La jonction neuromusculaire et la sarcopénie : enjeux et perspectives prometteuses

**Résumé et Traduction du Texte sur la Jonction Neuromusculaire et la Sarcopénie**

La jonction neuromusculaire (JNM) est une structure synaptique essentielle qui relie le système nerveux aux fibres musculaires, jouant un rôle crucial dans le processus de contraction musculaire. Des études montrent que la dégénérescence des jonctions neuromusculaires joue un rôle significatif dans la perte de masse musculaire et de force liée à l’âge, un phénomène connu sous le nom de sarcopénie. Toutefois, les mécanismes exacts de ce déclin restent mal compris.

Les JNM dégénérées présentent des plaques terminaux plus petites ou fragmentées, une dénervation partielle, une réduction du nombre de vésicules synaptiques, des mitochondries anormales au niveau présynaptique et des cellules de Schwann périsynaptiques dysfonctionnelles. La sarcopénie, caractérisée par une diminution de la force musculaire, de la masse musculaire et de l’activité physique générale, est étroitement associée au vieillissement. Bien que des caractéristiques pathologiques similaires existent entre la sarcopénie et la dystrophie musculaire, les mécanismes sous-jacents à la faiblesse musculaire chez les populations vieillissantes ne sont pas pleinement élucidés. Des changements nerveux et des altérations des JNM dans les muscles âgés peuvent initier une cascade de pathologies musculaires.

Le vieillissement affecte la transport axonal, compromettant la livraison de cargaisons synaptiques et énergétiques essentielles, en étant accompagné de modifications des neurofilaments. Les changements au niveau des JNM, tels que la dénervation axonale, la réinnervation et la remodelage, sont désormais considérés comme des facteurs critiques dans le développement et la progression de la sarcopénie. Des recherches menées sur des modèles animaux et chez des sujets humains ont illustré une dégradation de la JNM liée à l’âge, accompagnée de modifications significatives de la transmission synaptique et d’un changement dans les types de fibres musculaires. Fait intéressant, des études ont révélé que la restriction calorique et l’exercice physique atténuent les altérations des JNM liées à l’âge, soutenant l’hypothèse selon laquelle cibler la pathologie des JNM pourrait constituer une approche thérapeutique viable.

Concernant la réversibilité de ces altérations de la JNM, des thérapies géniques médiées par des virus adéno-associés (AAV), qui augmentent l’expression des protéines de la JNM telles que MuSK, Rapsyn et Dok7, ont montré des améliorations de la structure de la JNM et de la fonction musculaire dans des modèles de dystrophie musculaire et de sarcopénie. Cependant, ces traitements ne sont pas encore prêts pour les essais cliniques. Les cellules gliales, y compris les cellules de Schwann périsynaptiques et les cellules satellites, sembleraient jouer un rôle crucial dans le maintien des JNM. Ainsi, le développement de thérapies ciblant ces neurones et cellules gliales est essentiel, car se concentrer uniquement sur la JNM peut ne pas conduire à des résultats thérapeutiques optimaux. De par leurs multiples actions sur les JNM et les cellules gliales, la supplémentation en facteurs neurotrophiques pourrait constituer une approche prometteuse.

**Conclusion :** Les perspectives thérapeutiques dans la régénération de la jonction neuromusculaire et la lutte contre la sarcopénie semblent prometteuses avec des traitements ciblés sur les nerfs et les cellules gliales, bien qu’ils nécessitent encore des recherches et des validations cliniques.
Source:https://www.fightaging.org/archives/2024/12/towards-regeneration-of-aged-neuromuscular-junctions/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *