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Remplacement modulaire : une nouvelle approche pour aborder le vieillissement

Un nouvel article publié dans Nature Aging propose une approche innovante pour traiter le vieillissement en remplaçant plutôt qu’en réparant les organes et les cellules. Les auteurs, dont Sierra Lore et George Church, suggèrent que les technologies nécessaires pour réaliser ces remplacements existent déjà, bien qu’elles soient principalement en phase de preuve de concept. Au lieu de se concentrer sur la recherche de solutions universelles contre le vieillissement, ils préconisent une utilisation stratégique et préventive des outils médicaux tels que les greffes, les prothèses et les thérapies cellulaires. Ce changement de perspective vise à adopter une vision modulaire de la biologie humaine où, plutôt que de ralentir tous les aspects du déclin, on cible des défaillances spécifiques, comme celles des articulations ou du pancréas, et on les remplace par des alternatives fonctionnelles, qu’elles soient biologiques ou synthétiques. Ce cadre proposé cartographie les interventions de remplacement le long de deux axes : biologique et synthétique, et cellulaire, organique/tissulaire et cérébral. Il reflète des décennies de développement technologique qui convergent lentement vers la problématique du déclin lié à l’âge.

Les auteurs soutiennent que la gestion du vieillissement pourrait devenir moins une question de résoudre les énigmes biologiques complexes et davantage une question de logistique et d’ingénierie. Ils envisagent la possibilité d’une nouvelle classe d’interventions, y compris des remplacements préventifs et des dispositifs bio-intégrés, déployés bien avant les échecs catastrophiques. Cependant, la mise en pratique de cette approche demeure un défi en raison des coûts, de l’invasivité des remplacements d’organes, des risques d’immunosuppression et des questions éthiques concernant la création de modèles synthétiques pour le sourcing cellulaire. Malgré ces défis, des progrès sont réalisés dans la culture de tissus spécifiques au patient et l’utilisation de technologies telles que les cellules souches pluripotentes induites (iPSC) et CRISPR pour réduire les risques de rejet. Le document conclut que, si le vieillissement peut être géré non seulement par une maîtrise moléculaire, mais aussi par l’orchestration de l’ingénierie bio et de la logistique, alors il ne s’agit pas seulement d’un problème biologique, mais aussi d’un problème systémique. Source : https://longevity.technology/news/modular-replacement-could-reframe-how-aging-is-addressed/

XPRIZE Healthspan : Une compétition mondiale pour prolonger la vie en bonne santé

