Étiquette : biologie cellulaire

Pourquoi les milliardaires ignorent-ils la recherche sur la longévité humaine ?

Dans cet article, Omri Drory, partenaire général chez NFX, soulève une question cruciale : pourquoi les milliardaires ne soutiennent-ils pas davantage la recherche sur la longévité humaine, qui pourrait représenter la plus grande percée dans le domaine de la santé ? L’idée centrale est que si les milliardaires redirigeaient ne serait-ce qu’un pour cent de leur richesse collective vers des solutions biologiques pour lutter contre le vieillissement, cela pourrait transformer la santé humaine de manière significative. La science de la longévité a atteint un point d’inflexion, avec des avancées dans des domaines tels que la biologie cellulaire, la médecine régénérative et l’IA, qui permettent de traiter les causes fondamentales du vieillissement. Pourtant, cette opportunité reste largement ignorée par les investisseurs. Drory compare cette situation à l’émergence d’Internet et de l’IA, où seuls quelques visionnaires ont reconnu le potentiel de ces technologies au début. Il met en avant une carte, le « tech tree » de la longévité, qui illustre comment les innovations dans des domaines comme la biologie des cellules souches et l’édition génétique peuvent mener à des interventions de rajeunissement. Malgré les progrès, le financement reste insuffisant, en partie dû à un manque de sensibilisation des riches sur les avancées scientifiques. Drory évoque également les bénéfices économiques, soulignant que retarder le début des maladies liées à l’âge pourrait économiser des milliards et améliorer la qualité de vie. Il appelle les milliardaires à investir dans la longévité, non seulement pour leur propre bénéfice, mais pour le bien de l’humanité. L’article conclut en affirmant que ceux qui s’engagent dans cette voie maintenant seront reconnus pour avoir contribué à redéfinir le vieillissement au XXIe siècle. Source : https://longevity.technology/news/why-is-human-longevity-a-billionaire-blind-spot/

Le Rôle Crucial des ARN Non Codants dans l’Évolution de la Durée de Vie des Espèces

Les séquences d’ARN non codants dans le génome subissent une transcription pour produire une molécule d’ARN qui n’est cependant pas traduite en protéine. Ces ARN non codants forment un environnement d’interaction tout aussi complexe que celui des protéines, jouant un rôle crucial dans la fonction cellulaire. Malheureusement, ils restent peu explorés, car la majorité des recherches en biologie cellulaire se sont concentrées sur les protéines. Il est incertain que le catalogue actuel des ARN non codants soit complet, et de nombreuses entrées connues ont des fonctions inconnues. L’argument est avancé selon lequel les ARN non codants peuvent être des déterminants importants de la durée de vie des espèces, en se basant sur les différences observées entre les espèces à courte et à longue espérance de vie. La durée de vie est un processus complexe qui interagit avec de multiples facteurs, mais elle est fondamentalement un processus évolutif dans lequel des facteurs génétiques évoluent pour faire face à l’évolution de la durée de vie. Il est donc essentiel de découvrir les facteurs génétiques qui contribuent aux variations de la durée de vie entre différentes espèces. Les études actuelles se sont concentrées sur les gènes codant des protéines à la recherche de déterminants de longévité, mais les résultats n’ont pas fourni de preuves suffisantes pour expliquer les disparités évolutives de la durée de vie, même entre un petit groupe d’espèces ou d’individus. Les facteurs génétiques contribuant aux écarts de durée de vie à grande échelle entre les espèces restent insaisissables. Lorsque les génomes des espèces évoluent, ils acquièrent généralement plus d’ARN non codants que de protéines. Par exemple, le génome humain contient un plus grand nombre d’ARN non codants que son homologue murin, tandis que la plupart des protéines restent similaires. Il est important de noter que ces ARN non codants sont activement transcrits avec leur propre système fonctionnel et exécutent naturellement des fonctions fondamentales, y compris l’extension de la durée de vie. Par conséquent, il est raisonnable d’hypothéquer que les ARN non codants jouent un rôle clé dans l’évolution de la durée de vie d’un organisme. La présente étude a analysé plusieurs grands ensembles de données et a révélé que les ARN non codants agissent effectivement comme les principaux moteurs évolutifs prolongeant les durées de vie des animaux et servent de déterminants cruciaux des systèmes reproductifs. La longévité et la reproduction sont les deux traits les plus importants de l’évolution de tout organisme, suggérant que les ARN non codants agissent comme les moteurs fondamentaux de ce long processus évolutif et portent des fonctions cruciales dans le génome de l’organisme. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/hypothesizing-that-non-coding-rnas-are-a-major-determinant-of-species-life-span/

