Optimiser la prévention du vieillissement: un changement de mentalité nécessaire

Un point de vue prédominant dans la communauté de la recherche et du développement est que beaucoup de travail reste à faire pour modifier les priorités de la communauté médicale en faveur de la prévention en matière de vieillissement, et que l’échec de la communauté médicale à se concentrer davantage sur la prévention gaspille la plupart du potentiel des approches existantes qui peuvent ralentir modestement le vieillissement. Certains préconisent des diagnostics pour les maladies à un stade précoce, de l’exercice, des suppléments mimétiques de restriction calorique, etc. Cela contraste avec ceux qui préféreraient faire avancer des biotechnologies de rajeunissement plus impressionnantes, en supposant que la démonstration du rajeunissement et la demande conséquente pour de telles thérapies amèneront la communauté médicale à réorganiser ses propres priorités sans avoir besoin de pressions extérieures.

La médecine s’est principalement concentrée sur la gestion des maladies infectieuses à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Les systèmes de soins de santé actuels se retrouvent confrontés à un paysage différent : la prévalence des maladies chroniques, qui se développent souvent sur des périodes prolongées, les plus critiques étant les « quatre premières » : les maladies cardiovasculaires, le cancer, les maladies respiratoires chroniques et le diabète de type 2. La médecine moderne a adapté différentes stratégies en réponse à ce changement, mais il y a tendance à ce que la gestion des maladies chroniques reflète les approches historiquement utilisées pour les maladies infectieuses.
Cela a parfois conduit à ce que les interventions soient appliquées aux stades avancés des maladies chroniques, la gestion des symptômes devenant la préoccupation principale plutôt que la prévention précoce. En conséquence, la position des soins de santé aujourd’hui est souvent réactive, plutôt que proactive – traitant la maladie une fois qu’elle s’est déjà manifestée. Sans l’adoption de nouveaux paradigmes médicaux et de bien-être, le monde est confronté à un fardeau insoutenable de maladies chroniques, qui commence déjà à avoir un impact social et économique substantiel. Pour atténuer le gradient d’âge dans les comorbidités, un système de santé axé sur la prévention plutôt que sur l’intervention est impératif. Un changement de mentalité est donc nécessaire, nécessitant une transition vers des stratégies de prévention à long terme qui s’alignent plus appropriées avec la progression graduelle inhérente aux maladies chroniques.
La revue narrative actuelle vise à apporter un éclairage sur le concept de « pyramide de la longévité », une structure qui décrit efficacement les différents niveaux d’interventions en médecine de la longévité. À la base de la Pyramide de la Longévité se trouve le niveau de la prévention, mettant l’accent sur les stratégies de détection précoce et les diagnostics avancés ou l’identification en temps voulu des problèmes de santé potentiels. En progressant, l’étape suivante implique des modifications du mode de vie, des comportements favorables à la santé et des mesures proactives pour retarder l’apparition des conditions liées à l’âge.
Pour conclure, il est essentiel de revoir les priorités actuelles de la communauté médicale en faveur de la prévention du vieillissement pour tirer pleinement parti des approches existantes et éviter un fardeau insoutenable de maladies chroniques dans le monde.
Source:https://www.fightaging.org/archives/2024/12/the-longevity-pyramid-a-prevention-viewpoint/

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