Identification de neurones associés à la douleur et au vieillissement par des chercheurs de Stanford

La recherche menée par des chercheurs de l’Université de Stanford a révélé que la douleur, souvent considérée comme un symptôme inévitable du vieillissement ou des blessures, pourrait être le résultat d’un comportement cellulaire anormal. Une étude publiée dans la revue Nature Neuroscience a mis en évidence des neurones sensoriels dans les ganglions de la racine dorsale (DRG) qui acquièrent des caractéristiques sénescentes, telles que des modifications du signalement et une expression génétique liée à l’inflammation. Ces neurones, bien que post-mitotiques, montrent des marqueurs classiques de sénescence et un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui inclut la production chronique de facteurs inflammatoires. Au lieu d’être inactifs, les neurones sénescents dans les DRG deviennent hyperactifs, augmentant l’excitabilité et contribuant à des réponses douloureuses persistantes. L’étude a également révélé que ces neurones sénescents, qui sont des sources de cytokines pro-inflammatoires, amplifient les signaux de douleur, même après la guérison de la blessure initiale. Les chercheurs ont identifié une nouvelle population de cellules sensibles à la douleur dans le système nerveux périphérique qui pourrait être ciblée pour le développement de nouvelles thérapies contre la douleur. Dr Lauren Donovan, un des auteurs de l’étude, souligne l’importance clinique de ces découvertes, notamment pour les personnes âgées, qui souffrent souvent de douleurs chroniques non traitées. En utilisant un médicament sénolytique, le navitoclax, les chercheurs ont montré que le traitement des souris âgées après une lésion nerveuse entraînait une réduction mesurable des comportements liés à la douleur, sans effets indésirables sur d’autres fonctions sensorielles. L’analyse de tissus humains a également révélé une augmentation des marqueurs de sénescence avec l’âge, suggérant un mécanisme pathologique partagé entre les souris et les humains. Cette étude fait partie d’une collaboration continue avec Rubedo Life Sciences, qui a contribué à identifier les phénotypes neuronaux sénescents. Les implications sont vastes, car la douleur chronique touche des millions de personnes dans le monde et est souvent sous-traitée, en particulier chez les personnes âgées. Les chercheurs espèrent que cela permettra de mieux comprendre comment le vieillissement altère la perception de la douleur et pourquoi les personnes âgées sont plus vulnérables à la douleur persistante après une blessure. Cela pourrait conduire à des traitements plus efficaces pour la douleur à travers le cycle de vie. En conclusion, cette recherche ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques en mettant en lumière le rôle des neurones sénescents dans les conditions douloureuses liées à l’âge et offre des pistes pour des interventions ciblées qui pourraient améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de douleurs chroniques. Source : https://longevity.technology/news/senescent-neurons-linked-to-chronic-pain-in-aging/

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