Étiquette : barrière hémato-encéphalique

Impact de l’hypertension sur le cerveau et la mémoire : une étude expérimentale

L’hypertension, ou pression artérielle élevée, est une condition nocive qui affecte les tissus de tout le corps, notamment le cerveau. La pression accrue endommage directement la structure des tissus, perturbe leur fonction et modifie le comportement des cellules de manière défavorable. Cela a des conséquences particulièrement graves sur le cerveau, qui a une capacité limitée à se régénérer après la rupture de petits vaisseaux sanguins et la mort cellulaire qui en résulte. De manière plus subtile, l’augmentation de la pression perturbe le fonctionnement normal de la barrière hémato-encéphalique, ce qui permet la fuite de cellules et de molécules inappropriées dans le cerveau, provoquant une inflammation persistante, qui contribue de manière significative aux conditions neurodégénératives. Les recherches montrent que l’hypertension augmente le risque de troubles cognitifs et favorise l’inflammation vasculaire et rénale. Des études ont été menées pour tester si l’infiltration de cellules immunitaires se produit dans le cerveau pendant l’hypertension et si cela est associé à des déficits cognitifs. Des souris mâles de la souche C57Bl/6 ont été soumises à l’angiotensine II ou à l’aldostérone pour modéliser l’hypertension, ce qui a entraîné une augmentation de la pression artérielle, une dysfonction de la barrière hémato-encéphalique, une accumulation de leucocytes dans le cerveau et un impair de la mémoire de travail. Lorsque l’hydralazine, un médicament antihypertenseur, a été co-administré avec l’angiotensine II, il a empêché le développement de ces changements. Cependant, dans un groupe séparé de souris où les changements induits par l’angiotensine II avaient déjà été établis, l’intervention avec l’hydralazine a réduit la pression artérielle mais n’a pas inversé l’inflammation cérébrale ou le déficit cognitif. De plus, l’infusion d’angiotensine II a modifié le profil transcriptomique de l’ensemble du cerveau, ainsi que spécifiquement dans l’hippocampe, et le co-traitement avec l’hydralazine a modifié ces changements. En conclusion, l’hypertension expérimentale entraîne une inflammation cérébrale et est associée à une mémoire de travail altérée. Les déficits cognitifs qui se développent pendant l’hypertension peuvent être inhibés, mais ne sont pas facilement réversibles par la thérapie antihypertensive. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/hypertension-allows-harmful-immune-cell-infiltration-of-the-brain/

Maladie des Petits Vaisseaux Cérébraux : Diagnostic, Facteurs de Risque et Perspectives Thérapeutiques

La maladie des petits vaisseaux cérébraux (cSVD) se réfère à des dysfonctionnements significatifs des petits vaisseaux sanguins du cerveau, englobant des conditions telles que la dysfonction endothéliale, les fuites de la barrière hémato-encéphalique, le raidissement des vaisseaux et les dommages causés par des ruptures mineures de vaisseaux. Les cliniciens diagnostiquent généralement la cSVD chez des patients hypertendus ayant subi un AVC ou présentant des dysfonctionnements cognitifs, identifiés via des imageries montrant des lésions hyperintenses, soit de petits volumes de tissu cérébral mort ou endommagé. La cSVD est couramment à l’origine des AVC et de la démence, avec l’âge, l’hypertension, l’hyperglycémie et le tabagisme étant les principaux facteurs de risque. Ces facteurs augmentent les niveaux d’espèces réactives de l’oxygène, de cytokines pro-inflammatoires et de métalloprotéinases de la matrice, tout en diminuant la biodisponibilité de l’oxyde nitrique, compromettant ainsi l’intégrité structurale et fonctionnelle de l’endothélium vasculaire, de la barrière hémato-encéphalique et du parenchyme cérébral. Ces dysfonctionnements apparaissent dans les imageries cérébrales sous forme d’hyperintensités de matière blanche, d’espaces périvasculaires élargis, de micro-saignements cérébraux et d’atrophie. Étant donné qu’il n’existe actuellement aucun traitement curatif pour la cSVD, la prévention ou le retard de cette maladie est crucial pour préserver la qualité de vie. La revue examine également si des médicaments utilisés pour d’autres conditions neurovasculaires pourraient prévenir la neuroinflammation et les dommages oxydatifs, tout en maintenant la fonction endothéliale et l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique. Les médicaments potentiellement bénéfiques incluent des médicaments anti-angineux, des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase, des inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, des médicaments au lithium, des inhibiteurs de la phosphodiestérase, des médicaments antihyperglycémiants oraux et des antibiotiques tétracyclines. Cette revue discute des mécanismes d’action de ces agents et évalue de manière critique la recherche préclinique, translationnelle et clinique concernant la cSVD. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/potential-therapeutic-approaches-to-cerebral-small-vessel-disease/