La compétition mondiale pour améliorer la longévité et la qualité de vie des personnes âgées a franchi une nouvelle étape avec le lancement de l’XPRIZE Healthspan, une initiative de sept ans dotée d’un budget de 101 millions de dollars. Annoncée à la fin de 2023, cette compétition a sélectionné 100 équipes provenant de 58 pays, toutes chargées de développer des thérapies visant à prolonger la période de vie en bonne santé. À cette occasion, les 40 meilleures équipes et 8 équipes travaillant sur le prix bonus FSHD (Dystrophie musculo-squelettique facio-scapulo-humérale) ont reçu chacune 250 000 dollars pour les aider à entrer dans des essais cliniques préliminaires. L’objectif de ce prix est clair : restaurer les fonctions musculaires, cognitives et immunitaires d’au moins dix ans chez les adultes âgés de 50 à 80 ans dans un délai de 12 mois. Cela reflète un changement d’approche dans la science de la longévité, qui se concentre moins sur l’immortalité et plus sur la capacité physiologique et la qualité de vie. Parmi les équipes sélectionnées, on retrouve BioAge Labs, qui se concentre sur l’inflammation et les dysfonctionnements métaboliques, et Longeveron Inc, qui teste une thérapie par cellules souches mésenchymateuses pour la fragilité liée à l’âge. D’autres équipes comme NUS Academy for Healthy Longevity et Cyclarity Therapeutics explorent des stratégies de gérontologie précises, tandis que des entreprises comme Rejuvenate Bio et R42 Group se tournent vers la thérapie génique et les systèmes de biologie guidés par l’IA. Le fondateur d’XPRIZE, Peter Diamandis, a déclaré que ce prix pourrait déclencher une révolution mondiale de la santé, avec ces équipes en première ligne. Les juges évaluent les soumissions sur leur capacité à apporter des améliorations mesurables dans la fonction humaine, et non simplement sur des promesses théoriques. Selon l’Organisation mondiale de la santé, un écart de 12 ans sépare l’espérance de vie de l’espérance de vie en bonne santé aux États-Unis. L’XPRIZE Healthspan, co-parrainé par la Hevolution Foundation, vise à réduire cet écart en s’attaquant aux causes profondes du déclin lié à l’âge. Les équipes semi-finalistes explorent une variété de stratégies pour prolonger la santé, allant des biologiques aux appareils, en passant par des médicaments et des interventions de style de vie. En 2026, les résultats des essais cliniques seront évalués, et dix finalistes recevront un prix supplémentaire de 10 millions de dollars, avant que le grand gagnant ne soit désigné en 2030, avec une récompense pouvant atteindre 81 millions de dollars. Le CEO de la Hevolution Foundation, Dr. Mehmood Khan, a exprimé son enthousiasme pour les progrès réalisés à ce stade crucial. L’annonce des semi-finalistes d’XPRIZE Healthspan marque un moment clé dans la maturation du secteur de la longévité, en identifiant des solutions crédibles et testables qui pourraient réellement prolonger la durée de vie en bonne santé. La diversité croissante du domaine est mise en avant, avec des interventions allant des peptides mitochondriaux aux thérapies sénolytiques. Dr. Jamie Justice, directrice exécutive d’XPRIZE Healthspan, souligne l’importance de la variété des stratégies soumises, certaines équipes adoptant des approches multi-modales plus pratiques, alors que d’autres se concentrent sur des modulations en amont. La phase clinique à venir sera définie par des logistiques et des partenariats, les équipes devant naviguer dans les environnements réglementaires, sécuriser des sites d’essai et recruter des participants rapidement. Le défi de vieillir en bonne santé est vaste et universel, mais les solutions pourraient émerger de lieux inattendus, et la question centrale sera de déterminer ce qui fonctionne à grande échelle dans un délai raisonnable. Source : https://longevity.technology/news/xprize-healthspan-names-top-100-teams-advancing-healthy-aging/

La Gérophysique : Une Nouvelle Discipline Émergeante dans l’Étude du Vieillissement

La première Conférence mondiale sur la Gérophysique, qui s’est tenue à Singapour, a marqué le début d’un nouveau domaine interdisciplinaire cherchant à appliquer les outils et cadres de la physique à l’étude du vieillissement. Cet événement, considéré comme potentiellement aussi important que la conférence de Dartmouth de 1956 pour l’intelligence artificielle, a rassemblé des physiciens, des biologistes, des informaticiens et des cliniciens pour établir un langage scientifique commun concernant la biologie du vieillissement. La Gérophysique ne vise pas à remplacer les paradigmes existants en gérontologie, mais à les compléter en éclairant les lois et contraintes physiques fondamentales qui sous-tendent le vieillissement biologique. Contrairement à la biologie, qui décrit souvent le vieillissement comme le résultat cumulé de dommages moléculaires, la physique propose des modèles qui se concentrent sur les paysages énergétiques, la stabilité des systèmes, l’entropie et les fluctuations stochastiques. Ces approches peuvent non seulement aider à expliquer des phénomènes observés, mais aussi générer de nouvelles hypothèses testables pour guider les stratégies d’intervention. Lors de la conférence, plusieurs sessions ont mis en lumière comment l’abstraction mathématique, le raisonnement thermodynamique et la pensée systémique commencent à révéler de nouvelles perspectives sur le vieillissement, remettant en question des hypothèses de longue date. Un thème récurrent était la possibilité de dépasser les caractéristiques existantes du vieillissement en développant des modèles qui unifient des résultats disparates et en sont capables de prédiction. Des intervenants comme le professeur Uri Alon et le professeur Marija Cvijovic ont présenté des modèles mathématiques basés sur la physique qui permettent de comprendre les trajectoires de déclin fonctionnel et de mortalité. D’autres, comme le Dr Peter Fedichev, ont introduit des modèles thermodynamiques qui distinguent entre les organismes stables et instables, suggérant que l’âge est davantage régi par des fluctuations croissantes que par des dommages cumulés. La session sur l’IA a également été marquante, avec le professeur Matt Kaeberlein appelant à une exploration ouverte des perturbations pour générer des ensembles de données riches pour l’analyse par intelligence artificielle. D’autres chercheurs ont discuté de la biologie des réseaux, de la thermodynamique et des biomarqueurs, et de la nécessité d’unir les approches computationnelles et expérimentales. La conférence a conclu sur une note collaborative, soulignant que l’intégration de la physique dans la biogérontologie est non seulement possible, mais également nécessaire. Un sentiment partagé parmi les participants était que ce rassemblement marquait le début d’un nouveau chapitre dans l’étude du vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/gerophysics-gathers-momentum-as-new-discipline-in-aging-science/

