Le coût abordable des outils omiques, associé à la capacité de distinguer le comportement des cellules individuelles à partir d’échantillons de tissus, permet de créer des bases de données de plus en plus grandes sur les profils épigénétiques et transcriptionnels du cerveau vieillissant. Bien que la création de ces bases de données soit intéressante, peu de progrès a été réalisé pour établir un lien de cause à effet concernant les différences observées entre un cerveau âgé et un cerveau jeune. Cette compréhension est essentielle pour développer des thérapies efficaces, mais c’est également ce qui constitue la partie la plus difficile du problème. La maladie d’Alzheimer (MA) est un trouble neurodégénératif se manifestant par un déclin cognitif progressif, mais ses bases épigénétiques restent difficiles à cerner. Dans cette étude, les chercheurs génèrent et intègrent des profils épigénomiques et transcriptomiques de cellules uniques, totalisant 3,5 millions de cellules provenant de 384 échantillons de cerveau post-mortem, répartis sur 6 régions et comprenant 111 individus atteints de MA et des témoins. Ils identifient plus d’un million d’éléments régulateurs cis (cCREs), organisés en 123 modules régulateurs couvrant 67 sous-types cellulaires. L’étude définit des compartiments épigénomiques à grande échelle et des informations épigénomiques à l’échelle des cellules uniques, tout en délimitant leur dynamique dans la MA. Les résultats révèlent une relaxation généralisée de l’épigénome et des signatures d’érosion épigénomique spécifiques aux régions cérébrales et aux types cellulaires pendant la progression de la MA. Ces dynamiques de stabilité épigénomique sont étroitement associées aux changements de proportions de types cellulaires, aux transitions d’état des cellules gliales, ainsi qu’à une dysrégulation coordonnée de l’épigénomique et de la transcriptomique liée à la pathologie de la MA, au déclin cognitif et à la résilience cognitive. Cette étude fournit des informations cruciales sur la progression de la MA et la résilience cognitive, en présentant un atlas multiomique de cellules uniques pour faire avancer la compréhension de la maladie d’Alzheimer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/erosion-of-epigenetic-control-in-the-alzheimers-brain/
Analyse des Profils Épigénétiques et Transcriptomiques dans la Maladie d’Alzheimer