Impact de l’α-synucléine sur la barrière hémato-encéphalique et son implication dans la maladie de Parkinson

Les chercheurs ont découvert comment la protéine α-synucléine (α-syn), impliquée dans la maladie de Parkinson et la démence à corps de Lewy, entraîne une inflammation et une perturbation des axones dans le cerveau. Le cerveau est protégé par une barrière hémato-encéphalique (BHE) qui empêche de nombreuses substances dans le sang d’endommager les neurones. Les dommages à cette barrière sont directement liés aux maladies neurodégénératives, mais peu de recherches ont été menées sur la relation entre la BHE et les α-synucleinopathies. Les études ont principalement porté sur les effets directs de l’α-syn sur les cellules. Les chercheurs ont examiné les formes monomériques et agrégées d’α-syn, en introduisant ces protéines dans des cellules endothéliales de la BHE en laboratoire. Ils ont observé que les fibrilles agrégées (PFF) entraînaient une perturbation de la protéine VE-cadhérine, essentielle à l’intégrité de la BHE, augmentant ainsi la perméabilité de la BHE à des substances normalement exclues. L’analyse de l’expression génique a révélé que le groupe PFF avait une régulation significativement accrue de gènes liés à l’inflammation, notamment TNF-α. L’inhibition de TNF-α a montré une réduction de la perméabilité de la BHE. Les chercheurs ont ensuite utilisé des souris modifiées pour accumuler l’α-syn et ont constaté une fuite importante de la BHE, avec des marqueurs d’inflammation et de dommages aux axones. Dans une autre expérience, des souris ont reçu des injections de PFF et de l’etanercept, un inhibiteur de TNF-α, ce qui a réduit l’infiltration d’IgG, montrant un potentiel traitement pour atténuer les effets de la maladie. Bien qu’aucune preuve ne prouve que cela fonctionne chez l’homme, la perturbation de la BHE et l’inflammation semblent jouer un rôle crucial dans la pathologie de Parkinson, justifiant des essais cliniques pour valider l’efficacité de tels traitements. Source : https://www.lifespan.io/news/how-blood-brain-barrier-leaks-make-parkinsons-worse/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-blood-brain-barrier-leaks-make-parkinsons-worse

Accord stratégique entre Sironax et Novartis pour une technologie de livraison à travers la barrière hémato-encéphalique

Sironax, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans le domaine de la longévité, a récemment annoncé un accord stratégique avec le géant pharmaceutique Novartis. Cet accord confère à Novartis une option exclusive d’acquérir la plateforme propriétaire de Sironax, conçue pour améliorer la livraison de traitements au travers de la barrière hémato-encéphalique (BHE). Cette étape permettra à Novartis d’évaluer le potentiel de la plateforme durant une période déterminée, après quoi l’entreprise pourra choisir d’acquérir les droits mondiaux complets. En contrepartie, Sironax pourrait recevoir jusqu’à 175 millions de dollars en paiements initiaux et à court terme.