Fight Aging! : Vers une médecine moderne contre le vieillissement

Le site Fight Aging! se consacre à la publication de nouvelles et de commentaires liés à l’objectif d’éliminer toutes les maladies liées à l’âge, en maîtrisant les mécanismes du vieillissement grâce à la médecine moderne. Le bulletin d’information hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés. Le fondateur, Reason, propose également des services de conseil stratégique pour ceux qui s’intéressent à l’industrie de la longévité. Dans le cadre de ces efforts, plusieurs études sont mises en avant, abordant divers sujets liés à la biologie du vieillissement et à la longévité. Parmi ces études, on trouve une analyse de la variante génétique BPIFB4 associée à la longévité, qui améliore la fonction vasculaire et réduit l’inflammation. Une autre étude examine le traitement par Bimagrumab, qui augmente la densité osseuse et la masse musculaire chez les souris. D’autres recherches se penchent sur les effets du cytomégalovirus sur le système immunitaire des personnes âgées et sur les différences biochimiques des globules rouges chez les individus âgés de 90 ans et plus. Le Rejuvenation Science Institute cherche des dons pour reproduire une étude sur les bénéfices de la plasma jeune sur les rats âgés. De plus, des études évaluent l’impact de la vitamine D, des oméga-3 et de l’exercice sur les horloges biologiques des personnes âgées, ainsi qu’une horloge du vieillissement basée sur des images CT abdominales. D’autres recherches montrent que l’activité physique réduit la mortalité même chez les patients souffrant de multimorbidité. Les vésicules extracellulaires dérivées d’agrégats de cellules souches peuvent améliorer la densité osseuse chez les souris âgées. Des études montrent également que les lésions cérébrales accélèrent l’agrégation d’amyloïde, augmentant le risque de la maladie d’Alzheimer. Enfin, des recherches récentes soulignent l’importance du marqueur CD150 pour distinguer les cellules hématopoïétiques dysfonctionnelles dans la moelle osseuse âgée, ainsi que l’effet modeste des immunothérapies éliminant l’amyloïde sur les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Les résultats de ces études mettent en lumière les mécanismes sous-jacents du vieillissement et les approches potentielles pour retarder ce processus. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/fight-aging-newsletter-february-24th-2025/

L’avenir de la santé : Opportunités d’investissement dans la santé et la longévité

Le 4 et 5 février, plus de 2 500 participants et 175 conférenciers se réuniront à Riyad, en Arabie Saoudite, pour le deuxième Sommet Mondial sur la Santé (GHS) de la Hevolution Foundation. Cet événement se concentrera sur les voies et cadres nécessaires pour stimuler et accélérer les progrès dans l’écosystème de la santé. Le GHS 2025 mettra en avant des discussions sur la recherche et les technologies redéfinissant le domaine de la santé, ainsi que sur le paysage d’investissement et les opportunités de financement. La Hevolution Foundation publiera également la deuxième édition de son Rapport Mondial sur la Santé, qui est une publication de référence sur l’état de la science, de la technologie, des investissements et des politiques dans le domaine de la santé. Le rapport examinera l’état actuel et les perspectives futures de la santé, mettant en lumière les développements clés et les actions que le secteur peut entreprendre pour faire progresser la santé. Jorge Conde, partenaire général chez Andreessen Horowitz (a16z) Bio + Health, a partagé ses réflexions sur les opportunités d’investissement dans le domaine de la santé. Il souligne les progrès significatifs réalisés dans la lutte contre des maladies comme la neurodégénérescence et la santé cardiovasculaire, tout en exprimant une approche pragmatique face aux défis du secteur, étant donné la complexité de la biologie. Conde insiste sur la nécessité pour les entreprises en phase de démarrage de démontrer des impacts mesurables sur la morbidité dans des délais pragmatiques. Il met également en avant l’importance des nouvelles modalités thérapeutiques susceptibles d’inverser les maladies en agissant sur leur pathologie sous-jacente. En outre, il évoque le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) pour comprendre les complexités de la santé et déceler des relations causales inattendues, ce qui pourrait ouvrir la voie à des opportunités significatives dans les cinq prochaines années. La compréhension des données à résolution unique et multi-omique est également mise en avant comme une zone d’investissement prometteuse, permettant une vue plus précise de la biologie sous-jacente. À l’avenir, Conde prévoit que la découverte de relations causales inattendues sera cruciale pour le développement de nouveaux traitements, notamment en raison des avancées dans des domaines tels que les GLP-1s, qui ont démontré des bénéfices de santé variés. Si des cibles aussi attrayantes que les GLP-1s sont identifiées, cela pourrait entraîner une course mondiale pour développer des thérapies contre celles-ci. Source : https://longevity.technology/news/investing-in-the-global-race-to-develop-healthspan-therapeutics/

La Gérophysique : Une Nouvelle Approche Scientifique du Vieillissement

La première Conférence Mondiale sur la Gérophysique se déroulera les 5 et 6 mars à l’Université Nationale de Singapour. Cet événement, présidé par Brian Kennedy, Jan Gruber et Max Unfried, a pour objectif de formaliser la gérophysique en tant que nouvelle sous-discipline de la recherche sur la longévité. Avec la participation prévue de 150 à 200 experts du monde entier, la conférence vise à intégrer la physique théorique et la science des systèmes complexes dans l’étude du vieillissement. Max Unfried a souligné que la géroscience manque de modèles quantitatifs fiables pour expliquer les phénomènes sous-jacents du vieillissement. Il a été noté que sans cadres théoriques solides, la plupart des expériences ressemblent à des essais aléatoires. L’approche quantitative de la physique théorique peut aider à développer des cadres plus solides, qui peuvent être testés expérimentalement. L’objectif est d’inciter 500 physiciens à réfléchir à la biologie du vieillissement dans les cinq prochaines années et de créer une communauté scientifique dynamique. Dr Peter Fedichev, Directeur et Co-fondateur de Gero.ai, a également exprimé que cette conférence marque un moment significatif pour combler le fossé entre la physique et la biologie, suggérant que cette convergence pourrait être cruciale pour avancer notre compréhension du vieillissement à un niveau fondamental. Il a souligné que les modèles mathématiques dans la biologie du vieillissement ont été largement limités à des approches linéaires, lesquelles, même si elles décrivent des tendances, échouent à expliquer les principes fondamentaux régissant le vieillissement. Les avancées récentes en intelligence artificielle ont introduit des méthodes analytiques plus sophistiquées, mais beaucoup de ces modèles fonctionnent comme des boîtes noires, capables de faire des prédictions mais offrant peu d’interprétabilité. En revanche, la physique théorique offre un cadre pour comprendre les systèmes complexes de manière quantitative et mécaniste. L’application de la physique à la recherche sur le vieillissement a une histoire limitée. Bien que la géroscience ait progressé rapidement en se concentrant sur les interventions biologiques et génétiques, la physique est restée largement périphérique. La conférence à venir vise à remédier à ce déséquilibre en proposant que le vieillissement ne doit pas seulement être étudié comme un processus biologique, mais aussi comme une question de physique. Comprendre le vieillissement à travers le prisme de la physique offre une perspective unique sur les processus biologiques. La physique est le meilleur outil pour quantifier l’entropie et la résilience des systèmes biologiques, qui sont centraux pour comprendre pourquoi et comment nous vieillissons. La conférence explorera comment ces principes physiques peuvent informer et éventuellement révolutionner la géroscience. Malgré les défis logistiques et conceptuels, la conférence représente une étape cruciale pour favoriser des collaborations entre physiciens et chercheurs sur le vieillissement, et pour établir la gérophysique en tant que domaine reconnu. En réunissant des experts de la physique, de la biologie et de la science de la longévité, la conférence vise à poser des questions fondamentales sur l’application des principes physiques à la compréhension du vieillissement biologique et à développer des modèles quantitatifs du vieillissement. En regardant la gestion de l’énergie, comment l’entropie augmente et comment les systèmes biologiques maintiennent l’ordre, il sera possible de développer des stratégies pour atténuer les effets du vieillissement. Alors que la recherche sur la longévité continue d’expanser, l’intégration des méthodologies basées sur la physique pourrait offrir des aperçus novateurs sur les mécanismes du vieillissement, ouvrant potentiellement de nouvelles voies d’intervention. Source : https://longevity.technology/news/gerophysics-conference-to-establish-physics-based-approach-to-aging-research/

