L’alcool : un facteur de risque méconnu du cancer

Un nouvel avis du Surgeon General des États-Unis met en lumière le lien souvent méconnu entre la consommation d’alcool et le cancer. Alors que le tabagisme et l’obésité sont largement reconnus comme des facteurs de risque, moins de la moitié des Américains savent que l’alcool est également lié à cette maladie mortelle. Selon cet avis, l’alcool est considéré comme une cause principale évitable de cancer, contribuant à près de 100 000 cas de cancer et environ 20 000 décès par cancer chaque année aux États-Unis. La consommation d’alcool est associée à au moins sept types de cancer : sein, colorectal, œsophage, foie, bouche, gorge et larynx. Il est important de noter que l’alcool semble affecter le risque de cancer du sein par le biais des niveaux hormonaux, bien que ce lien ne soit pas encore clairement établi.

Les données révèlent que l’alcool est la troisième cause évitable de cancer aux États-Unis, après le tabac et l’obésité. En 2019, environ 96 730 cas de cancer étaient liés à la consommation d’alcool, dont 42 400 chez les hommes et 54 330 chez les femmes. La consommation élevée d’alcool augmente le risque de cancer, même à des niveaux faibles, avec 83 % des décès liés à l’alcool associés à des niveaux dépassant les limites recommandées de consommation. En ce qui concerne les femmes, le cancer du sein représente la plus grande charge de cancer liée à l’alcool, tandis que pour les hommes, ce sont le cancer du foie et colorectal qui dominent.

L’avis explore également les mécanismes possibles reliant l’alcool au cancer, notamment la formation d’acétaldéhyde, un sous-produit métabolique de l’alcool, qui est toxique et cancérigène. L’acétaldéhyde se lie à l’ADN, provoquant des mutations oncogéniques, tandis que l’alcool génère des espèces réactives de l’oxygène qui favorisent l’inflammation. D’autres mécanismes incluent la modification des niveaux hormonaux, notamment des œstrogènes, qui pourraient jouer un rôle dans le cancer du sein.

L’idée selon laquelle une consommation modérée d’alcool pourrait être bénéfique est mise en question par cet avis, qui souligne la nécessité d’améliorer la méthodologie des études sur la consommation d’alcool et la santé. Bien que certaines recherches aient montré une corrélation en forme de U entre l’alcool et la mortalité, les dernières découvertes suggèrent une relation plus linéaire. Cela soulève des questions sur l’interprétation des données et le risque réel associé à la consommation d’alcool.

Réduire ou cesser la consommation d’alcool peut diminuer le risque de cancer, comme l’indiquent des revues de preuves récentes. L’avis appelle également à une sensibilisation accrue du public sur l’alcool comme facteur de risque de cancer, suggérant de mettre à jour les étiquettes d’avertissement sur les boissons alcoolisées pour inclure un avertissement spécifique concernant le risque accru de cancer. Enfin, il est mentionné que les facteurs génétiques peuvent influencer la vulnérabilité individuelle aux cancers liés à l’alcool, ce qui souligne l’importance de la recherche sur ce sujet et sur la relation entre l’alcool, le cancer et le vieillissement. Source : https://www.lifespan.io/news/drinking-and-dying-alcohol-as-a-risk-factor-for-cancer/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=drinking-and-dying-alcohol-as-a-risk-factor-for-cancer

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