Ce mois-ci, le Milken Institute, un groupe de réflexion axé sur la santé, la finance et la philanthropie, a publié son rapport intitulé ‘Mind the Gap’, soulignant un défi mondial pressant : le rôle de la démence dans l’écart entre la durée de vie et la durée de vie en bonne santé. Bien que les gens vivent plus longtemps que jamais, beaucoup passent leur dernière décennie en mauvaise santé, la démence étant l’un des principaux moteurs de ce phénomène. Les cas mondiaux devraient presque tripler, atteignant 152 millions d’ici 2050. Bien que de nouveaux diagnostics, des médicaments modificateurs de la maladie et des interventions liées au mode de vie offrent de l’espoir, l’institut soutient que les progrès dépendent d’un investissement soutenu. Le rapport appelle à une action mondiale urgente dans les domaines de la prévention, de la détection, du traitement et du soutien aux aidants pour étendre à la fois la durée de vie en bonne santé et la ‘durée de vie cérébrale’. Les enjeux économiques et sociaux liés à la démence sont énormes, avec des coûts mondiaux prévus à 2,8 trillions de dollars d’ici 2030, les aidants familiaux fournissant la majorité des soins. Pourtant, les politiques publiques sont en retard, un tiers seulement des pays ayant des plans nationaux sur la démence et le financement de la recherche restant en deçà d’autres grandes maladies. Le rapport ‘Mind the Gap’ appelle à des investissements urgents dans la prévention, la détection précoce, les traitements ciblés et le soutien aux aidants. Avec une action mondiale soutenue, les auteurs du rapport affirment que la démence peut être considérée comme une condition évitable et traitable, et l’amélioration de la santé cérébrale peut devenir centrale à la promesse de vies plus longues et plus saines. Mike Brown, co-auteur du rapport, a déclaré qu’il y a une reconnaissance croissante de la nécessité d’agir pour contrer ce qui devrait devenir un tsunami de cas de démence dans les années à venir. En mai, l’Organisation mondiale de la santé a prolongé son Plan d’action mondial sur la réponse de santé publique à la démence jusqu’en 2031, ce qui démontre un engagement réel, mais les progrès restent lents. Un tiers seulement des États membres ont des plans nationaux sur la démence. Le rapport souligne que la démence n’est pas un vieillissement normal. Une enquête a révélé que 80 % des gens croient encore que la démence est simplement le résultat du vieillissement. Cela représente l’un des plus grands obstacles à la progression. La démence n’est pas une seule maladie, mais un syndrome causé par diverses pathologies sous-jacentes. Le rapport reconnaît les avancées significatives réalisées dans la recherche et les traitements de la démence au cours des 25 dernières années. De nouveaux biomarqueurs sanguins ont récemment été approuvés pour des tests symptomatiques, ce qui constitue une avancée majeure. Les progrès dans le domaine des médicaments pour Alzheimer, tels que Leqembi et Kisunla, sont également significatifs, car ils ciblent la biologie sous-jacente de la maladie et montrent des effets durables. Cependant, le défi majeur reste l’accès et la couverture, car les organismes de réglementation ont été hésitants à approuver ou à rembourser largement ces nouvelles thérapies. Le rapport souligne également que de nombreuses percées clés ont été soutenues par des décennies de financement public. Les efforts de prévention mondiaux, de meilleurs outils de détection et de diagnostic, des traitements ciblés et des systèmes de soins robustes sont essentiels pour améliorer la qualité de vie tout en réduisant la pression énorme sur les systèmes de santé et les familles. En fin de compte, l’espoir est que la démence soit de plus en plus reconnue non pas comme un ‘vieillissement normal’, mais comme un ensemble de maladies traitables et gérables. Source : https://longevity.technology/news/invest-in-brainspan-to-reduce-the-lifespan-healthspan-gap/
Investir dans la recherche sur la démence pour améliorer la santé mondiale et la longévité
