Un gène du chromosome X : Clé de la neuroinflammation et de la sclérose en plaques chez les femmes

Introduction

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune et neurodégénérative qui touche principalement les femmes. Une récente étude a mis en lumière le rôle d’un gène sur le chromosome X, capable d’échapper au silence, qui favorise l’inflammation et la neurodégénération. Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles options thérapeutiques, notamment l’utilisation de la metformine.

Contexte et enjeux

La SEP est généralement diagnostiquée entre 20 et 40 ans, période durant laquelle les cellules immunitaires infiltrent le système nerveux central, entraînant des dommages variés tels que la perte de myéline. Les femmes sont plus vulnérables à cette maladie, avec un ratio de 3:1 par rapport aux hommes, ce qui soulève des questions sur les différences de sexe dans la prévalence et le développement de la SEP, ainsi que d’autres maladies neurodégénératives comme Alzheimer.

La découverte/innovation

La recherche a identifié le gène Kdm6a, qui présente une expression plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Ce gène joue un rôle crucial dans la régulation de l’expression des gènes par la déméthylation des histones. En étudiant des macrophages dérivés du cerveau, les chercheurs ont constaté que l’inactivation de Kdm6a entraînait des effets protecteurs contre la SEP chez les souris femelles, réduisant les marqueurs de dommages axonaux et augmentant les marqueurs d’axones intacts.

Comment ça fonctionne ?

  • Kdm6a encode une protéine qui permet la traduction des gènes en déprimant certaines régions de la chromatine.
  • L’inactivation de Kdm6a a modifié le profil d’expression génique dans les microglies, indiquant un changement vers un état de microglies au repos.
  • La suppression de Kdm6a a démontré des effets neuroprotecteurs et a diminué l’activation des microglies.

Impact et applications

Les résultats suggèrent que les différences de sexe dans l’expression génique peuvent avoir un impact significatif sur le développement de la SEP et d’autres maladies neurodégénératives. En administrant de la metformine, un médicament anti-diabétique, les chercheurs ont observé une amélioration des scores cliniques chez les souris traitées, particulièrement chez les femelles, ce qui pourrait ouvrir la voie à des traitements ciblés pour les femmes souffrant de SEP.

💡 Pourquoi c’est important

Ces découvertes soulignent l’importance de comprendre les différences biologiques entre les sexes dans le traitement des maladies neurodégénératives, afin d’améliorer les résultats de santé pour les femmes.

Conclusion

La recherche sur le gène Kdm6a et son rôle dans la sclérose en plaques pourrait transformer notre compréhension des mécanismes sous-jacents à cette maladie, tout en ouvrant de nouvelles avenues thérapeutiques, notamment pour les femmes.

Source : https://www.lifespan.io/news/female-specific-mechanism-of-neurodegeneration-discovered/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=female-specific-mechanism-of-neurodegeneration-discovered

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *