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La Lipase Acide Lysosomale : Un Lien Crucial entre le Vieillissement, le Métabolisme Lipidique et la Maladie d’Alzheimer

Le cerveau vieillissant subit de nombreux changements au niveau de la biochimie cellulaire, dont un grand nombre sont nocifs. Ces modifications interagissent de manière complexe, rendant leur compréhension difficile. Alors que certaines recherches se concentrent sur des zones déjà explorées de la biochimie cérébrale, il devient évident que l’attention devrait également se porter sur les aspects moins connus de cette discipline. Un article récent illustre cette approche en se penchant sur la lipase acide lysosomale, une enzyme dont le dysfonctionnement est lié à des conditions neurodégénératives. La déficience en lipase acide lysosomale, qui empêche l’expression ou la fonction de cette enzyme, a été étudiée depuis longtemps et a conduit à des thérapies protéiques recombinantes pour traiter cette maladie rare. En outre, des recherches ont montré que des dysfonctionnements dans le métabolisme lipidique peuvent jouer un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer (AD). L’importance de ces travaux réside dans la connexion entre la recherche sur le métabolisme lipidique et les maladies neurodégénératives, en mettant en lumière les liens entre la déficience en lipase acide lysosomale et la progression de l’AD. Environ 90 % des cas d’AD sont sporadiques, souvent associés à des facteurs de risque tels que le tabagisme, l’alcoolisme, le diabète, l’hypertension et l’obésité. Ces facteurs de risque contribuent à une accumulation anormale de protéines amyloïdes dans le cerveau, ce qui est caractéristique de la maladie. Les recherches ont montré que des altérations dans le métabolisme lipidique et le fonctionnement des lysosomes sont à l’origine de cette accumulation, mais les mécanismes précis restent encore à découvrir. En étudiant les effets de l’alcool et de l’obésité sur la pathogénie de l’AD, des chercheurs ont trouvé que l’accumulation de lipides lysosomaux neuronaux est un facteur clé. La perte de la lipase acide lysosomale, qui interviendrait dans ces processus, pourrait être un point d’intervention thérapeutique pour prévenir ou traiter l’AD. En somme, la recherche sur la déficience en lipase acide lysosomale et son impact sur le métabolisme lipidique pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies pour lutter contre la maladie d’Alzheimer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/reduced-lysosomal-acid-lipase-in-the-pathology-alzheimers-disease/

Lien entre l’acétylation des protéines et la longévité des mammifères

Les protéines peuvent subir un large éventail de modifications post-traductionnelles, généralement par l’ajout d’une ou plusieurs molécules. Ces modifications changent les interactions de la protéine et son rôle dans la biochimie cellulaire, ce qui fait de la modification post-traductionnelle un aspect essentiel du fonctionnement de la machinerie protéique dans la cellule. L’acétylation est l’une de ces modifications, consistant en l’ajout d’un groupe acétyle. Dans cette étude, les chercheurs évaluent l’acétylome, c’est-à-dire les quantités de toutes les protéines acétylées dans les tissus, à la recherche de corrélations avec la longévité des espèces. Malgré des études approfondies aux niveaux génomique, transcriptomique et métabolomique, les mécanismes sous-jacents régulant la longévité ne sont pas encore complètement compris. On suggère que l’acétylation protéique post-traductionnelle régule des aspects de la longévité. L’analyse des données d’acétylome et de protéome à travers 107 espèces de mammifères identifie 482 et 695 résidus de lysine acétylés significativement associés à la longévité chez les souris et les humains, respectivement. Ces sites comprennent des lysines acétylées chez les mammifères à courte durée de vie, remplacées par des imitateurs d’acétylation permanente ou de désacétylation, comme la glutamine ou l’arginine, chez les mammifères à longue durée de vie. À l’inverse, les résidus de glutamine ou d’arginine chez les mammifères à courte durée de vie sont remplacés par des lysines acétylées de manière réversible chez les mammifères à longue durée de vie. Les analyses de voie mettent en évidence l’implication de la traduction mitochondriale, du cycle cellulaire, de l’oxydation des acides gras, de la transsulfuration, de la réparation de l’ADN, et d’autres voies dans la longévité. Un essai de validation montre que le remplacement de la lysine 386 par de l’arginine dans la cystathionine bêta synthase de la souris, pour obtenir la séquence humaine, augmente l’activité pro-longevité de cette enzyme. De même, remplacer la lysine acétylée 714 de l’ubiquitine spécifique peptidase 10 humaine par de l’arginine, comme chez les mammifères à courte durée de vie, réduit sa fonction anti-néoplasique. Dans l’ensemble, ce travail propose un lien entre la conservation de l’acétylation des protéines et la longévité des mammifères. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/protein-acetylation-is-important-in-mammalian-species-longevity/