Les différentes formes de jeûne et de restriction calorique produisent toutes des modifications favorables et étendues du métabolisme, entraînant une augmentation significative de la durée de vie en bonne santé chez les animaux à courte durée de vie. Cependant, chez les animaux à longue durée de vie, les effets sur la durée de vie sont plus atténués. Le lien entre la restriction calorique et le ralentissement du vieillissement reste complexe à comprendre en raison des nombreux changements induits par le régime alimentaire. Une hypothèse courante est que l’augmentation de l’autophagie est le mécanisme principal permettant de relier la réduction de l’apport calorique au ralentissement du vieillissement, mais de nombreuses recherches supplémentaires seront nécessaires pour éclaircir ce lien.
Une étude comparative a été menée sur la réponse transcriptionnelle systémique et hépatique au jeûne intermittent (IF) et au régime imitant le jeûne (FMD) chez des souris C57BL/6 J après une utilisation à court et à long terme. Les résultats ont montré que aucun des régimes de restriction alimentaire n’a entraîné d’effets indésirables chez les souris, avec une perte de poids limitée à 20% qui a été rapidement compensée pendant les jours de reprise alimentaire. Des différences ont été observées entre le jeûne intermittent et le régime imitant le jeûne, notamment des niveaux de glucose plus bas, des niveaux plus élevés de corps cétoniques, d’acides gras libres et notamment de concentrations élevées de FGF21 dans le sang chez les souris soumises au FMD.
L’analyse de la transcription de l’ARN a révélé des programmes transcriptionnels similaires dans le foie après les deux régimes, avec une signalisation PPARα comme voie enrichie, tandis que le FMD augmentait plus puissamment l’expression génique liée à la néoglucogenèse, au PPARα et à la cible p53 par rapport à l’IF. Le jeûne intermittent répété induisait des réponses transcriptionnelles similaires à l’IF aigu. Cependant, les cycles répétés de FMD entraînaient une diminution de l’expression des gènes impliqués dans la cétogenèse et l’oxydation des acides gras.
En conclusion, ces résultats soulignent les effets bénéfiques de la restriction alimentaire sur la santé et la longévité, tout en mettant en lumière les différences entre le jeûne intermittent et le régime imitant le jeûne. Ces différences pourraient avoir des implications pour le développement de thérapies basées sur la restriction alimentaire pour améliorer la santé et lutter contre le vieillissement.