Avec l’âge, des changements structurels et fonctionnels dans la BHE peuvent aggraver la progression de maladies et compliquer la délivrance de médicaments au cerveau. Trouver des moyens de contourner la nature restrictive de la BHE demeure un enjeu clé dans la gestion des troubles neurologiques liés à l’âge. Novartis semble croire que Sironax a réalisé des progrès dans ce domaine grâce à une plateforme visant à améliorer la pénétration cérébrale d’une variété de modalités thérapeutiques.

Robert Baloh, responsable des neurosciences et de la recherche biomédicale chez Novartis, a déclaré : « La livraison efficace de traitements à travers la barrière hémato-encéphalique reste l’un des défis les plus importants de la découverte de médicaments. Nous sommes ravis d’entrer dans cet accord avec Sironax pour explorer pleinement la promesse de la plateforme BDM, en tirant parti de notre expertise et de nos capacités en neurosciences pour développer des thérapies de prochaine génération pour les patients dans le besoin. »

Dans un communiqué, Sironax a précisé qu’elle conserverait le droit de continuer à développer certains actifs thérapeutiques utilisant sa plateforme de livraison à travers la BHE. L’entreprise se concentre sur des thérapies qui abordent les causes fondamentales des maladies dégénératives liées à l’âge, en ciblant des mécanismes biologiques fondamentaux, tels que la mort cellulaire dysrégulée, l’inflammation chronique et le déséquilibre énergétique.

Les recherches de Sironax englobent plusieurs approches axées sur des voies spécifiques, telles que la modulation de la voie NAD+, des mécanismes neuroprotecteurs et la neuroinflammation. Cela a abouti à un pipeline comprenant plusieurs programmes, tant pour des petites que pour de grandes molécules, pour des indications comprenant des maladies neurodégénératives, musculaires dégénératives et inflammatoires.

Dr Shefali Agarwal, PDG de Sironax, a déclaré : « Ce partenariat allie l’expertise mondiale de Novartis en neurosciences à l’innovation de haute qualité de Sironax, maximisant l’impact potentiel de notre plateforme de livraison cérébrale. En même temps, nous continuerons à explorer nos cibles d’intérêt avec la plateforme et à livrer des traitements capables de pénétrer dans le cerveau. » Source : https://longevity.technology/news/sironax-inks-potential-175m-deal-with-novartis-for-bbb-delivery-tech/

Similitudes entre les effets de la chimiothérapie et le vieillissement sur la cognition

Le vieillissement est un processus complexe marqué par l’accumulation de dommages aux cellules et aux tissus, qui engendrent une série de conséquences interconnectées exacerbant le dysfonctionnement. Les recherches montrent que certaines conditions de déficit en réparation de l’ADN et l’utilisation intensive de la chimiothérapie pour traiter le cancer présentent des similitudes avec le vieillissement, surtout en ce qui concerne les effets sur la cognition. Bien que la chimiothérapie puisse sauver des vies, elle endommage également l’ADN et peut entraîner des problèmes cognitifs connus sous le nom de ‘cerveau de chimiothérapie’, qui ressemblent aux difficultés de mémoire et d’apprentissage observées chez les personnes âgées. Les deux situations se caractérisent par une diminution du flux sanguin dans le cerveau au repos et une augmentation limitée lors des activités cérébrales. De plus, la barrière hémato-encéphalique, qui protège le cerveau, est perturbée, entraînant une inflammation. Les cellules sénescentes, qui ne sont pas mortes mais ne remplissent plus leurs fonctions normales, s’accumulent également dans le cerveau. Une étude menée sur des souris a révélé que différents médicaments de chimiothérapie, bien qu’endommageant l’ADN de manière distincte, avaient des effets similaires sur la cognition. Les médicaments de chimiothérapie n’entrent pas directement dans le cerveau, mais nuisent aux cellules endothéliales, qui deviennent sénescentes et produisent des substances inflammatoires compromettant la barrière hémato-encéphalique. Les chercheurs ont également étudié des moyens d’améliorer la cognition en testant des sénolytiques sur des souris âgées. Ces médicaments induisent la mort des cellules sénescentes par apoptose, ce qui améliore la cognition. L’étude a déterminé que l’administration des sénolytiques est particulièrement efficace chez les souris d’environ 16 mois, correspondant à 50-55 ans chez les humains. Ces découvertes ouvrent des perspectives intéressantes pour améliorer la santé cognitive chez les personnes âgées et les patients ayant subi une chimiothérapie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/drawing-parallels-between-the-harmful-effects-of-chemotherapy-and-aging-on-the-brain/

