« Effets cellulaires sur le vieillissement cérébral : une perspective prometteuse »

**Résumé en français :**

Des chercheurs ont élaboré des « horloges transcriptomiques » pour étudier le vieillissement du cerveau et ont observé des effets de proximité entre différents types cellulaires. Les cellules souches neurales ralentissent le rythme des changements liés à l’âge dans la transcription des cellules environnantes, tandis que les lymphocytes T du système immunitaire adaptatif accélèrent le vieillissement transcriptomique des cellules voisines lorsqu’ils infiltrent le cerveau. Bien que certaines cellules T puissent pénétrer dans le cerveau en petites quantités même jeune, la barrière hémato-encéphalique empêche généralement la plupart des passages. Cependant, cette barrière devient dysfonctionnelle avec l’âge, permettant l’entrée de cellules et de molécules inappropriées dans le cerveau, provoquant inflammation et dysfonctionnement. Ce travail présente une perspective sur cette perturbation.

Le vieillissement est associé à une diminution des fonctions cognitives et à une augmentation du risque de maladies neurodégénératives. Le vieillissement cérébral est complexe et entraîne de nombreux changements cellulaires. De plus, l’influence que les cellules vieillissantes exercent sur leurs voisines, ainsi que son impact sur la dégradation des tissus, reste méconnue. En outre, les outils nécessaires pour aborder systématiquement cette question dans les tissus vieillissants ne sont pas encore développés. Les chercheurs ont donc créé un atlas de transcriptomique unicellulaire résolu spatialement, comprenant 4,2 millions de cellules à partir de 20 âges distincts sur toute la durée de la vie adulte, ainsi que pour deux interventions de rajeunissement : l’exercice et le reprogrammation partielle. Ils ont construit des horloges de vieillissement spatial, des modèles d’apprentissage automatique entraînés sur cet atlas de transcriptomique spatiale, afin d’identifier des empreintes transcriptomiques spécifiques à l’âge, au rajeunissement et aux maladies, y compris pour les types cellulaires rares.

En utilisant ces horloges et l’apprentissage profond, les chercheurs ont constaté que les lymphocytes T, dont le nombre augmente avec l’âge, exercent un effet de proximité pro-vieillissement significatif sur les cellules voisines. En revanche, les cellules souches neurales montrent un fort effet pro-rajeunissant sur leurs voisines. Des médiateurs potentiels de l’effet pro-vieillissement des lymphocytes T et de l’effet pro-rajeunissant des cellules souches neurales sur leurs voisine ont également été identifiés. Ces résultats suggèrent que des types cellulaires rares peuvent avoir une influence puissante sur leurs voisines et pourraient être ciblés pour lutter contre le vieillissement des tissus. En somme, les horloges de vieillissement spatial représentent un outil précieux pour étudier les interactions entre cellules dans des contextes spatiaux et devraient permettre une évaluation à grande échelle de l’efficacité des interventions pour le vieillissement et les maladies.

**Conclusion :** Ces découvertes ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques, en ciblant les cellules souches neurales pour potentiellement inverser ou ralentir le vieillissement cérébral.
Source:https://www.fightaging.org/archives/2024/12/t-cells-infiltrating-the-brain-provoke-transcriptomic-aging-in-near-neighbor-cells/

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