L’étude PEARL, qui évalue l’utilisation de faibles doses de rapamycine chez des adultes en bonne santé, marque une avancée significative dans le domaine de la géroscience. Bien que l’objectif principal, qui était de réduire l’adiposité viscérale, n’ait pas été atteint, des résultats encourageants ont été observés, notamment chez les femmes recevant 10 mg/semaine de rapamycine. Ces participantes ont connu une augmentation significative de la masse tissulaire maigre, couplée à une réduction de la douleur auto-évaluée, ce qui pourrait indiquer que l’inhibition de mTOR apporte des bénéfices spécifiques aux femmes post-ménopausées, un groupe à risque accru de sarcopénie et d’ostéoporose. L’étude a également confirmé un profil de sécurité favorable, avec des événements indésirables similaires à ceux observés dans le groupe placebo et sans perturbations significatives des biomarqueurs métaboliques ou immunologiques. La trial a été menée sur 114 participants âgés de 50 à 85 ans, répartis en trois groupes recevant soit un placebo, soit 5 mg/semaine, soit 10 mg/semaine de rapamycine pendant 48 semaines. Bien que l’adiposité viscérale n’ait pas montré de variations significatives, les résultats secondaires ont mis en lumière des améliorations notables dans la santé perçue et le bien-être émotionnel, en particulier chez les femmes. La bio-disponibilité de la rapamycine utilisée dans l’étude était de 66 % inférieure à celle des formulations commerciales, ce qui suggère que même de faibles doses pourraient avoir des effets mesurables. Cela soulève des questions sur les futures stratégies de dosage et l’importance d’une formulation standardisée. Les résultats de l’étude PEARL ajoutent à la littérature croissante sur la modulation de mTOR chez les humains et soulignent la complexité de la traduction des résultats précliniques en pratique clinique. Dans l’avenir, des études ciblées sur les femmes post-ménopausées ou les populations à risque accru de fragilité pourraient offrir des perspectives intéressantes. Alors que la géroscience évolue vers des applications pratiques, les travaux comme ceux-ci apportent des preuves préliminaires que les interventions pharmacologiques pourraient un jour jouer un rôle dans l’extension de la qualité de vie, soulevant la question de l’efficacité de la rapamycine, du dosage approprié et du contexte d’utilisation. Source : https://longevity.technology/news/pearl-trial-explores-low-dose-rapamycin-for-healthy-aging/
Étude PEARL : Les bénéfices et la sécurité de la rapamycine à faible dose pour un vieillissement sain
