Étiquette : C. elegans

Magnitude Biosciences : Une avancée dans la découverte de médicaments pour la longévité grâce à la plateforme WormGazer

Magnitude Biosciences, une organisation de recherche sous contrat basée au Royaume-Uni, a obtenu plus de 700 000 £ en financement combiné pour faire avancer sa plateforme de découverte de médicaments à haut débit, nommée WormGazer. Cette plateforme utilise le modèle de nématode transparent, C elegans, pour réaliser des tests in vivo, permettant une analyse automatisée et non invasive des effets des composés sur le vieillissement, la neurodégénérescence, la santé et la toxicité, tout en maintenant les organismes dans un environnement naturel et libre de mouvement. Le financement soutiendra l’expansion d’un système de biophotonique développé par des professeurs de l’Université de Durham, qui permet une évaluation plus précise et efficace des composés ciblant le vieillissement. En intégrant des systèmes robotiques, des systèmes de culture liquide et un apprentissage automatique avancé, WormGazer pourra évaluer des milliers de composés chaque semaine, réduisant ainsi les délais et coûts des études précliniques. Magnitude vise à aider les entreprises pharmaceutiques, de nutrition et de suppléments de santé à identifier plus rapidement des composés, tout en diminuant leur dépendance à des modèles de test mammifères. Le PDG de Magnitude, Dr Fozia Saleem, a déclaré que ce financement représente un catalyseur pour un changement mondial dans l’approche du vieillissement et des maladies liées à l’âge, permettant un dépistage rapide et évolutif in vivo. L’investissement a été dirigé par Maven Capital Partners, avec le soutien de Northstar Ventures et un financement de Innovate UK. Avec cette expansion, Magnitude prévoit de créer de nouveaux postes hautement qualifiés dans les domaines de la robotique, de l’ingénierie logicielle et des sciences biologiques, dans le but d’accélérer le développement mondial des thérapies axées sur la longévité. Source : https://longevity.technology/news/magnitude-biosciences-lands-funding-to-accelerate-longevity-drug-development/

Le rôle du facteur de transcription EB (TFEB) dans la promotion de la protéostasie et ses implications pour le vieillissement

Dans une étude publiée dans Aging Cell, des chercheurs ont examiné comment le facteur de transcription EB (TFEB) favorise la protéostasie dans un modèle de vieillissement commun. La protéostasie, essentielle pour le bon fonctionnement des protéines, est maintenue par un système de contrôle qualité qui utilise un réseau de chaperons et co-chaperons, responsables du repliement, du déroulement et de la destruction des protéines mal repliées. Parmi les éléments clés de ce système se trouve la coenzyme A (CoA), impliquée dans diverses réactions biochimiques essentielles, y compris la gestion des protéines. Les chercheurs ont mis en évidence que la réduction de la production de PanK, une enzyme cruciale pour la synthèse de la CoA, n’entraîne pas de diminution de la durée de vie des vers C. elegans, mais plutôt des améliorations dans leur capacité à gérer des maladies liées à la protéostasie. Ils ont observé que les vers présentant une mutation génétique entraînant une expansion de PolyQ, un trouble de protéostasie, avaient moins de foyers d’agrégation musculaire et une meilleure activité motrice lorsque leur production de PanK était réduite. De plus, des expériences sur des protéines étiquetées ont montré que la réduction de PanK améliorait le traitement des protéines mal repliées. Les vers présentant moins de PanK réussissaient mieux à gérer le stress chimique et thermique. Ces résultats ont également été confirmés dans des cellules humaines, où les cellules cancéreuses traitées avec un inhibiteur de PanK ont mieux survécu au stress thermique. Ces effets bénéfiques étaient liés à des niveaux réduits de CoA. En parallèle, les chercheurs ont examiné le rôle des clusters de fer et de soufre (ISCs) associés à la CoA et ont découvert que la réduction de la production d’ISCs améliorait également la protéostasie. Ils ont identifié que la diminution de CoA et des ISCs due à la réduction de PanK activait TFEB, ce qui entraînait des effets bénéfiques sur le repliement des protéines par le biais des chaperons. Bien que l’étude ait fourni des détails sur les mécanismes biochimiques, elle reste préliminaire, car aucune des interventions n’a entraîné d’augmentation significative de la durée de vie des vers. Les chercheurs notent que des travaux supplémentaires sur des modèles de vers et de souris seront nécessaires pour évaluer si le renforcement direct des chaperons pourrait constituer un traitement efficace pour des troubles de la protéostasie tels que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Source : https://www.lifespan.io/news/limiting-one-protein-maintenance-pathway-enhances-another/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=limiting-one-protein-maintenance-pathway-enhances-another

L’épissage de l’ARN, le vieillissement et le potentiel du doxifluridine dans l’extension de la durée de vie

Le texte aborde le processus d’épissage de l’ARN, qui est fondamental pour la formation d’ARN à partir de séquences d’introns et d’exons dans les gènes. Ce processus d’épissage est crucial car il permet à un gène donné d’être assemblé en différentes formes d’ARN, selon les éléments qui sont inclus ou exclus. Il est également mentionné que la balance des différents ARN produits par un gène évolue avec l’âge, ce qui peut entraîner des dysfonctionnements. Dans une recherche visant à identifier des composés capables de réduire la dérégulation liée à l’âge dans l’épissage de l’ARN chez les nématodes, les chercheurs ont découvert un composé qui réussit à atteindre cet objectif et à prolonger la vie en manipulant les activités des microbes intestinaux. Cependant, la compréhension des mécanismes de cette extension de la vie prendra plus de temps que la découverte de la méthode elle-même, et il est précisé que ce composé spécifique pourrait ne pas être pertinent pour les souris ou les humains en raison des différences significatives dans le microbiome intestinal entre les animaux inférieurs et les mammifères. Les résultats de l’étude révèlent également que le vieillissement est associé à des défauts d’épissage alternatif, qui ont des implications larges sur les troubles liés à l’âge, mais que les médicaments capables de corriger ces défauts et d’étendre la durée de vie n’ont pas été systématiquement explorés. À l’aide d’un système de rapporteur d’épissage fluorescent double, les chercheurs ont effectué un dépistage à grande échelle de composés chez C. elegans et ont identifié le doxifluridine, un dérivé de fluoropyrimidine utilisé en chimiothérapie, comme un agent capable de restaurer les défauts d’épissage liés à l’âge et de prolonger la durée de vie. En combinant le séquençage de l’ADN bactérien, la protéomique, la métabolomique et un système de dépistage en trois étapes, ils ont également révélé que le métabolisme des ribonucléotides par les bactéries joue un rôle essentiel dans la conversion et l’efficacité du doxifluridine. Ce dernier augmente également la production de métabolites bactériens, tels que l’acide linoléique et l’agmatine, contribuant à prolonger la durée de vie de l’hôte. En somme, les résultats identifient le doxifluridine comme un composé prometteur pour corriger les défauts d’épissage liés au vieillissement et prolonger la durée de vie, tout en mettant en lumière l’interaction complexe entre le médicament, les bactéries et l’hôte. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/doxyfluridine-manipulates-gut-microbe-actitivies-to-extend-life-in-nematodes/