Hevolution Foundation : Transformer le vieillissement et la santé globale

Dr Mehmood Khan, président-directeur général de la Hevolution Foundation, dirige une initiative philanthropique ambitieuse dédiée à la biologie du vieillissement et à la science de la santé. Avec un engagement de plus de 400 millions de dollars pour faire progresser la recherche dans ce domaine, la fondation vise non seulement à accroître l’espérance de vie, mais aussi à améliorer le nombre d’années vécues en bonne santé. Le prochain Global Healthspan Summit, qui se tiendra à Riyadh, réunira des experts de divers domaines pour aborder la question essentielle de l’écart entre longévité et bien-être. Le sommet mettra en lumière les avancées scientifiques tout en abordant les défis systémiques qui doivent être surmontés pour mettre en œuvre de nouvelles interventions. Khan considère le vieillissement comme le plus grand défi de l’humanité, nécessitant une collaboration mondiale pour le relever. Le sommet, qui en est à sa deuxième édition, continuera d’encourager la recherche interdisciplinaire afin de transformer les découvertes scientifiques en bénéfices concrets pour la santé. Cette année, l’événement comptera plus de 80 sessions et 180 intervenants, abordant des sujets tels que l’écosystème de la santé, l’accès équitable aux solutions de vieillissement et l’impact de l’intelligence artificielle sur la science du vieillissement. Hevolution a déjà investi plus de 55 millions de dollars dans des investissements à impact et est devenu un leader dans le financement de la recherche sur la santé et le vieillissement. L’objectif est d’accélérer le développement de thérapies qui garantissent que les années supplémentaires vécues soient en bonne santé. En favorisant des partenariats public-privé et en mobilisant des ressources variées, Hevolution vise à catalyser la recherche et l’innovation dans le domaine de la santé. Khan souligne que le succès de la fondation se mesurera par l’impact qu’elle créera, espérant que dans cinq ans, elle ne sera plus la plus grande source de financement dans le domaine de la gérontologie, mais aura inspiré une plus grande mobilisation mondiale autour de la science de la santé. En somme, la Hevolution Foundation s’engage à transformer la manière dont nous vieillissons et à créer un écosystème d’innovation pour le bien de l’humanité. Source : https://longevity.technology/news/redesigning-aging-and-healthspan/

Bioptimus : Lever de fonds pour créer le ‘GPT de la biologie’

La startup française Bioptimus, basée à Paris, a récemment annoncé une levée de fonds de 41 millions de dollars, s’ajoutant à un précédent financement de 35 millions de dollars, pour développer un modèle fondamental d’IA destiné à la biologie. Cette initiative vise à résoudre un problème majeur dans la recherche biologique : l’étude fragmentée des composants biologiques, tels que l’ADN, les protéines, les cellules et les tissus. Bioptimus vise à créer un modèle d’IA universel qui synthétise les données à travers plusieurs échelles et modalités, offrant ainsi une perspective intégrée de la biologie. En juillet, la startup a lancé ce qu’elle considère comme le plus grand modèle fondamental pour la pathologie, nommé H-Optimus-0, qui a établi de nouveaux benchmarks dans des évaluations indépendantes. Ce modèle a surpassé d’autres en matière de prédiction de l’expression génique et de sous-typage précis du cancer de l’ovaire, validé par des institutions comme Harvard Medical School et l’Université de Leeds. Bioptimus prévoit de lancer son premier modèle fondamental multi-échelle et multi-modal en 2025, qui devrait permettre aux chercheurs et aux industries de relever des défis complexes, allant de la compréhension des mécanismes de la maladie à la conception de thérapies de précision. Sous la direction du professeur Jean-Philippe Vert, l’équipe de Bioptimus comprend des experts issus de Google DeepMind et de la société française de biotechnologie Owkin. Le professeur Vert décrit l’innovation de l’entreprise comme un ‘GPT de la biologie’, capable de débloquer des possibilités transformantes pour la recherche et l’industrie. Le financement récent, qui porte le total à 76 millions de dollars, a été dirigé par Cathay Innovation, avec la participation d’autres investisseurs tels que Sofinnova Partners et Bpifrance. Ces fonds permettront d’accélérer l’affinement et la validation des modèles de l’entreprise, d’intégrer des ensembles de données plus diversifiés et d’établir des partenariats stratégiques avec des entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques. Selon Jacky Abitbol de Cathay Innovation, Bioptimus se trouve à l’avant-garde de la transformation de la recherche biologique, en utilisant une IA de pointe pour briser les silos et débloquer la complexité de la biologie. Source : https://longevity.technology/news/bioptimus-adds-41m-to-build-the-gpt-of-biology/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=bioptimus-adds-41m-to-build-the-gpt-of-biology