L’Inflammation Chronique et sa Rôle dans la Maladie Cérébrale des Petits Vaisseaux

L’inflammation chronique est un élément majeur du vieillissement, perturbant la structure et la fonction des tissus. Ce texte examine les dysfonctionnements du système immunitaire associés à la maladie cérébrale des petits vaisseaux (cSVD), en notant diverses mesures reflétant l’inflammation. De nombreuses preuves indiquent que l’inflammation de l’endothélium vasculaire, la couche interne des vaisseaux sanguins, est importante dans le développement de conditions vasculaires telles que l’athérosclérose et la cSVD. L’inflammation soutenue est susceptible de perturber toutes les structures et fonctions des tissus vasculaires, y compris la barrière hémato-encéphalique qui tapisse les vaisseaux sanguins dans le cerveau. La cSVD fait référence à toutes les pathologies des artérioles, des capillaires et des veinules du cerveau. Elle est très répandue avec l’âge et est diagnostiquée par ses caractéristiques neuroimagerie. Des preuves émergentes suggèrent que les cellules immunitaires circulantes jouent un rôle important dans la pathologie de la cSVD, bien que les populations spécifiques de cellules immunitaires impliquées restent mal comprises. Une revue systématique a été réalisée, synthétisant les preuves actuelles sur les cellules immunitaires circulantes dans la cSVD et leurs associations avec les caractéristiques de la cSVD. Un total de 18 études ont été incluses, toutes enquêtant sur l’association entre les cellules immunitaires périphériques et les caractéristiques d’imagerie de la cSVD. Les données ont été extraites sur la conception de l’étude, les cellules immunitaires et les mesures de la cSVD, ainsi que sur les résultats. Les monocytes pro-inflammatoires étaient associés à la gravité et à la progression de la cSVD au fil du temps. Le rapport neutrophiles/lymphocytes (NLR) a montré des associations positives avec les hyperintensités de la matière blanche (WMH) et les espaces périvasculaires agrandis. Le rapport monocytes/HDL (MHR) a démontré une association plus forte que le NLR avec les WMH, les lacunes et les micro-hémorragies cérébrales. Le rapport lymphocytes/monocytes (LMR) était lié à une progression plus lente des WMH et à une prévalence plus faible de la cSVD. Les résultats clés soulignent le rôle des monocytes circulants pro-inflammatoires, du NLR, du MHR et du LMR chez les patients atteints de cSVD. Ces ratios dérivés servent de prédicteurs de maladies plus fiables que les comptages sanguins individuels, montrant un potentiel en tant que marqueurs diagnostiques et pronostiques innovants. Cependant, les études examinées ont principalement employé des conceptions transversales et rétrospectives, suggérant la nécessité de recherches prospectives à grande échelle pour déterminer le rôle de ces marqueurs inflammatoires dans la pathogenèse de la cSVD. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/inflammatory-immune-cells-in-cerebral-small-vessel-disease/

