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Découverte d’une protéine inhibitrice de l’arthrose chez les souris

Dans un article publié dans le journal Cell iScience, des chercheurs ont découvert qu’une protéine inhibe l’arthrose chez les souris en réduisant la production d’acides gras. Des travaux antérieurs avaient établi un lien fort entre l’obésité et l’arthrose du genou, et il a été démontré que des quantités excessives d’acétyl-CoA, un composé lié aux acides gras, sont nuisibles dans ce contexte. L’enzyme ACOT12 décompose l’acétyl-CoA, entraînant de meilleurs résultats dans un modèle murin. De plus, d’autres éléments du métabolisme des acides gras ont également été associés à la progression de l’arthrose. Le facteur de transcription SREBP1 joue un rôle clé dans la génération de ces acides gras, et son expression est liée à la dégradation des disques. Un gène chez la souris, Sesn2, inhibe la production d’acides gras ; les souris privées de ce gène accumulent des dépôts de graisse mortels dans leurs foies. L’augmentation indirecte de ce gène est associée à une meilleure santé du cartilage du genou. Dans leur première expérience, les chercheurs ont examiné le cartilage humain de donneurs, constatant que les échantillons endommagés contenaient moins de SESN2 que les échantillons sains. Un suivi a révélé que les souris modèles d’arthrose présentaient également des niveaux inférieurs de SESN2. Le silençage de Sesn2 dans les chondrocytes murins a entrainé des résultats similaires, avec une augmentation des métalloprotéinases et une diminution des facteurs constructifs. À l’inverse, l’augmentation de Sesn2 a amélioré l’équilibre entre destruction et construction en présence d’IL-1β, réduisant l’accumulation de lipides et des biomarqueurs de sénescence. Les chercheurs ont établi que ces résultats étaient dus à SREBP1, inversement corrélé à l’expression de Sesn2. L’activation directe de SREBP1 a eu des effets similaires à ceux du silençage de Sesn2, tandis que l’augmentation de Sesn2 sans affecter SREBP1 a apporté des avantages contre l’arthrose chez les souris. Moins de signes d’arthrose du genou ont été observés, avec des réductions significatives des acides gras et un meilleur bien-être. Les chercheurs considèrent que cibler SESN2 pourrait représenter une approche thérapeutique prometteuse pour traiter l’arthrose chez l’homme, bien qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour déterminer comment appliquer cette stratégie en clinique. Source : https://www.lifespan.io/news/fighting-osteoarthritis-by-targeting-fatty-acids/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=fighting-osteoarthritis-by-targeting-fatty-acids

L’impact de l’inhibition de HDAC11 sur la régénération musculaire et la sarcopénie chez les souris âgées

Les chercheurs ont découvert que l’ingénierie génétique visant à réduire l’expression de HDAC11 modifie favorablement le métabolisme des tissus musculaires chez les souris, quel que soit leur âge. Cette modification ralentit la perte de masse et de force musculaires, bien connue chez les souris âgées, et améliore la régénération musculaire. Des petites molécules inhibitrices de HDAC11 ont été identifiées par la communauté de recherche sur le cancer, et il est prévu d’évaluer leur capacité à améliorer la fonction musculaire chez les souris âgées. La sarcopénie, définie comme la perte progressive de la masse et de la fonction musculaire associée au vieillissement, a des effets dévastateurs sur la qualité de vie des personnes âgées. Le vieillissement musculaire est marqué par l’atrophie musculaire et la diminution de la capacité de réparation musculaire, notamment une réduction du pool de cellules souches musculaires, ce qui entrave la récupération après une blessure. HDAC11, membre le plus récent de la famille des HDAC, est fortement exprimé dans les muscles squelettiques. Des travaux récents ont montré qu’une déficience génétique en HDAC11 augmente la régénération musculaire, la fonction mitochondriale et améliore globalement les performances musculaires chez les souris jeunes. Cette étude explore pour la première fois les conséquences fonctionnelles de la déficience en HDAC11 chez les souris âgées, tant en termes d’homéostasie que de régénération musculaire. Les souris âgées dépourvues de HDAC11 présentent une atrophie musculaire atténuée et une fragmentation postsynaptique de la jonction neuromusculaire, sans différences significatives dans le nombre ou le diamètre des axones myélinisés des nerfs périphériques. On observe également le maintien du réservoir de cellules souches musculaires et une régénération musculaire avancée après une blessure. La déplétion d’HDAC11 améliore l’oxydation des acides gras mitochondriaux et atténue les altérations liées à l’âge de la composition des acides gras squelettiques, réduisant considérablement le ratio des acides gras oméga-6/oméga-3 et améliorant significativement l’indice oméga-3. Cela explique l’amélioration de la force musculaire et de la résistance à la fatigue, ainsi qu’une réduction de la mortalité. En résumé, nos résultats indiquent qu’HDAC11 représente une nouvelle cible pour le traitement de la sarcopénie. Il est important de noter que des inhibiteurs sélectifs d’HDAC11 ont récemment été développés, offrant une nouvelle approche thérapeutique pour ralentir le processus de vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/hdac11-deficiency-slows-muscle-aging/