Exploration des secrets du vieillissement à travers les espèces

La biologie comparative du vieillissement, en utilisant des espèces avec des parcours de vie radicalement différents pour identifier les mécanismes importants dans la progression du vieillissement, est un domaine de recherche intéressant. Les chercheurs se penchent sur les raisons pour lesquelles les rats-taupes nus vivent neuf fois plus longtemps que les souris, pourquoi les baleines vivent beaucoup plus longtemps que les humains, et quels sont les principaux déterminants de la durée de vie des espèces. Les chercheurs commentent la pertinence des caractéristiques du vieillissement pour la recherche sur le vieillissement chez différentes espèces, en particulier celles où le vieillissement progresse de manière très différente de celle des souris et des humains.

Depuis la première description d’un ensemble de caractéristiques du vieillissement appelées marqueurs ou piliers en 2013/2014, ces caractéristiques ont servi de repères pour la recherche en biologie du vieillissement. Ils ont été examinés dans divers contextes, à travers les tissus, en réponse à des conditions de maladie ou des facteurs environnementaux, et ont servi de référence pour diverses interventions anti-âge. Bien que les caractéristiques du vieillissement aient été conçues pour capturer des caractéristiques généralisables du vieillissement, elles sont principalement dérivées d’études sur des rongeurs et des humains. Les études comparatives du vieillissement, incluant des espèces de l’ensemble du règne animal, ont le grand potentiel de révéler de nouvelles perspectives sur les fondements mécanistes du vieillissement, étant donné la grande diversité de la durée de vie et des changements physiologiques associés à l’âge. Cependant, il n’est pas clair dans quelle mesure les caractéristiques définies du vieillissement s’appliquent à travers les espèces diverses.

Dans cet article, les chercheurs passent en revue chacune des douze caractéristiques du vieillissement définies en 2023, en ce qui concerne la disponibilité des données provenant d’espèces diverses. Ils évaluent les méthodes actuelles utilisées pour évaluer ces caractéristiques quant à leur potentiel d’adaptation aux études comparatives. Sans surprise, ils constatent que les données soutenant les caractéristiques décrites du vieillissement sont principalement limitées aux humains et à quelques systèmes modèles, et qu’aucune donnée n’est disponible pour de nombreux clades animaux. De même, toutes les caractéristiques ne peuvent pas être facilement évaluées chez les espèces diverses. Cependant, pour au moins la moitié des caractéristiques, il existe aujourd’hui des méthodes pouvant être utilisées pour combler ce manque de connaissance, suggérant que ces études peuvent être priorisées tandis que des méthodes sont développées pour l’étude comparative des caractéristiques restantes.

En conclusion, il semble que les études de la biologie comparative du vieillissement peuvent apporter de nouvelles perspectives sur les mécanismes du vieillissement dans différentes espèces, bien que des efforts supplémentaires soient nécessaires pour étendre ces recherches à un large éventail d’espèces. Il reste à voir si des thérapies potentielles peuvent être élaborées en exploitant la biochimie des espèces longévives, mais le but ultime de la communauté scientifique a toujours été la compréhension, et non l’intervention.
Source:https://www.fightaging.org/archives/2024/12/thoughts-on-the-hallmarks-of-aging-in-comparative-biology/

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