Impact de l’Agrégation Protéique sur la Neurodégénérescence et le Vieillissement Neuronal

La discussion sur l’agrégation des protéines se concentre souvent sur quelques protéines spécifiques qui peuvent s’agréger de manière excessive, formant des dépôts solides et une biologie toxique, comme l’amyloïde-β, l’α-synucléine et la protéine tau. Cependant, de nombreuses autres protéines peuvent également s’agréger à des degrés moindres, surtout lorsque les processus normaux d’assurance qualité et d’élimination sont altérés. Une question intéressante se pose : l’agrégation large de centaines de protéines spécifiques dans les cellules des tissus âgés constitue-t-elle une contribution suffisamment importante à la dysfonction pour être considérée distinctement des changements environnementaux et de la régulation épigénétique de l’expression génique qui causent ce problème ? Les maladies neurodégénératives touchent 1 personne sur 12 dans le monde et demeurent incurables. Au cœur de leur pathogénie se trouve une perte de maintenance des protéines neuronales et l’accumulation d’agrégats protéiques avec l’âge. Pour étudier ce phénomène, des outils bioorthogonaux ont été développés, permettant de marquer le protéome neuronal naissant et d’examiner son turnover avec l’âge, sa propension à s’agréger et son interaction avec les microglies. Les recherches ont révélé que les protéines neuronales se dégradent en moyenne deux fois plus lentement entre les souris de 4 et 24 mois, avec des variations de stabilité entre les différentes régions du cerveau. L’aggregome neuronal, qui comprend 574 protéines, a été identifié, dont près de 30 % montrent une dégradation réduite. L’aggregome inclut des protéines bien connues liées aux maladies ainsi qu’un certain nombre de protéines qui n’avaient pas été associées auparavant à la neurodégénérescence. Il a été découvert que 274 protéines neuronales s’accumulaient dans les microglies, avec 65 % d’entre elles affichant également une dégradation et/ou une agrégation réduite avec l’âge. Parmi ces protéines, celles liées aux synapses étaient particulièrement enrichies, suggérant qu’un enchaînement d’événements découle de la dégradation altérée des protéines synaptiques et de leur agrégation, pouvant mener à leur élimination par les microglies. Ces découvertes mettent en lumière la perte dramatique de maintenance du protéome neuronal avec l’âge, qui pourrait être à l’origine de la perte de synapses liée à l’âge et du déclin cognitif. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/a-broad-spectrum-of-protein-aggregation-in-microglia-in-the-aging-brain/

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