La pléiotropie antagoniste est un concept biologique qui évoque des mécanismes bénéfiques dans certaines situations, mais nuisibles dans d’autres, en particulier en ce qui concerne la jeunesse et la vieillesse. Ce phénomène est central dans l’étude de l’évolution du vieillissement, car il met en lumière la manière dont la sélection naturelle favorise des caractéristiques qui améliorent la survie et le succès reproductif chez les jeunes au détriment de la longévité et de la santé des individus âgés. La recherche sur la pléiotropie antagoniste s’intéresse également à des exemples spécifiques chez les humains, malgré la difficulté de trouver des mutations génétiques associées à la longévité qui influencent aussi le succès reproductif. Un nouvel article de recherche utilise la randomisation mendélienne pour examiner les associations entre l’âge des premières règles et des accouchements et les résultats liés à l’âge ainsi que les maladies. Les résultats indiquent que des âges plus tardifs de ménarche et d’accouchement sont associés à une longévité parentale plus longue, à un indice de fragilité réduit et à un vieillissement épigénétique plus lent. De plus, ces âges sont liés à un risque plus faible de plusieurs maladies liées à l’âge, comme la maladie d’Alzheimer à un âge avancé et le diabète de type 2. L’analyse a également révélé que des facteurs comme l’indice de masse corporelle peuvent jouer un rôle dans l’augmentation du risque de certaines maladies chez les femmes ayant des ménarches et des grossesses précoces. En validant ces associations à l’aide de la base de données UK Biobank, l’étude soutient la théorie de la pléiotropie antagoniste, montrant que les ménarches précoces et les grossesses précoces augmentent considérablement le risque de maladies chroniques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/in-search-of-antagonistic-pleiotropy-in-human-data/
La Pléiotropie Antagoniste : Une Étude sur le Vieillissement et la Reproduction