Impact de l’Hypoxie sur la Barrière Hémato-Encéphalique et le Vieillissement

La barrière hémato-encéphalique est composée de cellules spécialisées qui tapissent les vaisseaux sanguins du cerveau. Ces cellules permettent le passage de certaines molécules entre le cerveau et le reste du corps, maintenant ainsi une biochimie distincte et des populations cellulaires spécifiques au système nerveux central. Lorsque la barrière hémato-encéphalique fuit, cela entraîne une inflammation et une dysfonction des tissus cérébraux en raison de la présence de molécules et de cellules indésirables. Malheureusement, la barrière hémato-encéphalique se dégrade et fonctionne mal avec l’âge, ce qui est un facteur important dans le développement des conditions neurodégénératives. Dans un article en accès libre, les chercheurs examinent le rôle de l’hypoxie dans la production de dysfonctionnements de la barrière hémato-encéphalique. Un manque local d’oxygène peut provoquer une fuite de la barrière à tout âge, mais les individus plus âgés sont plus vulnérables et plus susceptibles de souffrir de conditions liées à l’âge qui provoquent régulièrement l’hypoxie. Une plus grande fuite de la barrière hémato-encéphalique chez les individus temporairement hypoxiques pourrait être un mécanisme important dans le lien entre plusieurs conditions induisant l’hypoxie et un risque accru de conditions neurodégénératives. Les chercheurs ont démontré que l’exposition à une hypoxie légère chronique chez des souris jeunes provoque une réponse de remodelage cérébrovasculaire et une légère disruption de la barrière, accompagnée d’une activation microgliale. De manière frappante, l’étendue de cette disruption est amplifiée chez les souris âgées. L’hypoxie est un élément commun de nombreuses maladies liées à l’âge, telles que la BPCO, l’asthme, les maladies cardiaques ischémiques, l’insuffisance cardiaque et l’apnée du sommeil. Dans cette étude, les chercheurs ont cherché à définir les seuils d’hypoxie déclenchant la disruption de la barrière hémato-encéphalique et comment l’âge influence ces seuils. Ils ont exposé des souris jeunes et âgées à divers niveaux d’oxygène pour déterminer les seuils d’hypoxie déclenchant la disruption de la barrière et ont constaté que les souris âgées étaient beaucoup plus sensibles à cette disruption. Cela a des implications pour les personnes exposées à l’hypoxie et celles vivant avec des conditions associées à l’hypoxie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/the-aged-blood-brain-barrier-is-more-vulnerable-to-disruption-by-hypoxia/

La Dysfonction de la Barrière Hémato-Encéphalique et son Impact sur les Maladies Neurodégénératives

La barrière hémato-encéphalique est constituée de cellules spécialisées qui tapissent les vaisseaux sanguins dans le système nerveux central, permettant de manière sélective le passage de molécules et de cellules entre la circulation sanguine et le cerveau. Une dysfonction de cette barrière permet à des molécules et cellules indésirables d’entrer dans le cerveau, causant une inflammation chronique et contribuant ainsi à l’apparition et à la progression de conditions neurodégénératives. Cette dysfonction apparaît tôt dans le vieillissement du cerveau, suggérant qu’elle pourrait être un mécanisme causal principal. Cependant, certaines pathologies associées aux conditions neurodégénératives peuvent également provoquer des dysfonctionnements de la barrière hémato-encéphalique. Les problèmes vasculaires dans le cerveau sont souvent l’un des premiers changements menant à la perte de mémoire et à d’autres symptômes dans la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence. Ces problèmes concernent généralement l’unité neurovasculaire, un groupe de différents types cellulaires, y compris les cellules des vaisseaux sanguins, les cellules de soutien et les neurones, qui travaillent ensemble pour maintenir la santé du cerveau. Cette unité régule le flux sanguin dans le cerveau, contrôle la livraison des nutriments et de l’énergie, et protège le cerveau de l’inflammation et des substances nocives. Récemment, des chercheurs ont réalisé des expériences in vitro pour comprendre le rôle des agrégats de protéine tau au niveau des vaisseaux sanguins du cerveau. Ils ont découvert que l’exposition à la tau protofibrillaire, qui apparaît tôt dans la maladie d’Alzheimer, affaiblissait la barrière, la rendant plus perméable et moins efficace pour protéger le cerveau. De plus, après cette exposition, les cellules des vaisseaux sanguins du cerveau modifiaient rapidement leur production d’énergie, déclenchant une inflammation et affaiblissant la barrière protectrice, ce qui indique que ces changements nuisibles se produisent très tôt dans le processus de la maladie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/tau-aggregation-in-the-aging-brain-causes-blood-brain-barrier-dysfunction/