Amélioration de la fonction de l’appareil de Golgi et régénération osseuse chez les souris âgées par des vésicules extracellulaires dérivées de cellules souches

L’appareil de Golgi, bien qu’il soit souvent négligé dans les discussions sur le vieillissement, subit des dysfonctionnements comme toutes les structures cellulaires. Il joue un rôle crucial dans la direction des protéines nouvellement fabriquées vers leur destination, que ce soit à l’intérieur de la cellule ou pour être sécrétées dans des vésicules extracellulaires. Des chercheurs ont montré que les vésicules extracellulaires récoltées à partir d’une culture spécifique de cellules souches peuvent améliorer la fonction de l’appareil de Golgi dans des tissus âgés, contribuant ainsi à l’amélioration de la densité osseuse et à la régénération osseuse chez des souris âgées. La production d’agrégats de cellules souches (CA) est une technique régénérative qui favorise le fonctionnement normal des cellules souches en incitant des cellules souches à haute densité à sécréter de grandes quantités de matrice extracellulaire (ECM), qui sert de support cellulaire. Des études antérieures ont révélé que les vésicules extracellulaires dérivées des CA (CA-EVs) contiennent des protéines qui favorisent efficacement la régénération des tissus et des organes. Dans cette étude, les chercheurs ont examiné les mécanismes sous-jacents à la sénescence des cellules souches mésenchymateuses de la moelle osseuse (BMSCs) dans le vieillissement osseux, et ont exploré si les CA-EVs pouvaient améliorer la masse osseuse et la régénération avec l’âge avancé. Étonnamment, ils ont découvert que des altérations de l’appareil de Golgi contribuaient à la sénescence des BMSCs résidentes, entraînant une réduction de la libération de vésicules extracellulaires endogènes, un fait qui n’avait pas été rapporté auparavant. Ils ont également constaté que les CA transplantés localement perdaient leur capacité à promouvoir la régénération osseuse dans le microenvironnement vieillissant, ce qui était également attribué à la structure et à la fonction altérées de l’appareil de Golgi. Une analyse approfondie a révélé que les CA-EVs exposaient des protéines de surface fonctionnelles pour assembler l’appareil de Golgi, telles que Syntaxin 5 (STX5), ce qui aidait à restaurer la fonction des BMSCs sénescentes. En outre, le replenishment des CA-EVs favorisait la régénération des défauts osseux et contrait l’ostéoporose chez les souris âgées. Ces résultats fournissent la première preuve que les troubles vésiculaires basés sur l’appareil de Golgi contribuent à la sénescence cellulaire et que les CA-EVs atténuent efficacement le vieillissement des BMSCs pour retarder l’ostéoporose liée à l’âge et protéger la régénération osseuse vieillissante. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/extracellular-vesicles-derived-from-stem-cell-aggregates-improve-bone-density-in-aged-mice/

Complexité des Interactions Cellulaires et Évasion Immunitaire dans le Cancer

Le texte traite de la complexité de la biologie cellulaire et des interactions entre les cellules et leur environnement. Il souligne que la compréhension des mécanismes cellulaires est encore incomplète et que chaque aspect de la biologie cellulaire, lorsqu’il est étudié plus en profondeur, révèle une complexité insoupçonnée. L’auteur plaide pour des approches de lutte contre le vieillissement qui se concentrent sur la réparation des dommages cellulaires connus plutôt que sur l’ajustement du comportement cellulaire. À cet égard, il est plus facile de traiter directement les dommages, comme la rouille sur des tuyaux, que de modéliser théoriquement les processus complexes qui mènent à l’échec structurel. L’exemple donné montre comment les cellules tumorales exploitent les mitochondries pour échapper à la réponse immunitaire. Les cellules cancéreuses peuvent transférer des mitochondries dysfonctionnelles aux lymphocytes T infiltrant les tumeurs (TILs), ce qui affaiblit leur capacité à attaquer les cellules tumorales. Ce transfert de mitochondries empêche normalement les TILs de procéder à la mitophagie, un processus de nettoyage des mitochondries endommagées, en raison de la présence de molécules inhibitrices. Les TILs acquérant des mutations de l’ADN mitochondrial (mtDNA) des cellules cancéreuses présentent des anomalies métaboliques et une sénescence, ce qui compromet leur fonction immunitaire. Ces découvertes suggèrent que la présence de mutations de l’ADN mitochondrial dans les tissus tumoraux est un facteur de pronostic défavorable pour les patients traités par des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire dans des cas de mélanome ou de cancer du poumon non à petites cellules. En révélant ce mécanisme d’évasion immunitaire, la recherche pourrait contribuer au développement de nouvelles immunothérapies contre le cancer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/mitochondrial-transfer-as-a-mechanism-of-tumor-immunosuppression/