L’Impact des Télomères sur le Vieillissement et les Maladies Associées

Les télomères sont des structures de répétitions de séquences d’ADN situées aux extrémités des chromosomes. Chaque division cellulaire entraîne une légère perte de la longueur des télomères, conduisant les cellules présentant des télomères très courts à devenir sénescentes ou à subir une mort cellulaire programmée. Ce processus fait partie des mécanismes qui contribuent à la limite de Hayflick, qui régule le nombre de divisions que peuvent effectuer les cellules somatiques, garantissant ainsi le renouvellement des cellules somatiques qui composent les tissus. La longueur moyenne des télomères diminue avec l’âge, mais cela ne se manifeste clairement que dans des populations d’étude importantes. Elle est considérée comme un indicateur flou de la diminution de la fonction des cellules souches et d’un stress de réplication accru résultant des mécanismes causatifs du vieillissement. En général, la longueur des télomères est mesurée dans les leucocytes, et non dans des échantillons de tissus, car les cellules immunitaires montrent une dynamique de réplication et de remplacement différente de celle des cellules des tissus. La longueur des télomères dans un échantillon de cellules immunitaires peut varier quotidiennement en fonction de l’infection, du stress psychologique et d’autres facteurs qui influencent le comportement du système immunitaire, ce qui en fait un biomarqueur peu fiable du vieillissement pour un individu. Cependant, des corrélations peuvent être observées dans de grandes populations d’étude. Les télomères des leucocytes, qui reflètent la longueur des télomères dans les globules blancs, sont un marqueur reconnu du vieillissement biologique. Ils se raccourcissent progressivement avec l’âge, réduisant leur capacité à protéger le matériel génétique des chromosomes, ce qui entraîne un vieillissement cellulaire et une susceptibilité accrue aux maladies liées à l’âge. La longueur des télomères est influencée par des facteurs immuables tels que la génétique, l’ascendance et le sexe, ainsi que par des facteurs modifiables tels que le mode de vie et les stress environnementaux, y compris la pollution. Une étude récente utilisant des données de plus de 356 000 participants du UK Biobank a examiné la relation entre la longueur des télomères et le risque d’accidents vasculaires cérébraux, de démence et de dépression tardive. Les participants ont fourni des échantillons de sang pour analyser la longueur des télomères et ont passé une évaluation du Brain Care Score, qui mesure des facteurs modifiables. Après un suivi médian de 12 ans, il a été constaté que les personnes ayant la plus courte longueur de télomères avaient un risque accru d’accident vasculaire cérébral de 8 %, un risque de démence de 19 % et un risque de dépression tardive de 14 %. En somme, par rapport aux participants ayant des télomères plus longs, ceux ayant les plus courts avaient un risque supérieur de 11 % de développer au moins une des maladies cérébrales liées à l’âge étudiées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/shorter-average-telomere-length-in-white-blood-cells-correlates-with-increased-dementia-risk/

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