L’impact du FGF21 sur la progression de la sclérose latérale amyotrophique

Dans une étude récente publiée dans Aging, des chercheurs ont examiné l’impact de l’augmentation du FGF21, une myokine qui favorise la croissance musculaire, sur la progression de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). La SLA est une maladie liée à l’âge caractérisée par la dégénérescence des neurones moteurs, entraînant la mort par insuffisance respiratoire trois à cinq ans après l’apparition des symptômes. Les chercheurs ont établi que les premières phases de la maladie peuvent être détectées dans les muscles squelettiques et que la progression de la SLA se fait des muscles vers le cerveau. Cependant, identifier les facteurs clés derrière cette progression reste un défi. Le transcriptome des patients SLA est largement dysrégulé, rendant indécis quels signaux indiquent la maladie et lesquels représentent une tentative cellulaire de la contrer.

L’équipe de recherche a analysé le rôle du FGF21 dans le contexte de la SLA, utilisant des biopsies musculaires de patients. Ils ont constaté que l’expression de FGF21 était généralement élevée dans les muscles de la plupart des patients SLA, bien que certains aient montré des niveaux inférieurs dans la moelle épinière. Un modèle murin exprimant une version mutante du gène SOD1 a révélé des niveaux de FGF21 significativement plus élevés dans les tissus musculaires et la moelle épinière. Il est important de noter que la SLA n’affecte pas tous les fibres musculaires de manière égale, et les fibres atrophiées présentent des niveaux de FGF21 plus élevés que les fibres non atrophiées.

Une augmentation du FGF21 dans le plasma sanguin était associée à une progression plus lente de la maladie et à une survie accrue, avec des patients à faible FGF21 survivant en moyenne 18 mois contre 75 mois pour ceux avec des niveaux élevés. Le gène KLB, qui code pour un co-récepteur du FGF21, montrait des variations importantes chez les patients SLA, avec une expression quadruplée avant la mort, mais réduite après. En utilisant la technologie iPSC pour générer des neurones moteurs de patients SLA, les chercheurs ont observé que ces neurones avaient moins de FGF21 mais trois fois plus de KLB, possiblement lié au stress oxydatif.

Les cellules affectées par la SLA sont plus vulnérables au stress oxydatif, et l’administration de FGF21 a amélioré leur viabilité. Le FGF21 est myogénique et contribue à la génération de tissus fonctionnels tout en diminuant le stress musculaire. En résumé, l’augmentation du FGF21 dans la SLA semble être une réponse pour atténuer l’atrophie et le stress cellulaire, bien que des dysfonctionnements dans l’axe FGF21-KLB soient suggérés comme clés de la progression de la maladie. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour analyser cet axe et explorer des cibles potentielles pour lutter contre cette maladie mortelle. Source : https://www.lifespan.io/news/how-fgf21-fights-back-against-a-muscle-wasting-disease/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-fgf21-fights-back-against-a-muscle-wasting-disease

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