées

Les thérapies sénolytiques, qui visent à éliminer les cellules sénescentes, sont souvent perçues comme une solution miracle pour les conditions liées à l’âge. Cependant, des recherches récentes montrent que ces traitements ne favorisent pas la résistance des souris âgées à l’infection par le virus de la grippe lorsqu’ils sont administrés juste avant ou pendant l’exposition. La sénescence cellulaire, un processus normal du vieillissement, est associée à une réponse inflammatoire accrue et à des résultats défavorables lors des infections respiratoires. Bien que des études antérieures aient démontré que l’élimination des cellules sénescentes pouvait améliorer la survie et réduire les dommages pulmonaires chez des modèles animaux infectés par le coronavirus, peu d’informations existent sur le rôle des cellules sénescentes lors des infections par le virus de la grippe A chez les souris âgées. Dans cette étude, les chercheurs ont testé trois régimes différents de traitements sénolytiques sur des souris âgées infectées par le virus de la grippe A. Les résultats ont révélé que les traitements avec dasatinib et quercétine, fisetin, et ABT-263 n’amélioraient ni la survie ni la perte de poids des souris. De plus, les traitements avec dasatinib et quercétine ainsi que fisetin ont conduit à une suppression accrue de l’infiltration immunitaire par rapport à l’âge seul. Les données suggèrent que les traitements sénolytiques à court terme ne réduisent pas les marqueurs sénescents dans le modèle de souris âgées et qu’ils ne rétablissent pas universellement le phénotype immunitaire lié à l’âge face à toutes les infections virales respiratoires. Ces résultats mettent en lumière les limites des thérapies sénolytiques et soulignent la complexité de la sénescence cellulaire dans le contexte des infections virales, en particulier chez les populations âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/senolytics-dont-help-aged-mice-resist-influenza-infection/