Des chercheurs ont découvert que les exosomes sécrétés par les cellules souches mésenchymateuses dérivées du tissu du cordon ombilical humain (hucMSC-Exos) restaurent la fonction musculaire dans un modèle murin de sarcopénie. Les exosomes sont des vésicules qui transportent des messages moléculaires d’une cellule à l’autre. Lorsqu’ils proviennent de sources jeunes, ils ont montré des avantages dans plusieurs modèles animaux. Par exemple, ils restaurent la fonction osseuse chez les singes, améliorent la fonction du tissu cardiaque chez les souris et peuvent même prolonger la durée de vie dans d’autres expériences murines. Les exosomes utilisés dans ces expériences proviennent généralement de cellules souches, en particulier de cellules stromales mésenchymateuses (MSCs). Bien que les MSCs soient souvent appliquées directement comme thérapie, cela soulève des préoccupations immunologiques, car les cellules proviennent de sources extérieures au patient traité. En revanche, les exosomes n’entraînent pas la même réaction immunitaire. Ainsi, cette étude, publiée dans « Stem Cell Research & Therapy », a examiné si les muscles pouvaient être restaurés dans un modèle de sarcopénie uniquement par le biais des exosomes. Les chercheurs ont d’abord évalué les hucMSC-Exos dans leur ensemble, plutôt qu’en fonction de leur taille. La majorité de ces exosomes mesurait entre 100 et 200 nanomètres de diamètre. Ces exosomes ont montré des bénéfices sur des cellules C2C12, des cellules myogéniques immortalisées dérivées de souris. L’exposition de ces cellules à 400 micromoles de peroxyde d’hydrogène a diminué leur viabilité, entraînant la mort par apoptose. Cependant, l’exposition à des exosomes en même temps que le peroxyde d’hydrogène a restauré une partie significative de leur viabilité. Des résultats similaires ont été observés avec la doxorubicine, qui induit la sénescence. De plus, l’exposition des cellules C2C12 aux hucMSC-Exos a encouragé leur différenciation en myotubes, suggérant que ces exosomes favorisent leur fonction de génération musculaire. Ces résultats étaient accompagnés d’une augmentation de mTOR et d’autres composés liés à cette voie, ainsi qu’une augmentation de myogénine, un facteur lié à la différenciation et à la croissance musculaire. Il est intéressant de noter que l’administration de rapamycine, un médicament bien connu pour sa longévité qui supprime mTOR, annule certains effets des exosomes. Des expériences supplémentaires avec des souris SAMP10, présentant des symptômes similaires à la sarcopénie, ont montré que les souris traitées avec 20 microgrammes d’hucMSC-Exos avaient des avantages significatifs en masse musculaire, endurance et force de préhension par rapport aux témoins après huit semaines. Bien que la masse musculaire des souris traitées soit plus de 25 % plus importante que celle du groupe témoin, il n’y avait pas de différences dans le poids corporel. Ces bénéfices ont été confirmés au niveau moléculaire, avec des niveaux élevés de Sirt1 et p-mTOR, et une réduction significative des mitochondries endommagées dans les souris traitées. Les chercheurs reconnaissent les limitations de cette étude, notamment l’incapacité à déterminer combien d’hucMSC-Exos étaient absorbés par le tissu musculaire et l’absence d’observation directe des effets des exosomes sur les cellules souches des souris. Des travaux supplémentaires devront être réalisés pour déterminer l’efficacité des hucMSC-Exos contre la sarcopénie chez d’autres organismes. Source : https://www.lifespan.io/news/exosomes-reduce-sarcopenia-in-a-mouse-model/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=exosomes-reduce-sarcopenia-in-a-mouse-model
Restauration de la fonction musculaire par les exosomes dérivés de cellules souches du cordon ombilical humain dans un modèle de sarcopénie
