Les auteurs d’une revue récente ont analysé les résultats de 14 études impliquant 139 millions de personnes pour identifier les liens entre le risque de démence et certains médicaments couramment prescrits. Malgré sa prévalence chez les personnes âgées, il existe une carence en traitements cliniques efficaces pour la démence, ce qui pousse à rechercher de nouveaux médicaments et thérapies. En parallèle, il est également possible de réutiliser des médicaments existants pour ralentir la progression de la démence. L’analyse des données médicales couramment collectées permet d’effectuer des études sur des millions de patients et des centaines de médicaments. Les chercheurs ont trouvé que certains médicaments, déjà prescrits pour d’autres conditions, peuvent influencer le risque de démence ; par exemple, certains médicaments pour le diabète ont été associés à une réduction du risque de démence. Dans leur étude, les auteurs ont adopté une approche axée sur les données, en analysant de grands ensembles de données pour extraire des informations et des motifs, plutôt que de se baser sur des hypothèses préalables. Ils ont inclus des études provenant des États-Unis, du Japon, de Corée du Sud, d’Allemagne et du pays de Galles, qui ont examiné environ 200 sous-groupes pharmacologiques et plus de 2000 ingrédients. Bien que des incohérences aient été observées entre les études, certaines tendances générales ont été identifiées. Les antimicrobiens, les vaccins et les anti-inflammatoires ont été liés à une diminution du risque de démence, potentiellement en raison de leur effet sur les infections virales et bactériennes. En revanche, les antipsychotiques et certains médicaments pour le diabète ont été associés à un risque accru de démence, ce qui pourrait être dû à des biais de causalité inverse. Les résultats ont également montré des résultats contradictoires pour d’autres classes de médicaments, tels que les antihypertenseurs et les antidépresseurs, suggérant que des médicaments d’une même classe peuvent avoir des effets différents. Les chercheurs soulignent que les ensembles de données utilisés pour cette recherche ont été créés pour des objectifs cliniques et peuvent manquer d’informations essentielles, ce qui complique l’analyse des résultats. Finalement, leur travail peut aider à prioriser les médicaments à étudier davantage pour un éventuel réemploi dans le traitement de la démence, suggérant que des études futures pourraient impliquer des médicaments uniques ou des combinaisons de médicaments pour cibler les multiples voies moléculaires impliquées dans la démence. Source : https://www.lifespan.io/news/repurposing-drugs-to-lower-dementia-risk/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=repurposing-drugs-to-lower-dementia-risk
Réutilisation de Médicaments Existants pour Réduire le Risque de Démence