Corrélations entre Espérance de Vie, Statut Socioéconomique et Vieillissement

Le texte explore les corrélations entre la santé, l’espérance de vie, les choix de mode de vie, et les liens complexes entre l’intelligence, la réussite éducative, la richesse et le statut social. Il est établi qu’un statut socioéconomique plus élevé et une plus grande intelligence sont associés à une espérance de vie plus longue. Cependant, il reste difficile de comprendre les causes et leur importance relative. La question se pose de savoir si des facteurs tels que l’obésité et l’exercice jouent un rôle prédominant, ou s’il existe des facteurs génétiques qui relient l’intelligence à la robustesse physique requise pour une accrue. De plus, la richesse pourrait-elle offrir un meilleur à des soins médicaux qui influencent l’espérance de vie? Le texte aborde également la problématique de savoir si certains choix de vie ou facteurs de statut social accélèrent réellement le vieillissement dégénératif. Des recherches montrent que l’obésité peut en effet accélérer certains des mécanismes connus du vieillissement, comme l’accumulation de sénescentes. En ce qui concerne le statut socioéconomique bas, il est plus difficile de théoriser un lien mécaniste direct avec l’espérance de vie et le rythme de vieillissement. Des études montrent que l’âge biologique progresse plus rapidement chez les personnes ayant un statut socioéconomique faible, mais les raisons de ce phénomène restent floues. En outre, les disparités de statut socioéconomique en matière de soins de santé sont bien documentées et ont des implications graves. Les personnes classées avec un statut socioéconomique inférieur ont une espérance de vie plus courte et un accru de souffrir de conditions chroniques liées à l’âge, telles que la douleur chronique. Cela est particulièrement pertinent dans le contexte de la douleur lombaire chronique, où les individus à faible statut socioéconomique présentent une intensité de douleur et une liée à la douleur plus marquées. Des preuves émergentes lient les douloureux médiocres à des altérations épigénétiquement induites dans des voies impliquées dans la , la dysrégulation hormonale, le fonctionnement immunitaire altéré, les charges allostatiques, et un mauvais contrôle métabolique. Ces voies biologiques majeures se chevauchent avec les processus qui régulent le vieillissement. Une étude a utilisé un logiciel appelé Dunedin Pace of Calculated from the Epigenome pour évaluer le rythme du vieillissement biologique chez des adultes de 18 à 85 ans. Les résultats montrent que, en moyenne, le rythme de vieillissement biologique était 5 % plus rapide dans l’échantillon. De plus, les individus ayant un niveau d’ plus élevé avaient un rythme de vieillissement biologique significativement plus lent que ceux ayant un niveau d’éducation inférieur. Après ajustement pour le sexe et la race, le niveau de revenu des ménages était significativement corrélé avec le rythme de vieillissement biologique, l’intensité de la douleur, l’interférence de la douleur et la performance physique. Des analyses de médiation ont révélé que le rythme de vieillissement biologique médie la relation entre le niveau de revenu des ménages (mais pas l’éducation) et l’intensité de la douleur chronique lombaire, ainsi que l’interférence et la performance physique.