L’impact du vieillissement sur le système immunitaire du cerveau et les macrophages dérivés des monocytes

Le système immunitaire du cerveau est distinct de celui du reste du corps, bien que des recherches récentes montrent que des cellules immunitaires du corps peuvent pénétrer dans le cerveau, surtout en vieillissant. Ce phénomène est lié à une défaillance croissante de la barrière hémato-encéphalique, qui contrôle le passage des cellules et des molécules entre le sang et le cerveau. Lorsque cette barrière est compromise, cela peut entraîner une inflammation persistante dans le tissu cérébral. Les microglies, des macrophages cérébraux, sont présentes depuis l’embryogenèse et constituent un compartiment cellulaire autonome. Des macrophages dérivés de monocytes (MoMΦs) s’accumulent dans le cerveau de souris âgées, adoptant une morphologie et des profils d’expression similaires à ceux des microglies. Contrairement à ces dernières, les MoMΦs dérivent des cellules souches hématopoïétiques et sont soumis à des mutations somatiques liées à l’hématopoïèse clonale associée à l’âge. Des études utilisant un modèle chimérique ont démontré que l’expression d’une variante humaine de l’hématopoïèse clonale rendait les MoMg pathogènes et favorisait des déficits moteurs semblables à ceux de troubles parkinsoniens atypiques. En somme, les MoMg se diffusent progressivement dans le cerveau des souris âgées en bonne santé et, lorsqu’ils portent une mutation somatique, peuvent entraîner des pathologies cérébrales. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/macrophages-accumulate-in-the-aging-brain-to-promote-dysfunction/

L’impact de la protéine TDP-43 sur les maladies neurodégénératives et la barrière hémato-encéphalique

TDP-43, ou TAR DNA-binding protein 43, est une protéine qui peut se modifier pour former des agrégats solides, contribuant ainsi à l’apparition et à la progression de diverses conditions neurodégénératives. Cette pathologie cérébrale a été récemment identifiée, notamment avec la définition de l’encéphalopathie TDP-43 liée à l’âge (LATE), qui fait partie des maladies neurodégénératives. TDP-43 joue également un rôle crucial dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA). La recherche montre que l’agrégation de TDP-43 entraîne une diminution de sa présence dans le noyau cellulaire, où elle remplit des fonctions essentielles. Cette déplétion modifie le comportement cellulaire de manière pathologique, notamment dans les cellules de la barrière hémato-encéphalique, provoquant des fuites qui entraînent des réactions inflammatoires chroniques dans le tissu cérébral. Ces inflammations perturbent le fonctionnement normal du cerveau. La perte de TDP-43 dans le noyau est un trait commun à diverses maladies neurodégénératives, y compris la maladie d’Alzheimer et la démence frontotemporale. La baisse des niveaux nucléaires de TDP-43 est associée à des fonctions de splicing altérées, entraînant des inclusions aberrantes dans les transcrits et la déstabilisation des ARN messagers, ce qui affecte l’expression des protéines cruciales pour la projection axonale. Des études montrent qu’une augmentation du flux à travers la barrière hémato-encéphalique est détectée tôt dans ces maladies et que des modèles animaux indiquent que cette fuite peut exacerber les changements neurodégénératifs. La barrière hémato-encéphalique est un élément clé de l’unité neurovasculaire, et la réduction de TDP-43 dans les cellules endothéliales des capillaires des personnes atteintes de SLA-démence frontotemporale pourrait contribuer à l’augmentation de la perméabilité de cette barrière. La recherche a révélé que cette réduction entraîne la perte des complexes de jonction et l’intégrité de la barrière, provoquant des dépôts de fibrine, des modifications des microglies, et des déficits en mémoire et en interaction sociale. Ce constat souligne que la perte nucléaire de TDP-43 dans les cellules endothéliales du cerveau perturbe la barrière hémato-encéphalique et contribue aux caractéristiques de la démence frontotemporale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/a-mechanism-by-which-tdp-43-aggregation-causes-pathology-in-the-aging-brain/